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Rencontre-discussion avec Emmanuel Courcol, réalisateur et scénariste de "Cessez-le-feu" !

Mardi 23 mai 2017
Ermont

CESSEZ-LE-FEU !Une première pour les séances cinéma hebdomadaires d'Ermont : une rencontre discussion est organisée avec Emmanuel Courcol à l'issue des deux projections de son film "Cessez-le-feu !" L'occasion de poser toutes les questions au réalisateur qui signe ici son premier long métrage. Auparavant, il s'était fait remarquer en participant aux scénarios des films de Philippe Lioret ("Welcome", "Toutes nos envies", "L'équipier"…).

Mardi 23 mai 2017 à 18h et à 20h45 - Cinéma Pierre-Fresnay 3 rue Saint-Flaive Ermont - Tarif : 6 €, réduit : 4,60€, moins de 14 ans : 4 € - Carte 10 entrées : 43 €.

 

Zoom sur "Cessez-Le-Feu" d'Emmanuel Courcol

L'histoire
1923. Georges, héros de 14 fuyant son passé, mène depuis quatre ans une vie nomade et aventureuse en Afrique lorsqu’il décide de rentrer en France. Il y retrouve sa mère et son frère Marcel, invalide de guerre muré dans le silence.
Peinant à retrouver une place dans cet après-guerre où la vie a continué sans lui, il fait la rencontre d’Hélène, professeure de langue des signes avec qui il noue une relation tourmentée...
Un film d'Emmanuel Courcol avec Romain Duris, Céline Sallette, Grégory Gadebois et Julie-Marie Parmentier.

> Bande annonce du film

 

Bonus : propos d'Emmanuel Courcol, réalisateur du film

"Cessez-le-feu" nous plonge dans la France de 1923, cinq ans après la fin de la Première guerre mondiale. Pourquoi le désir d’aborder cette période historique ?
À l’origine du projet, il y a mon histoire familiale. La guerre de 14 faisait partie de mon univers d’enfant par le biais des récits de ma grand-mère, mais aussi à travers un de mes grands-pères, Léonce, qui avait combattu pendant la guerre. Je ne l’ai pas connu mais il y avait beaucoup de photos de lui en uniforme dans la maison, des cartes postales du Front… on jouait avec son casque… Il appartenait à la mythologie familiale. Il avait 20 CESSEZ LE FEU de Emmanuel Courcolans en 1914 et s’est coltiné toutes les batailles jusqu’à celles des Balkans en 19. À la fin de la guerre, il avait été décoré et était redevenu instituteur. Un destin de poilu français assez ordinaire en somme car ce conflit a impacté pratiquement toutes les familles en France. Contrairement aux personnages de mon film, mon grand-père, lui, s’est réintégré dans la société. Mais il m’est impossible de savoir réellement quelles ont pu être ses séquelles psychologiques.

"Cessez-le-feu" est surtout un film sur l’après-guerre et les Années Folles…
Oui, c’est une période fascinante, finalement assez peu traitée au cinéma. L’après-guerre, comme la guerre, génère toujours de considérables affaires et toutes sortes de trafics, en plus de la folie liée à l’étonnement et la culpabilité d’avoir survécu. Après avoir détruit il faut reconstruire, et la guerre de 14 avec l’immense chantier de réhabilitation des champs de bataille n’a pas failli à la règle, avec ses fortunes qui se sont bâties sur le commerce de l’exhumation des corps, la récupération des métaux, le nettoyage et la reconstruction des 4000 villages détruits ou rayés de la carte… À Paris, passée la chaleur des retrouvailles avec Fabrice, son compagnon d’armes, c’est tout cela que Georges, totalement déphasé, découvre au cours d’une soirée débridée, ironiquement plantée dans un décor d’Afrique de pacotille : un Paris déchainé, qui fête toujours la fin du conflit. Il est alors frappé par l’étalage obscène de l’argent des profiteurs, la licence et l’insouciance de la société, le luxe insolent des planqués, l’arrogance de la nouvelle génération et, au milieu de tout ça, quelques fantômes d’anciens combattants à la dérive. Pour Georges, homme blessé, austère et solitaire, le cocktail est explosif…

