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Séance de rattrapage : "La cour de Babel" est diffusée sur Arte le mercredi 7 septembre.

Publié le : 04-09-2016

LA COUR DE BABEL de Julie BERTUCCELLINouveauté cette année : le Journal de François vous alerte sur un film qui a été mis à l'honneur précédemment dans la rubrique "Mercredi cinéma"  et diffusé prochainement à la télévision.
Mercredi soir, Arte programme le très beau documentaire "La cour de Babel" de Julie Bertucelli . Une leçon de vie à ne pas manquer !

Mercredi 7 septembre 2016 à 20h55 - Arte

 

Zoom sur  "La cour de Babel" de Julie Bertuccelli

L'histoire
Ils viennent d’arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénégalais... Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges, les conflits et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à 15 ans, réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre le français. Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie, remettent en cause beaucoup d’idées reçues sur la jeunesse et l’intégration et nous font espérer en l’avenir...
Un documentaire de Julie Bertuccelli.

 

Bonus : propos de la réalisatrice Julie Bertuccelli.

Pourquoi un documentaire sur les classes d’accueil ?
Comme souvent, le hasard d’une rencontre. J’étais jurée dans un festival de films scolaires et Brigitte Cervoni et sa classe y participaient. Des adolescents venus des 4 coins du monde sont arrivés avec leurs visages, leurs accents chacun différents, et une énergie hors du commun. J’ai eu très envie d’aller voir comment ça se passait dans une classe d’accueil. J’avais prévu une année de repérage dans plusieurs collèges pour faire une sorte de casting et écrire un dossier. Mais à la LA COUR DE BABEL de Julie Bertuccellirentrée scolaire, j’ai vu la nouvelle classe de Brigitte, et j’en suis tombée amoureuse. C’est rare de voir autant de pays représentés dans une même classe. Ils avaient des caractères et des talents très différents, très marquants. J’ai eu envie de commencer tout de suite à tourner et la productrice m’a suivie, sans financement. Arte et Pyramide nous ont rejoints en cours de montage.

Tous les élèves de cette classe sont des adolescents...
Je trouvais intéressant que ce ne soit pas des tout-petits qui arrivent, pour lesquels ça peut être plus facile. Plus on est jeune, plus on s’adapte rapidement. Mais des adolescents qui viennent d’arriver, entre deux âges, entre deux mondes... Ils ont déjà vécu de longues années dans leurs pays respectifs et c’est un déracinement très fort à cet âge-là. En France, ils sont presque déjà des adultes parce qu’ils ont des responsabilités très lourdes sur les épaules. Ils sont parfois chargés de famille, car ils sont souvent les seuls à parler le français. Ils ne sont pas encore dans l’après-immigration ou le ras-le-bol. Ils ne sont pas enfermés dans une catégorie d’immigrants qui les stigmatiserait ou rejetterait. On sait que cette impasse ou cet avenir peuvent arriver, mais en même temps on sait que tout est encore possible. Ils sont pleins d’espoir. Je montre peut-être un sas protecteur et idéal, une utopie en action, mais je montre aussi un petit théâtre de notre monde où l’énergie de l’espoir peut faire des miracles tout comme la confiance et l’accueil prodigués à ces jeunes...

Tout est filmé dans l’enceinte du collège. Vous n’avez pas eu la tentation d’aller voir comment les élèves vivaient en dehors ?
Je n’ai pas eu envie d’entrer dans l’intimité des familles, ni de filmer leur vie quotidienne. Ce n’était pas le sujet. Je voulais filmer une classe, comme un microcosme, et découvrir comment ces adolescents vivaient, parlaient, grandissaient ensemble. Ce qui se passe dans le cocon de cette petite communauté me semblait un révélateur suffisant de leurs personnalités et de leurs parcours.
Par ailleurs, les familles respectives existent dans le film, mais toujours dans le huis clos du collège, puisque j’ai filmé les parents quand ils rencontrent la professeur avec leurs enfants. Dans ces rencontres s’entrouvre leur intimité, en laissant libre notre imaginaire et en rendant plus fort le hors-champ.

