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Rencontre émouvante d'Yves Duteil avec des classes de l'école Foch de Taverny !

Publié le : 12-04-2016

YVES DUTEIL ET LES ENFANTS DE TAVERNY (photo facebook Pierre Luneval)

Pendant cette année scolaire, quatre classes de l'école élémentaire Foch de Taverny ont correspondu avec Yves Duteil à propos de ses chansons. Les enfants lui ont posé de multiples questions et ont préparé une rencontre avec le chanteur. Celle-ci a eu lieu ce mardi 5 avril au centre culturel : chaque classe a fredonné avec lui une chanson que les élèves avaient apprise.
Yves Duteil fut très heureux du choix des titres qui n'étaient pas les plus connus mais qui représentaient beaucoup pour lui.

Yves Duteil à TavernyA l'occasion de la chanson "La puce et le pianiste", Yves Duteil nous a révélé qu'il avait appris en premier le piano grâce à sa mère : « Ses mains volaient sur le clavier. Je la regardais et puis j'ai commencé à jouer comme elle car j'avais l'oreille ! Je faisais semblant de lire les partitions devant ma professeure de piano mais j'avais appris le morceau en écoutant le disque ! Puis j'ai appris la guitare, plus pratique à transporter ! On peut arriver chez les gens, sa guitare à la main, on est certain d'être intégré dans un groupe. J'ai reçu ma première guitare à 15 ans. Mes parents pensaient que j'allais la laisser dans un coin au bout de quelques jours et voilà que 50 ans après, je suis toujours avec une guitare à la main ! »

Lorsque les enfants ont ensuite chanté "Apprendre", Yves Duteil a évoqué son amour de la langue, de la conjugaison. Ce qu'il résume très bien à la fin de sa chanson : "Ecrire son nom sur son cahier / c'est plonger vers sa liberté."

Yves Duteil chante Puis les deux autres classes ont abordé des sujets difficiles avec deux chansons fortes "La Tibétaine" et "Dreyfus". Alors Yves Duteil a délivré à la centaine d'enfants présents, aux enseignants et à tous ceux qui assistaient à cette rencontre scolaire, un grand message de tolérance et d'amour.
« Cette chanson "La tibétaine", c'est une longue histoire. Elle parle d'une jeune femme Ngawang Sangdrol, qui s'est battue au Tibet pour la liberté de son peuple par rapport à la domination chinoise et qui a été emprisonnée. Des gens se battent et vont parfois en prison, il est important alors d'être la voix de ceux que l'on bâillonne et d'éviter que leur esprit s'éteigne.
A force d'écrire au Président chinois, au Premier Ministre, à l'ambassadeur, elle a été libérée grâce à tous ceux qui se sont mobilisés.
Une chanson comme "La Tibétaine" et la musique en général peuvent avoir une grande importance : on s'en rend compte, il n'y a qu'à voir la façon dont elle est combattue. Dans le monde il y a des gens qui sont contre la musique et qui souhaitent qu'on arrête de jouer parce que ce serait contraire à leurs principes.
Mais on ne peut pas arrêter de rire, de penser… de s'amuser, d'être heureux. Faire de la musique ce n'est pas seulement en faire seul mais en faire ensemble : on partage la musique, cela s'appelle une harmonie, un accord… On fait de la musique pour être heureux. »

