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Mercredi cinéma : "Toutes nos envies" de Philippe Lioret avec Marie Gillain et Vincent Lindon

Publié le : 09-11-2011

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Toutes nos envies de Philippe LioretZoom nouveauté : "Toutes nos envies" de Philippe Lioret

L'histoire
Claire, jeune juge au tribunal de Lyon, rencontre Stéphane, juge chevronné et désenchanté, qu’elle entraîne dans son combat contre le surendettement. Quelque chose naît entre eux, où se mêlent la révolte et les sentiments, et surtout l’urgence de les vivre.
Un film de Philippe Lioret avec Vincent Lindon, Marie Gillain, Amandine Dewasmes, Pascale Arbilot, Isabele Renauld, Laure Duthileul…

 

Bonus : propos de Marie Gillain, héroïne du film

Comment êtes-vous arrivée sur le tournage de "Toutes nos envies" ?
Philippe n’avait pas d’abord pensé à moi… Ce fut même un peu un combat pour avoir le rôle. J’avais dévoré le livre d’Emmanuel Carrère, "D’autres vies que la mienne". Et avant même de lire le scénario de Philippe, j’avais la conviction intime et profonde que dans ce récit, on parlait de moi. Alors j’ai insisté, en mettant mon orgueil dans ma poche. J’ai décroché une lecture, puis un essai. Je me suis accrochée, j’ai tout donné. Quand Marie GillainPhilippe m’a choisie, il m’a dit : «Merci de ne pas avoir lâché Claire. Claire ne lâche rien.»

Qu’est-ce qui vous a plu dans le scénario ?
Je l’ai reçu de plein fouet. Il m’a bouleversée. Philippe porte un regard si poignant sur cette femme de mon âge. Avec une écriture tellement belle, limpide, pudique et juste ! Lorsque vous avez trente ans et que vous lisez l’histoire de cette jeune juge qui vient de s’engager dans la vie et qui va disparaître dans quelques mois, laissant derrière elle l’homme qu’elle aime, ses enfants, cet autre homme qu’elle vient de rencontrer et sa passion pour son métier, c’est un miroir qui vous est tendu, comme une rencontre avec soi-même. C’est à l’évidence un appel.

Vincent LindonIl s’agit d’un film charnière dans votre carrière ?
Je me suis clairement dit que je ne pouvais pas passer à côté de cette histoire-là. Les gens ont encore de moi l’image d’une jeune fille en fleur, dont on ne sait plus très bien ce qu’elle est devenue… Cette étiquette me collait à la peau. J’ai pourtant trente ans. C’est un instant décisif dans une vie d’actrice, celui où je devais basculer enfin vers un vrai rôle de femme. Et ces rôles-là sont rares… Il fallait donc trouver le bon projet et le bon metteur en scène, celui qui allait croire en moi pour incarner dans ce tournant de vie toute l’intimité d’un personnage en pleine maturité.

Comment vous êtes-vous appropriée le personnage de Claire ?
Avant le tournage, pour me préparer, je me suis baladée dans les tribunaux d’instance. J’ai accompagné les juges dans leur travail quotidien, face à des gens qui sont passés par des étapes d’humiliation et de désespoir inimaginables, qui viennent à la barre, devant vous, avec une anxiété et une fragilité extrêmes. Les juges m’ont expliqué qu’ils essayaient de les écouter en se mettant à leur place, avec empathie. Ce mot m’est resté. Claire fait tout pour laisser quelque chose de valable derrière elle, qui soit utile à ceux qu’elle aime, en cherchant à se mettre à leur place. Son énergie et sa vitalité à faire bouger les choses sont plus fortes que tout, presque plus fort que la mort. Alors j’ai aussi pensé à cette petite phrase que ma maman m’avait glissé quand j’étais petite… Je voulais arrêter la danse classique. J’adorais ça, mais c’était trop exigeant. Elle m’avait donné une carte avec une danseuse dessus, sur laquelle elle avait écrit : «Qui ne veut rien faire trouve une excuse, qui veut faire quelque chose trouve un moyen.» C’est une phrase toute bête, mais quand on se la répète régulièrement, ça vous donne vraiment la niaque. Et ça, c’est toute la détermination de Claire.

