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Mercredi cinéma : "Someone you love" de Pernille Fischer Christensen.

Publié le : 21-01-2015

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

SOMEONE YOU LOVEZoom nouveauté : "Someone you love" de Pernille Fischer Christensen

L'histoire
Après des années à Los Angeles, Thomas Jacob, célèbre chanteur au parcours chaotique, revient enregistrer son nouvel album au Danemark. Sa fille Julie, qu’il n’a pas vue depuis des années, en profite pour réapparaitre dans sa vie et lui présenter son petit-fils Noah. Thomas s’est détourné de sa famille et c’est bien malgré lui qu’il doit s’occuper du jeune garçon. Sa relation avec son petit-fils évolue et il est bientôt confronté à un choix qui pourrait bouleverser sa vie.
Un film de Pernille Fischer Christensen avec Mikael Persbrandt, Trine Dyrholm, Birgitte Hjort Sørensen, Sofus Rønnov, Eve Best.


Bande-annonce du film

bande annonce de SOMEONE YOU LOVE

 

Bonus : propos de Pernille Fischer Christensen, réalisatrice du film.

Pourquoi avoir voulu nous raconter l’histoire de Thomas ?
Thomas est un homme qui à force de lutter pour être libre, a fini par se créer sa propre prison. Et qui, d’une manière très brutale, se voit offrir une nouvelle chance…

SOMEONE YOU LOVEEst-ce une histoire d’amour ?
Oui ! Dans le sens où il s’agit de dire oui… à l’amour. Thomas est un homme écorché vif qui a peur de la vie. Ce n’est pas seulement la peur de toutes les mauvaises choses qui peuvent arriver, mais peut-être plus encore la peur des belles choses. Dans mes films la notion de « bien » et d’« amour » sont en adéquation.

Thomas a tourné le dos à tout et tout le monde et s’est réfugié dans sa musique…
Dans son travail en réalité. C’est le mythe classique de l’artiste qui sacrifie tout. Mais c’est aussi, de manière plus générale, l’un des dilemmes de l’homme moderne pour qui le travail est libérateur. Il est tout à fait légitime de rejeter ce qui était une obligation, comme par exemple faire partie d’une famille. Mais Thomas se retrouve soudain confronté à un enfant, son petit-fils. Alors que jusque-là il pouvait choisir les personnes qui faisaient partie de sa vie. Mais il est également ancré dans notre époque. Je suis toujours un peu surprise de voir que la famille moderne est quelque chose que vous pouvez choisir ou rejeter selon vos envies. Si les choses ne fonctionnent pas avec votre famille, il vous est possible d’en choisir une autre. Mais est-ce vraiment le cas ?

En ce qui vous concerne, vous choisissez votre casting…
Ce film a un casting qui a énormément à offrir. Mikael Persbrandt est très charismatique. Il s’investit pleinement et il est courageux, passionné et sincère. Le courage est une qualité qu’ont beaucoup de mes acteurs. Comme Trine Dyrholm, qui n’a jamais peur. J’ai travaillé plusieurs fois avec elle au cours des quinze dernières années et à bien des égards, elle m’a aidée à me construire en tant que réalisatrice. Elle est par ailleurs particulièrement douée pour la musique.

SOMEONE YOU LOVENous savons que Trine Dyrholm sait chanter – est ce que Mikael Persbrandt chante également ?
Cela fait partie de son courage et ce pour quoi je l’admire. Il n’avait aucune expérience du chant et pourtant il s’est jeté à l’eau et s’est révélé être une rockstar très crédible.

Vous avez créé votre propre rockstar ?

On pourrait dire que j’ai rassemblé les talents musicaux les plus brillants de Scandinavie et qu’ensemble, en collaboration avec Mikael, nous avons créé le personnage. Nous avons travaillé sur la réalisation d’un son scandinave authentique. J’ai vraiment essayé de conceptualiser la bonne expression musicale, les bonnes paroles, et la manière dont la musique pourrait soutenir et porter une partie de l’histoire.

