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Mercredi cinéma : "Maman a tort" de Marc Fitoussi avec Jeanne Jestin et Emilie Dequenne.

Publié le : 09-11-2016

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation

 

MAMAN A TORT de Marc FitoussiNouveauté de la semaine : "Maman a tort" de Marc Fitoussi

L'histoire
Connaît-on vraiment ses parents ? Anouk, 14 ans, découvre brutalement un autre visage de sa mère, à la faveur de l’incontournable stage d’observation de troisième qu’elle effectue dans la compagnie d’assurances où celle-ci travaille.
Une semaine d’immersion dans le monde adulte de l’entreprise, avec ses petits arrangements et ses grandes lâchetés, qui bientôt scelle son jeune destin.
Entre parcours initiatique, fêlure et premières responsabilités assumées, une forme d’adieu à l’enfance.
Un film de Marc Fitoussi avec Jeanne Jestin, Emilie Dequenne, Nelly Antignac, Camille Chamoux, Annie Grégorio….

>> Bande annonce

 

Bonus : propos de Marc Fitoussi, réalisateur du film.

C’est la seconde fois, après "Copacabana", que vous traitez dans votre filmographie des relations mère-fille. Pourquoi cet intérêt ?
Ce retour relève plus de la coïncidence. Cette histoire aurait d’ailleurs aussi bien pu mettre en scène un fils déçu par son père. Mais ce thème avait déjà été traité au cinéma dans des films que j’avais aimés comme MAMAN A TORT de Marc Fitoussi"Ressources humaines" de Laurent Cantet ou "La promesse" des frères Dardenne. De plus, le prisme d’une adolescente comme Anouk me permettait d’explorer cette relation à travers le regard d’une fille qui, à son âge, considère un peu sa mère comme sa meilleure amie et dont la déception, entre surprise et choc, quand elle découvre son autre visage, se révèle d’autant plus cruelle. Pour autant, si Anouk juge sévèrement sa mère pour les malversations qu’elle a commises, elle ne la condamne pas, devenue complice malgré elle de son lourd secret. Et en ne la dénonçant pas, elle la protège et la défend. Si, dans "Copacabana", on préférait le personnage de la mère, pour son côté fantasque et délirant, ici, on donne raison à la fille, d’autant que la mère est quasiment l’antithèse de Babou, qu’interprétait Isabelle Huppert : elle a fait le choix de travailler très tôt et de s’inscrire dans la norme dès son plus jeune âge. Au final, comme mes précédents longs métrages, ce film affirme une certaine croyance en la jeunesse, et en des personnages résolument épris de liberté et d’indépendance.

MAMAN A TORT de Marc FitoussiComment est née l’idée de ce scénario ?
J’avais très envie de refaire un film sur l’adolescence depuis que j’avais réalisé un documentaire, "L’éducation anglaise", sur le séjour linguistique à Bristol de jeunes Français de l’âge d’Anouk. Un tournage que j’avais adoré et au cours duquel j’avais eu la chance de capter des choses qu’il me semblait difficile de restituer sous forme de fiction. Je cherchais un sujet qui m’offrirait l’opportunité d’aborder l’adolescence un peu différemment, dans un contexte qui n’était pas forcément celui, attendu, du collège ou du camp de vacances où des jeunes se retrouvent entre eux. D’où l’idée d’une adolescente plongée dans un monde adulte, en l’occurrence celui de l’entreprise. Le film s’empare d’Anouk à un moment charnière d’émancipation, notamment vis-à-vis de sa mère, et brasse volontairement une grande palette d’émotions, à l’heure où elle est confrontée à des choix graves. En cinq jours seulement, ce banal stage de Troisième a priori balisé devient un parcours initiatique. Dans ce court espace-temps, je voulais réussir l’exploit de faire découvrir à Anouk la violence du monde adulte, l’amour et ses désillusions, mais aussi la force de l’amitié, fusionnelle à cet âge… Car bien qu’immergée dans un environnement exceptionnel, Anouk n’est pas totalement déconnectée de la réalité quotidienne de sa tranche d’âge. Je tenais d’ailleurs beaucoup à ce que le film s’achève sur un retour à son cadre naturel et se conclut dans le décor de son collège. Comme initiée à la sombre réalité du monde au milieu de ses camarades, Anouk, elle, paraît plus mûre. Un plan en suspension qui ouvre sur son avenir : elle va grandir, s’instruire et probablement se différencier encore de sa mère.