LA COUR DE BABEL de Julie BertuccelliParlez-nous de Brigitte Cervoni...
Cette prof est incroyable. Elle anime, elle écoute, elle met en valeur la différence, la particularité de chacun, et amène ses élèves à parler d’une manière admirable, avec respect et confiance. Elle sait chaque fois trouver la bonne distance. Du coup, ils l’adorent. Je voulais qu’elle soit dans le film, mais pas comme un des personnages du film. C’est venu petit à petit, au fur et à mesure que nous avancions dans le montage. Et j’aime bien le fait qu’on la voie de plus en plus, qu’elle devienne au fil du film « un personnage ». Elle n’en est pas le centre, mais l’armature. Elle devient un personnage parce que c’est elle qui fait vivre ensemble tout ce petit monde.
Brigitte a une pédagogie que je trouve géniale. L’important, c’est que les mômes apprennent. Alors quand elle fait un contrôle où ils ont des mauvaises notes, elle reprend, elle explique et elle refera le même contrôle deux semaines ou un mois plus tard, et elle gardera la meilleure note. Pour les valoriser. L’important, c’est qu’ils aient appris, pas de sanctionner avec des notes. Pour leur enseigner la langue, Brigitte les fait beaucoup parler d’eux et de ce qui les intéresse. Elle a aussi monté ce projet pédagogique de film sur la différence qu’ils devaient eux-mêmes réaliser et qui rejoignait mon sujet : qu’est-ce que vivre ensemble lorsqu’on vient de tous ces pays, de toutes ces cultures, religions, passés différents ? Evidemment elle a le temps pour tout ça, cette classe vit à un rythme différent, mais elle prend ce temps-là.

Vous avez filmé combien de temps ?
J’ai suivi la classe sur une année scolaire. J’y allais en moyenne deux fois par semaine. Brigitte me prévenait des thèmes qu’elle allait aborder et je sentais si quelque chose pourrait se passer. J’ai filmé une quantité de choses que je n’ai pas gardées, des sorties, les conseils de classe... Et puis il y avait les cours de grammaire, d’orthographe, de pur français. Je les ai filmés un peu mais je ne voulais pas faire un film sur l’apprentissage du français. Il y a eu aussi des frustrations terribles. J’arrive et on me dit : « Hier, c’était génial! »... On ne peut pas tout anticiper. Par exemple, je n’étais pas présente le matin où Kadhafi a été assassiné. Maryam, la jeune Libyenne, est arrivée avec le journal et la photo, toute émue et heureuse, une discussion politique houleuse a spontanément suivi, je l’ai ratée !


Justement, parlons de certains sujets « sensibles » que vous n’éludez pas, comme la religion par exemple...
C’est une scène que je trouve magnifique : comment la laïcité rentre dans l’école et d’un coup s’impose à tous. Lors de cette séance, chacun devait apporter « son » objet. Plusieurs d’entre eux ont choisi des objets très personnels, poupées, photos... Youssef a apporté son coran et Naminata sa bible... Pour la petite Djenabou, Dieu c’est « son meilleur ami », Dieu il n’y a que ça, et là ils démarrent tous au quart de tour, discutent, argumentent, LA COUR DE BABEL de Julie Bertuccelliégratignent... Et au bout d’un moment, Djenabou coupe court aux discussions et conclut par « on ne sait même pas si Dieu il existe ! ». Elle ne serait pas venue dans cette école laïque en France, elle n’aurait peut-être jamais douté comme ça. Ce doute-là, le voir émerger chez les adolescents, c’était très émouvant.

C’est vous qui avez fait l’image ?
Oui, j’aime beaucoup cadrer, je l’ai fait dans tous les documentaires que j’ai réalisés. On sait d’instinct ce qu’il faut filmer. Je pense que j’aurais du mal à donner des indications à un autre dans un contexte où je ne maîtrise pas les événements. Sur place, il faut être vigilant, aiguiser son regard. C’est difficile de faire la lumière et le point dans une classe. Les enfants se coupent la parole sans arrêt, ils bougent, ils se cachent l’un l’autre... Il y a des moments dont je suis très fière : être passée avec ma caméra sur un enfant à l’instant précis où il y avait une expression à saisir, un rire, une larme qui coule.

Comment passer inaperçue pendant un an dans une classe avec une caméra ?
Une caméra, ce n’est pas du tout anodin. Au tout début, il y avait deux, trois élèves qui étaient très cabotins. Je ne voulais pas que la caméra fasse désordre dans la classe parce que cela pouvait les inciter à faire les marioles... Il faut arriver à dire « Stop ! Ne faites pas ça, ce n’est pas ça qui m’intéresse, faut pas le faire pour moi ».
Tout le monde a un rapport à l’image : mon meilleur profil, mes beaux habits, ma coiffure... Ce n’est pas rien d’accepter d’être filmé et d’avoir confiance dans ce que l’autre va attraper, parfois à son insu, et puis garder. C’est sur la durée qu’ils m’ont acceptée, et m’ont laissée faire partie de leur classe. J’étais face à eux, à côté de la prof, avec ma petite chaise à roulettes, ils me voyaient bien, ils ne m’oubliaient pas. Mais il n’y a aucun regard caméra dans le film. Simplement j’étais parmi eux, avec eux. Ils parlaient à la prof, ils regardaient la prof. J’essayais d’être discrète mais pas cachée.
(extrait dossier de presse)

LA COUR DE BABEL de Julie BERTUCCELLINouveauté cette année : le Journal de François vous alerte sur un film qui a été mis à l'honneur précédemment dans la rubrique "Mercredi cinéma"  et diffusé prochainement à la télévision.
Mercredi soir, Arte programme le très beau documentaire "La cour de Babel" de Julie Bertucelli . Une leçon de vie à ne pas manquer !