Mais c’est aussi un film très visuel ?
Nous avons beaucoup travaillé à l’élaboration du mythe qui entoure une star. Il devait être beau et Mikael Persbrandt l’est vraiment. Autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. De plus, il a une belle voix. Mais nous avions aussi le désir de rendre la beauté de Thomas intemporelle. Cette beauté comptait aussi beaucoup pour Mikael. Le film est d’une certaine manière à son image. C’est pour cela que nous voulions aussi que toutes les matières puissent être ressenties dans le film : pouvoir sentir la matière de sa chemise, sentir les bijoux qui frôlent sa peau, sentir les fleurs qui brillent dans une plan et qui se fanent dans l’autre. Pour moi, c’est vraiment comme un voyage de pouvoir entrer dans les moindres détails : je m’intéresse à la lumière, au son, aux cheveux, aux couleurs sur le mur, aux chaussures, aux boutons ! J’ai essayé de donner un sens à chaque détail du cadre. En réalité, ce sont juste de bonnes vieilles techniques de peinture artistique. J’aime créer des images qui non seulement constituent un cadre pour l’action, mais qui puissent aussi être interprétées par le spectateur.

SOMEONE YOU LOVEThomas n’aime pas du tout l’idée de devoir retourner en Scandinavie pour enregistrer son album. Qu’est-ce que cela représentait pour vous de tourner dans le paysage danois ?
Beaucoup. C’était fantastique de pouvoir tourner dans le paysage hivernal danois. Un paysage glacé, nu, brut et mélancolique. Il se cache quelque chose sous la neige et le son est très spécial. Au milieu de ce silence, on peut entendre notre respiration.

Dans le film, Thomas dit à sa fille qu’il est trop tard pour avoir une enfance heureuse ?
Oui et ça l’est, mais il n’est jamais trop tard pour changer la manière dont nous faisons face à notre enfance. On ne peut pas continuellement utiliser notre enfance difficile comme excuse auprès de nos enfants et puis juste continuer à « déconner ». Chaque génération a la responsabilité de faire le ménage dans sa vie, pour offrir une vie meilleure à la génération suivante. Ou tout au moins essayer de le faire. Je pense que c’est quelque chose d’important à notre époque. Il n’y a pas que les rockstars qui se réfugient dans la musique ou à Los Angeles, qui mettent de côté leurs responsabilités sous prétexte qu’ils sont trop occupés par leur travail ou avec eux-mêmes.
Dans ce film, les personnages luttent avec des choses universelles comme la toxicomanie, l’abandon, le réconfort, la famille et l’amour. Le film parle de nos propres limites en tant qu’être humain et de notre potentiel pour y faire face.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

SOMEONE YOU LOVEZoom nouveauté : "Someone you love" de Pernille Fischer Christensen

L'histoire
Après des années à Los Angeles, Thomas Jacob, célèbre chanteur au parcours chaotique, revient enregistrer son nouvel album au Danemark. Sa fille Julie, qu’il n’a pas vue depuis des années, en profite pour réapparaitre dans sa vie et lui présenter son petit-fils Noah. Thomas s’est détourné de sa famille et c’est bien malgré lui qu’il doit s’occuper du jeune garçon. Sa relation avec son petit-fils évolue et il est bientôt confronté à un choix qui pourrait bouleverser sa vie.
Un film de Pernille Fischer Christensen avec Mikael Persbrandt, Trine Dyrholm, Birgitte Hjort Sørensen, Sofus Rønnov, Eve Best.


Bande-annonce du film

bande annonce de SOMEONE YOU LOVE

 

Bonus : propos de Pernille Fischer Christensen, réalisatrice du film.

Pourquoi avoir voulu nous raconter l’histoire de Thomas ?
Thomas est un homme qui à force de lutter pour être libre, a fini par se créer sa propre prison. Et qui, d’une manière très brutale, se voit offrir une nouvelle chance…

SOMEONE YOU LOVEEst-ce une histoire d’amour ?
Oui ! Dans le sens où il s’agit de dire oui… à l’amour. Thomas est un homme écorché vif qui a peur de la vie. Ce n’est pas seulement la peur de toutes les mauvaises choses qui peuvent arriver, mais peut-être plus encore la peur des belles choses. Dans mes films la notion de « bien » et d’« amour » sont en adéquation.

Thomas a tourné le dos à tout et tout le monde et s’est réfugié dans sa musique…
Dans son travail en réalité. C’est le mythe classique de l’artiste qui sacrifie tout. Mais c’est aussi, de manière plus générale, l’un des dilemmes de l’homme moderne pour qui le travail est libérateur. Il est tout à fait légitime de rejeter ce qui était une obligation, comme par exemple faire partie d’une famille. Mais Thomas se retrouve soudain confronté à un enfant, son petit-fils. Alors que jusque-là il pouvait choisir les personnes qui faisaient partie de sa vie. Mais il est également ancré dans notre époque. Je suis toujours un peu surprise de voir que la famille moderne est quelque chose que vous pouvez choisir ou rejeter selon vos envies. Si les choses ne fonctionnent pas avec votre famille, il vous est possible d’en choisir une autre. Mais est-ce vraiment le cas ?

