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Mercredi cinéma : "Marvin ou la belle éducation" d'Anne Fontaine avec Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne.

Publié le : 22-11-2017

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

MARVIN OU LA BELLE EDUCATION de Anne FontaineSortie de la semaine (22 novembre) : "Marvin ou la belle éducation" de Anne Fontaine

L'histoire
Martin Clément, né Marvin Bijou, a fui. Il a fui son petit village des Vosges. Il a fui sa famille, la tyrannie de son père, la résignation de sa mère. Il a fui l'intolérance et le rejet, les brimades auxquelles l'exposait tout ce qui faisait de lui un garçon "différent". Envers et contre tout, il s'est quand même trouvé des alliés. D'abord, Madeleine Clément, la principale du collège qui lui a fait découvrir le théâtre, et dont il empruntera le nom pour symbole de son salut. Et puis Abel Pinto, le modèle bienveillant qui l'encouragera à raconter sur scène toute son histoire.
Marvin devenu Martin va prendre tous les risques pour créer ce spectacle qui, au-delà du succès, achèvera de le transformer.
Un film de Anne Fontaine avec Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne, Catherine Salée, Jules Porier, Catherine Mouchet, Charles Berling, Isabelle Huppert.

> Bande annonce

 

Bonus : propos de Anne Fontaine, réalisatrice du film

A l’origine de "marvin", il y a "En finir avec Eddy Bellegueule", d’Edouard Louis, dont Marvin n’est pourtant pas l’adaptation. Racontez-nous la genèse du film.
J’ai ressenti un lien très fort avec le héros du livre d’Edouard Louis, et j’ai éprouvé presque aussitôt l’envie de m’emparer de son histoire. J’ai voulu lui réinventer un destin, explorer la manière dont il allait se construire après un départ si difficile dans cette famille – et cette France – socialement et culturellement déshéritée ; lui imaginer des rencontres déterminantes à l’adolescence ; bref, prendre de telles libertés que MARVIN ne pouvait plus être une adaptation du roman, pourtant puissant.

MARVIN OU LA BELLE EDUCATION de Anne FontaineComment analysez-vous le lien que vous ressentiez avec ce personnage ?
J’aime l’idée que des êtres puissent échapper à leur condition, que rien n’est jamais joué, jamais foutu, et qu’il est possible de transformer les obstacles en quelque chose de fort. Cela me guide depuis toujours.

Parlez-nous de Finnegan Oldfield et de Jules Porier, les deux acteurs qui interprètent Marvin.
J’avais repéré Finnegan dans "Bang Gang" d’Eva Husson, puis dans "Les Cowboys" de Thomas Bidegain. Je lui ai fait faire plusieurs essais – avec Grégory Gadebois notamment – et n’ai pas hésité longtemps. Finnegan est quelqu’un de singulier – son histoire est singulière, sa beauté aussi.
J’ai aimé son rapport indécidable à la féminité et à la virilité, sa façon de marcher, presque en lévitation. Et j’ai eu un vrai coup de foudre pour Jules Porier. J’avais commencé mes recherches très en amont – le rôle était complexe, le comédien qui allait l’interpréter devait faire passer énormément d’émotions, une certaine vulnérabilité aussi – tout cela sans beaucoup de mots. Il devait également avoir une certaine ressemblance physique avec Finnegan. Jules participait déjà à des cours d’improvisation et c’est lui qui, de lui-même, avait répondu à l’annonce que nous avions passé sur internet. Il avait vraiment envie de faire du cinéma.

MARVIN OU LA BELLE EDUCATION de Anne FontaineComment avez-vous préparé le film avec les deux Marvin ?
D’abord en essayant de construire le plus finement possible leur gémellité : je les ai tous les deux teints en roux, j’ai travaillé leur carnation, leurs tâches de rousseur, et les ai longuement filmés ensemble. Il était capital que la ressemblance fonctionne – le spectateur ne devait avoir aucun doute sur leur identité. J’ai ensuite demandé à Finnegan de suivre une préparation physique – des cours de danse et de gymnastique – pour parfaire le rapport à son corps qu’il avait déjà naturellement. Lui et moi avons beaucoup travaillé sur son personnage, notamment les scènes où il est seul dans sa chambre d’étudiant et celles où il joue aux Bouffes du Nord. Il avait besoin d’une direction, ça le rassurait.