Mercredi 7 septembre 2016 à 20h55 - Arte

 

Zoom sur  "La cour de Babel" de Julie Bertuccelli

L'histoire
Ils viennent d’arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénégalais... Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges, les conflits et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à 15 ans, réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre le français. Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie, remettent en cause beaucoup d’idées reçues sur la jeunesse et l’intégration et nous font espérer en l’avenir...
Un documentaire de Julie Bertuccelli.

 

Bonus : propos de la réalisatrice Julie Bertuccelli.

Pourquoi un documentaire sur les classes d’accueil ?
Comme souvent, le hasard d’une rencontre. J’étais jurée dans un festival de films scolaires et Brigitte Cervoni et sa classe y participaient. Des adolescents venus des 4 coins du monde sont arrivés avec leurs visages, leurs accents chacun différents, et une énergie hors du commun. J’ai eu très envie d’aller voir comment ça se passait dans une classe d’accueil. J’avais prévu une année de repérage dans plusieurs collèges pour faire une sorte de casting et écrire un dossier. Mais à la LA COUR DE BABEL de Julie Bertuccellirentrée scolaire, j’ai vu la nouvelle classe de Brigitte, et j’en suis tombée amoureuse. C’est rare de voir autant de pays représentés dans une même classe. Ils avaient des caractères et des talents très différents, très marquants. J’ai eu envie de commencer tout de suite à tourner et la productrice m’a suivie, sans financement. Arte et Pyramide nous ont rejoints en cours de montage.

Tous les élèves de cette classe sont des adolescents...
Je trouvais intéressant que ce ne soit pas des tout-petits qui arrivent, pour lesquels ça peut être plus facile. Plus on est jeune, plus on s’adapte rapidement. Mais des adolescents qui viennent d’arriver, entre deux âges, entre deux mondes... Ils ont déjà vécu de longues années dans leurs pays respectifs et c’est un déracinement très fort à cet âge-là. En France, ils sont presque déjà des adultes parce qu’ils ont des responsabilités très lourdes sur les épaules. Ils sont parfois chargés de famille, car ils sont souvent les seuls à parler le français. Ils ne sont pas encore dans l’après-immigration ou le ras-le-bol. Ils ne sont pas enfermés dans une catégorie d’immigrants qui les stigmatiserait ou rejetterait. On sait que cette impasse ou cet avenir peuvent arriver, mais en même temps on sait que tout est encore possible. Ils sont pleins d’espoir. Je montre peut-être un sas protecteur et idéal, une utopie en action, mais je montre aussi un petit théâtre de notre monde où l’énergie de l’espoir peut faire des miracles tout comme la confiance et l’accueil prodigués à ces jeunes...

Tout est filmé dans l’enceinte du collège. Vous n’avez pas eu la tentation d’aller voir comment les élèves vivaient en dehors ?
Je n’ai pas eu envie d’entrer dans l’intimité des familles, ni de filmer leur vie quotidienne. Ce n’était pas le sujet. Je voulais filmer une classe, comme un microcosme, et découvrir comment ces adolescents vivaient, parlaient, grandissaient ensemble. Ce qui se passe dans le cocon de cette petite communauté me semblait un révélateur suffisant de leurs personnalités et de leurs parcours.
Par ailleurs, les familles respectives existent dans le film, mais toujours dans le huis clos du collège, puisque j’ai filmé les parents quand ils rencontrent la professeur avec leurs enfants. Dans ces rencontres s’entrouvre leur intimité, en laissant libre notre imaginaire et en rendant plus fort le hors-champ.