Enfin grand moment d'émotion lorsqu'Yves Duteil a évoqué Alfred Dreyfus… son grand-oncle !  Il a raconté aux enfants :
« Dreyfus faisait partie de ma famille, Alfred Dreyfus avait épousé Lucie, la sœur de ma grand-mère Alice et donc elle était la belle sœur d'Alfred Dreyfus. Je suis donc un  petit neveu d'Alfred Dreyfus.
Cela m'a donné comme une sorte d'héritage moral, mission immatérielle mais bien réelle pour moi. Alfred Dreyfus a été réhabilité mais tout le monde n'a pas encore admis qu'il était innocent. Il y a un devoir de mémoire pour que l'Histoire retienne que Dreyfus n'a pas commis ce crime de trahison envers la France.
Yves Duteil chante Dans la famille, on ne parlait pas beaucoup de Dreyfus,  sujet un peu tabou… et puis un jour je me suis dit : si j'essayais de prolonger la mémoire de son innocence. J'ai demandé à la famille des informations pour ne pas faire d'erreurs puis j'ai commencé à écrire les mots de la chanson que j'ai terminée… un an plus tard. J'ai envoyé le texte à tous les membres de la famille afin qu'ils valident le texte, ce qu'ils ont fait.
Le disque est alors sorti et bizarrement… c'était juste un an avant l'anniversaire des 100 ans  de "J'accuse", la lettre de Zola publiée dans "L'aurore" où l'écrivain rétablissait la vérité.
La justice avait réhabilité son innocence, mais il manquait l'Etat français. Le Président Chirac a alors écrit une lettre aux descendants de Dreyfus et de Zola dans laquelle étaient mentionnés son héroïsme et sa loyauté envers la France. Cette année-là, j'ai été convié à une cérémonie à l'Ecole Militaire où l'on dévoilait une plaque à l'honneur de Dreyfus à l'endroit même où il avait été dégradé. Ma tante de 93 ans m'a alors dit : « Cela a duré 20 minutes mais quelles minutes ! » 
Cette chanson est aussi un combat très important, on le voit aujourd'hui quand on parle d'antisémitisme d'intolérance… On croyait que c'était derrière nous… Nous sommes tous différents et nous avons tous le droit d'exister. Ne soyons pas intolérants,  soyons ouverts aux autres, soyons anti-rien, ouvrons nos cœurs ! C'est un combat de tous les instants et cette chanson fait partie de ce combat. »

Enfin, cette rencontre émouvante s'est terminée en chanson : toutes les classes réunies ont chanté avec Yves Duteil cette chanson qu'il a écrite pour sa fille et qui est devenue universelle : "Prendre un enfant par la main".
Avant de se livrer avec plaisir à une longue séance de dédicaces avec les enfants, Yves Duteil a tenu à remercier Pierre Luneval, coordinateur et excellent animateur de cette rencontre scolaire aussi que les enseignants car comme l'a souligné Yves Duteil, « ce sont eux qui prennent aussi nos enfants par la main. ».

Séance d'autographes pour Yves Duteil avec les enfants de Taverny

 

   

YVES DUTEIL ET LES ENFANTS DE TAVERNY (photo facebook Pierre Luneval)

Pendant cette année scolaire, quatre classes de l'école élémentaire Foch de Taverny ont correspondu avec Yves Duteil à propos de ses chansons. Les enfants lui ont posé de multiples questions et ont préparé une rencontre avec le chanteur. Celle-ci a eu lieu ce mardi 5 avril au centre culturel : chaque classe a fredonné avec lui une chanson que les élèves avaient apprise.
Yves Duteil fut très heureux du choix des titres qui n'étaient pas les plus connus mais qui représentaient beaucoup pour lui.

Yves Duteil à TavernyA l'occasion de la chanson "La puce et le pianiste", Yves Duteil nous a révélé qu'il avait appris en premier le piano grâce à sa mère : « Ses mains volaient sur le clavier. Je la regardais et puis j'ai commencé à jouer comme elle car j'avais l'oreille ! Je faisais semblant de lire les partitions devant ma professeure de piano mais j'avais appris le morceau en écoutant le disque ! Puis j'ai appris la guitare, plus pratique à transporter ! On peut arriver chez les gens, sa guitare à la main, on est certain d'être intégré dans un groupe. J'ai reçu ma première guitare à 15 ans. Mes parents pensaient que j'allais la laisser dans un coin au bout de quelques jours et voilà que 50 ans après, je suis toujours avec une guitare à la main ! »

Lorsque les enfants ont ensuite chanté "Apprendre", Yves Duteil a évoqué son amour de la langue, de la conjugaison. Ce qu'il résume très bien à la fin de sa chanson : "Ecrire son nom sur son cahier / c'est plonger vers sa liberté."