CESSEZ LE FEU de Emmanuel CourcolComment avez-vous abordé la reconstitution historique ?
Le principe était que tout l’arrière-plan – le décor, l’époque, les tranchées… – soit d’une grande précision mais jamais appuyé, jamais dans l’illustration, jamais montré en tant que tel, toujours inscrit dans l’histoire intime des personnages. C’est pour moi la seule façon de traiter les choses de manière contemporaine. On ne fait pas attention à son époque, on vit avec, elle nous paraît normale, on ne la regarde pas en tant que telle…

Pourquoi avoir situé l’histoire cinq ans après la guerre, et pas directement au retour de la guerre ?
Je voulais être vraiment dans l’après-guerre, laisser le temps au personnage de Georges d’être parti en Afrique, pour que, du point de vue de sa mère, il ait quasiment disparu lui aussi. Son retour est un véritable événement, il n’a pas fait juste un petit tour en Afrique en touriste ! Surtout, je voulais montrer à quel point, malgré les années écoulées, la guerre n’est pas finie pour ces anciens combattants. Pour la société, c’est déjà de l’histoire ancienne, comme on le voit dans l’épisode parisien, quand ce jeune homme qui n’a pas connu la guerre vient provoquer l’ancien combattant. Ils ont à peine trois ou quatre ans d’écart mais pour lui, celui-ci est un vieux con qui ressasse des histoires des tranchées dont il n’a rien à faire... (…)

CESSEZ LE FEU de Emmanuel CourcolLes femmes aussi ont leurs traumatismes…
Oui, elles aussi ont été touchées et réagissent à leur manière. Les deux personnages féminins principaux sont très différents l’un de l’autre. Hélène est une femme moderne, libre, qui a vraiment vécu la guerre, en tant qu’infirmière. Elle a vu des horreurs et son mari est revenu fou du Front. Elle a une grande longueur d’avance sur les autres. Pour Hélène, j’ai pensé à Céline Sallette dès l’écriture et à son jeu libre et spontané pour incarner cette modernité. Et aussi parce qu’il lui suffit d’un regard pour qu’on sente affleurer le tragique – quand je choisis un acteur, je regarde d’abord ce qu’il ne va pas avoir besoin de jouer car c’est déjà en lui. Ce qui permet au reste d’advenir. Le jeu de Céline n’est jamais complaisant, il reste toujours dans l’énergie, dans la volonté de vivre. Ce qui cadre très bien avec le personnage d’Hélène, qui ne s’apitoie pas.

Et les personnages de Madeleine et Marcel ?
Madeleine, en revanche est encore un personnage du XIXème siècle. C’est une femme très touchante, courageuse et bienveillante. Et Julie-Marie Parmentier lui apporte son côté hors du temps, frêle et délicat, petit brin de femme à la fois modeste et lumineuse. Pour mon court-métrage, "Géraldine je t'aime", j’avais déjà tourné avec elle et Grégory Gadebois. Ils y formaient un couple insolite, ce sont deux acteurs très complémentaires et ils ont en commun une grande délicatesse. Il me paraissait évident de les associer à nouveau, j’ai d’ailleurs écrit ces rôles en pensant à eux. De son côté, Grégory par son physique imposant incarne toute la pesanteur du personnage, son immobilité. Il est l’image de la vie en panne, du trauma empêtré dans le silence et dans l’épaisseur de ce corps qui le protège et l’encombre. Il y a en même temps chez lui une prodigieuse mobilité du visage, toutes les émotions s’y lisent avec une rare subtilité. Il passe en un instant d’une candeur enfantine à une expression effrayante ou déchirante.