LA COUR DE BABEL de Julie BertuccelliParlez-nous de Brigitte Cervoni...
Cette prof est incroyable. Elle anime, elle écoute, elle met en valeur la différence, la particularité de chacun, et amène ses élèves à parler d’une manière admirable, avec respect et confiance. Elle sait chaque fois trouver la bonne distance. Du coup, ils l’adorent. Je voulais qu’elle soit dans le film, mais pas comme un des personnages du film. C’est venu petit à petit, au fur et à mesure que nous avancions dans le montage. Et j’aime bien le fait qu’on la voie de plus en plus, qu’elle devienne au fil du film « un personnage ». Elle n’en est pas le centre, mais l’armature. Elle devient un personnage parce que c’est elle qui fait vivre ensemble tout ce petit monde.
Brigitte a une pédagogie que je trouve géniale. L’important, c’est que les mômes apprennent. Alors quand elle fait un contrôle où ils ont des mauvaises notes, elle reprend, elle explique et elle refera le même contrôle deux semaines ou un mois plus tard, et elle gardera la meilleure note. Pour les valoriser. L’important, c’est qu’ils aient appris, pas de sanctionner avec des notes. Pour leur enseigner la langue, Brigitte les fait beaucoup parler d’eux et de ce qui les intéresse. Elle a aussi monté ce projet pédagogique de film sur la différence qu’ils devaient eux-mêmes réaliser et qui rejoignait mon sujet : qu’est-ce que vivre ensemble lorsqu’on vient de tous ces pays, de toutes ces cultures, religions, passés différents ? Evidemment elle a le temps pour tout ça, cette classe vit à un rythme différent, mais elle prend ce temps-là.

Vous avez filmé combien de temps ?
J’ai suivi la classe sur une année scolaire. J’y allais en moyenne deux fois par semaine. Brigitte me prévenait des thèmes qu’elle allait aborder et je sentais si quelque chose pourrait se passer. J’ai filmé une quantité de choses que je n’ai pas gardées, des sorties, les conseils de classe... Et puis il y avait les cours de grammaire, d’orthographe, de pur français. Je les ai filmés un peu mais je ne voulais pas faire un film sur l’apprentissage du français. Il y a eu aussi des frustrations terribles. J’arrive et on me dit : « Hier, c’était génial! »... On ne peut pas tout anticiper. Par exemple, je n’étais pas présente le matin où Kadhafi a été assassiné. Maryam, la jeune Libyenne, est arrivée avec le journal et la photo, toute émue et heureuse, une discussion politique houleuse a spontanément suivi, je l’ai ratée !


Justement, parlons de certains sujets « sensibles » que vous n’éludez pas, comme la religion par exemple...
C’est une scène que je trouve magnifique : comment la laïcité rentre dans l’école et d’un coup s’impose à tous. Lors de cette séance, chacun devait apporter « son » objet. Plusieurs d’entre eux ont choisi des objets très personnels, poupées, photos... Youssef a apporté son coran et Naminata sa bible... Pour la petite Djenabou, Dieu c’est « son meilleur ami », Dieu il n’y a que ça, et là ils démarrent tous au quart de tour, discutent, argumentent, LA COUR DE BABEL de Julie Bertuccelliégratignent... Et au bout d’un moment, Djenabou coupe court aux discussions et conclut par « on ne sait même pas si Dieu il existe ! ». Elle ne serait pas venue dans cette école laïque en France, elle n’aurait peut-être jamais douté comme ça. Ce doute-là, le voir émerger chez les adolescents, c’était très émouvant.

C’est vous qui avez fait l’image ?
Oui, j’aime beaucoup cadrer, je l’ai fait dans tous les documentaires que j’ai réalisés. On sait d’instinct ce qu’il faut filmer. Je pense que j’aurais du mal à donner des indications à un autre dans un contexte où je ne maîtrise pas les événements. Sur place, il faut être vigilant, aiguiser son regard. C’est difficile de faire la lumière et le point dans une classe. Les enfants se coupent la parole sans arrêt, ils bougent, ils se cachent l’un l’autre... Il y a des moments dont je suis très fière : être passée avec ma caméra sur un enfant à l’instant précis où il y avait une expression à saisir, un rire, une larme qui coule.

Comment passer inaperçue pendant un an dans une classe avec une caméra ?
Une caméra, ce n’est pas du tout anodin. Au tout début, il y avait deux, trois élèves qui étaient très cabotins. Je ne voulais pas que la caméra fasse désordre dans la classe parce que cela pouvait les inciter à faire les marioles... Il faut arriver à dire « Stop ! Ne faites pas ça, ce n’est pas ça qui m’intéresse, faut pas le faire pour moi ».
Tout le monde a un rapport à l’image : mon meilleur profil, mes beaux habits, ma coiffure... Ce n’est pas rien d’accepter d’être filmé et d’avoir confiance dans ce que l’autre va attraper, parfois à son insu, et puis garder. C’est sur la durée qu’ils m’ont acceptée, et m’ont laissée faire partie de leur classe. J’étais face à eux, à côté de la prof, avec ma petite chaise à roulettes, ils me voyaient bien, ils ne m’oubliaient pas. Mais il n’y a aucun regard caméra dans le film. Simplement j’étais parmi eux, avec eux. Ils parlaient à la prof, ils regardaient la prof. J’essayais d’être discrète mais pas cachée.
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