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Mercredi cinéma : "Vie sauvage" de Cédric Kahn avec Mathieu Kassovitz et Céline Sallette.

Publié le : 29-10-2014

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

VIE SAUVAGE de Cédric KahnZoom nouveauté : "Vie sauvage" de Cédric Kahn

L'histoire
Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur mère qui en avait obtenu la garde.
Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont vivre cachés sous différentes identités. Greniers, mas, caravanes, communautés, ils vivent en communion avec la nature et leurs animaux. Traqués par la police et recherchés sans relâche par leur mère, ils vivent le danger, la peur et le manque mais aussi la solidarité des amis rencontrés sur leur chemin, le bonheur de vivre hors système, nomades et libres. Une cavale de onze ans à travers la France qui va forger leur identité.
Un film de Cédric Kahn avec Mathieu Kassovitz et Céline Sallette, David Gastou, Sofiane Neveu, Romain Depret…

 

Bonus : propos de Cédric Kahn, réalisateur du film

Plus de 10 ans après Roberto Succo, vous adaptez de nouveau un fait divers. À quand remonte votre envie de vous emparer de cette histoire vraie ?
J’ai découvert l’affaire en 2008 en lisant un grand reportage dans la presse et j’ai immédiatement pensé qu’il y avait là une matière incroyable pour le cinéma.
À la fois un mélodrame familial et la possibilité d’un film d’aventure et de cavale, en osmose avec la nature. Le temps a passé, l’idée a fait son chemin, et un jour, j’ai décidé de me plonger plus VIE SAUVAGE de Cédric Kahnattentivement dans l’affaire en lisant les deux livres-témoignages qui avaient été publiés simultanément : celui de la mère, récit bouleversant d’une femme privée de ses garçons, et celui du père et des deux fils, récit écrit à trois mains, mélangeant la chronique d’une cavale et la défense d’un mode de vie. Les deux pouvaient être matière à un film très différent. Avec une seule évidence pour moi, c’est qu’il était impossible de prendre parti pour le père ou la mère. Le seul point de vue auquel je pouvais m’attacher était celui des garçons, déchirés entre un amour inconditionnel pour leur père et le manque de leur mère et de leur grand frère. Et bien que la recherche de la mère aurait pu également faire l’objet d’un film poignant, mon goût penchait naturellement du côté de la cavale et de la clandestinité. Comment disparaît-on pendant onze ans dans un pays comme la France, avec deux gamins sous le bras ? Quel stratagème faut-il mettre au point pour passer entre les mailles du filet pendant autant d’années ? Comment s’organise la survie ? Avec quel réseau d’entraide ? Toutes ces choses ignorées dans les articles de presse étaient racontées par le menu détail dans le récit du père et des fils.

Cela a-t-il été simple d’obtenir leur autorisation ?
Non, ça a été de longues discussions pour apprivoiser leur méfiance et les convaincre de ma position. Ils auraient aimé que mon projet épouse plus clairement leur cause, en fait la cause du père. Mais je leur ai expliqué mon point de vue et ils ont fini par accepter. Et en tenant exactement le même discours, j’ai également obtenu l’accord de leur mère et de leur grand frère.

Où en sont-ils aujourd’hui ?
Grâce à la défense de ses fils, Xavier Fortin a eu une condamnation légère en regard de ce qui lui était reproché : deux ans de prison dont deux mois fermes. Il est donc ressorti du tribunal libre. Aujourd’hui, ses fils sont encore très proches de lui, ils n’ont pas changé de mode de vie et vivent toujours comme des marginaux, de boulots saisonniers et de leurs élevages. Avec leur mère, c’est plus compliqué, les années de séparation sont difficiles à effacer… À ce jour, ils ont tous vu le film (les deux parents et les trois garçons) et ont accepté d’être sur le même carton au générique.

VIE SAUVAGE de Cédric KahnL’histoire s’étend sur douze années, ce qui représente un défi en termes de récit et suppose de faire des choix. Comment avez-vous procédé avec votre coscénariste ?
Dans un premier temps, c’est un long travail d’élagage, qui ressemble à celui que j’avais fait sur Roberto Succo. Au lieu de construire classiquement le récit et de le faire monter en mayonnaise, ici c’est l’inverse : on travaille la matière réelle comme un sculpteur la terre, en en retirant le surplus pour peu à peu lui donner forme…
Puis ça a été beaucoup de discussions et de contradictions avec Nathalie Najem, la scénariste, qui m’a poussé dans mes retranchements. Toujours à cause de cette même question. Quel est le point de vue ? Qu’est-ce qu’on raconte à travers cette histoire ? Le fait divers pouvait faire l’objet de plusieurs films très différents. Il ne doit être qu’un point de départ, une matière, la réalité doit absolument devenir fiction. (...)

