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Mercredi cinéma : "Tout s'accélère", documentaire de Gilles Vernet avec sa classe de CM2

Publié le : 19-04-2016

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

TOUT S'ACCELERE de Gilles VernetZoom nouveauté : "Tout s'accélère", documentaire de Gilles Vernet

L'histoire
Gilles est un ancien trader devenu instituteur dans le 19ème arrondissement de Paris. Il s’interroge avec ses élèves de CM2 sur l’accélération vertigineuse de notre monde.
Fasciné par leurs réflexions sur notre mode de vie et notre rapport au temps, il décide de les filmer puis d’aller à la rencontre d’experts du sujet.
Pourquoi nos sociétés recherchent-elles toujours plus de croissance ? À quel impératif obéit cette accélération alors même que des enfants de 10 ans mettent en évidence ses limites?
Un documentaire de Gilles Vernet avec ses élèves de CM2 et les interventions de Nicolas Hulot, Etienne Klein, Nicole Aubert, Hartmut Rosa et Jean-Louis Beffa.

 

Bonus : propos de Gilles Vernet, réalisateur du film

Qu’est-ce que votre nouveau métier d’enseignant vous apporte ?
Avant, je travaillais dans la finance : la valeur de l’argent et la compétition rythmaient ma vie. Lorsque j’ai quitté cet univers, et que je suis devenu professeur des écoles, ça a été pour moi une TOUT S'ACCELERE de Gilles Vernetrévélation : on pouvait être plus heureux en gagnant beaucoup moins. Ralentir ne rendait pas nécessairement la vie insipide, bien au contraire.
Mais c’est surtout la richesse humaine de ce métier qui m’a séduit. Chaque élève est une promesse d’avenir. Tous les jours, les enfants m’enseignent des choses car ils se projettent positivement dans le futur, sans aucune peur, en sachant qu’ils vont le vivre pleinement. Ça donne du sens à ma vie.

Comment la caméra s’est-elle installée dans la salle de classe ?
Le dispositif dans la classe était crucial car je voulais filmer les élèves en légère contreplongée afin de leur donner une position inédite par rapport aux spectateurs. J’ai disposé les tables de la salle de classe en U pour que tout le monde se voie et puisse s’écouter.
Ils parlaient tour à tour après avoir demandé la parole, en répondant aux questions que je posais. Je pense que ce dispositif nous place dans une relation nouvelle à la parole de l’enfant, soulignant d’autant plus sa force et sa profondeur. En quelques heures, les enfants se sont parfaitement adaptés.

MTOUT S'ACCELERE de Gilles Vernetais alors pourquoi ce film sur l’accélération puisque vous en êtes sorti ?
Probablement parce que je n’en suis pas totalement sorti ! Comme beaucoup, je suis à la fois sidéré et happé par l’accélération de notre temps. Il est très difficile de lutter face à l’afflux permanent de mails, de sms, de rapports à rédiger… Mes élèves aussi sont conscients de cet emballement. Et c’est là tout le sujet de mon film : l’accélération est un phénomène global qui touche toutes les sphères sociales et nous emporte dans une spirale dont on peut mettre le sens en question.

Comment avez-vous sélectionné les intervenants de Tout s’accélère ?

J’ai choisi les intervenants parce que je crois que ce sont des gens sincères et experts sur la question dans leurs domaines. Ils partagent tous un fort engouement pour ce sujet, et même s’ils se rejoignent sur le fond, chacun l’aborde sous un angle singulier.
Le dispositif a toujours été le même : j’ai montré aux experts les paroles des enfants sur un iPad, et ces images ont nourri leurs réflexions. Ils ont tous découvert avec grand intérêt la vivacité et l’intelligence des jeunes enfants.

Ce film vous a-t-il aidé à lutter contre cette accélération ?
Oui et non. D’un côté la réflexion avec les élèves et les personnalités m’a amené à prendre conscience des limites auxquelles nous mène cette accélération. Mais d’un autre côté, le monde continue d’accélérer et moi avec… Il faut bien vivre avec son temps !
En ce moment, j’écris un livre dans lequel je propose des exercices pratiques pour s’extraire de ce mode de vie aliénant. Je m’applique à les suivre, comme par exemple la méditation. Je la pratique même avec mes élèves, et cela me permet de redonner une certaine profondeur au temps. Ils adorent ce moment entre nous.

