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Mercredi cinéma : "The tribe" de Myroslav Slaboshpytskiy

Publié le : 01-10-2014

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

THE TRIBE de Myroslav SlaboshpytskiyZoom nouveauté : "The tribe" de Myroslav Slaboshpytskiy

L'histoire
Sergueï, un adolescent sourd et muet, entre dans un internat spécialisé et doit subir le bizutage d’une bande qui organise trafics et prostitution, à l’intérieur et à l’extérieur de l’école. Il parvient à en gravir les échelons mais tombe amoureux de la jeune Anna, membre de cette tribu, qui vend son corps pour survivre et quitter l’Ukraine.
Un film de Myroslav Slaboshpytskiy avec Grigoriy Fesenko, Yana Novikova…

>> Bande annonce du film

 

Bonus : propos de Rebecca Zlotowski, présidente du Jury Révélation France 4 à Cannes, Semaine de la Critique

«Le film qui nous a le plus séduits, suffisamment pour qu’on décide tous ensemble de le reconnaître, est le film le plus bavard, et curieusement le plus silencieux. Un film dans lequel on parle tout le temps, et qui se ressource au cinéma muet, à son expressivité, à la violence des pulsions, des passions, avec une plasticité incroyable et des acteurs déments. C’est une « meute », qu’on a envie de récompenser. Nous remercions Myroslav Slaboshpytskiy pour "The tribe" »

THE TRIBE de Myroslav SlaboshpytskiyPropos de Myroslav Slaboshpytskiy, le réalisateur du film :

Tout votre film est en langue des signes, sans voix off ni sous-titres. Pourquoi avoir choisi de plonger le public uniquement dans ce langage corporel et gestuel ?
J’ai toujours eu ce rêve de rendre un hommage au cinéma muet. Le concept n’est pas nouveau, il existe bien des films muets aujourd’hui, on en produit presque chaque année, sauf que toutes les œuvres récentes que j’ai pu voir suivent le principe d’une stylisation de ce cinéma des origines. Pour moi, l’objectif était de faire un film muet contemporain et réaliste, qu’on comprendrait facilement sans qu’il soit fait usage de mots. Il y a aujourd’hui beaucoup de films, en particulier à la télévision, qu’on peut au contraire se contenter d’écouter, ce à quoi le public s’est habitué. A l’opposé, il y a des films dans lesquels les acteurs gardent le silence pratiquement tout le temps. Mais pour "The tribe", j’ai suivi une autre voie, unique je crois, qui correspond au projet, et qui est un film à la fois sans paroles et facilement compréhensible.

Un film sans dialogues, vous voulez dire ?
Il y a bien des dialogues dans "The tribe", mais ils sont en langue des signes. C’est en cela, pour moi, que cette immersion sans voix off et sans sous-titres était un défi. Je me suis dit que ce mélange de cinéma, de pantomime et de ballet pouvait être une proposition artistique très excitante ! Vous l’avez sans doute noté, les personnes sourdes ne communiquent pas seulement avec leurs mains. Elles le font avec tout leur corps. Ce processus peut captiver n’importe qui, même si on ne comprend pas la langue des signes. D’ailleurs, dans les films muets, les acteurs n’étaient pas non plus silencieux ; ils communiquaient activement, grâce à un jeu de scène et un langage corporel très expressifs. Ils étaient capables de transmettre une émotion et des sentiments sans prononcer une ligne de texte.

L’essentiel de l’intrigue se comprend facilement, en effet. Malgré tout, le spectateur est convié à faire un effort et peut parfois se construire sa propre histoire…
Moi-même, lorsque je regardais les premières scènes que nous avions tournées, j’ai été rattrapé par une drôle de sensation. Celle que j’espérais, au fond, mais que je n’étais pas certain de pouvoir atteindre. Le film me fascinait ! Ce qui est plutôt bizarre, parce que c’est quand même moi qui l’ai écrit THE TRIBE de Myroslav Slaboshpytskiyet qui ai tourné ces scènes ! Bien sûr, dès le départ, je savais que les personnes entendantes auraient des difficultés à saisir ce que les personnages se disent exactement. Mais l’idée, avant tout, c’était que l’histoire soit compréhensible et que le spectateur ne la lâche pas jusqu’à la dernière image. Le scénario est suffisamment explicite, il me semble.

Pourquoi avoir tenu à ne pas proposer de sous-titres ?

C’est un choix dès la conception. Il est important, à mes yeux, que le spectateur ne comprenne pas ce qui se dit mot à mot, mais plutôt ce qui se passe en général comme c’est le cas dans la pantomime ou le théâtre kabuki. Il me semble que "The tribe" permet d’éprouver des sentiments nouveaux, de l’ordre du subconscient, peut-être même une forme d’hypnose.

