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Zoom sur la gare de Franconville et l'arrivée du chemin de fer dans la région.

Publié le : 01-01-2015

Vous êtes de plus en plus nombreux à apprécier le travail d' Eric Darvoy, animateur du blog "Photimages…d'hier et d'aujourd'hui". Chaque mois, il nous propose ce rendez-vous photo : grâce à lui, le passé est relié avec le présent et cela devient spectaculaire et très instructif !
A l'honneur ce mois-ci : Zoom sur la gare de Franconville et l'arrivée du chemin de fer dans la région.

 GARE DE FRANCONVILLE
GARE DE FRANCONVILLE
GARE DE FRANCONVILLE


Bonus
Zoom sur la gare de Franconville et l'arrivée du chemin de fer dans la région.

Retrouvons nos chers historiens de Valmorency, Hervé Collet et Gérard Ducoeur, qui évoquent l'arrivée du chemin de fer dans la région et principalement à Franconville :

Dès 1834, différents tracés sont étudiés en vue de construire une ligne reliant Paris à la Belgique. Le premier itinéraire choisi passe par la Vallée de Montmorency et longe, à quelques centaines de mètres la route qui mène à Pontoise. Les premières expropriations commencent en septembre 1842. Ce projet ne sourit guère aux paysans car la ligne coupe le village en deux et rend plus difficile l’accès aux terres situées au nord. De plus, les travaux sont confiés à une compagnie anglaise, ce qui provoque quelques troubles. L’ingénieur en chef demande l’intervention de l’armée. Le maire se bat pour qu’une station soit implantée à Franconville, car le projet initial ne prévoit d’arrêt qu’à Cernay et à Herblay. L’implantation d’une station intéresse non seulement Franconville, mais aussi les villages situés au nord : Le Plessis-Bouchard, Saint-Leu et Taverny. La ligne est inaugurée le 14 juin 1846, mais les municipalités concernées, qui ont entrepris des travaux pour aménager un chemin à la future station, ne savent toujours pas si leur demande sera honorée. C’est ici qu’intervient Hippolyte Passy (voir ci-dessous). Son réseau de relations joue à plein et l’arrêt à Franconville est obtenu à l’arraché.
Pendant longtemps, il ne s’agira que d’une simple halte, sans gare, sans voies annexes susceptibles d’accueillir des marchandises. Les villages au nord sont desservis par un service de diligences. Longtemps, ces villages résisteront aux projets d’implantation d’une nouvelle ligne de chemin de fer, notamment à celui dit de la nécropole de Méry, qui prévoit de relier Paris à un immense cimetière prévu à Méry-sur-Oise, par une ligne amenant les cercueils par wagons entiers. Le maire Chenel est au premier rang des municipalités de la région qui s’opposent au projet. Le projet de nécropole est abandonné, mais une ligne de jonction est établie entre Ermont et Persan-Beaumont par l’Isle-Adam, en 1876, qui dessert directement Saint-Leu et Taverny.

 

Zoom sur Hippolyte Passy, député et ministre qui a facilité la création de la gare de Franconville en 1846
Né à Garches le 25 octobre 1793 dans une famille originaire de Gisors, il est le fils de Louis-François Passy qui fut emprisonné sous la Terreur. Destiné à la carrière militaire, il intègre en 1809 l’école de cavalerie de Saumur, participe comme lieutenant de hussards aux dernières campagnes napoléoniennes et démissionne après Waterloo.
Hostile à la Restauration, il embarque pour les Antilles et la Louisiane. La légende raconte qu’il s’est pris de passion pour l’économie politique en lisant "La Richesse des nations" d’Adam Smith alors qu’il était en mer. À son retour en France, il cultive ses terres de Gisors, commence à s’intéresser à la politique et écrit dans des journaux d’opposition, notamment "Le National".
Élu député de l’Eure le 28 octobre 1830, puis réélu en 1831, il dirige le « tiers parti » qui devient à partir de 1835 un groupe charnière entre la majorité ministérielle et l’opposition. Intervenant principalement sur les questions financières, il fait figure d’économiste du centre gauche et est rapporteur du budget en 1831 et en 1832.
Après un bref passage comme ministre des finances il est réélu en 1834 et devient alors vice-président de la Chambre, poste qu’il conserve jusqu’en 1839 sauf pendant ses ministères.
Héritier des La Crosnière par alliance, Hippolyte Passy s’installe en 1835 à Franconville. Il participe peu à la vie du village, mais il donne un coup de pouce politique à la municipalité quand le besoin se fait sentir,  notamment à l’occasion de l’implantation de la gare de Franconville en 1846.