En ce qui vous concerne, vous choisissez votre casting…
Ce film a un casting qui a énormément à offrir. Mikael Persbrandt est très charismatique. Il s’investit pleinement et il est courageux, passionné et sincère. Le courage est une qualité qu’ont beaucoup de mes acteurs. Comme Trine Dyrholm, qui n’a jamais peur. J’ai travaillé plusieurs fois avec elle au cours des quinze dernières années et à bien des égards, elle m’a aidée à me construire en tant que réalisatrice. Elle est par ailleurs particulièrement douée pour la musique.

SOMEONE YOU LOVENous savons que Trine Dyrholm sait chanter – est ce que Mikael Persbrandt chante également ?
Cela fait partie de son courage et ce pour quoi je l’admire. Il n’avait aucune expérience du chant et pourtant il s’est jeté à l’eau et s’est révélé être une rockstar très crédible.

Vous avez créé votre propre rockstar ?

On pourrait dire que j’ai rassemblé les talents musicaux les plus brillants de Scandinavie et qu’ensemble, en collaboration avec Mikael, nous avons créé le personnage. Nous avons travaillé sur la réalisation d’un son scandinave authentique. J’ai vraiment essayé de conceptualiser la bonne expression musicale, les bonnes paroles, et la manière dont la musique pourrait soutenir et porter une partie de l’histoire.

Mais c’est aussi un film très visuel ?
Nous avons beaucoup travaillé à l’élaboration du mythe qui entoure une star. Il devait être beau et Mikael Persbrandt l’est vraiment. Autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. De plus, il a une belle voix. Mais nous avions aussi le désir de rendre la beauté de Thomas intemporelle. Cette beauté comptait aussi beaucoup pour Mikael. Le film est d’une certaine manière à son image. C’est pour cela que nous voulions aussi que toutes les matières puissent être ressenties dans le film : pouvoir sentir la matière de sa chemise, sentir les bijoux qui frôlent sa peau, sentir les fleurs qui brillent dans une plan et qui se fanent dans l’autre. Pour moi, c’est vraiment comme un voyage de pouvoir entrer dans les moindres détails : je m’intéresse à la lumière, au son, aux cheveux, aux couleurs sur le mur, aux chaussures, aux boutons ! J’ai essayé de donner un sens à chaque détail du cadre. En réalité, ce sont juste de bonnes vieilles techniques de peinture artistique. J’aime créer des images qui non seulement constituent un cadre pour l’action, mais qui puissent aussi être interprétées par le spectateur.

SOMEONE YOU LOVEThomas n’aime pas du tout l’idée de devoir retourner en Scandinavie pour enregistrer son album. Qu’est-ce que cela représentait pour vous de tourner dans le paysage danois ?
Beaucoup. C’était fantastique de pouvoir tourner dans le paysage hivernal danois. Un paysage glacé, nu, brut et mélancolique. Il se cache quelque chose sous la neige et le son est très spécial. Au milieu de ce silence, on peut entendre notre respiration.

Dans le film, Thomas dit à sa fille qu’il est trop tard pour avoir une enfance heureuse ?
Oui et ça l’est, mais il n’est jamais trop tard pour changer la manière dont nous faisons face à notre enfance. On ne peut pas continuellement utiliser notre enfance difficile comme excuse auprès de nos enfants et puis juste continuer à « déconner ». Chaque génération a la responsabilité de faire le ménage dans sa vie, pour offrir une vie meilleure à la génération suivante. Ou tout au moins essayer de le faire. Je pense que c’est quelque chose d’important à notre époque. Il n’y a pas que les rockstars qui se réfugient dans la musique ou à Los Angeles, qui mettent de côté leurs responsabilités sous prétexte qu’ils sont trop occupés par leur travail ou avec eux-mêmes.
Dans ce film, les personnages luttent avec des choses universelles comme la toxicomanie, l’abandon, le réconfort, la famille et l’amour. Le film parle de nos propres limites en tant qu’être humain et de notre potentiel pour y faire face.
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