Proposer un film muet, sans sous-titres, c’est un moyen d’interroger le cinéma et… nos modes de communication aujourd’hui ?
Sincèrement, je ne crois pas que ce ne soit que par les mots que les gens communiquent, mais d’abord par le biais de leurs émotions et de leurs sentiments. C’est la raison pour laquelle, quand on choisit des personnages sourds (et des acteurs sourds) dans "The tribe", on choisit de ne pas faire entendre leur discours : il pourrait nous distraire de l’expression de leurs sentiments. De fait, les personnes qui communiquent par la langue des signes témoignent de façon encore plus forte de leurs émotions et leurs sentiments, puisqu’elles utilisent leur corps tout entier.

Votre film, pour des raisons évidentes, s’appuie beaucoup sur vos comédiens, tous sourds et muets, et non professionnels. Comment les avez-vous rencontrés et choisis ?
Le casting a été l’étape la plus importante de la production de "The tribe" et nous a pris près d’un an. Depuis 2010, quand j’ai réalisé mon court métrage "Deafness", j’entretiens de bonnes relations avec les responsables du Centre culturel de l’association ukrainienne des sourds et malentendants. Lorsque nous avons commencé à travailler sur le film, cette association nous a vivement encouragés. La plupart des auditions se sont tenues dans ses locaux, ce qui a permis, déjà, de désamorcer les craintes des candidats potentiels. Car la communauté des sourds muets est un groupe social assez fermé sur lui-même, et ils sont plutôt méfiants avec les étrangers. Il est vrai qu’ils constituent une petite minorité, non seulement en Ukraine mais à travers le monde. C’est souvent difficile, pour eux, de communiquer avec les personnes entendantes, et c’est la raison pour laquelle ils ont besoin de construire ces communautés, d’une manière ou d’une autre.

THE TRIBE de Myroslav SlaboshpytskiyLe processus pour recruter ces comédiens a donc été difficile ?
D’abord, première étape, nous avons fait savoir que nous recherchions des adolescents sourds et muets pour un film sur tous les sites internet et réseaux sociaux possibles d’Ukraine, de Russie, de Biélorussie, de Bulgarie et d’Azerbaïdjan. Par ailleurs, j’ai téléphoné aux directeurs de tous les internats spécialisés qui existent en Ukraine. Ensuite, tous les 15 jours, nous avons organisé des auditions au Centre culturel. Lorsqu’un candidat retenait notre attention, nous le convoquions avec d’autres, puis nous leur donnions à tous un texte à jouer et filmions la séquence avec mon directeur de la photographie Valentyn, qui utilisait alors une petite caméra digitale. Et c’est seulement ensuite que nous prenions une décision. Il y a eu des coups de chance. L’héroïne, interprétée par Yana, est apparue par hasard. Elle faisait ses études au lycée technique de Gomel, en Biélorussie. Le jour où je l’ai repérée, je venais en fait revoir une autre fille qui correspondait au rôle, que j’imaginais au départ plus provocant et sexy. Yana représente complètement le contraire, une sorte d’Audrey Hepburn biélorusse, un être doux et délicat. Elle rayonnait d’une énergie incroyable qui m’a impressionné. Ce casting a duré environ une année. Nous avons examiné quelques 300 candidatures pour les rôles principaux. Aucun de nos acteurs n’était professionnel : un principe essentiel dans notre démarche était que nous ne cherchions pas des performeurs, mais des personnalités charismatiques, capables de capter l’attention. En fait, ils sont pour la plupart issus de familles défavorisées. Je pense qu’avec ce tournage, ils ont vécu une expérience unique. Comme ce fut mon cas d’ailleurs.

Voyez-vous un avenir au cinéma pour vos jeunes comédiens ?
Leur carrière au cinéma est par nature limitée, tout comme l’est leur choix de métier en général en Ukraine. Ce tournage restera peut-être à vie une de leurs expériences les plus excitantes. J’attire votre attention sur Yana, qui joue le principal rôle féminin : je crois qu’on peut tourner un film hollywoodien sur sa vie. Quand je vois la petite fille sourde issue d’une famille pauvre d’un village près de Gomel, marchant sur le tapis rouge du Palais des festivals à Cannes, les larmes me viennent aux yeux. C’est une scène qui me redonne confiance dans le monde ! Yana a déjà reçu deux propositions. Récemment, elle est venue à Kiev pour tourner une vidéo dans le cadre de la promotion du film en Ukraine. J’étais surpris, parce que pendant mon tournage, Yana ne prononçait pas un son, aucun mot. Maintenant elle essaie de parler. Bien sûr, avec difficulté, mais parfois je comprends ce qu’elle veut dire. Notre équipe avait une blague : la Croisette, c’est un endroit où il se produit des miracles. Des étoiles y brillent, d’autres s’éteignent, les muets se mettent à parler, les aveugles se mettent à voir !
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