Vous êtes de plus en plus nombreux à apprécier le travail d' Eric Darvoy, animateur du blog "Photimages…d'hier et d'aujourd'hui". Chaque mois, il nous propose ce rendez-vous photo : grâce à lui, le passé est relié avec le présent et cela devient spectaculaire et très instructif !
A l'honneur ce mois-ci : Zoom sur la gare de Franconville et l'arrivée du chemin de fer dans la région.

 GARE DE FRANCONVILLE
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GARE DE FRANCONVILLE


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Zoom sur la gare de Franconville et l'arrivée du chemin de fer dans la région.

Retrouvons nos chers historiens de Valmorency, Hervé Collet et Gérard Ducoeur, qui évoquent l'arrivée du chemin de fer dans la région et principalement à Franconville :

Dès 1834, différents tracés sont étudiés en vue de construire une ligne reliant Paris à la Belgique. Le premier itinéraire choisi passe par la Vallée de Montmorency et longe, à quelques centaines de mètres la route qui mène à Pontoise. Les premières expropriations commencent en septembre 1842. Ce projet ne sourit guère aux paysans car la ligne coupe le village en deux et rend plus difficile l’accès aux terres situées au nord. De plus, les travaux sont confiés à une compagnie anglaise, ce qui provoque quelques troubles. L’ingénieur en chef demande l’intervention de l’armée. Le maire se bat pour qu’une station soit implantée à Franconville, car le projet initial ne prévoit d’arrêt qu’à Cernay et à Herblay. L’implantation d’une station intéresse non seulement Franconville, mais aussi les villages situés au nord : Le Plessis-Bouchard, Saint-Leu et Taverny. La ligne est inaugurée le 14 juin 1846, mais les municipalités concernées, qui ont entrepris des travaux pour aménager un chemin à la future station, ne savent toujours pas si leur demande sera honorée. C’est ici qu’intervient Hippolyte Passy (voir ci-dessous). Son réseau de relations joue à plein et l’arrêt à Franconville est obtenu à l’arraché.
Pendant longtemps, il ne s’agira que d’une simple halte, sans gare, sans voies annexes susceptibles d’accueillir des marchandises. Les villages au nord sont desservis par un service de diligences. Longtemps, ces villages résisteront aux projets d’implantation d’une nouvelle ligne de chemin de fer, notamment à celui dit de la nécropole de Méry, qui prévoit de relier Paris à un immense cimetière prévu à Méry-sur-Oise, par une ligne amenant les cercueils par wagons entiers. Le maire Chenel est au premier rang des municipalités de la région qui s’opposent au projet. Le projet de nécropole est abandonné, mais une ligne de jonction est établie entre Ermont et Persan-Beaumont par l’Isle-Adam, en 1876, qui dessert directement Saint-Leu et Taverny.

 

Zoom sur Hippolyte Passy, député et ministre qui a facilité la création de la gare de Franconville en 1846
Né à Garches le 25 octobre 1793 dans une famille originaire de Gisors, il est le fils de Louis-François Passy qui fut emprisonné sous la Terreur. Destiné à la carrière militaire, il intègre en 1809 l’école de cavalerie de Saumur, participe comme lieutenant de hussards aux dernières campagnes napoléoniennes et démissionne après Waterloo.
Hostile à la Restauration, il embarque pour les Antilles et la Louisiane. La légende raconte qu’il s’est pris de passion pour l’économie politique en lisant "La Richesse des nations" d’Adam Smith alors qu’il était en mer. À son retour en France, il cultive ses terres de Gisors, commence à s’intéresser à la politique et écrit dans des journaux d’opposition, notamment "Le National".
Élu député de l’Eure le 28 octobre 1830, puis réélu en 1831, il dirige le « tiers parti » qui devient à partir de 1835 un groupe charnière entre la majorité ministérielle et l’opposition. Intervenant principalement sur les questions financières, il fait figure d’économiste du centre gauche et est rapporteur du budget en 1831 et en 1832.
Après un bref passage comme ministre des finances il est réélu en 1834 et devient alors vice-président de la Chambre, poste qu’il conserve jusqu’en 1839 sauf pendant ses ministères.
Héritier des La Crosnière par alliance, Hippolyte Passy s’installe en 1835 à Franconville. Il participe peu à la vie du village, mais il donne un coup de pouce politique à la municipalité quand le besoin se fait sentir,  notamment à l’occasion de l’implantation de la gare de Franconville en 1846.

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