Le regard que vous portez sur ce mode de vie alternatif du père reste bienveillant, sans ironie…
Dans les années 1970, mes parents ont quitté la ville pour partir vivre en communauté. J’ai grandi à la campagne, au milieu de gens comme je montre dans le film, des marginaux, certains qui avaient fait des études, issus de milieu plutôt intello ou aisé, un peu le même profil que Fortin. Donc pour moi cet univers n’a rien ni d’exotique ni de folklorique. J’ai de l’admiration pour ces gens qui ont fait le choix de vivre proche de la nature, au rythme des saisons, dans le dénuement, loin des considérations matérielles, même si j’ai fait un choix de vie aux antipodes de ça.
Sans pour autant adhérer à ce que le père fait vivre à ses fils, je suis sûr qu’il est totalement sincère, habité par son projet. Ce n’est ni un pervers ni un cynique. En revanche, il a une claire volonté d’imposer ses convictions à son entourage. Il a du mal à composer.

VIE SAUVAGE de Cédric KahnAvez-vous rapidement pensé à Mathieu Kassovitz pour jouer le rôle du père ?
Je pense depuis très longtemps qu’il est l’un des meilleurs acteurs français. J’ai pensé à lui très tôt mais sans lui proposer parce que j’étais convaincu qu’il n’accepterait pas. On a brassé pas mal d’idées et on est revenu vers lui, assez tard, environ deux mois avant le début du tournage. Il a tout de suite accepté. Après l’avoir rencontré, j’ai été convaincu qu’il pourrait s’identifier à Fortin. Je le sentais attaché aux convictions du personnage, à sa radicalité, à son côté antisystème. C’est d’ailleurs ce qui est troublant à la vision du film : il semble très habité, on a presque le sentiment qu’il ne joue pas.

On imagine que le casting des enfants est une étape cruciale pour un tel film.
Primordial. On a mis en place avec la directrice de production (Aude Cathelin) et le casting (Antoine Carrard) un dispositif de recherche en province. On voulait des enfants assez proches de ce mode de vie-là. On a envoyé des gens parcourir les communautés, on recevait aussi pas mal d’essais vidéo par internet. Après une première sélection, on a fait venir à Paris les gamins qui nous intéressaient. Il a fallu plus de six mois de casting pour trouver les quatre enfants du film. Entre les contraintes de jeu et de ressemblance, c’était très compliqué. À l’arrivée, ils sont ma grande fierté. Je les trouve tous les quatre magnifiques. Et ce qui est très émouvant, c’est la ressemblance entre les petits et les grands, pas seulement physique, de tempérament aussi, on a le sentiment de ne pas les quitter, c’est très troublant.

La prestation de Céline Sallette est d’autant plus remarquable que la mère apparaît dans peu de scènes, et que celles-ci se passent à onze ans d’intervalle !
Sa partition est de loin la plus difficile, très peu de scènes et que des scènes climax. Et elle s’en sort remarquablement bien, faisant exister son VIE SAUVAGE de Cédric Kahnpersonnage, ses souffrances, ses craintes, en quelques regards, quelques phrases. Quand elle réapparaît, après dix ans d’absence, elle est vraiment impressionnante, à nu, sans fard, sans force, presque crucifiée par ces années de quête, tout le « off » du récit peut se lire sur son visage.

Tourner dans la nature, cela représente-t-il des contraintes particulières ?
Non au contraire, c’est un immense sentiment de liberté, car on ne ressent pas la pesanteur des décors, et on peut tourner à 360° en permanence. On est parti sans projecteur et au bout d’une semaine, on a viré toute la machinerie. Il ne restait plus que les caméras. Deux en permanence, ce qui permettait que ça joue tout le temps, que les enfants soient acteurs ou en réaction. Avec Yves Cape, l’opérateur du film, on s’est adapté à la lumière naturelle. On a attendu le soleil, on s’est placé par rapport à lui, y compris dans les intérieurs. C’est la première fois que je tourne de cette manière et j’ai adoré cette simplicité, cette souplesse. Pour moi ça s’imposait au sujet. Ça me semblait impossible de raconter cette histoire avec les artifices habituels du cinéma.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