THE TRIBE de Myroslav SlaboshpytskiyZoom nouveauté : "The tribe" de Myroslav Slaboshpytskiy

L'histoire
Sergueï, un adolescent sourd et muet, entre dans un internat spécialisé et doit subir le bizutage d’une bande qui organise trafics et prostitution, à l’intérieur et à l’extérieur de l’école. Il parvient à en gravir les échelons mais tombe amoureux de la jeune Anna, membre de cette tribu, qui vend son corps pour survivre et quitter l’Ukraine.
Un film de Myroslav Slaboshpytskiy avec Grigoriy Fesenko, Yana Novikova…

>> Bande annonce du film

 

Bonus : propos de Rebecca Zlotowski, présidente du Jury Révélation France 4 à Cannes, Semaine de la Critique

«Le film qui nous a le plus séduits, suffisamment pour qu’on décide tous ensemble de le reconnaître, est le film le plus bavard, et curieusement le plus silencieux. Un film dans lequel on parle tout le temps, et qui se ressource au cinéma muet, à son expressivité, à la violence des pulsions, des passions, avec une plasticité incroyable et des acteurs déments. C’est une « meute », qu’on a envie de récompenser. Nous remercions Myroslav Slaboshpytskiy pour "The tribe" »

THE TRIBE de Myroslav SlaboshpytskiyPropos de Myroslav Slaboshpytskiy, le réalisateur du film :

Tout votre film est en langue des signes, sans voix off ni sous-titres. Pourquoi avoir choisi de plonger le public uniquement dans ce langage corporel et gestuel ?
J’ai toujours eu ce rêve de rendre un hommage au cinéma muet. Le concept n’est pas nouveau, il existe bien des films muets aujourd’hui, on en produit presque chaque année, sauf que toutes les œuvres récentes que j’ai pu voir suivent le principe d’une stylisation de ce cinéma des origines. Pour moi, l’objectif était de faire un film muet contemporain et réaliste, qu’on comprendrait facilement sans qu’il soit fait usage de mots. Il y a aujourd’hui beaucoup de films, en particulier à la télévision, qu’on peut au contraire se contenter d’écouter, ce à quoi le public s’est habitué. A l’opposé, il y a des films dans lesquels les acteurs gardent le silence pratiquement tout le temps. Mais pour "The tribe", j’ai suivi une autre voie, unique je crois, qui correspond au projet, et qui est un film à la fois sans paroles et facilement compréhensible.

Un film sans dialogues, vous voulez dire ?
Il y a bien des dialogues dans "The tribe", mais ils sont en langue des signes. C’est en cela, pour moi, que cette immersion sans voix off et sans sous-titres était un défi. Je me suis dit que ce mélange de cinéma, de pantomime et de ballet pouvait être une proposition artistique très excitante ! Vous l’avez sans doute noté, les personnes sourdes ne communiquent pas seulement avec leurs mains. Elles le font avec tout leur corps. Ce processus peut captiver n’importe qui, même si on ne comprend pas la langue des signes. D’ailleurs, dans les films muets, les acteurs n’étaient pas non plus silencieux ; ils communiquaient activement, grâce à un jeu de scène et un langage corporel très expressifs. Ils étaient capables de transmettre une émotion et des sentiments sans prononcer une ligne de texte.

L’essentiel de l’intrigue se comprend facilement, en effet. Malgré tout, le spectateur est convié à faire un effort et peut parfois se construire sa propre histoire…
Moi-même, lorsque je regardais les premières scènes que nous avions tournées, j’ai été rattrapé par une drôle de sensation. Celle que j’espérais, au fond, mais que je n’étais pas certain de pouvoir atteindre. Le film me fascinait ! Ce qui est plutôt bizarre, parce que c’est quand même moi qui l’ai écrit THE TRIBE de Myroslav Slaboshpytskiyet qui ai tourné ces scènes ! Bien sûr, dès le départ, je savais que les personnes entendantes auraient des difficultés à saisir ce que les personnages se disent exactement. Mais l’idée, avant tout, c’était que l’histoire soit compréhensible et que le spectateur ne la lâche pas jusqu’à la dernière image. Le scénario est suffisamment explicite, il me semble.

Pourquoi avoir tenu à ne pas proposer de sous-titres ?

C’est un choix dès la conception. Il est important, à mes yeux, que le spectateur ne comprenne pas ce qui se dit mot à mot, mais plutôt ce qui se passe en général comme c’est le cas dans la pantomime ou le théâtre kabuki. Il me semble que "The tribe" permet d’éprouver des sentiments nouveaux, de l’ordre du subconscient, peut-être même une forme d’hypnose.

