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Nouveauté : bienvenue à Moritz dans le Journal de François !

Publié le : 15-01-2018

Gérard Pouettre Gérard Pouettre vit à Saint-Leu-la-Forêt. Ancien professeur de Sciences Economiques et Sociales, il anime actuellement un atelier d'écriture dans sa ville et il est auteur d'un livre "Au gré des jours" rassemblant des slams qui posent un regard caustique sur le monde actuel et des chroniques originales et souvent très personnelles.
Aujourd'hui, il nous présente Moritz, son chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité… Celui-ci interviendra régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.

Déjà dans l'antiquité égyptienne, les chats étaient vénérés et certains étaient célèbres. Mais leur notoriété tenait plus de la mythologie que de capacités ou d´actions particulièrement retentissantes.
MoritzAvec Moritz, il s´agit de tout autre chose. C'est un chat moderne, bien intégré dans la société médiatique, capable de recueillir les informations les plus importantes de la marche du monde. Qui plus est, comme tous les félins, il a cet instinct et cette finesse qui lui permette de prendre une certaine distance par rapport à cette accumulation de faits, de discours, de rumeurs. Le frétillement de ses moustaches et la dilatation de ses pupilles sont des indicateurs de la manière dont il considère une information.
Par ailleurs, en tant que chat noir, informé de la mauvaise fortune dont ses ancêtres ont été victimes, il est sensible aux manques d´humanité encore bien trop répandus aux quatre coins de la planète. Il a donc décidé de donner régulièrement son point de vue sur le monde comme il va : c'est l'avis de Moritz.

Pour sa première chronique, Moritz a décidé de nous raconter son récent Noël et Nouvel An.

Moritz et les fêtes

Moritz (illustration Jean-Marie Brochard)Moritz n’en est pas à son premier Noël mais l’étonnement est toujours là.
Quel besoin ont les hommes, à un moment de l’année, d’installer un arbre dans leur maison ? Les arbres sont faits pour vivre dehors. Et pas pour qu’on leur coupe les racines, qu’on les castre en fait.
Ils sont bien capables de construire des maisons dans les arbres, alors pourquoi pas l’inverse ? Mais ce mélange des genres ne plait pas à Moritz. Pourquoi ne pas essayer de faire aboyer un chat ou miauler un oiseau pendant qu’on y est ? Ils ont trop souvent la prétention de modifier l’ordre des choses.
Et ce sapin déraciné, on le décore comme pour le remercier d’avoir accepté son sort, faire croire qu’il est content d’être là. Et ils ont l’aplomb de chanter « Mon beau sapin, roi des forêts » !
D’accord, moi aussi je me prête au jeu, se dit Moritz ; je m’amuse à attraper quelques étoiles ou quelques boules en sautant. Et j’ai même trouvé un cadeau pour moi sous ce sapin : une sorte de jeu qui rend les chats soi-disant plus fûtés, comme si j’en avais besoin.
D’ailleurs, encore un paradoxe humain : ils disposent leurs cadeaux sous le sapin. Pour moi, c’est pratique, mais eux doivent se baisser, faire des contorsions, risquer de renverser ce pauvre arbre pour les atteindre…
Pire :  en même temps qu’ils ouvrent leurs cadeaux, ils boivent et ils mangent : c’est un peu l’anarchie. Mais pendant ce désordre, je fais ce que je veux, je m’éclipse, je ne suis pas un chat voleur mais j’ai réussi à lécher un peu de foie gras qui trainait à la cuisine.
Je me suis vite arrêté en pensant au malheureux canard qui devait s’enfiler tous les jours dans la gorge le tuyau contenant une énorme dose de pâtée pour que son foie grossisse. J’avais vu le reportage sur LCI (Le Canard Intubé) et je m’étais imaginé devant absorber ma pâtée de cette manière. Ca m’a coupé l’appétit.
Le dernier paradoxe qui m’a agacé, c’est de faire porter aux animaux un déguisement de Père Noël. Les hommes ont déjà trop tendance à vouloir nous habiller – surtout les chiens heureusement – et ce jour-là, ils veulent nous mettre un chapeau rouge et blanc sur la tête !
Quand j’ai vu ces publicités ridicules sur RMC (Radio se Moque des Chats), j’ai éteint la télévision, j’ai miaulé « Bon Noël », et je suis allé me coucher.
Mais quelques jours plus tard, ça recommence ! Nouvelle effervescence. Je me demande pourquoi les fêtes se succèdent. Finis les bonnets rouge et blanc, voilà les feux d’artifice. C’est encore pire !
Tout à coup mes maitres et leurs amis se mettent à compter, comme s’ils avaient peur d’oublier et, arrivés à zéro, ils se sautent dessus pour s’embrasser. Il y en a même un qui m’attrape et me crie : Bonne année Moritz !
Intrigué, j’ouvre mon Tobichat ; je vois sur l’écran : 1 janvier 2018. Meilleurs vœux Moritz. Qu’est-ce qu’ils ont donc tous ? Et c’est presque planétaire.
C’est la fête universelle ! Alors, ça y est, tous les problèmes sont réglés, toutes les guerres terminées, tous les peuples réconciliés ? Moritz se passe la patte derrière les deux oreilles : il y aurait un miracle du 1 janvier !