Vous vous sentez proche de son combat ?
Bien sûr. Claire fait partie de ces juges grâce auxquels les gens se font un peu moins arnaquer, et il y en a. Mais c’est d’abord un film sur ce qu’on fait de sa vie. Et tout le monde ne peut que s’identifier à son combat personnel. Car l’échéance de la mort nous concerne tous. Que fait-on de sa vie quand on sait que l’on va partir si vite ? Claire refuse de s’écrouler. Elle fait ce qu’elle peut pour avancer et pour donner aux autres, avec les moyens du bord. Quand on sort de ce film, on a envie de dire aux gens qu’on aime… qu’on les aime. Mais Philippe Lioretcette urgence soudaine, à aimer tout simplement, c’est le travail de toute une vie.

Comment s’est passé le travail avec Philippe Lioret ?
Un rôle comme celui de Claire exige une extrême précision à chaque instant. Pourquoi ce regard et pas un autre ? Pourquoi ce silence, ce sourire ? C’est un travail intense, mené bien sûr d’abord par Philippe de son côté, puis ensemble sur le tournage. Je trouvais parfois Claire un peu dure avec ses enfants. Nous en avons parlé. Toute la magie d’un tournage avec Philippe, c’est cette capacité d’écoute et de remise en cause. Il m’a expliqué pourquoi et j’ai compris, mais il a aussi imaginé et écrit cette scène magnifique, où Claire vacille face à une question désarmante de sa fille : «On ira un jour en Afrique, Maman ?»
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"La source des femmes" de Radu Mihaileanu
"L'exercice de l'Etat" de Pierre Schoeller
"Polisse" de Maïwenn
 "The artist" de Michel Hazanavicius
"Le skylab" de Julie Delpy
"Un heureux événement" de Rémy Bezançon
"L'apollonide" de René Bonello
"Et maintenant on va où ?" de Nadine Labaki
"Habemus papam" de Nanni Moretti

Je souhaite que, vous aussi, vous partagiez vos émotions et vos coups de cœur ciné. Envoyez vos critiques de films par mail (contact@journaldefrancois.fr ). Elles seront publiées dans le Journal !
Mercredi cinéma, c’est votre rendez-vous !

 

Vous appréciez le Journal de François ? Soutenez-le ! Merci.

 

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
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Toutes nos envies de Philippe LioretZoom nouveauté : "Toutes nos envies" de Philippe Lioret

L'histoire
Claire, jeune juge au tribunal de Lyon, rencontre Stéphane, juge chevronné et désenchanté, qu’elle entraîne dans son combat contre le surendettement. Quelque chose naît entre eux, où se mêlent la révolte et les sentiments, et surtout l’urgence de les vivre.
Un film de Philippe Lioret avec Vincent Lindon, Marie Gillain, Amandine Dewasmes, Pascale Arbilot, Isabele Renauld, Laure Duthileul…

 

Bonus : propos de Marie Gillain, héroïne du film

Comment êtes-vous arrivée sur le tournage de "Toutes nos envies" ?
Philippe n’avait pas d’abord pensé à moi… Ce fut même un peu un combat pour avoir le rôle. J’avais dévoré le livre d’Emmanuel Carrère, "D’autres vies que la mienne". Et avant même de lire le scénario de Philippe, j’avais la conviction intime et profonde que dans ce récit, on parlait de moi. Alors j’ai insisté, en mettant mon orgueil dans ma poche. J’ai décroché une lecture, puis un essai. Je me suis accrochée, j’ai tout donné. Quand Marie GillainPhilippe m’a choisie, il m’a dit : «Merci de ne pas avoir lâché Claire. Claire ne lâche rien.»

Qu’est-ce qui vous a plu dans le scénario ?
Je l’ai reçu de plein fouet. Il m’a bouleversée. Philippe porte un regard si poignant sur cette femme de mon âge. Avec une écriture tellement belle, limpide, pudique et juste ! Lorsque vous avez trente ans et que vous lisez l’histoire de cette jeune juge qui vient de s’engager dans la vie et qui va disparaître dans quelques mois, laissant derrière elle l’homme qu’elle aime, ses enfants, cet autre homme qu’elle vient de rencontrer et sa passion pour son métier, c’est un miroir qui vous est tendu, comme une rencontre avec soi-même. C’est à l’évidence un appel.

