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Mercredi cinéma : "On a failli être amies" d'Anne le Ny avec Karin Viard et Emmanuelle Devos.

Publié le : 25-06-2014

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

on a failli être amies de ANNE LE NYZoom nouveauté : "On a failli être amies" d'Anne le Ny

L'histoire
Marithé travaille dans un centre de formation pour adultes. Sa mission : aider les autres à changer de métier et à trouver leur vocation. Se présente alors Carole, qui vit et travaille dans l’ombre de Sam, son mari, énergique et talentueux chef étoilé. Ce n’est cependant pas tant de métier, dont Carole semble avoir besoin de changer, mais de mari. Marithé se donnera à fond pour aider Carole à se projeter dans une nouvelle vie. Mais quelle est la nature profonde de ce dévouement, quand Marithé ne semble pas insensible au charme de Sam, ni à sa cuisine ?
Un film d'Anne Le Ny avec Karin Viard, Emmanuelle Devos, Roschdy Zem, Anne Le Ny, Philippe Rebbot…

 

Bonus : propos d'Anne Le Ny, réalisatrice du film.

 
Comment a germé l’idée d’"On a failli être amies ?"
L’idée m’est venue en parlant avec mon assistante monteuse, Cécile Pradère, à qui je demandais, un jour, comment elle en était arrivée à faire son métier - ce que j’adore faire avec les gens. Cécile m’a raconté qu’elle avait travaillé comme formatrice dans un institut de formation pour adultes et qu’en fait, à force de faire ce métier et de voir que les gens allaient mieux quand ils changeaient de métier, et bien... elle avait fini par se l’appliquer à elle-même ! Et qu’elle avait donc changé pour devenir on a failli être amies de ANNE LE NYmonteuse. Le lendemain, j’ai ouvert la porte de sa salle de montage et je lui ai dit : «Toi, tu m’as empêchée de dormir !» Et voilà !

Qu’est-ce qui vous a précisément empêchée de dormir cette nuit-là ?
Je pense qu’il y avait quelque chose qui résonnait très fort en moi du fait que moi aussi j’ai changé de métier, puisque je suis passée, il y a quelques années, d’actrice à réalisatrice. Et puis, le thème du travail m’a toujours intéressée. Non pas par ce qu’il raconte du monde impitoyable de l’entreprise, que je ne connais pas et qui a déjà beaucoup été exploité au cinéma, mais par ce qu’il permet de dire sur le rapport intime que l’on entretient avec lui, ce qui me paraît plus singulier. Cela m’a intéressée de parler de l’image que l’on a de soi-même à travers son métier, de la façon dont on s’y projette, de la part de soi qu’on décide d’y mettre en identifiant son travail à son image sociale. J’avais envie d’explorer un peu tous ces thèmes-là.

Ce que vous avez fait en fractionnant cette thématique du rapport intime au travail sur les trois personnages principaux...
J’ai essayé de balayer le spectre : à un bout, nous avons le personnage de Sam (Roschdy Zem), le chef cuisinier, qui a toujours su ce qu’il voulait faire. Il a une vocation, un talent, il l’exerce, il est reconnu dans ce qu’il fait, et donc, il est un exemple de carrière avec de l’ambition et de la réussite sociale on a failli être amies de ANNE LE NYet matérielle. Ensuite, une formatrice avec de l’expérience, qui, sans s’être levée le matin en se disant : « Je veux être formatrice dans un centre de formation professionnelle », a tout de même le sentiment qu’elle fait quelque chose d’utile, qui sert aux gens, d’éthique, et dans lequel elle peut se reconnaître. Pour les amateurs de Rolex, ce n’est peut-être pas ce qu’on appelle une réussite sociale éblouissante, mais cela lui permet de faire quelque chose qui lui apporte des satisfactions et où elle s’identifie beaucoup à ce qu’elle fait aussi, même si il n’y a pas ce côté vocation, quasi romantique, qui est lié au personnage de Sam. Enfin, à l’autre bout, il y a le personnage de Carole (Emmanuelle Devos), qui est quelqu’un qui n’a pas vraiment fait d’études, qui ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait faire, qui n’a pas vraiment de vocation. Carole s’est retrouvée dans le sillage de Sam, son mari – ce qui n’est pas rare dans les boulots qui sont liés au commerce où l’on travaille souvent en couple – qui a toujours été « dans l’ombre de...». On peut imaginer qu’elle a un peu tout fait : serveuse, comptable, la caisse... Et, du coup, elle a l’impression de ne rien savoir faire, de ne plus savoir qui elle est là dedans. D’être quelqu’un à qui sa profession renvoie une image peu flatteuse d’elle-même.

