Accueil > Culture > Cinéma > Mercredi cinéma : "Vincent n'a pas d'écailles" de et avec Thomas Salvador.
Restez informés
Inscrivez-vous
aux newsletters du Journal !
Je m'inscris

Mercredi cinéma : "Vincent n'a pas d'écailles" de et avec Thomas Salvador.

Publié le : 18-02-2015

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

ZVincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador.oom nouveauté : "Vincent n'a pas d'écailles" de Thomas Salvador

L'histoire
Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie dont il tombe amoureux.
Un film de et avec Thomas Salvador avec Vimala Pons, Youssef Hajdi, Nicolas Jaillet, Nina Meurisse.

>> Rencontre aux "Toiles" de  Saint-Gratien avec le réalisateur Thomas Salvador autour du film "Vincent n'a pas d'écailles"
Vendredi 20 février 2015 à 20h30 – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien - Prévente à la caisse du cinéma dès le mercredi 18 janvier.

 

Bonus : propos de Thomas Salvador, réalisateur et acteur principal du film

Quelle est la genèse de ce premier film très atypique dans le cinéma français ?
Le film est parti d’une image que j’avais en tête, celle d’un corps immergé qui glisse dans un cours d’eau très étroit et peu profond, le type d’endroit où l’on se trempe juste les pieds mais où personne n’aurait l’idée de se baigner. Cette image originelle contenait déjà l’idée de décalage et d’incongruité propre à Vincent, que l’on retrouve quand par exemple il se trempe le soir dans un bassin ou dérive dans le canal. À cette image s’est associé mon goût pour le travail sur le corps et le mouvement, et l’idée d’un homme dont les aptitudes décuplent au contact de l’eau s’est vite imposée. Le héros du film allait donc faire des choses extraordinaires !

Le film convoque immanquablement la figure du super-héros. Aviez-vous envie de renouveler le genre, en contournant ses codes comme en faisant abstraction, par exemple, de la scène de trauma qui explicite l’origine du pouvoir du héros ?
Vincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador.Mon intention n’était pas de me positionner par rapport à un genre préexistant. Mais dès lors que je mettais en scène un héros doté de «  pouvoirs  », je savais que la connexion se ferait d’elle-même. L’absence de la scène de découverte du don provient simplement de ma volonté d’inscrire le récit au temps présent. Ce sont les actions des personnages qui nous guident, et non l’attente d’une révélation. Peu importe d’où viennent les forces fantastiques de Vincent, ce qui compte est ce qu’il décide d’en faire et où cela le conduit. En deux mots, je préfère le cinéma du comment à celui du pourquoi ! J’aime beaucoup les récits de super-héros, que je lisais dans "Strange" quand j’étais petit, et que je vais voir aujourd’hui en salle. Mais pour être tout à fait honnête, je ne suis pas sûr que Vincent soit un super-héros, dans la mesure où il ne considère pas ses aptitudes extraordinaires comme un pouvoir, et n’envisage pas qu’elles lui aient été « données » dans un dessein précis. Il est pris dans sa propre vie d’homme, sa nécessité de composer au quotidien avec ce qui le différencie, et ne se sent donc investi d’aucune mission. Le fameux adage de Spiderman « À grand pouvoir grandes  responsabilités » ne rime à rien pour Vincent, sans pour autant que cela soit égoïste. Et puis je me demande quel super-héros pourrait être Vincent… Il y a certes cette évidence de l’eau qui convoque la pureté, les origines du vivant ou la puissance de la nature, mais concrètement, que pourrait faire Vincent à part être un super maître-nageur ou un champion olympique malhonnête  ? Vous imaginez un super-héros uniquement opérationnel les jours de pluie ou contraint de « patrouiller » un pack d’eau minérale à la main ?

Il y a néanmoins quelques clins d’œil…
Bien sûr, il y a quelques références comme le baiser inversé de "Spiderman 2", avec cette fois-ci l’amoureuse qui a la tête en bas… Il y aussi la pseudo transformation à la Hulk, et peut- être d’autres qui m’auraient échappé ! Lorsque Vincent essaie une combinaison de plongée, on y voit certes l’essayage du costume de super-héros, mais ce moment correspond aussi à une nécessité de l’histoire : Vincent se prépare tout simplement à affronter le froid de l’océan.

Vincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador.L’empathie que nous ressentons pour les personnages, y compris dans les scènes d’action, est sans doute due au traitement réaliste, qui contribue également à la poésie du film…
J’aime beaucoup le cinéma fantastique, surtout lorsque le surnaturel fait irruption dans un environnement vraiment réaliste. Il me semblait évident, pour que le personnage de Vincent nous saisisse lors des séquences « fantastiques », qu’il évolue dans un monde qui nous est proche. C’est donc naturellement que je l’ai inscrit dans ce quotidien-là, avec ces petits boulots et cette vie de village. Je sentais qu’il ne fallait pas tendre vers le spectaculaire à tout prix. Les performances du héros, bien qu’extraordinaires, devaient paraître vraisemblables et naturelles, d’autant plus que les aptitudes de Vincent restent exclusivement « humaines »… En effet, il ne peut ni cracher du feu ni voir à travers les murs, mais « seulement » mieux sauter, nager, courir, soulever, et pourquoi pas faire l’amour… J’ai tenu à tourner le film en décors naturels et à recourir à des effets mécaniques. En soumettant Vincent à un véritable effort et en le confrontant à la résistance de l’eau ou à la gravitation, nous préservons sa matérialité, sa fragilité. En le faisant sauter sur une camionnette avec une vraie dynamique de saut, plutôt que par-dessus un immeuble de 10 étages et donc nécessairement en numérique, nous parvenons à conserver sa dimension humaine, et ainsi sa proximité avec le spectateur. Cet aspect très ludique et artisanal du cinéma des origines est très présent dans mon envie de faire des films. La conception de ces techniques s’est faite parallèlement à l’écriture du scénario.

Vous êtes l’acteur de vos courts-métrages, avez-vous toujours envisagé de jouer le rôle de Vincent ?
Au début de l’écriture, oui… D’abord parce que j’ai pris l’habitude, pour ne pas dire le goût, de jouer dans mes films, et ensuite parce que je considère chaque film comme une occasion d’apprentissage et d’expérimentation. J’étais donc très excité à l’idée de me mettre à l’eau pour tester ces effets aquatiques. Par la suite, je me suis dit que ça allait être compliqué, pour un premier long-métrage, d’occuper plusieurs postes à la fois… Et puis j’avais une grande crainte de la parole et des dialogues, même s’il y en a peu… J’ai donc rencontré des acrobates-acteurs et des acteurs « physiques », car il m’importait que ce soit un seul et même corps qui embrasse l’héroïne et fasse des sauts de dauphin. Mais quand nous avons su que le film allait se faire, il nous a semblé évident, à ma productrice et moi, qu’il fallait que ce soit moi qui joue… Et puis je pense qu’un visage inconnu renforce le caractère énigmatique de Vincent.

Vincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador.Il y a peu de dialogues dans le film…
C’est vrai, mais cette économie provient d’un penchant naturel lorsque j’écris, et non d’une volonté théorique. Et puis Vincent passe beaucoup de temps seul alors il y a une certaine logique à cela ! Je voulais que la mise en scène donne à voir en un coup d’œil ce qu’il y a à comprendre d’une situation et de ses enjeux. Et ces silences, même s’ils sont relatifs puisqu’il y a les respirations, les regards et les attitudes des acteurs, donnent de la valeur à la parole quand elle advient.
De ces silences et de ce temps parfois suspendu il ressort une grande douceur, que l’on retrouve dans les rapports humains, je pense ici à « la plus longue caresse du monde »… Il y a de l’altérité et de l’hostilité dans le film, mais je ne voulais pas qu’elles soient dominantes. Je suis convaincu que l’on peut parler de sujets importants sur un mode doux… Et compte tenu de sa pudeur, Vincent ne peut qu’aller vers une amoureuse et un environnement bienveillants, prêts le recevoir…
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

ZVincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador.oom nouveauté : "Vincent n'a pas d'écailles" de Thomas Salvador

L'histoire
Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie dont il tombe amoureux.
Un film de et avec Thomas Salvador avec Vimala Pons, Youssef Hajdi, Nicolas Jaillet, Nina Meurisse.