Proposer un film muet, sans sous-titres, c’est un moyen d’interroger le cinéma et… nos modes de communication aujourd’hui ?
Sincèrement, je ne crois pas que ce ne soit que par les mots que les gens communiquent, mais d’abord par le biais de leurs émotions et de leurs sentiments. C’est la raison pour laquelle, quand on choisit des personnages sourds (et des acteurs sourds) dans "The tribe", on choisit de ne pas faire entendre leur discours : il pourrait nous distraire de l’expression de leurs sentiments. De fait, les personnes qui communiquent par la langue des signes témoignent de façon encore plus forte de leurs émotions et leurs sentiments, puisqu’elles utilisent leur corps tout entier.

Votre film, pour des raisons évidentes, s’appuie beaucoup sur vos comédiens, tous sourds et muets, et non professionnels. Comment les avez-vous rencontrés et choisis ?
Le casting a été l’étape la plus importante de la production de "The tribe" et nous a pris près d’un an. Depuis 2010, quand j’ai réalisé mon court métrage "Deafness", j’entretiens de bonnes relations avec les responsables du Centre culturel de l’association ukrainienne des sourds et malentendants. Lorsque nous avons commencé à travailler sur le film, cette association nous a vivement encouragés. La plupart des auditions se sont tenues dans ses locaux, ce qui a permis, déjà, de désamorcer les craintes des candidats potentiels. Car la communauté des sourds muets est un groupe social assez fermé sur lui-même, et ils sont plutôt méfiants avec les étrangers. Il est vrai qu’ils constituent une petite minorité, non seulement en Ukraine mais à travers le monde. C’est souvent difficile, pour eux, de communiquer avec les personnes entendantes, et c’est la raison pour laquelle ils ont besoin de construire ces communautés, d’une manière ou d’une autre.

THE TRIBE de Myroslav SlaboshpytskiyLe processus pour recruter ces comédiens a donc été difficile ?
D’abord, première étape, nous avons fait savoir que nous recherchions des adolescents sourds et muets pour un film sur tous les sites internet et réseaux sociaux possibles d’Ukraine, de Russie, de Biélorussie, de Bulgarie et d’Azerbaïdjan. Par ailleurs, j’ai téléphoné aux directeurs de tous les internats spécialisés qui existent en Ukraine. Ensuite, tous les 15 jours, nous avons organisé des auditions au Centre culturel. Lorsqu’un candidat retenait notre attention, nous le convoquions avec d’autres, puis nous leur donnions à tous un texte à jouer et filmions la séquence avec mon directeur de la photographie Valentyn, qui utilisait alors une petite caméra digitale. Et c’est seulement ensuite que nous prenions une décision. Il y a eu des coups de chance. L’héroïne, interprétée par Yana, est apparue par hasard. Elle faisait ses études au lycée technique de Gomel, en Biélorussie. Le jour où je l’ai repérée, je venais en fait revoir une autre fille qui correspondait au rôle, que j’imaginais au départ plus provocant et sexy. Yana représente complètement le contraire, une sorte d’Audrey Hepburn biélorusse, un être doux et délicat. Elle rayonnait d’une énergie incroyable qui m’a impressionné. Ce casting a duré environ une année. Nous avons examiné quelques 300 candidatures pour les rôles principaux. Aucun de nos acteurs n’était professionnel : un principe essentiel dans notre démarche était que nous ne cherchions pas des performeurs, mais des personnalités charismatiques, capables de capter l’attention. En fait, ils sont pour la plupart issus de familles défavorisées. Je pense qu’avec ce tournage, ils ont vécu une expérience unique. Comme ce fut mon cas d’ailleurs.

Voyez-vous un avenir au cinéma pour vos jeunes comédiens ?
Leur carrière au cinéma est par nature limitée, tout comme l’est leur choix de métier en général en Ukraine. Ce tournage restera peut-être à vie une de leurs expériences les plus excitantes. J’attire votre attention sur Yana, qui joue le principal rôle féminin : je crois qu’on peut tourner un film hollywoodien sur sa vie. Quand je vois la petite fille sourde issue d’une famille pauvre d’un village près de Gomel, marchant sur le tapis rouge du Palais des festivals à Cannes, les larmes me viennent aux yeux. C’est une scène qui me redonne confiance dans le monde ! Yana a déjà reçu deux propositions. Récemment, elle est venue à Kiev pour tourner une vidéo dans le cadre de la promotion du film en Ukraine. J’étais surpris, parce que pendant mon tournage, Yana ne prononçait pas un son, aucun mot. Maintenant elle essaie de parler. Bien sûr, avec difficulté, mais parfois je comprends ce qu’elle veut dire. Notre équipe avait une blague : la Croisette, c’est un endroit où il se produit des miracles. Des étoiles y brillent, d’autres s’éteignent, les muets se mettent à parler, les aveugles se mettent à voir !
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