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Première chronique de David Gabelin, notre jardinier maître composteur : Il aborde la problématique des déchets aujourd'hui.

Publié le : 27-10-2013

dAVID GABELINJe suis très heureux d'accueillir David Gabelin maitre composteur à Eaubonne,  comme chroniqueur "jardinage et compostage" dans le Journal de François. Vous le retrouverez très régulièrement à la "une" ! Pour ces premières chroniques il a souhaité nous sensibiliser aux défis environnementaux que nous devons relever ensemble.

 

La problématique des déchets aujourd'hui.

On a beaucoup écrit et on écrira encore beaucoup au sujet des déchets. Incinérateurs polluants et dioxine; décharges à ciel ouvert hier, tri mécano biologique, cogénération et méthanisation aujourd'hui... Et demain ?
Cet article sera une introduction aux propos que je vous adresserai grâce à différents sujets sur le compostage et le jardinage naturel. Il place le débat des déchets au cœur de nos préoccupations et nous montre que nous sommes parties prenantes dans cette problématique loin d'être anecdotique. Cette problématique qui pèse sur notre environnement et sur nos finances, privées et publiques.

incinérateur d'ARGENTEUILQuelques chiffres tout d'abord sur notre territoire : les 17 communes sous la délégation de compétences du Syndicat Émeraude représentent à peu près 266 000 personnes (dernier recensement connu), avec une répartition d'environ 40% de pavillonnaire et 60% d'habitat vertical. Au passage, le besoin toujours pressant d'offrir des capacités de logement tend à déséquilibrer cette répartition au profit de l'habitat vertical. La projection pour 2015 est de un dépassement des 270 000 personnes habitant le territoire. Une croissance dont il faudra également maitriser les déchets...
Depuis quelques années, le poids des poubelles ménagères ne diminue plus, stagne, voire même augmente dans certaines régions de notre pays. Ici, le poids moyen de nos poubelles est d'environ 395 kg  par habitant et par an, tout compris (poubelle ménagère, encombrants, verre, plastiques et cartons).
Dans le détail, les ordures ménagères représentent 79 578 tonnes par an sur les 17 communes, parmi lesquelles la fraction « fermentescible » (donc potentiellement récupérable) représente environ 30%. Sur notre territoire, une seule déchetterie (tournant à régime plein), un seul site d'enfouissement technique (à saturation), une seule station de compostage de déchets verts (à saturation également, mais ce n'est hélas pas une véritable surprise).

REPARTITION DE NOS DECHETSLa part de déchets compostable dans nos poubelles est estimée à au moins 100 kg/habitant/an, ce qui représente la simple bagatelle de 26 000 tonnes qui aujourd'hui disparaissent peu ou prou à l'incinérateur d'Argenteuil.
La TVA sur les déchets doit prochainement passer de 7% à 10%, hausse qui sera directement répercutée sur nos finances collectives, et donc nos impôts. Une augmentation de frais sans modification du service rendu. Ajoutons à cela la mise en place à terme de la redevance incitative (qui fera l'objet d'un article à part) qui si elle doit rendre justice à l'émetteur du déchet, représentera un coût de plusieurs millions d'euros pour sa mise en fonctionnement.

Ces simples faits doivent nous inciter à interroger à nouveau nos modes de vie et de consommation, dont nous percevons directement les impacts économiques : tant que nous ne modifions pas nos gestes, notre poubelle continuera de nous coûter à chacun et à tous de plus en plus cher. Les effets sont multiples, bien sûr, à court, moyen et long terme. La conséquence directe, c'est par exemple la recherche d'un foncier sur notre territoire pour la construction d'une deuxième déchetterie. Qui en veut ?... aucune commune n'a l'air d'être enthousiaste à l'idée d'accueillir cette nouvelle construction sur son territoire. Cherchez l'erreur.

Un rappel majeur, qu'on semble oublier très rapidement dès lors que l'on a mis la poubelle sur le trottoir : devant la loi, européenne et nationale, l'émetteur du déchet en est le premier responsable. Il ne faut donc pas confondre les rôles. Nous avons clairement le nôtre, et nous sommes le premier maillon de la chaine.