>> Rencontre aux "Toiles" de  Saint-Gratien avec le réalisateur Thomas Salvador autour du film "Vincent n'a pas d'écailles"
Vendredi 20 février 2015 à 20h30 – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien - Prévente à la caisse du cinéma dès le mercredi 18 janvier.

 

Bonus : propos de Thomas Salvador, réalisateur et acteur principal du film

Quelle est la genèse de ce premier film très atypique dans le cinéma français ?
Le film est parti d’une image que j’avais en tête, celle d’un corps immergé qui glisse dans un cours d’eau très étroit et peu profond, le type d’endroit où l’on se trempe juste les pieds mais où personne n’aurait l’idée de se baigner. Cette image originelle contenait déjà l’idée de décalage et d’incongruité propre à Vincent, que l’on retrouve quand par exemple il se trempe le soir dans un bassin ou dérive dans le canal. À cette image s’est associé mon goût pour le travail sur le corps et le mouvement, et l’idée d’un homme dont les aptitudes décuplent au contact de l’eau s’est vite imposée. Le héros du film allait donc faire des choses extraordinaires !

Le film convoque immanquablement la figure du super-héros. Aviez-vous envie de renouveler le genre, en contournant ses codes comme en faisant abstraction, par exemple, de la scène de trauma qui explicite l’origine du pouvoir du héros ?
Vincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador.Mon intention n’était pas de me positionner par rapport à un genre préexistant. Mais dès lors que je mettais en scène un héros doté de «  pouvoirs  », je savais que la connexion se ferait d’elle-même. L’absence de la scène de découverte du don provient simplement de ma volonté d’inscrire le récit au temps présent. Ce sont les actions des personnages qui nous guident, et non l’attente d’une révélation. Peu importe d’où viennent les forces fantastiques de Vincent, ce qui compte est ce qu’il décide d’en faire et où cela le conduit. En deux mots, je préfère le cinéma du comment à celui du pourquoi ! J’aime beaucoup les récits de super-héros, que je lisais dans "Strange" quand j’étais petit, et que je vais voir aujourd’hui en salle. Mais pour être tout à fait honnête, je ne suis pas sûr que Vincent soit un super-héros, dans la mesure où il ne considère pas ses aptitudes extraordinaires comme un pouvoir, et n’envisage pas qu’elles lui aient été « données » dans un dessein précis. Il est pris dans sa propre vie d’homme, sa nécessité de composer au quotidien avec ce qui le différencie, et ne se sent donc investi d’aucune mission. Le fameux adage de Spiderman « À grand pouvoir grandes  responsabilités » ne rime à rien pour Vincent, sans pour autant que cela soit égoïste. Et puis je me demande quel super-héros pourrait être Vincent… Il y a certes cette évidence de l’eau qui convoque la pureté, les origines du vivant ou la puissance de la nature, mais concrètement, que pourrait faire Vincent à part être un super maître-nageur ou un champion olympique malhonnête  ? Vous imaginez un super-héros uniquement opérationnel les jours de pluie ou contraint de « patrouiller » un pack d’eau minérale à la main ?

Il y a néanmoins quelques clins d’œil…
Bien sûr, il y a quelques références comme le baiser inversé de "Spiderman 2", avec cette fois-ci l’amoureuse qui a la tête en bas… Il y aussi la pseudo transformation à la Hulk, et peut- être d’autres qui m’auraient échappé ! Lorsque Vincent essaie une combinaison de plongée, on y voit certes l’essayage du costume de super-héros, mais ce moment correspond aussi à une nécessité de l’histoire : Vincent se prépare tout simplement à affronter le froid de l’océan.

Vincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador.L’empathie que nous ressentons pour les personnages, y compris dans les scènes d’action, est sans doute due au traitement réaliste, qui contribue également à la poésie du film…
J’aime beaucoup le cinéma fantastique, surtout lorsque le surnaturel fait irruption dans un environnement vraiment réaliste. Il me semblait évident, pour que le personnage de Vincent nous saisisse lors des séquences « fantastiques », qu’il évolue dans un monde qui nous est proche. C’est donc naturellement que je l’ai inscrit dans ce quotidien-là, avec ces petits boulots et cette vie de village. Je sentais qu’il ne fallait pas tendre vers le spectaculaire à tout prix. Les performances du héros, bien qu’extraordinaires, devaient paraître vraisemblables et naturelles, d’autant plus que les aptitudes de Vincent restent exclusivement « humaines »… En effet, il ne peut ni cracher du feu ni voir à travers les murs, mais « seulement » mieux sauter, nager, courir, soulever, et pourquoi pas faire l’amour… J’ai tenu à tourner le film en décors naturels et à recourir à des effets mécaniques. En soumettant Vincent à un véritable effort et en le confrontant à la résistance de l’eau ou à la gravitation, nous préservons sa matérialité, sa fragilité. En le faisant sauter sur une camionnette avec une vraie dynamique de saut, plutôt que par-dessus un immeuble de 10 étages et donc nécessairement en numérique, nous parvenons à conserver sa dimension humaine, et ainsi sa proximité avec le spectateur. Cet aspect très ludique et artisanal du cinéma des origines est très présent dans mon envie de faire des films. La conception de ces techniques s’est faite parallèlement à l’écriture du scénario.

Vous êtes l’acteur de vos courts-métrages, avez-vous toujours envisagé de jouer le rôle de Vincent ?
Au début de l’écriture, oui… D’abord parce que j’ai pris l’habitude, pour ne pas dire le goût, de jouer dans mes films, et ensuite parce que je considère chaque film comme une occasion d’apprentissage et d’expérimentation. J’étais donc très excité à l’idée de me mettre à l’eau pour tester ces effets aquatiques. Par la suite, je me suis dit que ça allait être compliqué, pour un premier long-métrage, d’occuper plusieurs postes à la fois… Et puis j’avais une grande crainte de la parole et des dialogues, même s’il y en a peu… J’ai donc rencontré des acrobates-acteurs et des acteurs « physiques », car il m’importait que ce soit un seul et même corps qui embrasse l’héroïne et fasse des sauts de dauphin. Mais quand nous avons su que le film allait se faire, il nous a semblé évident, à ma productrice et moi, qu’il fallait que ce soit moi qui joue… Et puis je pense qu’un visage inconnu renforce le caractère énigmatique de Vincent.

Vincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador.Il y a peu de dialogues dans le film…
C’est vrai, mais cette économie provient d’un penchant naturel lorsque j’écris, et non d’une volonté théorique. Et puis Vincent passe beaucoup de temps seul alors il y a une certaine logique à cela ! Je voulais que la mise en scène donne à voir en un coup d’œil ce qu’il y a à comprendre d’une situation et de ses enjeux. Et ces silences, même s’ils sont relatifs puisqu’il y a les respirations, les regards et les attitudes des acteurs, donnent de la valeur à la parole quand elle advient.
De ces silences et de ce temps parfois suspendu il ressort une grande douceur, que l’on retrouve dans les rapports humains, je pense ici à « la plus longue caresse du monde »… Il y a de l’altérité et de l’hostilité dans le film, mais je ne voulais pas qu’elles soient dominantes. Je suis convaincu que l’on peut parler de sujets importants sur un mode doux… Et compte tenu de sa pudeur, Vincent ne peut qu’aller vers une amoureuse et un environnement bienveillants, prêts le recevoir…
(extrait dossier de presse)

Partager cette page :

Vous appréciez le Journal de François ? Soutenez-le ! Merci.

Retourner à la page d'accueil - Retourner à la page "Cinéma"

Vous appréciez le Journal de François ? Soutenez-le ! Merci.

Retourner à la page d'accueil Retourner à la page "Cinéma"


Déposer un commentaire
0 commentaire(s)

Filtre anti-spam

Aucun commentaire

Informations Newsletter
  • Inscrivez-vous aux newsletters du Journal :
    "Agenda du week-end" et "Infos de proximité"
Contact
11 allée du Clos Laisnées, 95120 Ermont
06 89 80 56 28