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Quand Alain Chamfort évoque Eaubonne et le lotissement des "Castors"…

Publié le : 03-10-2020

Alain ChamfortLe chanteur Alain Chamfort a été en 2016 l'invité de l'excellente émission "A voix nue" (diffusée sur France Culture chaque soir à 20h). Pendant une semaine, il a évoqué sa carrière, ses chansons, ses collaborations artistiques. C'est ainsi qu'il aborda son enfance passée à… Eaubonne :
« Nous habitions Clichy puis mes parents ont déménagé à Eaubonne car ils souhaitaient bénéficier d'un air un peu meilleur. Ils ont construit leur propre maison dans une résidence qui s'appelait à l'époque "Les castors". Les gens dont ce n'était pas leur métier, participaient à la construction de leur propre maison. Le chantier a duré environ deux ans.
J'avais 4 ans ½ [en 1953]. La résidence était agréable, la campagne était toute proche. Il y avait des jardins, des arbres, des pelouses. Tout le voisinage était composé d'amis car tous travaillaient dans la même société, la CSF (Compagnie Générale de Télégraphie sans Fil), qui élaborait notamment des radars.
Il y avait 83 pavillons et les enfants étaient du même âge, jouaient dans les petites rues. Il n'y avait pas de circulation, les champs se trouvaient à 200 ou 300 m… »

Dans la suite de l'entretien dans l'émission "A voix nue", Alain Chamfort évoque une nouvelle fois la ville d'Eaubonne. En effet, pendant la fameuse période de grève de mai 1968, le jeune Alain Chamfort (19 ans) ne pouvait plus se rendre en train depuis Eaubonne jusqu'à Paris… Il a alors trouvé refuge à Paris chez un ami, un certain… Dick Rivers !

>> L'interview disponible sur le site de France Culture.

 

Maison Castor (photo issue du livre d'Hervé Collet consacré à Eaubonne)Zoom sur le lotissement des Castors à Eaubonne (extrait de la brochure "Eaubonne et son patrimoine, d'hier à aujourd'hui")
Le premier mouvement organisé d'auto-construction est né en 1921 en France, sous le nom de « cottages sociaux » mais très vite qualifiés de « Castors ». L'organisation du chantier et la quasi-totalité des travaux sont effectuées par les membres de ces groupes pendant leur temps libre.
Du fait de la pénurie de logements dans l’immédiat après-guerre, entre 1946 et 1952, les coopératives Castors font leur apparition dans plusieurs régions de France. Certaines entreprises privées ou publiques (PTT, SNCF, RATP ...) participent aussi à la création de coopératives : ainsi la S.F.R. (Société Française Radio-Electrique, fabricant des postes T.S.F. Radiola, un des ancêtres de Thomson CSF devenu Thales) finance l’achat du terrain de la Cerisaie à Eaubonne pour permettre à ses employés de construire leurs propres maisons. La rue qui traverse ce lotissement porte le nom du premier Directeur Technique de la S.F.R. : l’inventeur Joseph Béthenod.
84 employés de la S.F.R. et de ses filiales rejoignent ce qui est devenu un des plus importants mouvements Castor de France. Pour payer leurs terrains, ils se voient prélever une somme, selon la surface achetée, sur leurs fiches de paie.
Chaque Castor avait un « carnet d’heures » individuel dans lequel son temps de travail était pointé, évalué, et déduit du prix d’achat de la maison. Le terrain de 5 hectares est acheté en 1952, autour de l’actuelle rue Joseph Bethenod. Les travaux commencent en janvier 1953. Une centrale à béton est installée pour fabriquer sur place les parpaings, les hourdis, les panneaux de façade, les bordures de trottoir… en plus du béton pour les fondations et les planchers.
Les Castors sont répartis en équipes : terrassement, fabrication de parpaings, charpente, électriciens et entretien du matériel, etc. Ils sont assistés par quelques spécialistes embauchés pour l’occasion : plusieurs maçons et coffreurs, et bien sûr un architecte et un chef de chantier. Certains dorment sur place une fois leurs maisons « hors d’eau » même sans portes ni fenêtres. Ils achètent des bottes de paille chez le grainetier de la rue du Général Leclerc qui leur servent de lit. D’autres campent sous la toile durant la belle saison, jusqu’à achèvement des travaux en 1953.