A quoi concoure le système existant, qui possède des avantages, mais aussi tous les vices :
-dé-responsabilisation des particuliers,
-dilution de la responsabilité des communes au sein d'une délégation de compétences,
-absence de véritable politique volontariste,
-encouragement implicite à continuer dans le "toujours plus" sous couvert d'augmentation des taxes.
C'est l'évidence, le système ne peut pas perdurer sans les hausses continuelles de financements, grâce à des solutions lourdes et impactantes (incinérateurs, usines de biométhanisation). La perfusion doit être continue, et mécaniquement, le système devient vicieux, plutôt que vertueux. Il va donc par effet de bord encourager ce qui devrait être évité : « je paie, donc je peux continuer ».

eco compostingEn Nouvelle-Zélande, après une campagne nationale visant à généraliser l'usage du compostage pour tous les déchets fermentescibles (des particuliers, de l'agriculture, des entreprises...), la moitié des incinérateurs a disparu, n'ayant plus d'utilité fonctionnelle. Cela ne fait-il pas réfléchir ? Bien entendu, les coûts afférents ont eux aussi beaucoup diminués, permettant la redirection de flux économiques vers d'autres projets utiles à la collectivité.

Chacun d'entre nous est responsable de l'émission de près de 100 kg/an de  déchets organiques recyclables. Nous sommes donc responsables directement des augmentations que nous subissons, des systèmes industriels qui sont mis en place. Nous sommes les premiers acteurs du problème du déchet. C'est un fait indéniable.  A combien se monte le traitement d'une tonne d'ordure aujourd'hui, sur notre territoire ?
193 €/tonne collectée et traitée, pas moins. Il nous en coûte donc 5 millions d'euros rien que pour les déchets organiques que nous pouvons traiter nous même dans notre cour, notre jardin ou notre copropriété. Faites le calcul avec la totalité de nos ordures ménagères (soit 15 millions environ), et vous comprendrez vite pourquoi je vous disais en introduction que la problématique était au cœur de nos préoccupations. En ces temps de crise, ces chiffres vous parlent-ils ?

Faisons l'exercice sur une commune comme Eaubonne, qui comporte quelques 22 000 habitants. Selon la théorie, ces habitants dégagent 2200 tonnes de déchets organiques compostables par an, à hauteur de 424 000 euros par an. Voilà bien une manne dont les communes pourraient user pour des œuvres collectives et sociales. Rien que sur un mandat municipal, le montant des économies pourrait monter jusqu'à 2,5 millions d'euros.
Pour toute démonstration du même genre, il est nécessaire de bien comprendre que le calcul doit se faire à l'échelle réelle, et jamais à l'échelle individuelle. La somme des gestes du quotidien se lit ici dans toute sa vérité. Voilà le prix de notre responsabilité commune et individuelle. Il n'y a pas d'imagination dans ces chiffres, simplement la réalité.

Retrouvez David Gabelin aux "Couleurs et saveurs d'Eaubonne" les 19 et 20 octobre 2013.
Vous pourrez lui poser les questions que vous souhaitez et il vous fera découvrir le lombricompostage. A ne pas manquer. De plus, il vous réserve un bon plan "spécial couleurs et saveurs d'automne".

Couleurs et saveurs d'automne - samedi 19 et dimanche 20 octobre de 10h à 19h - Parc de Mézières Eaubonne - entrée libre.

Tout est-il pour autant bloqué et hors de notre contrôle ? Non, bien sûr, et c'est là que réside d'ailleurs l'espoir et nos meilleures chances de reprendre le pouvoir sur notre autonomie. Mais pourquoi reprendre le contrôle ?
L'opacité actuelle du traitement des déchets et notre propre cécité bien confortable donnent depuis longtemps le champ libre aux gros opérateurs industriels qui trustent le secteur et à qui nous offrons implicitement tout pouvoir par le monopole qu'ils en acquièrent. Hausse des prix incontrôlable, impacts environnementaux mal évalués, emprises foncières importantes, technologies coûteuses et rarement sans conséquences... le cas des déchets et très similaire à celui de la gestion de l'eau potable, dont les coûts publics sont très disparates et assez injustement répartis sur le territoire. Cela nous concerne de près, cela nous regarde, nous avons le devoir d'en conserver ou d'en reprendre la maitrise, même de façon partielle, sinon nous finirons otages d'un système qui décidera à notre place, et avec toutes les conséquences imaginables.
La solution, quelle est-elle ? Est-elle à notre portée ? Avons-nous les moyens ? Le résultat sera-t-il visible et rapide ?  Pensons local, agissons global. Le local ici, c'est notre déchet organique traité au plus près de son lieu d'émission : notre jardin, notre cour, notre copropriété ; c'est le déchet que nous n'émettons pas par une meilleure maitrise de notre consommation. Le global, c'est notre territoire collectif, les finances publiques que nous cautionnons, et leurs dépenses corrélées. Le geste que nous pouvons faire ne nous sera pas facturé plus tard. Voilà le résultat concret si nous agissons chacun à notre niveau. Chaque foyer, chaque individu fait partie du groupe social auquel il se rattache, impossible d'y échapper, et dans ces conditions d'intérêts mutuels bien compris, il est vain d'imaginer que les flux peuvent indéfiniment rester unidirectionnels, du groupe au bénéfice de l'individu, sans sa contrepartie. Si vous perdez de vue cet argument, souvenez-vous des 5 millions d'euros annuels pouvant être reversés au bénéfice de la communauté. N'est ce pas la meilleure preuve que nous, chacun avec nos gestes, nous avons le pouvoir de faire baisser les impôts ! Si j'osais, je dirais que le compostage des déchets organiques, c'est de la démocratie participative !

