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Mercredi cinéma : "Une nuit" de Philippe Lefebvre avec Roschdy Zem, Sara Forestier

Publié le : 04-01-2012

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Une nuit de Philippe LefebvreZoom nouveauté : "Une nuit" de Philippe Lefebvre

L'histoire
Paris. Simon Weiss, commandant à la Brigade Mondaine, entreprend, comme chaque soir, sa tournée des établissements de nuit. Son métier. Une nuit, mais pas comme les autres… Très vite Weiss comprend qu’on veut le piéger. Pris en tenaille entre la police des polices et les voyous, Weiss va se défendre, affronter flics, hommes d’affaires et malfrats...
Un film de Philippe Lefebvre avec Roschdy Zem, Sara Forestier, Samuel Le Bihan…

 

Bonus : propos de Roschdy Zem, acteur principal

Comment êtes-vous arrivé sur "Une nuit ?
J’ai immédiatement eu envie de participer à ce projet car c’est le genre de film et de rôle auquel j’ai rarement eu accès, et qui m’a plu. Simon Weiss, mon personnage, est un vrai héros de cinéma, noir, taciturne, mutique. Cet homme s’impose dans le monde de la nuit à sa façon, avec son charisme et son physique. Il est un trait d’union avec les gens qui "font" la nuit et qui appartiennent à un monde qui m’échappe complètement.

Avez-vous beaucoup discuté avec Philippe Isard pour vous imprégner du monde de la nuit ?
Je me suis servi de mes entretiens avec lui, mais j’y ai aussi ajouté ma part de fantasmes. J’ai ainsi travaillé sur les comportements à adopter en fonction du milieu dans lequel on évolue. Ensuite, j’ai le sentiment que c’est un univers qui, malgré tout, fait rêver ceux qui ne le fréquentent pas réellement. Cette part d’imaginaire, doit exister à travers le regard du personnage, c’est-à-dire que chaque endroit où il se rend doit être considéré soit sous forme de danger à affronter, soit comme une étape à franchir. C’est là ma part d’imagination. Et il ne faut jamais perdre de vue que ceci est le quotidien de Weiss. Dans les dialogues, j’ai essayé d’apporter quelque chose d’ordinaire, afin de rester naturel. Je ne devais pas jouer au cow-boy comme dans un film d’Abel Ferrara, où le flic dégaine ou cogne facilement. C’était important que les rapports, même dans la menace, restent courtois.

Roschdy Zem et Sara ForestierPeut-on dire qu’il y a une certaine filiation entre le personnage et vous ?
Il y a beaucoup de moi dans ce personnage. Je ne suis pas un acteur qui compose vraiment et je me retrouve rarement avec des personnages qui le demandent. La première chose que je recherche quand je travaille un rôle, ce sont les points communs entre nous, puis je mets le personnage à mon service, et non l’inverse. C’est ce qui me permet d’être à l’aise et de compenser avec mon manque d’expérience.

On vous sent particulièrement à l’aise dans l’univers du film noir.
Oui, d’autant plus que c’est un genre qui avait un peu disparu des écrans de cinéma. Quand on est gamin, il y a deux choses qui font rêver : soit être flic, soit être un cow-boy. Et comme on ne fait plus de westerns depuis longtemps, il me restait le film noir ! Plus sérieusement, j’ai l’impression qu’il existe des variations illimitées autour du genre du polar et qu’il s’agit d’un genre qu’on n’a pas fini d’explorer. Même si Weiss accepte de temps en temps une petite enveloppe, il a quand même un code de l’honneur très affirmé et il ne trahit jamais. Je pense que la trahison est quelque chose qu’il n’envisage pas, parce qu’en trahissant il signe son arrêt de mort, et c’est sa façon de garder un certain respect. Ce sont là des éléments essentiels qui lui permettent de se lever tous les soirs et d’aller se confronter à son travail, à son milieu. Ce code s’impose à lui d’une certaine façon : c’est non seulement un code d’honneur, mais c’est son kit de survie. C’est aussi comme ça que l’on bâtit une réputation. À travers les différents rôles, et tout au long du film, on sent ce respect dans l’attitude des personnages envers sa personne.

Sara ForestierQuelles sont ses relations avec le personnage de Laurence qui sont beaucoup faites de non-dits ?
Laurence est un personnage complexe qui nécessitait une grande comédienne. Elle est tout en retenue, et en même temps elle a une vraie présence. Pour moi, il était important que Simon Weiss la considère comme une simple assistante, et qu’il puisse instaurer cette forme de routine dans son travail : la veille, il en avait un autre, et le lendemain il en aura encore un autre. Weiss a une certaine empathie pour ce personnage relativement docile, mais qui, malgré son silence et son retrait – et c’est la force de Sara –, arrive à faire transparaître une force de caractère. C’est quelque chose qui n’échappe pas à Simon et qui ne le laisse pas insensible, et je dirais même qu’il y a une pointe de séduction entre eux. Mais il était également important de faire en sorte que, sur les deux tiers du film, ce rapport soit anodin.