VIE SAUVAGE de Cédric KahnZoom nouveauté : "Vie sauvage" de Cédric Kahn

L'histoire
Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur mère qui en avait obtenu la garde.
Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont vivre cachés sous différentes identités. Greniers, mas, caravanes, communautés, ils vivent en communion avec la nature et leurs animaux. Traqués par la police et recherchés sans relâche par leur mère, ils vivent le danger, la peur et le manque mais aussi la solidarité des amis rencontrés sur leur chemin, le bonheur de vivre hors système, nomades et libres. Une cavale de onze ans à travers la France qui va forger leur identité.
Un film de Cédric Kahn avec Mathieu Kassovitz et Céline Sallette, David Gastou, Sofiane Neveu, Romain Depret…

 

Bonus : propos de Cédric Kahn, réalisateur du film

Plus de 10 ans après Roberto Succo, vous adaptez de nouveau un fait divers. À quand remonte votre envie de vous emparer de cette histoire vraie ?
J’ai découvert l’affaire en 2008 en lisant un grand reportage dans la presse et j’ai immédiatement pensé qu’il y avait là une matière incroyable pour le cinéma.
À la fois un mélodrame familial et la possibilité d’un film d’aventure et de cavale, en osmose avec la nature. Le temps a passé, l’idée a fait son chemin, et un jour, j’ai décidé de me plonger plus VIE SAUVAGE de Cédric Kahnattentivement dans l’affaire en lisant les deux livres-témoignages qui avaient été publiés simultanément : celui de la mère, récit bouleversant d’une femme privée de ses garçons, et celui du père et des deux fils, récit écrit à trois mains, mélangeant la chronique d’une cavale et la défense d’un mode de vie. Les deux pouvaient être matière à un film très différent. Avec une seule évidence pour moi, c’est qu’il était impossible de prendre parti pour le père ou la mère. Le seul point de vue auquel je pouvais m’attacher était celui des garçons, déchirés entre un amour inconditionnel pour leur père et le manque de leur mère et de leur grand frère. Et bien que la recherche de la mère aurait pu également faire l’objet d’un film poignant, mon goût penchait naturellement du côté de la cavale et de la clandestinité. Comment disparaît-on pendant onze ans dans un pays comme la France, avec deux gamins sous le bras ? Quel stratagème faut-il mettre au point pour passer entre les mailles du filet pendant autant d’années ? Comment s’organise la survie ? Avec quel réseau d’entraide ? Toutes ces choses ignorées dans les articles de presse étaient racontées par le menu détail dans le récit du père et des fils.

Cela a-t-il été simple d’obtenir leur autorisation ?
Non, ça a été de longues discussions pour apprivoiser leur méfiance et les convaincre de ma position. Ils auraient aimé que mon projet épouse plus clairement leur cause, en fait la cause du père. Mais je leur ai expliqué mon point de vue et ils ont fini par accepter. Et en tenant exactement le même discours, j’ai également obtenu l’accord de leur mère et de leur grand frère.

Où en sont-ils aujourd’hui ?
Grâce à la défense de ses fils, Xavier Fortin a eu une condamnation légère en regard de ce qui lui était reproché : deux ans de prison dont deux mois fermes. Il est donc ressorti du tribunal libre. Aujourd’hui, ses fils sont encore très proches de lui, ils n’ont pas changé de mode de vie et vivent toujours comme des marginaux, de boulots saisonniers et de leurs élevages. Avec leur mère, c’est plus compliqué, les années de séparation sont difficiles à effacer… À ce jour, ils ont tous vu le film (les deux parents et les trois garçons) et ont accepté d’être sur le même carton au générique.

VIE SAUVAGE de Cédric KahnL’histoire s’étend sur douze années, ce qui représente un défi en termes de récit et suppose de faire des choix. Comment avez-vous procédé avec votre coscénariste ?
Dans un premier temps, c’est un long travail d’élagage, qui ressemble à celui que j’avais fait sur Roberto Succo. Au lieu de construire classiquement le récit et de le faire monter en mayonnaise, ici c’est l’inverse : on travaille la matière réelle comme un sculpteur la terre, en en retirant le surplus pour peu à peu lui donner forme…
Puis ça a été beaucoup de discussions et de contradictions avec Nathalie Najem, la scénariste, qui m’a poussé dans mes retranchements. Toujours à cause de cette même question. Quel est le point de vue ? Qu’est-ce qu’on raconte à travers cette histoire ? Le fait divers pouvait faire l’objet de plusieurs films très différents. Il ne doit être qu’un point de départ, une matière, la réalité doit absolument devenir fiction. (...)