Au cours des prochains articles, nous évoquerons les divers aspects de la problématique, des solutions qui existent, des gestes qu'il est possible de réaliser chacun à son échelle, dans une dynamique toujours plus collective : compostage et jardinage naturel, ainsi que les thématiques connexes à ces deux axes majeurs de « résistance ».

Prochain article à paraître : nous introduirons la nécessité de lutter contre toute forme de chimie dans vos potagers et jardins d'agrément. Tout un programme qui suppose des alternatives toutes plus riches et intéressantes les unes que les autres.

 

dAVID GABELINJe suis très heureux d'accueillir David Gabelin maitre composteur à Eaubonne,  comme chroniqueur "jardinage et compostage" dans le Journal de François. Vous le retrouverez très régulièrement à la "une" ! Pour ces premières chroniques il a souhaité nous sensibiliser aux défis environnementaux que nous devons relever ensemble.

 

La problématique des déchets aujourd'hui.

On a beaucoup écrit et on écrira encore beaucoup au sujet des déchets. Incinérateurs polluants et dioxine; décharges à ciel ouvert hier, tri mécano biologique, cogénération et méthanisation aujourd'hui... Et demain ?
Cet article sera une introduction aux propos que je vous adresserai grâce à différents sujets sur le compostage et le jardinage naturel. Il place le débat des déchets au cœur de nos préoccupations et nous montre que nous sommes parties prenantes dans cette problématique loin d'être anecdotique. Cette problématique qui pèse sur notre environnement et sur nos finances, privées et publiques.

incinérateur d'ARGENTEUILQuelques chiffres tout d'abord sur notre territoire : les 17 communes sous la délégation de compétences du Syndicat Émeraude représentent à peu près 266 000 personnes (dernier recensement connu), avec une répartition d'environ 40% de pavillonnaire et 60% d'habitat vertical. Au passage, le besoin toujours pressant d'offrir des capacités de logement tend à déséquilibrer cette répartition au profit de l'habitat vertical. La projection pour 2015 est de un dépassement des 270 000 personnes habitant le territoire. Une croissance dont il faudra également maitriser les déchets...
Depuis quelques années, le poids des poubelles ménagères ne diminue plus, stagne, voire même augmente dans certaines régions de notre pays. Ici, le poids moyen de nos poubelles est d'environ 395 kg  par habitant et par an, tout compris (poubelle ménagère, encombrants, verre, plastiques et cartons).
Dans le détail, les ordures ménagères représentent 79 578 tonnes par an sur les 17 communes, parmi lesquelles la fraction « fermentescible » (donc potentiellement récupérable) représente environ 30%. Sur notre territoire, une seule déchetterie (tournant à régime plein), un seul site d'enfouissement technique (à saturation), une seule station de compostage de déchets verts (à saturation également, mais ce n'est hélas pas une véritable surprise).

REPARTITION DE NOS DECHETSLa part de déchets compostable dans nos poubelles est estimée à au moins 100 kg/habitant/an, ce qui représente la simple bagatelle de 26 000 tonnes qui aujourd'hui disparaissent peu ou prou à l'incinérateur d'Argenteuil.
La TVA sur les déchets doit prochainement passer de 7% à 10%, hausse qui sera directement répercutée sur nos finances collectives, et donc nos impôts. Une augmentation de frais sans modification du service rendu. Ajoutons à cela la mise en place à terme de la redevance incitative (qui fera l'objet d'un article à part) qui si elle doit rendre justice à l'émetteur du déchet, représentera un coût de plusieurs millions d'euros pour sa mise en fonctionnement.