Est-ce, cependant, une histoire à trois ou plutôt l’histoire de deux femmes ?
C’est plus une histoire de femmes quand même. Même s’il y a le personnage de Roschdy et plein de personnages masculins ! Je voulais raconter une relation entre deux femmes. D’abord, parce que les rapports entre celles-ci ne sont pas traités autant que cela au cinéma. Ensuite, parce que je voulais montrer des rapports ambivalents, assez ambigus entre deux femmes, qui ne se veulent pas de mal et qui ne passent pas systématiquement par la rivalité amoureuse. Car, au cinéma, ou bien les relations entre femmes sont traitées sur le mode de la rivalité, amoureuse en général, avec un homme entre les deux. Ou bien le sujet est abordé sur le registre de la grande amitié féminine, souvent «romanticisée», pour contrebalancer les films qui on a failli être amies de ANNE LE NYprétendent que les femmes se tirent systématiquement dans les pattes, que l’amitié virile entre deux hommes, ça, ça existe, que c’est beau, loyal et franc, blablabla... mais qu’entre les femmes, ça ne peut pas exister.

Il y a tout de même un homme dans votre film...
Oui, j’ai quand même fait un triangle. Comme c’est un des grands classiques – un homme, deux femmes –, j’ai voulu repasser par ce cliché, mais en le pervertissant – car j’aime bien les grands classiques, mais pour les pervertir ! J’ai donc évacué très vite la rivalité. Et clairement, il y en a une qui dit tout de suite à l’autre : je n’en veux plus de celui-là !

En quoi Karin Viard et Emmanuelle Devos, qui sont réunies pour la première fois à l’écran, incarnaient-elles parfaitement ces deux personnages ?
J’avais envie de retravailler avec les deux. C’est d’ailleurs la première fois que j’ai écrit un scénario en pensant aux acteurs qui allaient le jouer. Mais pour Karin, avec qui j’avais tourné "Les invités de mon père", il y avait un truc évident. C’était très clair : il fallait qu’elle joue Marithé. Et d’ailleurs, elle n’avait envie que de jouer Marithé ! Parce que Karin a une énergie, un côté carré comme ça... Emmanuelle, elle, avec qui j’avais fait mon premier film, "Ceux qui restent", aurait pu interpréter les deux et le personnage de Carole était plutôt un peu un contre-emploi pour elle. Mais j’adore faire faire des contre-emplois à Emmanuelle ! Elles se connaissaient avant, mais elles n’avaient jamais joué ensemble. Elles étaient ravies par l’idée de travailler ensemble parce qu’elles s’apprécient beaucoup comme comédienne et qu’elles ont de l’admiration l’une pour l’autre. Et aussi parce qu’elles avaient eu peu de partenaires féminines sur des rôles importants à partitions de part et d’autre équivalentes, puisqu’il existe très peu de duos féminins. Il y avait donc, pour elles, aussi, une certaine excitation à défricher ce terrain neuf, qui sort du traditionnel rapport de séduction homme-femme.

on a failli être amies de ANNE LE NYComment s’est déroulé le tournage avec elles ?
Karin et Emmanuelle ont des natures et des façons de jouer très différentes. Ce sont toutes les deux de grandes actrices. Elles ont des points forts qui ne sont pas du tout les mêmes. Elles le savent. Et c’était donc, je pense, très plaisant pour elles de laisser l’autre occuper un terrain, puis d’en reprendre un autre, etc. Karin est quelqu’un qui a beaucoup d’énergie et une grande puissance comique. Elle peut partir en vrille, passer de la première à la cinquième, sur des moments de folie, vouch !... comme ça, c’est très impressionnant. Emmanuelle, elle, est très efficace sur des ruptures, des changements de registre. Pas dans la puissance, mais dans la surprise. Elle déstabilise, elle invente aussi constamment. Elles sont donc très fortes toutes les deux et pas au même endroit. Ça joue donc vraiment très bien ensemble, sans qu’il y ait pour autant de compétition pour occuper le même terrain. Je pense qu’elles ont pris beaucoup de plaisir à jouer l’une avec l’autre. Ce sont aussi deux actrices extrêmement travailleuses, qui réfléchissent beaucoup à ce qu’elles vont faire, qui ont un plaisir à reprendre les scènes, à chercher. Les deux sont des machines à jouer. C’est très agréable.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

on a failli être amies de ANNE LE NYZoom nouveauté : "On a failli être amies" d'Anne le Ny