Yves Duteil chante Puis les deux autres classes ont abordé des sujets difficiles avec deux chansons fortes "La Tibétaine" et "Dreyfus". Alors Yves Duteil a délivré à la centaine d'enfants présents, aux enseignants et à tous ceux qui assistaient à cette rencontre scolaire, un grand message de tolérance et d'amour.
« Cette chanson "La tibétaine", c'est une longue histoire. Elle parle d'une jeune femme Ngawang Sangdrol, qui s'est battue au Tibet pour la liberté de son peuple par rapport à la domination chinoise et qui a été emprisonnée. Des gens se battent et vont parfois en prison, il est important alors d'être la voix de ceux que l'on bâillonne et d'éviter que leur esprit s'éteigne.
A force d'écrire au Président chinois, au Premier Ministre, à l'ambassadeur, elle a été libérée grâce à tous ceux qui se sont mobilisés.
Une chanson comme "La Tibétaine" et la musique en général peuvent avoir une grande importance : on s'en rend compte, il n'y a qu'à voir la façon dont elle est combattue. Dans le monde il y a des gens qui sont contre la musique et qui souhaitent qu'on arrête de jouer parce que ce serait contraire à leurs principes.
Mais on ne peut pas arrêter de rire, de penser… de s'amuser, d'être heureux. Faire de la musique ce n'est pas seulement en faire seul mais en faire ensemble : on partage la musique, cela s'appelle une harmonie, un accord… On fait de la musique pour être heureux. »

Enfin grand moment d'émotion lorsqu'Yves Duteil a évoqué Alfred Dreyfus… son grand-oncle !  Il a raconté aux enfants :
« Dreyfus faisait partie de ma famille, Alfred Dreyfus avait épousé Lucie, la sœur de ma grand-mère Alice et donc elle était la belle sœur d'Alfred Dreyfus. Je suis donc un  petit neveu d'Alfred Dreyfus.
Cela m'a donné comme une sorte d'héritage moral, mission immatérielle mais bien réelle pour moi. Alfred Dreyfus a été réhabilité mais tout le monde n'a pas encore admis qu'il était innocent. Il y a un devoir de mémoire pour que l'Histoire retienne que Dreyfus n'a pas commis ce crime de trahison envers la France.
Yves Duteil chante Dans la famille, on ne parlait pas beaucoup de Dreyfus,  sujet un peu tabou… et puis un jour je me suis dit : si j'essayais de prolonger la mémoire de son innocence. J'ai demandé à la famille des informations pour ne pas faire d'erreurs puis j'ai commencé à écrire les mots de la chanson que j'ai terminée… un an plus tard. J'ai envoyé le texte à tous les membres de la famille afin qu'ils valident le texte, ce qu'ils ont fait.
Le disque est alors sorti et bizarrement… c'était juste un an avant l'anniversaire des 100 ans  de "J'accuse", la lettre de Zola publiée dans "L'aurore" où l'écrivain rétablissait la vérité.
La justice avait réhabilité son innocence, mais il manquait l'Etat français. Le Président Chirac a alors écrit une lettre aux descendants de Dreyfus et de Zola dans laquelle étaient mentionnés son héroïsme et sa loyauté envers la France. Cette année-là, j'ai été convié à une cérémonie à l'Ecole Militaire où l'on dévoilait une plaque à l'honneur de Dreyfus à l'endroit même où il avait été dégradé. Ma tante de 93 ans m'a alors dit : « Cela a duré 20 minutes mais quelles minutes ! » 
Cette chanson est aussi un combat très important, on le voit aujourd'hui quand on parle d'antisémitisme d'intolérance… On croyait que c'était derrière nous… Nous sommes tous différents et nous avons tous le droit d'exister. Ne soyons pas intolérants,  soyons ouverts aux autres, soyons anti-rien, ouvrons nos cœurs ! C'est un combat de tous les instants et cette chanson fait partie de ce combat. »

Enfin, cette rencontre émouvante s'est terminée en chanson : toutes les classes réunies ont chanté avec Yves Duteil cette chanson qu'il a écrite pour sa fille et qui est devenue universelle : "Prendre un enfant par la main".
Avant de se livrer avec plaisir à une longue séance de dédicaces avec les enfants, Yves Duteil a tenu à remercier Pierre Luneval, coordinateur et excellent animateur de cette rencontre scolaire aussi que les enseignants car comme l'a souligné Yves Duteil, « ce sont eux qui prennent aussi nos enfants par la main. ».

Séance d'autographes pour Yves Duteil avec les enfants de Taverny

 

   
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