Article publié en novembre 2016 et mis à jour en octobre 2020

Alain ChamfortLe chanteur Alain Chamfort a été en 2016 l'invité de l'excellente émission "A voix nue" (diffusée sur France Culture chaque soir à 20h). Pendant une semaine, il a évoqué sa carrière, ses chansons, ses collaborations artistiques. C'est ainsi qu'il aborda son enfance passée à… Eaubonne :
« Nous habitions Clichy puis mes parents ont déménagé à Eaubonne car ils souhaitaient bénéficier d'un air un peu meilleur. Ils ont construit leur propre maison dans une résidence qui s'appelait à l'époque "Les castors". Les gens dont ce n'était pas leur métier, participaient à la construction de leur propre maison. Le chantier a duré environ deux ans.
J'avais 4 ans ½ [en 1953]. La résidence était agréable, la campagne était toute proche. Il y avait des jardins, des arbres, des pelouses. Tout le voisinage était composé d'amis car tous travaillaient dans la même société, la CSF (Compagnie Générale de Télégraphie sans Fil), qui élaborait notamment des radars.
Il y avait 83 pavillons et les enfants étaient du même âge, jouaient dans les petites rues. Il n'y avait pas de circulation, les champs se trouvaient à 200 ou 300 m… »

Dans la suite de l'entretien dans l'émission "A voix nue", Alain Chamfort évoque une nouvelle fois la ville d'Eaubonne. En effet, pendant la fameuse période de grève de mai 1968, le jeune Alain Chamfort (19 ans) ne pouvait plus se rendre en train depuis Eaubonne jusqu'à Paris… Il a alors trouvé refuge à Paris chez un ami, un certain… Dick Rivers !

>> L'interview disponible sur le site de France Culture.

 

Maison Castor (photo issue du livre d'Hervé Collet consacré à Eaubonne)Zoom sur le lotissement des Castors à Eaubonne (extrait de la brochure "Eaubonne et son patrimoine, d'hier à aujourd'hui")
Le premier mouvement organisé d'auto-construction est né en 1921 en France, sous le nom de « cottages sociaux » mais très vite qualifiés de « Castors ». L'organisation du chantier et la quasi-totalité des travaux sont effectuées par les membres de ces groupes pendant leur temps libre.
Du fait de la pénurie de logements dans l’immédiat après-guerre, entre 1946 et 1952, les coopératives Castors font leur apparition dans plusieurs régions de France. Certaines entreprises privées ou publiques (PTT, SNCF, RATP ...) participent aussi à la création de coopératives : ainsi la S.F.R. (Société Française Radio-Electrique, fabricant des postes T.S.F. Radiola, un des ancêtres de Thomson CSF devenu Thales) finance l’achat du terrain de la Cerisaie à Eaubonne pour permettre à ses employés de construire leurs propres maisons. La rue qui traverse ce lotissement porte le nom du premier Directeur Technique de la S.F.R. : l’inventeur Joseph Béthenod.
84 employés de la S.F.R. et de ses filiales rejoignent ce qui est devenu un des plus importants mouvements Castor de France. Pour payer leurs terrains, ils se voient prélever une somme, selon la surface achetée, sur leurs fiches de paie.
Chaque Castor avait un « carnet d’heures » individuel dans lequel son temps de travail était pointé, évalué, et déduit du prix d’achat de la maison. Le terrain de 5 hectares est acheté en 1952, autour de l’actuelle rue Joseph Bethenod. Les travaux commencent en janvier 1953. Une centrale à béton est installée pour fabriquer sur place les parpaings, les hourdis, les panneaux de façade, les bordures de trottoir… en plus du béton pour les fondations et les planchers.
Les Castors sont répartis en équipes : terrassement, fabrication de parpaings, charpente, électriciens et entretien du matériel, etc. Ils sont assistés par quelques spécialistes embauchés pour l’occasion : plusieurs maçons et coffreurs, et bien sûr un architecte et un chef de chantier. Certains dorment sur place une fois leurs maisons « hors d’eau » même sans portes ni fenêtres. Ils achètent des bottes de paille chez le grainetier de la rue du Général Leclerc qui leur servent de lit. D’autres campent sous la toile durant la belle saison, jusqu’à achèvement des travaux en 1953.

Article publié en novembre 2016 et mis à jour en octobre 2020

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2 commentaire(s)

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Lemmelet sylvie - Il y a 7 ans
J'apprécie ces nouvelles de l'époque, où la campagne n'était pas loin, mais il
fallait QUITTER Paris en roulant 5-10kms et c'était comme si l'on partait en grandes vacances. L'herbe verte, les arbres nombreux ,les insectes plus nom-
breux, il ne manquait que la plage, et s'il habitait à l'année à Eaubonne, ou
autres villes alentours,, comme Sannois, Saint-Gratien, l'on pouvait partir à
Granville, Dieppe, Trouville, pareil par beaucoup de transport et tous les gens vivaient mieux au aujourd'hui!D'ailleurs j'aimerais aller voir Alain
Chamfort, lors de son récital!
Merci au journal de François !qui est un site empli d'histoires et d'informations. C'est beaucoup mieux que le mag" que l'on reçoit dans chaque
ville!
Madame Lemmelet-Deleau Sylvie
Guérin - Il y a 7 ans
J'ai eu son neveu Nicolas dans ma petite école maternelle de Frépillon VO. Que de bons souvenirs de lui et de sa famille. Bonjour à tous
Te souviens-tu Nico de tes poèmes dans notre livre BABIRIMES , en 1985 ?
L'araignée pique l'enfant
Elle devient pâle très pâle
L'enfant est tout rouge
Comme s'il a la varicelle
Avec de petits points partout
qui laissent des "crasses"...
Bisou de ta maîtresse
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