Un mois avant le tournage, nous sommes partis, Jules, Grégory Gadebois, Catherine Salée et moi, répéter dans la maison des Bijou.

Pendant quatre semaines, nous avons testé les dialogues, réglé les scènes violentes, et effectué un vrai travail de recherche. C’est une méthode que j’avais déjà utilisée au moment des "Innocentes" et que je ne veux plus lâcher. Elle permet de créer des liens entre les acteurs, de rentrer de plain-pied dans le sujet et d’explorer des pistes sans obligation de résultats. On y gagne en liberté.
Il y a énormément de personnages dans le film. Et énormément d’acteurs avec des rôles importants. "Marvin" est sans doute mon film où il y en a le plus.

MARVIN OU LA BELLE EDUCATION de Anne FontaineVous retrouvez Vincent Macaigne avec qui vous aviez déjà tourné dans "Les innocentes". Mais c’est la première fois que vous dirigez Grégory Gadebois, Catherine Salée et Catherine Mouchet.
J’aime de plus en plus mélanger des gens connus et moins connus. Grégory Gadebois m’a tellement plu que nous allons nous retrouver très bientôt sur un tournage. Et j’aime la sympathie que dégage Catherine Salée. Bien qu’elle ne comprenne rien à son fils, je tenais à ce qu’on éprouve de l’empathie pour la mère de Marvin. Quant au personnage de Catherine Clément, ce ne pouvait pas être une principale lambda – ce n’est pas Madame Tout-le-monde. J’ai vu plusieurs actrices pour le rôle mais lorsque j’ai rencontré Catherine Mouchet, je n’ai pas pu résister : elle a une flamme dans le regard – la même que celle qu’elle avait dans "Thérèse" d’Alain Cavalier –, une poésie, un décalage et surtout un mystère qui font que, même avec un rôle aussi court, elle réussit à frapper les esprits. C’est une actrice rare.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

MARVIN OU LA BELLE EDUCATION de Anne FontaineSortie de la semaine (22 novembre) : "Marvin ou la belle éducation" de Anne Fontaine

L'histoire
Martin Clément, né Marvin Bijou, a fui. Il a fui son petit village des Vosges. Il a fui sa famille, la tyrannie de son père, la résignation de sa mère. Il a fui l'intolérance et le rejet, les brimades auxquelles l'exposait tout ce qui faisait de lui un garçon "différent". Envers et contre tout, il s'est quand même trouvé des alliés. D'abord, Madeleine Clément, la principale du collège qui lui a fait découvrir le théâtre, et dont il empruntera le nom pour symbole de son salut. Et puis Abel Pinto, le modèle bienveillant qui l'encouragera à raconter sur scène toute son histoire.
Marvin devenu Martin va prendre tous les risques pour créer ce spectacle qui, au-delà du succès, achèvera de le transformer.
Un film de Anne Fontaine avec Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne, Catherine Salée, Jules Porier, Catherine Mouchet, Charles Berling, Isabelle Huppert.

> Bande annonce

 

Bonus : propos de Anne Fontaine, réalisatrice du film

A l’origine de "marvin", il y a "En finir avec Eddy Bellegueule", d’Edouard Louis, dont Marvin n’est pourtant pas l’adaptation. Racontez-nous la genèse du film.
J’ai ressenti un lien très fort avec le héros du livre d’Edouard Louis, et j’ai éprouvé presque aussitôt l’envie de m’emparer de son histoire. J’ai voulu lui réinventer un destin, explorer la manière dont il allait se construire après un départ si difficile dans cette famille – et cette France – socialement et culturellement déshéritée ; lui imaginer des rencontres déterminantes à l’adolescence ; bref, prendre de telles libertés que MARVIN ne pouvait plus être une adaptation du roman, pourtant puissant.

