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Zoom sur le Château de la Chasse de la Forêt de Montmorency

Publié le : 03-06-2013

Eric Darvoy, animateur du blog "Photimages…d'hier et d'aujourd'hui", nous propose tous les mois ce rendez-vous photo : il parvient à relier le passé avec le présent et cela devient spectaculaire !
A l'honneur ce mois-ci : Zoom sur le château de la Chasse de la Forêt de Montmorency.

Photo du chateau de la chasse
photo du Chateau de la Chasse
photo du Chateau de la Chasse

Zoom sur le Château de la Chasse de la Forêt de Montmorency.

"Le Journal de François" va consacrer prochainement de nombreux articles à la Forêt de Montmorency. Pour vous mettre l'eau à la bouche, retrouvons André Monneau, historien local et grand connaisseur de la Forêt de Montmorency. Il a  proposé, il y a quelques années, une exposition sur la forêt qui reste une référence sur le sujet. :

Ce mystérieux château est situé sur la commune de Saint-Prix et de ses environs : Bouffémont, Domont et Montlignon, qui jadis le revendiquèrent mutuellement.
A l'origine, il aurait été édifié pour Mathieu Ier de Montmorency, connétable de Montmorency au XIIème siècle, à l'emplacement d'un antique château du haut moyen âge.
Il était déjà décrit comme étant une forteresse imprenable d'après Eginhard, chroniqueur de la vie de Charlemagne, dont il était le secrétaire. Il devait servir de base de surveillance avancée ou de retranchement, en cas de la prise de fortification de Montmorency par des troupes d'invasion française ou étrangère. Ceci se produisit pendant la guerre de Cent-ans, où cette forteresse fut partiellement détruite, obligeant les seigneurs à s'installer provisoirement au château de la chasse.

En 1207, Mathieu II (un des futurs vainqueurs de la bataille de Bouvine en 1214), petit-fils de Mathieu Ier, choisit le château pour célébrer une fête, à l'occasion de l'investiture des fiefs de Bouffémont et de Bois-Tirel, accordée au Comte de Saint-Pol par le roi Philippe Auguste. Celui-ci était le représentant pour le serment du nouveau seigneur, fait en présence du Comte de Beaumont et de Simon IV de Montfort.
Pendant le règne de Philippe Auguste, après la bataille de Bouvine, le manoir devient insuffisant comme résidence pour les Montmorency, qui se considèrent comme premiers barons de France.
Il devait longtemps servir d'habitation aux gruyers des seigneurs, officiers chargés de l'administration de la forêt. Mais il était connu pour être un rendez-vous de chasse habité par des gardes.
Les Montmorency étaient de grands chasseurs, y invitaient très souvent, pour la pratique de la vénerie, leurs nombreux et illustres souverains pour en obtenir des faveurs royales.

Durant la guerre de Cent-ans, le bâtiment fit office de garnison. En 1418 il était constitué de cinq serviteurs, de huit arbalétriers, d'un archer et sous le commandement d'un capitaine.
En 1429, selon un historien du siècle dernier, trois cents anglais s'emparèrent du château ? Néanmoins ces derniers guerroyèrent dans la région à différentes époques.

En 1460, le baron Jean II de Montmorency fit édifier, en face de celui-ci, un hôtel seigneurial avec deux tuileries et rebâtir la chapelle Sainte-Radégonde du Bois Saint-Père.

A la renaissance, les chasses eurent lieu en forêt de Chantilly, où Anne de Montmorency possédait ses écuries plus importantes que celles du Château de la Chasse, qui en accueillait de moins en moins.
Sous le règne de Richelieu, après la décapitation d'Henri II de Montmorency, en 1632, pour conspiration, ses biens, cette forêt et ce château appartinrent en 1633 à sa sœur Charlotte et à son époux Henri II de Bourbon, prince de Condé.

En 1728, le petit-fils du Grand Condé avait envisagé de faire démolir cette demeure sur le rapport de son procureur fiscal. Changeant d'avis, il décida de faire seulement tronquer les tours en biais et de les couvrir de tuiles, fabriquées sur place, lui donnant cet aspect étrange.
Sous Napolèon Ier, vers 180, le Château de la Chasse fut acquis par le prince Louis Bonaparte, roi de Hollande et de la reine Hortense; Elle y vint souvent, accompagnée de son jeune fils, le futur empereur Napoléon III, lors de ses promenades favorites.

Peu après la chute de l'empire, vers 1816, le prince Louis-Henri Joseph de Condé devint acquéreur aux enchères, reprenant son bien de famille. En 1828, il obtint le prieuré et les terres de Sainte-Radégonde.
En 1830, ce dernier fut retrouvé pendu au château de Saint-Leu. Son immense fortune, avec ses châteaux, leurs parcs et forêt, ainsi que les terres cultivables revinrent au Duc d'Aumale, son petit neveu, fils du roi Louis-Philippe. Sa maîtresse, la baronne de Feuchères, parmi ses parts d'héritage, reçut la forêt de Montmorency et les demeures de Saint-Leu, de Mortefontaine et de la Chasse.
Le décès de la baronne intervenu en 1840, la forêt passe à Monsieur de Thannaron qui la fait démembrer, mais garde le domaine de la Chasse et les bois situés aux alentours.

En 1870-871, les Prussiens l'occupèrent. Ensuite il passa à d'autres grands propriétaires.
Enfin le château fut acquis par une société de chasse qui y éleva des sangliers dans les dépendances de l'ancien hôtel seigneurial.
En 1973, l'Etat l'achète, puis le cède à l'Office National des Forêts qui fit entreprendre la démolition de l'hôtel seigneurial et d'importants travaux de rénovation du château, au début des années 1980, pour réaliser un centre d'information forestier.

