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Mercredi cinéma : "Une histoire de fou" de Robert Guédiguian avec Simon Abkarian, Ariane Ascaride, Grégoire Leprince-Ringuet…

Publié le : 11-11-2015

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

UNE HISTOIRE DE FOU de Robert GuédiguianZoom nouveauté : "Une histoire de fou" de Robert Guédiguian

L'histoire
Berlin 1921, Talaat Pacha, principal responsable du génocide Arménien est exécuté dans la rue par Soghomon Thelirian dont la famille a été entièrement exterminée. Lors de son procès, il témoigne du premier génocide du 20ème siècle tant et si bien que le jury populaire l’acquitte.
Soixante ans plus tard, Aram, jeune marseillais d’origine arménienne, fait sauter à Paris la voiture de l’ambassadeur de Turquie. Un jeune cycliste qui passait là par hasard, Gilles Tessier, est gravement blessé.
Aram, en fuite, rejoint l’Armée de libération de l’Arménie à Beyrouth, foyer de la révolution internationale dans les années 80. Avec ses camarades, jeunes arméniens du monde entier, il pense qu’il faut recourir à la lutte armée pour que le génocide soit reconnu et que la terre de leurs grands-parents leur soit rendue.
Gilles, qui a perdu l’usage de ses jambes dans l’attentat, voit sa vie brisée. Il ne savait même pas que l’Arménie existait lorsqu’Anouch, la mère d’Aram, fait irruption dans sa chambre d’hôpital : elle vient demander pardon au nom du peuple arménien et lui avoue que c’est son propre fils qui a posé la bombe.
Pendant que Gilles cherche à comprendre à Paris, Anouch devient folle de douleur à Marseille et Aram entre en dissidence à Beyrouth… jusqu’au jour où il accepte de rencontrer sa victime pour en faire son porte parole.
Un film de Robert Guédiguian avec Simon Abkarian, Ariane Ascaride, Grégoire Leprince-Ringuet, Syrus Shahidi, Razane Jammal, Robinson Stévenin…

 

Bonus : propos de Robert Guédiguian, réalisateur du film

Votre film est centré autour du génocide arménien et de ses conséquences. Il aborde des thèmes qui croisent directement vos origines et votre histoire personnelle. Il arrive pourtant tardivement dans votre filmographie. Pourquoi ?
UNE HISTOIRE DE FOU de Robert GuédiguianIl y a deux raisons principales. La première, c’est que pendant très longtemps mes préoccupations ont été – comme on disait à l’époque – “internationalistes”. J’étais communiste, internationaliste, et les questions d’identité m’apparaissaient tout à fait secondaires. Importantes mais secondaires.
La deuxième raison, liée à la première, c’est qu’à partir des années 90 la thématique de l’identité est devenue extrêmement prégnante. Elle est même passée au premier plan, au point de devenir aujourd’hui le cœur du débat politique en France. Du coup, alors que la gauche ne s’occupait à l’origine pas du tout de cette question, il devenait important que des gens de gauche la prennent à bras le corps. Ce que j’ai fait, à partir de ma propre identité. Je me sentais obligé, au joli sens très français du terme “Je suis votre obligé”. Car je suis en quelque sorte l’obligé de tous les Arméniens du monde, puisque je m’appelle Guédiguian et que je suis, que je le veuille ou non, ambassadeur de l’Arménie et de cette cause. Avec ce film, j’honore ma responsabilité. J’aurais été Palestinien ou Kurde, j’aurais travaillé la question palestinienne ou kurde. Je suis d’origine arménienne, j’ai travaillé la question arménienne.

Pourquoi la mémoire de ces événements nous est-elle si rarement rappelée, quand elle n’est pas purement et simplement niée ?
C’est le plus ancien des génocides, ce qui explique en partie ce phénomène. Rappelons-nous que le mot génocide n’existait pas à l’époque des faits. On parlait alors d’exterminations de masse, avant que la notion de “crime contre l’humanité” n’apparaisse à la fin de la Première Guerre.
Le concept de génocide a été créé par Raphaël Lemkin au sortir de la Deuxième Guerre mondiale. En tant qu’avocat stagiaire, Lemkin était au procès de Soghomon Tehlirian, meurtrier à Berlin en 1921 de Talaat Pacha, l’un des responsables du génocide, dont on parle dans le film. Et il avait médité cette question, comme d’autres de cette génération, à l’exemple de Jaurès ou de Gramsci. Cela étant, tous les génocides, et celui-ci en fait partie, ont les UNE HISTOIRE DE FOU de Robert Guédiguianmêmes caractéristiques : il faut bien déporter les gens, donc les regrouper, les exiler, les mettre dans des camps de concentration, trouver des manières pour les tuer… Mais les génocides ont tous, également, une unicité. Celle du génocide arménien, c’est sa négation. Une négation d’Etat, la Turquie, avec toutes les armes d’un État en termes économiques, médiatiques, diplomatiques, commerciaux, juridiques. Un État qui mobilise des moyens énormes pour faire campagne depuis cent ans pour nier le génocide partout et de manière directe, organisée et financée.