L'histoire
Marithé travaille dans un centre de formation pour adultes. Sa mission : aider les autres à changer de métier et à trouver leur vocation. Se présente alors Carole, qui vit et travaille dans l’ombre de Sam, son mari, énergique et talentueux chef étoilé. Ce n’est cependant pas tant de métier, dont Carole semble avoir besoin de changer, mais de mari. Marithé se donnera à fond pour aider Carole à se projeter dans une nouvelle vie. Mais quelle est la nature profonde de ce dévouement, quand Marithé ne semble pas insensible au charme de Sam, ni à sa cuisine ?
Un film d'Anne Le Ny avec Karin Viard, Emmanuelle Devos, Roschdy Zem, Anne Le Ny, Philippe Rebbot…

 

Bonus : propos d'Anne Le Ny, réalisatrice du film.

 
Comment a germé l’idée d’"On a failli être amies ?"
L’idée m’est venue en parlant avec mon assistante monteuse, Cécile Pradère, à qui je demandais, un jour, comment elle en était arrivée à faire son métier - ce que j’adore faire avec les gens. Cécile m’a raconté qu’elle avait travaillé comme formatrice dans un institut de formation pour adultes et qu’en fait, à force de faire ce métier et de voir que les gens allaient mieux quand ils changeaient de métier, et bien... elle avait fini par se l’appliquer à elle-même ! Et qu’elle avait donc changé pour devenir on a failli être amies de ANNE LE NYmonteuse. Le lendemain, j’ai ouvert la porte de sa salle de montage et je lui ai dit : «Toi, tu m’as empêchée de dormir !» Et voilà !

Qu’est-ce qui vous a précisément empêchée de dormir cette nuit-là ?
Je pense qu’il y avait quelque chose qui résonnait très fort en moi du fait que moi aussi j’ai changé de métier, puisque je suis passée, il y a quelques années, d’actrice à réalisatrice. Et puis, le thème du travail m’a toujours intéressée. Non pas par ce qu’il raconte du monde impitoyable de l’entreprise, que je ne connais pas et qui a déjà beaucoup été exploité au cinéma, mais par ce qu’il permet de dire sur le rapport intime que l’on entretient avec lui, ce qui me paraît plus singulier. Cela m’a intéressée de parler de l’image que l’on a de soi-même à travers son métier, de la façon dont on s’y projette, de la part de soi qu’on décide d’y mettre en identifiant son travail à son image sociale. J’avais envie d’explorer un peu tous ces thèmes-là.

Ce que vous avez fait en fractionnant cette thématique du rapport intime au travail sur les trois personnages principaux...
J’ai essayé de balayer le spectre : à un bout, nous avons le personnage de Sam (Roschdy Zem), le chef cuisinier, qui a toujours su ce qu’il voulait faire. Il a une vocation, un talent, il l’exerce, il est reconnu dans ce qu’il fait, et donc, il est un exemple de carrière avec de l’ambition et de la réussite sociale on a failli être amies de ANNE LE NYet matérielle. Ensuite, une formatrice avec de l’expérience, qui, sans s’être levée le matin en se disant : « Je veux être formatrice dans un centre de formation professionnelle », a tout de même le sentiment qu’elle fait quelque chose d’utile, qui sert aux gens, d’éthique, et dans lequel elle peut se reconnaître. Pour les amateurs de Rolex, ce n’est peut-être pas ce qu’on appelle une réussite sociale éblouissante, mais cela lui permet de faire quelque chose qui lui apporte des satisfactions et où elle s’identifie beaucoup à ce qu’elle fait aussi, même si il n’y a pas ce côté vocation, quasi romantique, qui est lié au personnage de Sam. Enfin, à l’autre bout, il y a le personnage de Carole (Emmanuelle Devos), qui est quelqu’un qui n’a pas vraiment fait d’études, qui ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait faire, qui n’a pas vraiment de vocation. Carole s’est retrouvée dans le sillage de Sam, son mari – ce qui n’est pas rare dans les boulots qui sont liés au commerce où l’on travaille souvent en couple – qui a toujours été « dans l’ombre de...». On peut imaginer qu’elle a un peu tout fait : serveuse, comptable, la caisse... Et, du coup, elle a l’impression de ne rien savoir faire, de ne plus savoir qui elle est là dedans. D’être quelqu’un à qui sa profession renvoie une image peu flatteuse d’elle-même.