Ces simples faits doivent nous inciter à interroger à nouveau nos modes de vie et de consommation, dont nous percevons directement les impacts économiques : tant que nous ne modifions pas nos gestes, notre poubelle continuera de nous coûter à chacun et à tous de plus en plus cher. Les effets sont multiples, bien sûr, à court, moyen et long terme. La conséquence directe, c'est par exemple la recherche d'un foncier sur notre territoire pour la construction d'une deuxième déchetterie. Qui en veut ?... aucune commune n'a l'air d'être enthousiaste à l'idée d'accueillir cette nouvelle construction sur son territoire. Cherchez l'erreur.

Un rappel majeur, qu'on semble oublier très rapidement dès lors que l'on a mis la poubelle sur le trottoir : devant la loi, européenne et nationale, l'émetteur du déchet en est le premier responsable. Il ne faut donc pas confondre les rôles. Nous avons clairement le nôtre, et nous sommes le premier maillon de la chaine.

A quoi concoure le système existant, qui possède des avantages, mais aussi tous les vices :
-dé-responsabilisation des particuliers,
-dilution de la responsabilité des communes au sein d'une délégation de compétences,
-absence de véritable politique volontariste,
-encouragement implicite à continuer dans le "toujours plus" sous couvert d'augmentation des taxes.
C'est l'évidence, le système ne peut pas perdurer sans les hausses continuelles de financements, grâce à des solutions lourdes et impactantes (incinérateurs, usines de biométhanisation). La perfusion doit être continue, et mécaniquement, le système devient vicieux, plutôt que vertueux. Il va donc par effet de bord encourager ce qui devrait être évité : « je paie, donc je peux continuer ».

eco compostingEn Nouvelle-Zélande, après une campagne nationale visant à généraliser l'usage du compostage pour tous les déchets fermentescibles (des particuliers, de l'agriculture, des entreprises...), la moitié des incinérateurs a disparu, n'ayant plus d'utilité fonctionnelle. Cela ne fait-il pas réfléchir ? Bien entendu, les coûts afférents ont eux aussi beaucoup diminués, permettant la redirection de flux économiques vers d'autres projets utiles à la collectivité.

Chacun d'entre nous est responsable de l'émission de près de 100 kg/an de  déchets organiques recyclables. Nous sommes donc responsables directement des augmentations que nous subissons, des systèmes industriels qui sont mis en place. Nous sommes les premiers acteurs du problème du déchet. C'est un fait indéniable.  A combien se monte le traitement d'une tonne d'ordure aujourd'hui, sur notre territoire ?
193 €/tonne collectée et traitée, pas moins. Il nous en coûte donc 5 millions d'euros rien que pour les déchets organiques que nous pouvons traiter nous même dans notre cour, notre jardin ou notre copropriété. Faites le calcul avec la totalité de nos ordures ménagères (soit 15 millions environ), et vous comprendrez vite pourquoi je vous disais en introduction que la problématique était au cœur de nos préoccupations. En ces temps de crise, ces chiffres vous parlent-ils ?

Faisons l'exercice sur une commune comme Eaubonne, qui comporte quelques 22 000 habitants. Selon la théorie, ces habitants dégagent 2200 tonnes de déchets organiques compostables par an, à hauteur de 424 000 euros par an. Voilà bien une manne dont les communes pourraient user pour des œuvres collectives et sociales. Rien que sur un mandat municipal, le montant des économies pourrait monter jusqu'à 2,5 millions d'euros.
Pour toute démonstration du même genre, il est nécessaire de bien comprendre que le calcul doit se faire à l'échelle réelle, et jamais à l'échelle individuelle. La somme des gestes du quotidien se lit ici dans toute sa vérité. Voilà le prix de notre responsabilité commune et individuelle. Il n'y a pas d'imagination dans ces chiffres, simplement la réalité.

Retrouvez David Gabelin aux "Couleurs et saveurs d'Eaubonne" les 19 et 20 octobre 2013.
Vous pourrez lui poser les questions que vous souhaitez et il vous fera découvrir le lombricompostage. A ne pas manquer. De plus, il vous réserve un bon plan "spécial couleurs et saveurs d'automne".

Couleurs et saveurs d'automne - samedi 19 et dimanche 20 octobre de 10h à 19h - Parc de Mézières Eaubonne - entrée libre.