Vous avez choisi de traiter votre sujet sous l’angle de la fiction. Est-ce qu’un documentaire n’aurait pas été plus approprié pour servir votre dessein ?

Il y a déjà eu un certain nombre de documentaires en français et surtout en allemand, car beaucoup d’archives sont conservées en Allemagne, pays allié de l’Empire Ottoman à l’époque. Certains sont très bien faits, très beaux, bien documentés… Mon choix de la fiction tient au fait que, si j’ai produit plusieurs documentaires, je n’en ai jamais réalisé. C’est une manière que je ne maîtrise pas. Mais l’essentiel demeure que la fiction permet d’universaliser le propos et son impact, si elle est réussie, est un million de fois plus fort.
Le documentaire est sans doute plus juste historiquement et sur le plan théorique, ce que ne peut pas se permettre le cinéma de fiction qui doit rester concret. Mais la qualité première d’une fiction c’est l’incarnation : on fait exister des personnages que le spectateur n’oubliera jamais.

Comment raconte-t-on un génocide au cinéma ? Comment avez-vous abordé l’écriture du scénario et qu’est-ce qui a guidé vos choix de narration ?
Je me disais depuis longtemps que le centenaire approchait et que je ferai un film sur cette histoire, depuis "Le Voyage en Arménie", quasiment dix ans. Mais je ne trouvais pas la manière de l’aborder. Raconter le génocide en soi ne m’intéressait pas plus que ça. Ce que je souhaitais, c’était raconter cent ans d’histoire, c’est à dire le génocide et ce qu’il a produit sur plusieurs générations. Je voulais raconter l’histoire de la mémoire du génocide, et plus UNE HISTOIRE DE FOU de Robert Guédiguianencore l’histoire de la mémoire de cette histoire ! Et tout cela de manière incarnée.
Et un beau jour, par hasard, je rencontre José Gurriaran. C’est lors d’un Salon du livre. Je le vois arriver sur scène, marchant difficilement avec ses jambes toutes abimées, ses cannes, ses grosses chaussures. Il vient présenter un livre, "La Bombe", qui raconte une histoire époustouflante, la sienne. Celle d’un jeune journaliste espagnol qui, en 1981 à Madrid, a sauté sur une bombe posée par des militants de l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie, l’ASALA. Il a réchappé de cet attentat à moitié paralysé. Et alors qu’il ne savait absolument rien de la question arménienne, et pour s’en sortir, il va vouloir comprendre. Il se met à travailler sur le génocide et sa négation, il lit, il se renseigne, il se documente… Et au bout de ce processus, convaincu que la cause arménienne est juste. Il décide de rencontrer les responsables de l’attentat. Après beaucoup d’échecs, parce que ses différents interlocuteurs ont peur, bien sûr, qu’il soit manipulé par les services secrets turcs ou par Interpol… il reçoit un coup de fil : rendez-vous à Beyrouth tel jour à telle heure. Il s’y rend avec un photographe et passe une journée entière à discuter avec deux dirigeants de l’ASALA, qui vont ensuite l’emmener dans un camp de la Bekaa où il rencontrera ceux qui ont posé la bombe… Cette expérience a été déterminante. Elle a changé le cours de sa vie…
José Gurriaran a en effet écrit deux livres, "La Bombe" puis "Le Génocide arménien", seul ouvrage sur cette question en Espagne. Il est aujourd’hui le principal militant de la reconnaissance du génocide arménien par l’Espagne, qui continue officiellement de l’ignorer. Chaque année au mois d’avril, il passe beaucoup de temps en conférences sur le génocide. Le principal fondateur de l’ASALA vient d’ailleurs de préfacer la réédition de son livre. C’est une très belle histoire ! Ce n’est pas du tout le syndrome de Stockholm. C’est quelqu’un qui a voulu comprendre avant de juger…
Son histoire m’a donné la clé de mon film, un angle pour entrer dans ces cent ans d’Histoire, en m’apportant en quelque sorte le point de vue du spectateur, de quelqu’un qui, a priori, ne sait rien.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