Eric Darvoy, animateur du blog "Photimages…d'hier et d'aujourd'hui", nous propose tous les mois ce rendez-vous photo : il parvient à relier le passé avec le présent et cela devient spectaculaire !
A l'honneur ce mois-ci : Zoom sur le château de la Chasse de la Forêt de Montmorency.

Photo du chateau de la chasse
photo du Chateau de la Chasse
photo du Chateau de la Chasse

Zoom sur le Château de la Chasse de la Forêt de Montmorency.

"Le Journal de François" va consacrer prochainement de nombreux articles à la Forêt de Montmorency. Pour vous mettre l'eau à la bouche, retrouvons André Monneau, historien local et grand connaisseur de la Forêt de Montmorency. Il a  proposé, il y a quelques années, une exposition sur la forêt qui reste une référence sur le sujet. :

Ce mystérieux château est situé sur la commune de Saint-Prix et de ses environs : Bouffémont, Domont et Montlignon, qui jadis le revendiquèrent mutuellement.
A l'origine, il aurait été édifié pour Mathieu Ier de Montmorency, connétable de Montmorency au XIIème siècle, à l'emplacement d'un antique château du haut moyen âge.
Il était déjà décrit comme étant une forteresse imprenable d'après Eginhard, chroniqueur de la vie de Charlemagne, dont il était le secrétaire. Il devait servir de base de surveillance avancée ou de retranchement, en cas de la prise de fortification de Montmorency par des troupes d'invasion française ou étrangère. Ceci se produisit pendant la guerre de Cent-ans, où cette forteresse fut partiellement détruite, obligeant les seigneurs à s'installer provisoirement au château de la chasse.

En 1207, Mathieu II (un des futurs vainqueurs de la bataille de Bouvine en 1214), petit-fils de Mathieu Ier, choisit le château pour célébrer une fête, à l'occasion de l'investiture des fiefs de Bouffémont et de Bois-Tirel, accordée au Comte de Saint-Pol par le roi Philippe Auguste. Celui-ci était le représentant pour le serment du nouveau seigneur, fait en présence du Comte de Beaumont et de Simon IV de Montfort.
Pendant le règne de Philippe Auguste, après la bataille de Bouvine, le manoir devient insuffisant comme résidence pour les Montmorency, qui se considèrent comme premiers barons de France.
Il devait longtemps servir d'habitation aux gruyers des seigneurs, officiers chargés de l'administration de la forêt. Mais il était connu pour être un rendez-vous de chasse habité par des gardes.
Les Montmorency étaient de grands chasseurs, y invitaient très souvent, pour la pratique de la vénerie, leurs nombreux et illustres souverains pour en obtenir des faveurs royales.

Durant la guerre de Cent-ans, le bâtiment fit office de garnison. En 1418 il était constitué de cinq serviteurs, de huit arbalétriers, d'un archer et sous le commandement d'un capitaine.
En 1429, selon un historien du siècle dernier, trois cents anglais s'emparèrent du château ? Néanmoins ces derniers guerroyèrent dans la région à différentes époques.

En 1460, le baron Jean II de Montmorency fit édifier, en face de celui-ci, un hôtel seigneurial avec deux tuileries et rebâtir la chapelle Sainte-Radégonde du Bois Saint-Père.

A la renaissance, les chasses eurent lieu en forêt de Chantilly, où Anne de Montmorency possédait ses écuries plus importantes que celles du Château de la Chasse, qui en accueillait de moins en moins.
Sous le règne de Richelieu, après la décapitation d'Henri II de Montmorency, en 1632, pour conspiration, ses biens, cette forêt et ce château appartinrent en 1633 à sa sœur Charlotte et à son époux Henri II de Bourbon, prince de Condé.

En 1728, le petit-fils du Grand Condé avait envisagé de faire démolir cette demeure sur le rapport de son procureur fiscal. Changeant d'avis, il décida de faire seulement tronquer les tours en biais et de les couvrir de tuiles, fabriquées sur place, lui donnant cet aspect étrange.
Sous Napolèon Ier, vers 180, le Château de la Chasse fut acquis par le prince Louis Bonaparte, roi de Hollande et de la reine Hortense; Elle y vint souvent, accompagnée de son jeune fils, le futur empereur Napoléon III, lors de ses promenades favorites.

Peu après la chute de l'empire, vers 1816, le prince Louis-Henri Joseph de Condé devint acquéreur aux enchères, reprenant son bien de famille. En 1828, il obtint le prieuré et les terres de Sainte-Radégonde.
En 1830, ce dernier fut retrouvé pendu au château de Saint-Leu. Son immense fortune, avec ses châteaux, leurs parcs et forêt, ainsi que les terres cultivables revinrent au Duc d'Aumale, son petit neveu, fils du roi Louis-Philippe. Sa maîtresse, la baronne de Feuchères, parmi ses parts d'héritage, reçut la forêt de Montmorency et les demeures de Saint-Leu, de Mortefontaine et de la Chasse.
Le décès de la baronne intervenu en 1840, la forêt passe à Monsieur de Thannaron qui la fait démembrer, mais garde le domaine de la Chasse et les bois situés aux alentours.

En 1870-871, les Prussiens l'occupèrent. Ensuite il passa à d'autres grands propriétaires.
Enfin le château fut acquis par une société de chasse qui y éleva des sangliers dans les dépendances de l'ancien hôtel seigneurial.
En 1973, l'Etat l'achète, puis le cède à l'Office National des Forêts qui fit entreprendre la démolition de l'hôtel seigneurial et d'importants travaux de rénovation du château, au début des années 1980, pour réaliser un centre d'information forestier.

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