CESSEZ LE FEU de Emmanuel CourcolComment avez-vous choisi le casting ?
Tout d’abord, en ce qui concerne Romain Duris, je ne pensais pas à lui au moment de l’écriture du scénario. J’imaginais alors un Georges puissant, dur, voire brutal, cachant ses fêlures derrière un physique impressionnant. Et puis j’ai revu "de battre mon cœur s'est arrêté" … Et découvert "Persécution" de Chéreau, qui a fini de me convaincre. Finalement avec lui j’ai fait le chemin inverse : il a travaillé à masquer sa sensibilité, sa délicatesse, sa féminité derrière une dureté, une épaisseur, une autorité, une raideur martiale. Il s’est jeté dans le rôle, s’est épaissi, a travaillé son corps, sa démarche, sa voix, son élocution…
Et Georges est devenu ce type élégant, éduqué, volontaire, pétri de cette culture du XIXème où l’on apprend à se maîtriser, et en même temps paumé, décalé, désabusé, incapable de se projeter dans l’avenir. Romain s’est nourri aussi de documents et de lectures qui m’avaient moi-même beaucoup inspirés comme Aurélien d’Aragon ou Gilles de Drieu la Rochelle… Des livres où l’on voit ces hommes qui reviennent du Front, physiquement entiers mais perdus, peinant à retrouver l’estime d’eux-mêmes. En ce qui concerne Maryvonne Schiltz, qui joue la mère, je voulais une femme qui puisse incarner cette époque – je pensais à ma grand-mère, évidemment. Maryvonne Schiltz est une grande actrice de théâtre, j’avais joué avec elle. Il me semble que sans discours, on comprend les enfants en les voyant face à cette mère. Louise est une maîtresse femme et une mère souffrante, dans la grande tradition du XIXème. Et enfin Wabinlé Nabié, qui joue Diofo : pour ce rôle, j’avais commencé un casting en France, me disant que ce serait plus simple pour travailler. Et puis en Afrique, à Ouagadougou en repérages j’ai fait passer un casting pour les petits rôles et là j’ai rencontré Wabinlé. J’ai instantanément vu Diofo, l’alter ego africain de Georges, lumineux, intelligent, spirituel, élégant, polyglotte, bourré de charme. Mais Wabinlé est aussi un conteur puissant capable d’exprimer toute la sauvagerie de la guerre que Diofo a lui-même vécu. Je ne pouvais pas passer à côté de cet acteur rare.
(extrait dossier de presse)

 

Mardi 23 mai 2017
Ermont

CESSEZ-LE-FEU !Une première pour les séances cinéma hebdomadaires d'Ermont : une rencontre discussion est organisée avec Emmanuel Courcol à l'issue des deux projections de son film "Cessez-le-feu !" L'occasion de poser toutes les questions au réalisateur qui signe ici son premier long métrage. Auparavant, il s'était fait remarquer en participant aux scénarios des films de Philippe Lioret ("Welcome", "Toutes nos envies", "L'équipier"…).

Mardi 23 mai 2017 à 18h et à 20h45 - Cinéma Pierre-Fresnay 3 rue Saint-Flaive Ermont - Tarif : 6 €, réduit : 4,60€, moins de 14 ans : 4 € - Carte 10 entrées : 43 €.

 

Zoom sur "Cessez-Le-Feu" d'Emmanuel Courcol

L'histoire
1923. Georges, héros de 14 fuyant son passé, mène depuis quatre ans une vie nomade et aventureuse en Afrique lorsqu’il décide de rentrer en France. Il y retrouve sa mère et son frère Marcel, invalide de guerre muré dans le silence.
Peinant à retrouver une place dans cet après-guerre où la vie a continué sans lui, il fait la rencontre d’Hélène, professeure de langue des signes avec qui il noue une relation tourmentée...
Un film d'Emmanuel Courcol avec Romain Duris, Céline Sallette, Grégory Gadebois et Julie-Marie Parmentier.