Vincent LindonIl s’agit d’un film charnière dans votre carrière ?
Je me suis clairement dit que je ne pouvais pas passer à côté de cette histoire-là. Les gens ont encore de moi l’image d’une jeune fille en fleur, dont on ne sait plus très bien ce qu’elle est devenue… Cette étiquette me collait à la peau. J’ai pourtant trente ans. C’est un instant décisif dans une vie d’actrice, celui où je devais basculer enfin vers un vrai rôle de femme. Et ces rôles-là sont rares… Il fallait donc trouver le bon projet et le bon metteur en scène, celui qui allait croire en moi pour incarner dans ce tournant de vie toute l’intimité d’un personnage en pleine maturité.

Comment vous êtes-vous appropriée le personnage de Claire ?
Avant le tournage, pour me préparer, je me suis baladée dans les tribunaux d’instance. J’ai accompagné les juges dans leur travail quotidien, face à des gens qui sont passés par des étapes d’humiliation et de désespoir inimaginables, qui viennent à la barre, devant vous, avec une anxiété et une fragilité extrêmes. Les juges m’ont expliqué qu’ils essayaient de les écouter en se mettant à leur place, avec empathie. Ce mot m’est resté. Claire fait tout pour laisser quelque chose de valable derrière elle, qui soit utile à ceux qu’elle aime, en cherchant à se mettre à leur place. Son énergie et sa vitalité à faire bouger les choses sont plus fortes que tout, presque plus fort que la mort. Alors j’ai aussi pensé à cette petite phrase que ma maman m’avait glissé quand j’étais petite… Je voulais arrêter la danse classique. J’adorais ça, mais c’était trop exigeant. Elle m’avait donné une carte avec une danseuse dessus, sur laquelle elle avait écrit : «Qui ne veut rien faire trouve une excuse, qui veut faire quelque chose trouve un moyen.» C’est une phrase toute bête, mais quand on se la répète régulièrement, ça vous donne vraiment la niaque. Et ça, c’est toute la détermination de Claire.

Vous vous sentez proche de son combat ?
Bien sûr. Claire fait partie de ces juges grâce auxquels les gens se font un peu moins arnaquer, et il y en a. Mais c’est d’abord un film sur ce qu’on fait de sa vie. Et tout le monde ne peut que s’identifier à son combat personnel. Car l’échéance de la mort nous concerne tous. Que fait-on de sa vie quand on sait que l’on va partir si vite ? Claire refuse de s’écrouler. Elle fait ce qu’elle peut pour avancer et pour donner aux autres, avec les moyens du bord. Quand on sort de ce film, on a envie de dire aux gens qu’on aime… qu’on les aime. Mais Philippe Lioretcette urgence soudaine, à aimer tout simplement, c’est le travail de toute une vie.

Comment s’est passé le travail avec Philippe Lioret ?
Un rôle comme celui de Claire exige une extrême précision à chaque instant. Pourquoi ce regard et pas un autre ? Pourquoi ce silence, ce sourire ? C’est un travail intense, mené bien sûr d’abord par Philippe de son côté, puis ensemble sur le tournage. Je trouvais parfois Claire un peu dure avec ses enfants. Nous en avons parlé. Toute la magie d’un tournage avec Philippe, c’est cette capacité d’écoute et de remise en cause. Il m’a expliqué pourquoi et j’ai compris, mais il a aussi imaginé et écrit cette scène magnifique, où Claire vacille face à une question désarmante de sa fille : «On ira un jour en Afrique, Maman ?»
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"La source des femmes" de Radu Mihaileanu
"L'exercice de l'Etat" de Pierre Schoeller
"Polisse" de Maïwenn
 "The artist" de Michel Hazanavicius
"Le skylab" de Julie Delpy
"Un heureux événement" de Rémy Bezançon
"L'apollonide" de René Bonello
"Et maintenant on va où ?" de Nadine Labaki
"Habemus papam" de Nanni Moretti

Je souhaite que, vous aussi, vous partagiez vos émotions et vos coups de cœur ciné. Envoyez vos critiques de films par mail (contact@journaldefrancois.fr ). Elles seront publiées dans le Journal !
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