Le regard que vous portez sur ce mode de vie alternatif du père reste bienveillant, sans ironie…
Dans les années 1970, mes parents ont quitté la ville pour partir vivre en communauté. J’ai grandi à la campagne, au milieu de gens comme je montre dans le film, des marginaux, certains qui avaient fait des études, issus de milieu plutôt intello ou aisé, un peu le même profil que Fortin. Donc pour moi cet univers n’a rien ni d’exotique ni de folklorique. J’ai de l’admiration pour ces gens qui ont fait le choix de vivre proche de la nature, au rythme des saisons, dans le dénuement, loin des considérations matérielles, même si j’ai fait un choix de vie aux antipodes de ça.
Sans pour autant adhérer à ce que le père fait vivre à ses fils, je suis sûr qu’il est totalement sincère, habité par son projet. Ce n’est ni un pervers ni un cynique. En revanche, il a une claire volonté d’imposer ses convictions à son entourage. Il a du mal à composer.

VIE SAUVAGE de Cédric KahnAvez-vous rapidement pensé à Mathieu Kassovitz pour jouer le rôle du père ?
Je pense depuis très longtemps qu’il est l’un des meilleurs acteurs français. J’ai pensé à lui très tôt mais sans lui proposer parce que j’étais convaincu qu’il n’accepterait pas. On a brassé pas mal d’idées et on est revenu vers lui, assez tard, environ deux mois avant le début du tournage. Il a tout de suite accepté. Après l’avoir rencontré, j’ai été convaincu qu’il pourrait s’identifier à Fortin. Je le sentais attaché aux convictions du personnage, à sa radicalité, à son côté antisystème. C’est d’ailleurs ce qui est troublant à la vision du film : il semble très habité, on a presque le sentiment qu’il ne joue pas.

On imagine que le casting des enfants est une étape cruciale pour un tel film.
Primordial. On a mis en place avec la directrice de production (Aude Cathelin) et le casting (Antoine Carrard) un dispositif de recherche en province. On voulait des enfants assez proches de ce mode de vie-là. On a envoyé des gens parcourir les communautés, on recevait aussi pas mal d’essais vidéo par internet. Après une première sélection, on a fait venir à Paris les gamins qui nous intéressaient. Il a fallu plus de six mois de casting pour trouver les quatre enfants du film. Entre les contraintes de jeu et de ressemblance, c’était très compliqué. À l’arrivée, ils sont ma grande fierté. Je les trouve tous les quatre magnifiques. Et ce qui est très émouvant, c’est la ressemblance entre les petits et les grands, pas seulement physique, de tempérament aussi, on a le sentiment de ne pas les quitter, c’est très troublant.

La prestation de Céline Sallette est d’autant plus remarquable que la mère apparaît dans peu de scènes, et que celles-ci se passent à onze ans d’intervalle !
Sa partition est de loin la plus difficile, très peu de scènes et que des scènes climax. Et elle s’en sort remarquablement bien, faisant exister son VIE SAUVAGE de Cédric Kahnpersonnage, ses souffrances, ses craintes, en quelques regards, quelques phrases. Quand elle réapparaît, après dix ans d’absence, elle est vraiment impressionnante, à nu, sans fard, sans force, presque crucifiée par ces années de quête, tout le « off » du récit peut se lire sur son visage.

Tourner dans la nature, cela représente-t-il des contraintes particulières ?
Non au contraire, c’est un immense sentiment de liberté, car on ne ressent pas la pesanteur des décors, et on peut tourner à 360° en permanence. On est parti sans projecteur et au bout d’une semaine, on a viré toute la machinerie. Il ne restait plus que les caméras. Deux en permanence, ce qui permettait que ça joue tout le temps, que les enfants soient acteurs ou en réaction. Avec Yves Cape, l’opérateur du film, on s’est adapté à la lumière naturelle. On a attendu le soleil, on s’est placé par rapport à lui, y compris dans les intérieurs. C’est la première fois que je tourne de cette manière et j’ai adoré cette simplicité, cette souplesse. Pour moi ça s’imposait au sujet. Ça me semblait impossible de raconter cette histoire avec les artifices habituels du cinéma.
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1 commentaire(s)

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dion-Guérin - Il y a 9 ans
excellent interview qui donne l'envie pressante d'aller voir le film, compliments à celui qui l'a provoqué et réalisé
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