TOUT S'ACCELERE de Gilles VernetComment a été écrite la chanson qui ponctue le film ?
Le premier jour de tournage, en fin d’après-midi, les enfants étaient agités et saturés. Ils avaient donné tout ce qu’ils pouvaient. Pour souffler, je leur ai proposé d’écrire une chanson pour le film. Le seul point de départ était le titre, « Tout s’accélère ». Nous avons cherché des rimes ensemble, puis ils se sont mis à écrire. Quand nous avons lu leurs propositions, au bout d’un quart d’heure, j’ai eu le sentiment d’être sur un nuage. Je me souviens particulièrement de deux vers : « Quand on n’aura plus de ressources, ce sera la fin de la course ». Comment cet enfant pouvait-il dire autant en si peu de mots ?
Nous avons trouvé ensemble le refrain : «Tout s’accélère dans l’univers, depuis que l’homme est sur terre». En rentrant à vélo, j’ai compris que nous tenions là quelque chose d’exceptionnel. La ritournelle me revenait en boucle dans la tête. Arrivé chez moi, c’était l’heure du cours de piano de ma fille avec Sébastien Dutertry. Je lui ai montré les paroles en chantonnant le refrain et il s’est mis au piano. Une heure plus tard nous tenions la chanson titre. Il a ensuite composé la bande originale, qui apporte beaucoup de poésie au film. Une semaine plus tard, la classe a découvert la chanson mise en musique. Leur émerveillement faisait plaisir à voir.

Quel impact a eu cette réflexion philosophique sur les élèves ?
Ils ont beaucoup mûri dans cette aventure. Ça a été aussi pour certains un choc de découvrir mathématiquement l’absurdité de la croissance exponentielle et du «toujours plus». Je pense que ce projet pédagogique en a fait des citoyens plus conscients.
Mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis : quand je les revois trois ans plus tard, certains sont plus grands que moi! Il faudrait leur demander ce qui leur reste de cette expérience. Pour ma part, cela restera à jamais une de mes plus belles années d’enseignement.

Ce premier film vous a-t-il ouvert de nouvelles perspectives de réalisation ?
Oui, ce projet m’a clairement donné le goût de filmer les élèves, car ils ont une sincérité et une soif d’apprendre qui me fascine. J’enseigne en CM1 ou en CM2 : c’est un moment charnière entre l’enfance et l’adolescence, lorsqu’apparaissent la conscience critique et le désir d’indépendance.
En 2013, j’ai eu la chance de monter un projet sur deux ans avec l’Opéra de Paris et ma classe. J’ai filmé tout le processus. Au bout du chemin les élèves ont présenté à Paris devant 700 personnes un opéra-ballet mythologique : Icare et le taureau blanc, écrits par eux, composé par Sébastien Dutertry et mis en scène par la chorégraphe Sophie Ménissier. C’est une autre expérience inoubliable, qui fera l’objet d’un deuxième film...
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

TOUT S'ACCELERE de Gilles VernetZoom nouveauté : "Tout s'accélère", documentaire de Gilles Vernet

L'histoire
Gilles est un ancien trader devenu instituteur dans le 19ème arrondissement de Paris. Il s’interroge avec ses élèves de CM2 sur l’accélération vertigineuse de notre monde.
Fasciné par leurs réflexions sur notre mode de vie et notre rapport au temps, il décide de les filmer puis d’aller à la rencontre d’experts du sujet.
Pourquoi nos sociétés recherchent-elles toujours plus de croissance ? À quel impératif obéit cette accélération alors même que des enfants de 10 ans mettent en évidence ses limites?
Un documentaire de Gilles Vernet avec ses élèves de CM2 et les interventions de Nicolas Hulot, Etienne Klein, Nicole Aubert, Hartmut Rosa et Jean-Louis Beffa.

 

Bonus : propos de Gilles Vernet, réalisateur du film

Qu’est-ce que votre nouveau métier d’enseignant vous apporte ?
Avant, je travaillais dans la finance : la valeur de l’argent et la compétition rythmaient ma vie. Lorsque j’ai quitté cet univers, et que je suis devenu professeur des écoles, ça a été pour moi une TOUT S'ACCELERE de Gilles Vernetrévélation : on pouvait être plus heureux en gagnant beaucoup moins. Ralentir ne rendait pas nécessairement la vie insipide, bien au contraire.
Mais c’est surtout la richesse humaine de ce métier qui m’a séduit. Chaque élève est une promesse d’avenir. Tous les jours, les enfants m’enseignent des choses car ils se projettent positivement dans le futur, sans aucune peur, en sachant qu’ils vont le vivre pleinement. Ça donne du sens à ma vie.

Comment la caméra s’est-elle installée dans la salle de classe ?
Le dispositif dans la classe était crucial car je voulais filmer les élèves en légère contreplongée afin de leur donner une position inédite par rapport aux spectateurs. J’ai disposé les tables de la salle de classe en U pour que tout le monde se voie et puisse s’écouter.
Ils parlaient tour à tour après avoir demandé la parole, en répondant aux questions que je posais. Je pense que ce dispositif nous place dans une relation nouvelle à la parole de l’enfant, soulignant d’autant plus sa force et sa profondeur. En quelques heures, les enfants se sont parfaitement adaptés.

