Soirée exceptionnelle aux Toiles de Saint-Gratien : rencontre avec la réalisatrice Patrica Mazuy qui nous présente son film "Paul Sanchez est revenu !" avec Laurent Lafitte et Zita Hanrot !

Au cœur de l'été, l'équipe du cinéma Les Toiles de Saint-Gratien nous offre une rencontre exceptionnelle avec Patricia Mazuy. La réalisatrice nous présente son nouveau film "Paul Sanchez est revenu !" qui réunit à l'écran Laurent Lafitte et Zita Hanrot.

L'histoire
Paul Sanchez, criminel disparu depuis dix ans, a été aperçu à la gare des Arcs sur Argens. À la gendarmerie, on n’y croit pas, sauf peut-être la jeune Marion...
Un film de Patricia Mazuy avec Laurent Lafitte, Zita Hanrot, Philippe Girard, Idir Chender, Anthony Paliotti, Achille Reggiani…

Samedi 21 juillet 2018 à 21h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien – Prévente à partir de mercredi 18 juillet à la caisse du cinéma.

Bonus : Patricia Mazuy évoque le choix de ses acteurs principaux.

Comment avez-vous songé à Laurent Lafitte ?
Je voulais proposer le rôle à Laurent, mais je ne l’avais jamais vu en vrai, et j’avais besoin de confirmer mon désir, je doutais. Quand je l’ai rencontré, ça a été immédiat. Evident qu’il pouvait être un super Sanchez. Il me fait rire, en plus. J’aime Laurent, en plus il est cash, et quand il a envie de jouer un personnage, il ne tourne pas autour du pot, il ne se demande pas quelle proposition il aura la semaine suivante avant de dire oui, il ne calcule pas.
Il fallait le transformer, il devait être beau comme un Cary Grant et aussi naze qu’un troisième rôle d’un film de série B, le gars qui a cru que ça marcherait pour lui et qui s’est caché dans son manteau. Laurent est une énorme chance pour le personnage parce qu’il a en lui un sens du burlesque et du tragique.
Nous avons travaillé sur son corps et sa silhouette. Il fallait le casser. Le vieillir. Qu’on sente le fait qu’il aille vraiment très mal, la fatigue et l’usure. Une cavale, ça atteint. Laurent avait 25 jours de tournage. Il jouait en même temps à la Comédie-Française.
À sept reprises, nous sommes venus le chercher après la représentation, il se couchait à l’arrière d’une voiture à 22h30 place du palais royal pour arriver à 7h du matin au maquillage sur le décor. Il me disait : « Ça servira le rôle » mais c’était quand même limite. Nous tournions l’hiver. À 17h, la nuit tombait. Dès 15h, l’ombre rattrapait les premières anfractuosités du rocher. Nous n’avions, surtout, mesuré ni l’un ni l’autre à quel point c’était dur d’être, comme Sanchez, sans cesse dans la solitude.

A Zita Hanrot ?
Zita est sortie comme une évidence du casting dès que je l’ai confrontée à Laurent en essais. Elle existait en face de lui dans une force semblable. Ils forment un couple improbable mais puissant, basique, j’aime beaucoup ça. D’ailleurs j’aime beaucoup chez Zita la puissance qu’elle a en elle, surtout quand elle se laisse aller dans l’inconnu. Elle a une immédiateté dans le premier degré qui m’émeut. Elle est capable de jouer à la fois la naïveté et la ferveur, et c’est vraiment ce qui caractérise Marion. Elle peut être effacée, et faire preuve d’une ténacité que rien ne pourra arrêter. Marion pense très fort, tout le temps. Quelque fois en vain. En plus c’est une bombe, et le costume de gendarme n’est pas facile à porter. Avec elle, entre la prisonnière du désert et les stars de la black exploitation, il y avait quelque chose à creuser.

Et Philippe Girard qui joue le commandant ?
Philippe Girard c’est toute une histoire. C’est un comédien profondément engagé dans le théâtre, c’est pourquoi il a jusqu’à maintenant fait peu de cinéma. Le projet lui a beaucoup plu, et il s’est investi totalement dans le rôle du commandant.
Il est le phare, dans cette petite gendarmerie perdue dans les vignes. Il incarne magnifiquement ce commandant maniant Machiavel à tout propos. Pour moi, il est à la fois sublime et totalement perché.
(extrait dossier de presse)