Est-ce, cependant, une histoire à trois ou plutôt l’histoire de deux femmes ?
C’est plus une histoire de femmes quand même. Même s’il y a le personnage de Roschdy et plein de personnages masculins ! Je voulais raconter une relation entre deux femmes. D’abord, parce que les rapports entre celles-ci ne sont pas traités autant que cela au cinéma. Ensuite, parce que je voulais montrer des rapports ambivalents, assez ambigus entre deux femmes, qui ne se veulent pas de mal et qui ne passent pas systématiquement par la rivalité amoureuse. Car, au cinéma, ou bien les relations entre femmes sont traitées sur le mode de la rivalité, amoureuse en général, avec un homme entre les deux. Ou bien le sujet est abordé sur le registre de la grande amitié féminine, souvent «romanticisée», pour contrebalancer les films qui on a failli être amies de ANNE LE NYprétendent que les femmes se tirent systématiquement dans les pattes, que l’amitié virile entre deux hommes, ça, ça existe, que c’est beau, loyal et franc, blablabla... mais qu’entre les femmes, ça ne peut pas exister.

Il y a tout de même un homme dans votre film...
Oui, j’ai quand même fait un triangle. Comme c’est un des grands classiques – un homme, deux femmes –, j’ai voulu repasser par ce cliché, mais en le pervertissant – car j’aime bien les grands classiques, mais pour les pervertir ! J’ai donc évacué très vite la rivalité. Et clairement, il y en a une qui dit tout de suite à l’autre : je n’en veux plus de celui-là !

En quoi Karin Viard et Emmanuelle Devos, qui sont réunies pour la première fois à l’écran, incarnaient-elles parfaitement ces deux personnages ?
J’avais envie de retravailler avec les deux. C’est d’ailleurs la première fois que j’ai écrit un scénario en pensant aux acteurs qui allaient le jouer. Mais pour Karin, avec qui j’avais tourné "Les invités de mon père", il y avait un truc évident. C’était très clair : il fallait qu’elle joue Marithé. Et d’ailleurs, elle n’avait envie que de jouer Marithé ! Parce que Karin a une énergie, un côté carré comme ça... Emmanuelle, elle, avec qui j’avais fait mon premier film, "Ceux qui restent", aurait pu interpréter les deux et le personnage de Carole était plutôt un peu un contre-emploi pour elle. Mais j’adore faire faire des contre-emplois à Emmanuelle ! Elles se connaissaient avant, mais elles n’avaient jamais joué ensemble. Elles étaient ravies par l’idée de travailler ensemble parce qu’elles s’apprécient beaucoup comme comédienne et qu’elles ont de l’admiration l’une pour l’autre. Et aussi parce qu’elles avaient eu peu de partenaires féminines sur des rôles importants à partitions de part et d’autre équivalentes, puisqu’il existe très peu de duos féminins. Il y avait donc, pour elles, aussi, une certaine excitation à défricher ce terrain neuf, qui sort du traditionnel rapport de séduction homme-femme.

on a failli être amies de ANNE LE NYComment s’est déroulé le tournage avec elles ?
Karin et Emmanuelle ont des natures et des façons de jouer très différentes. Ce sont toutes les deux de grandes actrices. Elles ont des points forts qui ne sont pas du tout les mêmes. Elles le savent. Et c’était donc, je pense, très plaisant pour elles de laisser l’autre occuper un terrain, puis d’en reprendre un autre, etc. Karin est quelqu’un qui a beaucoup d’énergie et une grande puissance comique. Elle peut partir en vrille, passer de la première à la cinquième, sur des moments de folie, vouch !... comme ça, c’est très impressionnant. Emmanuelle, elle, est très efficace sur des ruptures, des changements de registre. Pas dans la puissance, mais dans la surprise. Elle déstabilise, elle invente aussi constamment. Elles sont donc très fortes toutes les deux et pas au même endroit. Ça joue donc vraiment très bien ensemble, sans qu’il y ait pour autant de compétition pour occuper le même terrain. Je pense qu’elles ont pris beaucoup de plaisir à jouer l’une avec l’autre. Ce sont aussi deux actrices extrêmement travailleuses, qui réfléchissent beaucoup à ce qu’elles vont faire, qui ont un plaisir à reprendre les scènes, à chercher. Les deux sont des machines à jouer. C’est très agréable.
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