Et avec Samuel Le Bihan ?
Même si nous ne nous connaissons pas bien et qu’on n’avait jamais travaillé ensemble, on se croise depuis des années car nous avons débuté quasiment en même temps. J’ai communiqué le nom de Samuel à Philippe Lefebvre : je ne saurais pas dire pourquoi – cela m’a simplement sauté aux yeux. Et c’est intéressant parce que, bien que l’on soit de la même génération, j’ai senti que l’on avait deux méthodes complètement différentes de travailler les scènes et les personnages. Personnellement, Roschdy Zemj’aime bien me mettre en danger et, du coup, je mets aussi mon partenaire en danger et Samuel a eu l’humilité de l’accepter. Ça ne se passe pas toujours comme ça. Même si au début je l’ai senti un peu déstabilisé, il a eu envie de s’engouffrer là-dedans et il en a joué. C’était fort agréable pour moi et, j’espère, pour lui aussi. Il a une approche plus cérébrale de son personnage. Oui, très cérébrale. Par exemple, pendant les lectures, il pose beaucoup de questions. Je suis souvent confronté à de tels acteurs. Il est vrai que je pose très peu de questions avant le tournage, parce que tant que je ne suis pas sur le plateau, je ne sais pas ce qui va m’aider et m’orienter. Je ne juge pas. Chacun a sa méthode, et d’ailleurs je ne crois pas qu’il y ait une seule bonne approche du métier. Mais ce qui est enrichissant, c’est de les confronter.

Comment Philippe Lefebvre vous a-t-il dirigé ?
C’est quelqu’un qui sait pertinemment ce qu’il veut et qui l’obtient par petites touches. Il n’est pas très directif : c’est plus un guide qu’un directeur d’acteur, dans la mesure où il ne donne pas de phrases impératives. Il fait en sorte de vous emmener là où il a envie que vous soyez. Cette bienveillance lui sied bien. On se sent suffisamment en sécurité pour donner l’émotion nécessaire, mais aussi suffisamment en danger pour rester en état d’alerte. Cette crainte et ce doute qui m’envahissent quand la camera tourne, a toujours été mon moteur. Mais pour ça, j’ai besoin d’un "chef d’orchestre" qui va juger ce que je viens de faire. Pour moi, c’est primordial.
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"Une vie meilleure" de Cédric Kahn
"La délicatesse" de David et Stéphane Foenkinos
"Des vents contraires" de Jalil Lespert

"Donoma" de Djinn Carrénard
"The lady" de Luc Besson
"L'art d'aimer" d'Emmanuel Mouret
"L'ordre et la morale" de Mathieu Kassovitz
"Toutes nos envies" de Philippe Lioret
"Polisse" de Maïwenn

 

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Une nuit de Philippe LefebvreZoom nouveauté : "Une nuit" de Philippe Lefebvre

L'histoire
Paris. Simon Weiss, commandant à la Brigade Mondaine, entreprend, comme chaque soir, sa tournée des établissements de nuit. Son métier. Une nuit, mais pas comme les autres… Très vite Weiss comprend qu’on veut le piéger. Pris en tenaille entre la police des polices et les voyous, Weiss va se défendre, affronter flics, hommes d’affaires et malfrats...
Un film de Philippe Lefebvre avec Roschdy Zem, Sara Forestier, Samuel Le Bihan…

 

Bonus : propos de Roschdy Zem, acteur principal

Comment êtes-vous arrivé sur "Une nuit ?
J’ai immédiatement eu envie de participer à ce projet car c’est le genre de film et de rôle auquel j’ai rarement eu accès, et qui m’a plu. Simon Weiss, mon personnage, est un vrai héros de cinéma, noir, taciturne, mutique. Cet homme s’impose dans le monde de la nuit à sa façon, avec son charisme et son physique. Il est un trait d’union avec les gens qui "font" la nuit et qui appartiennent à un monde qui m’échappe complètement.

Avez-vous beaucoup discuté avec Philippe Isard pour vous imprégner du monde de la nuit ?
Je me suis servi de mes entretiens avec lui, mais j’y ai aussi ajouté ma part de fantasmes. J’ai ainsi travaillé sur les comportements à adopter en fonction du milieu dans lequel on évolue. Ensuite, j’ai le sentiment que c’est un univers qui, malgré tout, fait rêver ceux qui ne le fréquentent pas réellement. Cette part d’imaginaire, doit exister à travers le regard du personnage, c’est-à-dire que chaque endroit où il se rend doit être considéré soit sous forme de danger à affronter, soit comme une étape à franchir. C’est là ma part d’imagination. Et il ne faut jamais perdre de vue que ceci est le quotidien de Weiss. Dans les dialogues, j’ai essayé d’apporter quelque chose d’ordinaire, afin de rester naturel. Je ne devais pas jouer au cow-boy comme dans un film d’Abel Ferrara, où le flic dégaine ou cogne facilement. C’était important que les rapports, même dans la menace, restent courtois.