MTOUT S'ACCELERE de Gilles Vernetais alors pourquoi ce film sur l’accélération puisque vous en êtes sorti ?
Probablement parce que je n’en suis pas totalement sorti ! Comme beaucoup, je suis à la fois sidéré et happé par l’accélération de notre temps. Il est très difficile de lutter face à l’afflux permanent de mails, de sms, de rapports à rédiger… Mes élèves aussi sont conscients de cet emballement. Et c’est là tout le sujet de mon film : l’accélération est un phénomène global qui touche toutes les sphères sociales et nous emporte dans une spirale dont on peut mettre le sens en question.

Comment avez-vous sélectionné les intervenants de Tout s’accélère ?

J’ai choisi les intervenants parce que je crois que ce sont des gens sincères et experts sur la question dans leurs domaines. Ils partagent tous un fort engouement pour ce sujet, et même s’ils se rejoignent sur le fond, chacun l’aborde sous un angle singulier.
Le dispositif a toujours été le même : j’ai montré aux experts les paroles des enfants sur un iPad, et ces images ont nourri leurs réflexions. Ils ont tous découvert avec grand intérêt la vivacité et l’intelligence des jeunes enfants.

Ce film vous a-t-il aidé à lutter contre cette accélération ?
Oui et non. D’un côté la réflexion avec les élèves et les personnalités m’a amené à prendre conscience des limites auxquelles nous mène cette accélération. Mais d’un autre côté, le monde continue d’accélérer et moi avec… Il faut bien vivre avec son temps !
En ce moment, j’écris un livre dans lequel je propose des exercices pratiques pour s’extraire de ce mode de vie aliénant. Je m’applique à les suivre, comme par exemple la méditation. Je la pratique même avec mes élèves, et cela me permet de redonner une certaine profondeur au temps. Ils adorent ce moment entre nous.

TOUT S'ACCELERE de Gilles VernetComment a été écrite la chanson qui ponctue le film ?
Le premier jour de tournage, en fin d’après-midi, les enfants étaient agités et saturés. Ils avaient donné tout ce qu’ils pouvaient. Pour souffler, je leur ai proposé d’écrire une chanson pour le film. Le seul point de départ était le titre, « Tout s’accélère ». Nous avons cherché des rimes ensemble, puis ils se sont mis à écrire. Quand nous avons lu leurs propositions, au bout d’un quart d’heure, j’ai eu le sentiment d’être sur un nuage. Je me souviens particulièrement de deux vers : « Quand on n’aura plus de ressources, ce sera la fin de la course ». Comment cet enfant pouvait-il dire autant en si peu de mots ?
Nous avons trouvé ensemble le refrain : «Tout s’accélère dans l’univers, depuis que l’homme est sur terre». En rentrant à vélo, j’ai compris que nous tenions là quelque chose d’exceptionnel. La ritournelle me revenait en boucle dans la tête. Arrivé chez moi, c’était l’heure du cours de piano de ma fille avec Sébastien Dutertry. Je lui ai montré les paroles en chantonnant le refrain et il s’est mis au piano. Une heure plus tard nous tenions la chanson titre. Il a ensuite composé la bande originale, qui apporte beaucoup de poésie au film. Une semaine plus tard, la classe a découvert la chanson mise en musique. Leur émerveillement faisait plaisir à voir.

Quel impact a eu cette réflexion philosophique sur les élèves ?
Ils ont beaucoup mûri dans cette aventure. Ça a été aussi pour certains un choc de découvrir mathématiquement l’absurdité de la croissance exponentielle et du «toujours plus». Je pense que ce projet pédagogique en a fait des citoyens plus conscients.
Mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis : quand je les revois trois ans plus tard, certains sont plus grands que moi! Il faudrait leur demander ce qui leur reste de cette expérience. Pour ma part, cela restera à jamais une de mes plus belles années d’enseignement.

Ce premier film vous a-t-il ouvert de nouvelles perspectives de réalisation ?
Oui, ce projet m’a clairement donné le goût de filmer les élèves, car ils ont une sincérité et une soif d’apprendre qui me fascine. J’enseigne en CM1 ou en CM2 : c’est un moment charnière entre l’enfance et l’adolescence, lorsqu’apparaissent la conscience critique et le désir d’indépendance.
En 2013, j’ai eu la chance de monter un projet sur deux ans avec l’Opéra de Paris et ma classe. J’ai filmé tout le processus. Au bout du chemin les élèves ont présenté à Paris devant 700 personnes un opéra-ballet mythologique : Icare et le taureau blanc, écrits par eux, composé par Sébastien Dutertry et mis en scène par la chorégraphe Sophie Ménissier. C’est une autre expérience inoubliable, qui fera l’objet d’un deuxième film...
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