UNE HISTOIRE DE FOU de Robert GuédiguianZoom nouveauté : "Une histoire de fou" de Robert Guédiguian

L'histoire
Berlin 1921, Talaat Pacha, principal responsable du génocide Arménien est exécuté dans la rue par Soghomon Thelirian dont la famille a été entièrement exterminée. Lors de son procès, il témoigne du premier génocide du 20ème siècle tant et si bien que le jury populaire l’acquitte.
Soixante ans plus tard, Aram, jeune marseillais d’origine arménienne, fait sauter à Paris la voiture de l’ambassadeur de Turquie. Un jeune cycliste qui passait là par hasard, Gilles Tessier, est gravement blessé.
Aram, en fuite, rejoint l’Armée de libération de l’Arménie à Beyrouth, foyer de la révolution internationale dans les années 80. Avec ses camarades, jeunes arméniens du monde entier, il pense qu’il faut recourir à la lutte armée pour que le génocide soit reconnu et que la terre de leurs grands-parents leur soit rendue.
Gilles, qui a perdu l’usage de ses jambes dans l’attentat, voit sa vie brisée. Il ne savait même pas que l’Arménie existait lorsqu’Anouch, la mère d’Aram, fait irruption dans sa chambre d’hôpital : elle vient demander pardon au nom du peuple arménien et lui avoue que c’est son propre fils qui a posé la bombe.
Pendant que Gilles cherche à comprendre à Paris, Anouch devient folle de douleur à Marseille et Aram entre en dissidence à Beyrouth… jusqu’au jour où il accepte de rencontrer sa victime pour en faire son porte parole.
Un film de Robert Guédiguian avec Simon Abkarian, Ariane Ascaride, Grégoire Leprince-Ringuet, Syrus Shahidi, Razane Jammal, Robinson Stévenin…

 

Bonus : propos de Robert Guédiguian, réalisateur du film

Votre film est centré autour du génocide arménien et de ses conséquences. Il aborde des thèmes qui croisent directement vos origines et votre histoire personnelle. Il arrive pourtant tardivement dans votre filmographie. Pourquoi ?
UNE HISTOIRE DE FOU de Robert GuédiguianIl y a deux raisons principales. La première, c’est que pendant très longtemps mes préoccupations ont été – comme on disait à l’époque – “internationalistes”. J’étais communiste, internationaliste, et les questions d’identité m’apparaissaient tout à fait secondaires. Importantes mais secondaires.
La deuxième raison, liée à la première, c’est qu’à partir des années 90 la thématique de l’identité est devenue extrêmement prégnante. Elle est même passée au premier plan, au point de devenir aujourd’hui le cœur du débat politique en France. Du coup, alors que la gauche ne s’occupait à l’origine pas du tout de cette question, il devenait important que des gens de gauche la prennent à bras le corps. Ce que j’ai fait, à partir de ma propre identité. Je me sentais obligé, au joli sens très français du terme “Je suis votre obligé”. Car je suis en quelque sorte l’obligé de tous les Arméniens du monde, puisque je m’appelle Guédiguian et que je suis, que je le veuille ou non, ambassadeur de l’Arménie et de cette cause. Avec ce film, j’honore ma responsabilité. J’aurais été Palestinien ou Kurde, j’aurais travaillé la question palestinienne ou kurde. Je suis d’origine arménienne, j’ai travaillé la question arménienne.

Pourquoi la mémoire de ces événements nous est-elle si rarement rappelée, quand elle n’est pas purement et simplement niée ?
C’est le plus ancien des génocides, ce qui explique en partie ce phénomène. Rappelons-nous que le mot génocide n’existait pas à l’époque des faits. On parlait alors d’exterminations de masse, avant que la notion de “crime contre l’humanité” n’apparaisse à la fin de la Première Guerre.
Le concept de génocide a été créé par Raphaël Lemkin au sortir de la Deuxième Guerre mondiale. En tant qu’avocat stagiaire, Lemkin était au procès de Soghomon Tehlirian, meurtrier à Berlin en 1921 de Talaat Pacha, l’un des responsables du génocide, dont on parle dans le film. Et il avait médité cette question, comme d’autres de cette génération, à l’exemple de Jaurès ou de Gramsci. Cela étant, tous les génocides, et celui-ci en fait partie, ont les UNE HISTOIRE DE FOU de Robert Guédiguianmêmes caractéristiques : il faut bien déporter les gens, donc les regrouper, les exiler, les mettre dans des camps de concentration, trouver des manières pour les tuer… Mais les génocides ont tous, également, une unicité. Celle du génocide arménien, c’est sa négation. Une négation d’Etat, la Turquie, avec toutes les armes d’un État en termes économiques, médiatiques, diplomatiques, commerciaux, juridiques. Un État qui mobilise des moyens énormes pour faire campagne depuis cent ans pour nier le génocide partout et de manière directe, organisée et financée.