Tout est-il pour autant bloqué et hors de notre contrôle ? Non, bien sûr, et c'est là que réside d'ailleurs l'espoir et nos meilleures chances de reprendre le pouvoir sur notre autonomie. Mais pourquoi reprendre le contrôle ?
L'opacité actuelle du traitement des déchets et notre propre cécité bien confortable donnent depuis longtemps le champ libre aux gros opérateurs industriels qui trustent le secteur et à qui nous offrons implicitement tout pouvoir par le monopole qu'ils en acquièrent. Hausse des prix incontrôlable, impacts environnementaux mal évalués, emprises foncières importantes, technologies coûteuses et rarement sans conséquences... le cas des déchets et très similaire à celui de la gestion de l'eau potable, dont les coûts publics sont très disparates et assez injustement répartis sur le territoire. Cela nous concerne de près, cela nous regarde, nous avons le devoir d'en conserver ou d'en reprendre la maitrise, même de façon partielle, sinon nous finirons otages d'un système qui décidera à notre place, et avec toutes les conséquences imaginables.
La solution, quelle est-elle ? Est-elle à notre portée ? Avons-nous les moyens ? Le résultat sera-t-il visible et rapide ?  Pensons local, agissons global. Le local ici, c'est notre déchet organique traité au plus près de son lieu d'émission : notre jardin, notre cour, notre copropriété ; c'est le déchet que nous n'émettons pas par une meilleure maitrise de notre consommation. Le global, c'est notre territoire collectif, les finances publiques que nous cautionnons, et leurs dépenses corrélées. Le geste que nous pouvons faire ne nous sera pas facturé plus tard. Voilà le résultat concret si nous agissons chacun à notre niveau. Chaque foyer, chaque individu fait partie du groupe social auquel il se rattache, impossible d'y échapper, et dans ces conditions d'intérêts mutuels bien compris, il est vain d'imaginer que les flux peuvent indéfiniment rester unidirectionnels, du groupe au bénéfice de l'individu, sans sa contrepartie. Si vous perdez de vue cet argument, souvenez-vous des 5 millions d'euros annuels pouvant être reversés au bénéfice de la communauté. N'est ce pas la meilleure preuve que nous, chacun avec nos gestes, nous avons le pouvoir de faire baisser les impôts ! Si j'osais, je dirais que le compostage des déchets organiques, c'est de la démocratie participative !

Au cours des prochains articles, nous évoquerons les divers aspects de la problématique, des solutions qui existent, des gestes qu'il est possible de réaliser chacun à son échelle, dans une dynamique toujours plus collective : compostage et jardinage naturel, ainsi que les thématiques connexes à ces deux axes majeurs de « résistance ».

Prochain article à paraître : nous introduirons la nécessité de lutter contre toute forme de chimie dans vos potagers et jardins d'agrément. Tout un programme qui suppose des alternatives toutes plus riches et intéressantes les unes que les autres.

 

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2 commentaire(s)

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David Gabelin Maitre Composteur - Il y a 10 ans
Bonjour Ignace, et merci pour votre intérêt et vos questions. Si le compost n'est pas une poubelle où l'on peut déposer tout et n'importe quoi, il accueille malgré tout une variété intéressante de déchets organiques. Les déchets verts "toxiques" que vous citez n'en sont pas en réalité. Si je devais parler de déchets verts toxiques, je parlerai de coupes de thuyas, de laurier, de troënes...
Par contre, pommes, feuilles de tomates même pourries, poireaux se compostent très bien. Ce qu'il est important de retenir, c'est que le compost, s'il est bien mené et monte suffisamment en température pendant plusieurs jours au dessus de 65°C, hygiénise parfaitement les matières et supprime virus, pathogènes, larves, parasites et maladies des plantes.
Les composts municipaux regroupent de grandes quantités de matières, qui normalement bien mélangées, permettent cette montée en chauffe suffisante.

Il est vrai, par contre, qu'un compostage mené en dessous de 50°C conservera intacts virus, pathogènes et autres problèmes. Il s'agit donc ici grâce à votre interrogation de savoir comment maîtriser un compostage réussi afin de traiter sans problème de dissémination ultérieure les déchets dont vous parliez.
Ignace - Il y a 10 ans
Bonjour
Le compostage, le ramassage des déchets verts (en vue de compostage)c'est bien. Mais quid des déchets verts toxiques (pommes scérosées, feuilles de tomates, poireaux etc... que l'on brûlaient avant?
Ne vont-ils pas diffuser ces insectes, larves et parasites divers avec un compost municipal ?
Ignace
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