> Bande annonce du film

 

Bonus : propos d'Emmanuel Courcol, réalisateur du film

"Cessez-le-feu" nous plonge dans la France de 1923, cinq ans après la fin de la Première guerre mondiale. Pourquoi le désir d’aborder cette période historique ?
À l’origine du projet, il y a mon histoire familiale. La guerre de 14 faisait partie de mon univers d’enfant par le biais des récits de ma grand-mère, mais aussi à travers un de mes grands-pères, Léonce, qui avait combattu pendant la guerre. Je ne l’ai pas connu mais il y avait beaucoup de photos de lui en uniforme dans la maison, des cartes postales du Front… on jouait avec son casque… Il appartenait à la mythologie familiale. Il avait 20 CESSEZ LE FEU de Emmanuel Courcolans en 1914 et s’est coltiné toutes les batailles jusqu’à celles des Balkans en 19. À la fin de la guerre, il avait été décoré et était redevenu instituteur. Un destin de poilu français assez ordinaire en somme car ce conflit a impacté pratiquement toutes les familles en France. Contrairement aux personnages de mon film, mon grand-père, lui, s’est réintégré dans la société. Mais il m’est impossible de savoir réellement quelles ont pu être ses séquelles psychologiques.

"Cessez-le-feu" est surtout un film sur l’après-guerre et les Années Folles…
Oui, c’est une période fascinante, finalement assez peu traitée au cinéma. L’après-guerre, comme la guerre, génère toujours de considérables affaires et toutes sortes de trafics, en plus de la folie liée à l’étonnement et la culpabilité d’avoir survécu. Après avoir détruit il faut reconstruire, et la guerre de 14 avec l’immense chantier de réhabilitation des champs de bataille n’a pas failli à la règle, avec ses fortunes qui se sont bâties sur le commerce de l’exhumation des corps, la récupération des métaux, le nettoyage et la reconstruction des 4000 villages détruits ou rayés de la carte… À Paris, passée la chaleur des retrouvailles avec Fabrice, son compagnon d’armes, c’est tout cela que Georges, totalement déphasé, découvre au cours d’une soirée débridée, ironiquement plantée dans un décor d’Afrique de pacotille : un Paris déchainé, qui fête toujours la fin du conflit. Il est alors frappé par l’étalage obscène de l’argent des profiteurs, la licence et l’insouciance de la société, le luxe insolent des planqués, l’arrogance de la nouvelle génération et, au milieu de tout ça, quelques fantômes d’anciens combattants à la dérive. Pour Georges, homme blessé, austère et solitaire, le cocktail est explosif…

CESSEZ LE FEU de Emmanuel CourcolComment avez-vous abordé la reconstitution historique ?
Le principe était que tout l’arrière-plan – le décor, l’époque, les tranchées… – soit d’une grande précision mais jamais appuyé, jamais dans l’illustration, jamais montré en tant que tel, toujours inscrit dans l’histoire intime des personnages. C’est pour moi la seule façon de traiter les choses de manière contemporaine. On ne fait pas attention à son époque, on vit avec, elle nous paraît normale, on ne la regarde pas en tant que telle…

Pourquoi avoir situé l’histoire cinq ans après la guerre, et pas directement au retour de la guerre ?
Je voulais être vraiment dans l’après-guerre, laisser le temps au personnage de Georges d’être parti en Afrique, pour que, du point de vue de sa mère, il ait quasiment disparu lui aussi. Son retour est un véritable événement, il n’a pas fait juste un petit tour en Afrique en touriste ! Surtout, je voulais montrer à quel point, malgré les années écoulées, la guerre n’est pas finie pour ces anciens combattants. Pour la société, c’est déjà de l’histoire ancienne, comme on le voit dans l’épisode parisien, quand ce jeune homme qui n’a pas connu la guerre vient provoquer l’ancien combattant. Ils ont à peine trois ou quatre ans d’écart mais pour lui, celui-ci est un vieux con qui ressasse des histoires des tranchées dont il n’a rien à faire... (…)

CESSEZ LE FEU de Emmanuel CourcolLes femmes aussi ont leurs traumatismes…
Oui, elles aussi ont été touchées et réagissent à leur manière. Les deux personnages féminins principaux sont très différents l’un de l’autre. Hélène est une femme moderne, libre, qui a vraiment vécu la guerre, en tant qu’infirmière. Elle a vu des horreurs et son mari est revenu fou du Front. Elle a une grande longueur d’avance sur les autres. Pour Hélène, j’ai pensé à Céline Sallette dès l’écriture et à son jeu libre et spontané pour incarner cette modernité. Et aussi parce qu’il lui suffit d’un regard pour qu’on sente affleurer le tragique – quand je choisis un acteur, je regarde d’abord ce qu’il ne va pas avoir besoin de jouer car c’est déjà en lui. Ce qui permet au reste d’advenir. Le jeu de Céline n’est jamais complaisant, il reste toujours dans l’énergie, dans la volonté de vivre. Ce qui cadre très bien avec le personnage d’Hélène, qui ne s’apitoie pas.