Gérard Pouettre Gérard Pouettre vit à Saint-Leu-la-Forêt. Ancien professeur de Sciences Economiques et Sociales, il anime actuellement un atelier d'écriture dans sa ville et il est auteur d'un livre "Au gré des jours" rassemblant des slams qui posent un regard caustique sur le monde actuel et des chroniques originales et souvent très personnelles.
Aujourd'hui, il nous présente Moritz, son chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité… Celui-ci interviendra régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.

Déjà dans l'antiquité égyptienne, les chats étaient vénérés et certains étaient célèbres. Mais leur notoriété tenait plus de la mythologie que de capacités ou d´actions particulièrement retentissantes.
MoritzAvec Moritz, il s´agit de tout autre chose. C'est un chat moderne, bien intégré dans la société médiatique, capable de recueillir les informations les plus importantes de la marche du monde. Qui plus est, comme tous les félins, il a cet instinct et cette finesse qui lui permette de prendre une certaine distance par rapport à cette accumulation de faits, de discours, de rumeurs. Le frétillement de ses moustaches et la dilatation de ses pupilles sont des indicateurs de la manière dont il considère une information.
Par ailleurs, en tant que chat noir, informé de la mauvaise fortune dont ses ancêtres ont été victimes, il est sensible aux manques d´humanité encore bien trop répandus aux quatre coins de la planète. Il a donc décidé de donner régulièrement son point de vue sur le monde comme il va : c'est l'avis de Moritz.

Pour sa première chronique, Moritz a décidé de nous raconter son récent Noël et Nouvel An.

Moritz et les fêtes

Moritz (illustration Jean-Marie Brochard)Moritz n’en est pas à son premier Noël mais l’étonnement est toujours là.
Quel besoin ont les hommes, à un moment de l’année, d’installer un arbre dans leur maison ? Les arbres sont faits pour vivre dehors. Et pas pour qu’on leur coupe les racines, qu’on les castre en fait.
Ils sont bien capables de construire des maisons dans les arbres, alors pourquoi pas l’inverse ? Mais ce mélange des genres ne plait pas à Moritz. Pourquoi ne pas essayer de faire aboyer un chat ou miauler un oiseau pendant qu’on y est ? Ils ont trop souvent la prétention de modifier l’ordre des choses.
Et ce sapin déraciné, on le décore comme pour le remercier d’avoir accepté son sort, faire croire qu’il est content d’être là. Et ils ont l’aplomb de chanter « Mon beau sapin, roi des forêts » !
D’accord, moi aussi je me prête au jeu, se dit Moritz ; je m’amuse à attraper quelques étoiles ou quelques boules en sautant. Et j’ai même trouvé un cadeau pour moi sous ce sapin : une sorte de jeu qui rend les chats soi-disant plus fûtés, comme si j’en avais besoin.
D’ailleurs, encore un paradoxe humain : ils disposent leurs cadeaux sous le sapin. Pour moi, c’est pratique, mais eux doivent se baisser, faire des contorsions, risquer de renverser ce pauvre arbre pour les atteindre…
Pire :  en même temps qu’ils ouvrent leurs cadeaux, ils boivent et ils mangent : c’est un peu l’anarchie. Mais pendant ce désordre, je fais ce que je veux, je m’éclipse, je ne suis pas un chat voleur mais j’ai réussi à lécher un peu de foie gras qui trainait à la cuisine.
Je me suis vite arrêté en pensant au malheureux canard qui devait s’enfiler tous les jours dans la gorge le tuyau contenant une énorme dose de pâtée pour que son foie grossisse. J’avais vu le reportage sur LCI (Le Canard Intubé) et je m’étais imaginé devant absorber ma pâtée de cette manière. Ca m’a coupé l’appétit.
Le dernier paradoxe qui m’a agacé, c’est de faire porter aux animaux un déguisement de Père Noël. Les hommes ont déjà trop tendance à vouloir nous habiller – surtout les chiens heureusement – et ce jour-là, ils veulent nous mettre un chapeau rouge et blanc sur la tête !
Quand j’ai vu ces publicités ridicules sur RMC (Radio se Moque des Chats), j’ai éteint la télévision, j’ai miaulé « Bon Noël », et je suis allé me coucher.
Mais quelques jours plus tard, ça recommence ! Nouvelle effervescence. Je me demande pourquoi les fêtes se succèdent. Finis les bonnets rouge et blanc, voilà les feux d’artifice. C’est encore pire !
Tout à coup mes maitres et leurs amis se mettent à compter, comme s’ils avaient peur d’oublier et, arrivés à zéro, ils se sautent dessus pour s’embrasser. Il y en a même un qui m’attrape et me crie : Bonne année Moritz !
Intrigué, j’ouvre mon Tobichat ; je vois sur l’écran : 1 janvier 2018. Meilleurs vœux Moritz. Qu’est-ce qu’ils ont donc tous ? Et c’est presque planétaire.
C’est la fête universelle ! Alors, ça y est, tous les problèmes sont réglés, toutes les guerres terminées, tous les peuples réconciliés ? Moritz se passe la patte derrière les deux oreilles : il y aurait un miracle du 1 janvier !

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