Vous avez choisi de traiter votre sujet sous l’angle de la fiction. Est-ce qu’un documentaire n’aurait pas été plus approprié pour servir votre dessein ?

Il y a déjà eu un certain nombre de documentaires en français et surtout en allemand, car beaucoup d’archives sont conservées en Allemagne, pays allié de l’Empire Ottoman à l’époque. Certains sont très bien faits, très beaux, bien documentés… Mon choix de la fiction tient au fait que, si j’ai produit plusieurs documentaires, je n’en ai jamais réalisé. C’est une manière que je ne maîtrise pas. Mais l’essentiel demeure que la fiction permet d’universaliser le propos et son impact, si elle est réussie, est un million de fois plus fort.
Le documentaire est sans doute plus juste historiquement et sur le plan théorique, ce que ne peut pas se permettre le cinéma de fiction qui doit rester concret. Mais la qualité première d’une fiction c’est l’incarnation : on fait exister des personnages que le spectateur n’oubliera jamais.

Comment raconte-t-on un génocide au cinéma ? Comment avez-vous abordé l’écriture du scénario et qu’est-ce qui a guidé vos choix de narration ?
Je me disais depuis longtemps que le centenaire approchait et que je ferai un film sur cette histoire, depuis "Le Voyage en Arménie", quasiment dix ans. Mais je ne trouvais pas la manière de l’aborder. Raconter le génocide en soi ne m’intéressait pas plus que ça. Ce que je souhaitais, c’était raconter cent ans d’histoire, c’est à dire le génocide et ce qu’il a produit sur plusieurs générations. Je voulais raconter l’histoire de la mémoire du génocide, et plus UNE HISTOIRE DE FOU de Robert Guédiguianencore l’histoire de la mémoire de cette histoire ! Et tout cela de manière incarnée.
Et un beau jour, par hasard, je rencontre José Gurriaran. C’est lors d’un Salon du livre. Je le vois arriver sur scène, marchant difficilement avec ses jambes toutes abimées, ses cannes, ses grosses chaussures. Il vient présenter un livre, "La Bombe", qui raconte une histoire époustouflante, la sienne. Celle d’un jeune journaliste espagnol qui, en 1981 à Madrid, a sauté sur une bombe posée par des militants de l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie, l’ASALA. Il a réchappé de cet attentat à moitié paralysé. Et alors qu’il ne savait absolument rien de la question arménienne, et pour s’en sortir, il va vouloir comprendre. Il se met à travailler sur le génocide et sa négation, il lit, il se renseigne, il se documente… Et au bout de ce processus, convaincu que la cause arménienne est juste. Il décide de rencontrer les responsables de l’attentat. Après beaucoup d’échecs, parce que ses différents interlocuteurs ont peur, bien sûr, qu’il soit manipulé par les services secrets turcs ou par Interpol… il reçoit un coup de fil : rendez-vous à Beyrouth tel jour à telle heure. Il s’y rend avec un photographe et passe une journée entière à discuter avec deux dirigeants de l’ASALA, qui vont ensuite l’emmener dans un camp de la Bekaa où il rencontrera ceux qui ont posé la bombe… Cette expérience a été déterminante. Elle a changé le cours de sa vie…
José Gurriaran a en effet écrit deux livres, "La Bombe" puis "Le Génocide arménien", seul ouvrage sur cette question en Espagne. Il est aujourd’hui le principal militant de la reconnaissance du génocide arménien par l’Espagne, qui continue officiellement de l’ignorer. Chaque année au mois d’avril, il passe beaucoup de temps en conférences sur le génocide. Le principal fondateur de l’ASALA vient d’ailleurs de préfacer la réédition de son livre. C’est une très belle histoire ! Ce n’est pas du tout le syndrome de Stockholm. C’est quelqu’un qui a voulu comprendre avant de juger…
Son histoire m’a donné la clé de mon film, un angle pour entrer dans ces cent ans d’Histoire, en m’apportant en quelque sorte le point de vue du spectateur, de quelqu’un qui, a priori, ne sait rien.
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