Et les personnages de Madeleine et Marcel ?
Madeleine, en revanche est encore un personnage du XIXème siècle. C’est une femme très touchante, courageuse et bienveillante. Et Julie-Marie Parmentier lui apporte son côté hors du temps, frêle et délicat, petit brin de femme à la fois modeste et lumineuse. Pour mon court-métrage, "Géraldine je t'aime", j’avais déjà tourné avec elle et Grégory Gadebois. Ils y formaient un couple insolite, ce sont deux acteurs très complémentaires et ils ont en commun une grande délicatesse. Il me paraissait évident de les associer à nouveau, j’ai d’ailleurs écrit ces rôles en pensant à eux. De son côté, Grégory par son physique imposant incarne toute la pesanteur du personnage, son immobilité. Il est l’image de la vie en panne, du trauma empêtré dans le silence et dans l’épaisseur de ce corps qui le protège et l’encombre. Il y a en même temps chez lui une prodigieuse mobilité du visage, toutes les émotions s’y lisent avec une rare subtilité. Il passe en un instant d’une candeur enfantine à une expression effrayante ou déchirante.

CESSEZ LE FEU de Emmanuel CourcolComment avez-vous choisi le casting ?
Tout d’abord, en ce qui concerne Romain Duris, je ne pensais pas à lui au moment de l’écriture du scénario. J’imaginais alors un Georges puissant, dur, voire brutal, cachant ses fêlures derrière un physique impressionnant. Et puis j’ai revu "de battre mon cœur s'est arrêté" … Et découvert "Persécution" de Chéreau, qui a fini de me convaincre. Finalement avec lui j’ai fait le chemin inverse : il a travaillé à masquer sa sensibilité, sa délicatesse, sa féminité derrière une dureté, une épaisseur, une autorité, une raideur martiale. Il s’est jeté dans le rôle, s’est épaissi, a travaillé son corps, sa démarche, sa voix, son élocution…
Et Georges est devenu ce type élégant, éduqué, volontaire, pétri de cette culture du XIXème où l’on apprend à se maîtriser, et en même temps paumé, décalé, désabusé, incapable de se projeter dans l’avenir. Romain s’est nourri aussi de documents et de lectures qui m’avaient moi-même beaucoup inspirés comme Aurélien d’Aragon ou Gilles de Drieu la Rochelle… Des livres où l’on voit ces hommes qui reviennent du Front, physiquement entiers mais perdus, peinant à retrouver l’estime d’eux-mêmes. En ce qui concerne Maryvonne Schiltz, qui joue la mère, je voulais une femme qui puisse incarner cette époque – je pensais à ma grand-mère, évidemment. Maryvonne Schiltz est une grande actrice de théâtre, j’avais joué avec elle. Il me semble que sans discours, on comprend les enfants en les voyant face à cette mère. Louise est une maîtresse femme et une mère souffrante, dans la grande tradition du XIXème. Et enfin Wabinlé Nabié, qui joue Diofo : pour ce rôle, j’avais commencé un casting en France, me disant que ce serait plus simple pour travailler. Et puis en Afrique, à Ouagadougou en repérages j’ai fait passer un casting pour les petits rôles et là j’ai rencontré Wabinlé. J’ai instantanément vu Diofo, l’alter ego africain de Georges, lumineux, intelligent, spirituel, élégant, polyglotte, bourré de charme. Mais Wabinlé est aussi un conteur puissant capable d’exprimer toute la sauvagerie de la guerre que Diofo a lui-même vécu. Je ne pouvais pas passer à côté de cet acteur rare.
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