Roschdy Zem et Sara ForestierPeut-on dire qu’il y a une certaine filiation entre le personnage et vous ?
Il y a beaucoup de moi dans ce personnage. Je ne suis pas un acteur qui compose vraiment et je me retrouve rarement avec des personnages qui le demandent. La première chose que je recherche quand je travaille un rôle, ce sont les points communs entre nous, puis je mets le personnage à mon service, et non l’inverse. C’est ce qui me permet d’être à l’aise et de compenser avec mon manque d’expérience.

On vous sent particulièrement à l’aise dans l’univers du film noir.
Oui, d’autant plus que c’est un genre qui avait un peu disparu des écrans de cinéma. Quand on est gamin, il y a deux choses qui font rêver : soit être flic, soit être un cow-boy. Et comme on ne fait plus de westerns depuis longtemps, il me restait le film noir ! Plus sérieusement, j’ai l’impression qu’il existe des variations illimitées autour du genre du polar et qu’il s’agit d’un genre qu’on n’a pas fini d’explorer. Même si Weiss accepte de temps en temps une petite enveloppe, il a quand même un code de l’honneur très affirmé et il ne trahit jamais. Je pense que la trahison est quelque chose qu’il n’envisage pas, parce qu’en trahissant il signe son arrêt de mort, et c’est sa façon de garder un certain respect. Ce sont là des éléments essentiels qui lui permettent de se lever tous les soirs et d’aller se confronter à son travail, à son milieu. Ce code s’impose à lui d’une certaine façon : c’est non seulement un code d’honneur, mais c’est son kit de survie. C’est aussi comme ça que l’on bâtit une réputation. À travers les différents rôles, et tout au long du film, on sent ce respect dans l’attitude des personnages envers sa personne.

Sara ForestierQuelles sont ses relations avec le personnage de Laurence qui sont beaucoup faites de non-dits ?
Laurence est un personnage complexe qui nécessitait une grande comédienne. Elle est tout en retenue, et en même temps elle a une vraie présence. Pour moi, il était important que Simon Weiss la considère comme une simple assistante, et qu’il puisse instaurer cette forme de routine dans son travail : la veille, il en avait un autre, et le lendemain il en aura encore un autre. Weiss a une certaine empathie pour ce personnage relativement docile, mais qui, malgré son silence et son retrait – et c’est la force de Sara –, arrive à faire transparaître une force de caractère. C’est quelque chose qui n’échappe pas à Simon et qui ne le laisse pas insensible, et je dirais même qu’il y a une pointe de séduction entre eux. Mais il était également important de faire en sorte que, sur les deux tiers du film, ce rapport soit anodin.

Et avec Samuel Le Bihan ?
Même si nous ne nous connaissons pas bien et qu’on n’avait jamais travaillé ensemble, on se croise depuis des années car nous avons débuté quasiment en même temps. J’ai communiqué le nom de Samuel à Philippe Lefebvre : je ne saurais pas dire pourquoi – cela m’a simplement sauté aux yeux. Et c’est intéressant parce que, bien que l’on soit de la même génération, j’ai senti que l’on avait deux méthodes complètement différentes de travailler les scènes et les personnages. Personnellement, Roschdy Zemj’aime bien me mettre en danger et, du coup, je mets aussi mon partenaire en danger et Samuel a eu l’humilité de l’accepter. Ça ne se passe pas toujours comme ça. Même si au début je l’ai senti un peu déstabilisé, il a eu envie de s’engouffrer là-dedans et il en a joué. C’était fort agréable pour moi et, j’espère, pour lui aussi. Il a une approche plus cérébrale de son personnage. Oui, très cérébrale. Par exemple, pendant les lectures, il pose beaucoup de questions. Je suis souvent confronté à de tels acteurs. Il est vrai que je pose très peu de questions avant le tournage, parce que tant que je ne suis pas sur le plateau, je ne sais pas ce qui va m’aider et m’orienter. Je ne juge pas. Chacun a sa méthode, et d’ailleurs je ne crois pas qu’il y ait une seule bonne approche du métier. Mais ce qui est enrichissant, c’est de les confronter.

Comment Philippe Lefebvre vous a-t-il dirigé ?
C’est quelqu’un qui sait pertinemment ce qu’il veut et qui l’obtient par petites touches. Il n’est pas très directif : c’est plus un guide qu’un directeur d’acteur, dans la mesure où il ne donne pas de phrases impératives. Il fait en sorte de vous emmener là où il a envie que vous soyez. Cette bienveillance lui sied bien. On se sent suffisamment en sécurité pour donner l’émotion nécessaire, mais aussi suffisamment en danger pour rester en état d’alerte. Cette crainte et ce doute qui m’envahissent quand la camera tourne, a toujours été mon moteur. Mais pour ça, j’ai besoin d’un "chef d’orchestre" qui va juger ce que je viens de faire. Pour moi, c’est primordial.
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"Une vie meilleure" de Cédric Kahn
"La délicatesse" de David et Stéphane Foenkinos
"Des vents contraires" de Jalil Lespert

"Donoma" de Djinn Carrénard
"The lady" de Luc Besson
"L'art d'aimer" d'Emmanuel Mouret
"L'ordre et la morale" de Mathieu Kassovitz
"Toutes nos envies" de Philippe Lioret
"Polisse" de Maïwenn

 

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