MARVIN OU LA BELLE EDUCATION de Anne FontaineComment analysez-vous le lien que vous ressentiez avec ce personnage ?
J’aime l’idée que des êtres puissent échapper à leur condition, que rien n’est jamais joué, jamais foutu, et qu’il est possible de transformer les obstacles en quelque chose de fort. Cela me guide depuis toujours.

Parlez-nous de Finnegan Oldfield et de Jules Porier, les deux acteurs qui interprètent Marvin.
J’avais repéré Finnegan dans "Bang Gang" d’Eva Husson, puis dans "Les Cowboys" de Thomas Bidegain. Je lui ai fait faire plusieurs essais – avec Grégory Gadebois notamment – et n’ai pas hésité longtemps. Finnegan est quelqu’un de singulier – son histoire est singulière, sa beauté aussi.
J’ai aimé son rapport indécidable à la féminité et à la virilité, sa façon de marcher, presque en lévitation. Et j’ai eu un vrai coup de foudre pour Jules Porier. J’avais commencé mes recherches très en amont – le rôle était complexe, le comédien qui allait l’interpréter devait faire passer énormément d’émotions, une certaine vulnérabilité aussi – tout cela sans beaucoup de mots. Il devait également avoir une certaine ressemblance physique avec Finnegan. Jules participait déjà à des cours d’improvisation et c’est lui qui, de lui-même, avait répondu à l’annonce que nous avions passé sur internet. Il avait vraiment envie de faire du cinéma.

MARVIN OU LA BELLE EDUCATION de Anne FontaineComment avez-vous préparé le film avec les deux Marvin ?
D’abord en essayant de construire le plus finement possible leur gémellité : je les ai tous les deux teints en roux, j’ai travaillé leur carnation, leurs tâches de rousseur, et les ai longuement filmés ensemble. Il était capital que la ressemblance fonctionne – le spectateur ne devait avoir aucun doute sur leur identité. J’ai ensuite demandé à Finnegan de suivre une préparation physique – des cours de danse et de gymnastique – pour parfaire le rapport à son corps qu’il avait déjà naturellement. Lui et moi avons beaucoup travaillé sur son personnage, notamment les scènes où il est seul dans sa chambre d’étudiant et celles où il joue aux Bouffes du Nord. Il avait besoin d’une direction, ça le rassurait.

Un mois avant le tournage, nous sommes partis, Jules, Grégory Gadebois, Catherine Salée et moi, répéter dans la maison des Bijou.

Pendant quatre semaines, nous avons testé les dialogues, réglé les scènes violentes, et effectué un vrai travail de recherche. C’est une méthode que j’avais déjà utilisée au moment des "Innocentes" et que je ne veux plus lâcher. Elle permet de créer des liens entre les acteurs, de rentrer de plain-pied dans le sujet et d’explorer des pistes sans obligation de résultats. On y gagne en liberté.
Il y a énormément de personnages dans le film. Et énormément d’acteurs avec des rôles importants. "Marvin" est sans doute mon film où il y en a le plus.

MARVIN OU LA BELLE EDUCATION de Anne FontaineVous retrouvez Vincent Macaigne avec qui vous aviez déjà tourné dans "Les innocentes". Mais c’est la première fois que vous dirigez Grégory Gadebois, Catherine Salée et Catherine Mouchet.
J’aime de plus en plus mélanger des gens connus et moins connus. Grégory Gadebois m’a tellement plu que nous allons nous retrouver très bientôt sur un tournage. Et j’aime la sympathie que dégage Catherine Salée. Bien qu’elle ne comprenne rien à son fils, je tenais à ce qu’on éprouve de l’empathie pour la mère de Marvin. Quant au personnage de Catherine Clément, ce ne pouvait pas être une principale lambda – ce n’est pas Madame Tout-le-monde. J’ai vu plusieurs actrices pour le rôle mais lorsque j’ai rencontré Catherine Mouchet, je n’ai pas pu résister : elle a une flamme dans le regard – la même que celle qu’elle avait dans "Thérèse" d’Alain Cavalier –, une poésie, un décalage et surtout un mystère qui font que, même avec un rôle aussi court, elle réussit à frapper les esprits. C’est une actrice rare.
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