CMAMAN A TORT de Marc Fitoussiomment définiriez-vous Anouk ?
C’est d’abord quelqu’un d’intègre, doté d’une grande lucidité pour ses 14 ans. Bien qu’elle ignore évidemment encore à son âge tout du lexique de l’entreprise et notamment des assurances où elle est parachutée, Anouk fait preuve d’une maturité qui laisse présager du meilleur pour la suite. J’espère avoir réussi le pari de concilier ces deux aspects de sa personnalité en devenir. Dès le début du film, elle apparaît moins insouciante que son amie, l’hédoniste et superficielle Bianca, car elle porte déjà en elle une certaine gravité. Laquelle peut être éventuellement liée au divorce de ses parents et à son statut de fille unique. Mais la relative solitude dans laquelle elle a grandi lui a justement donné une profondeur qui lui permet d’accueillir le désarroi maternel de Nadia Choukri, victime de cette escroquerie. Une sensibilité et une aspiration candide à la justice possiblement héritées de son père, qu’on voit peu, mais dont la fraicheur et la désinvolture cachent peut-être cette fantaisie qui manque à la mère. Pour preuve, alors qu’elle s’est enfermée dans une routine en rentrant dans le rang, lui a préféré prendre le risque de la précarité pour vivre ses passions.

MAMAN A TORT de Marc FitoussiUne fois encore, vous abordez un thème grave sans vous priver du registre de la comédie. Est-ce une signature de votre cinéma ?
De fait, avec le recul, je me rends compte de cette récurrence dans mes films. C’est une expression naturelle, y compris comme ici, quand je traite de la violence de l’univers du travail. Malgré leurs qualités, je suis toujours un peu embarrassé par des films tels que" Violence des échanges en milieu tempéré" de Jean-Marc Moutout, qui dénoncent l’hostilité d’un milieu et en deviennent du coup presque hostiles pour le spectateur. Certaines choses tristes à pleurer peuvent selon moi aussi être à mourir de rire. Mais je considère "Maman a tort" comme mon film le plus grave, dans la mesure où il fait le constat, assez désenchanté, d’un échec, sans offrir de rédemption et qu’il se refuse au happy end. Car après un début tranquille, il s’assombrit pour aller jusqu’au bout de ses intentions, sans concession, alors que dans le même mouvement, la comédie s’efface, pour ne ressurgir alors qu’avec mordant.

MAMAN A TORT de Marc FitoussiPourquoi avez-vous pensé à Émilie Dequenne pour le rôle de Cyrielle, la mère ?
Le choix de la comédienne pour ce rôle plutôt ingrat n’a pas été simple. Et je remercie Émilie de l’avoir endossé, malgré l’absence de glamour du personnage, incapable de s’extirper de sa zone grise. Car même lorsque Cyrielle est acculée à confesser à sa fille ses malversations lourdes de conséquences humaines, je ne suis pas sûr que l’électrochoc suffise à lui faire mettre un terme à son activité. De fait, pour nombre d’actrices, se rêvant héroïnes, il était impossible d’assumer ce rôle de femme enfermée qui ne cesse de sombrer, d’autant que les comédiennes semblent aujourd’hui formatées à incarner des personnages qui doivent impérativement évoluer. En confiance parce que j’avais déjà tourné avec elle pour "La vie d’artiste", Émilie a accepté sans se poser de questions, ni s’inquiéter du pathétique du personnage.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation

 

MAMAN A TORT de Marc FitoussiNouveauté de la semaine : "Maman a tort" de Marc Fitoussi

L'histoire
Connaît-on vraiment ses parents ? Anouk, 14 ans, découvre brutalement un autre visage de sa mère, à la faveur de l’incontournable stage d’observation de troisième qu’elle effectue dans la compagnie d’assurances où celle-ci travaille.
Une semaine d’immersion dans le monde adulte de l’entreprise, avec ses petits arrangements et ses grandes lâchetés, qui bientôt scelle son jeune destin.
Entre parcours initiatique, fêlure et premières responsabilités assumées, une forme d’adieu à l’enfance.
Un film de Marc Fitoussi avec Jeanne Jestin, Emilie Dequenne, Nelly Antignac, Camille Chamoux, Annie Grégorio….

>> Bande annonce

 

Bonus : propos de Marc Fitoussi, réalisateur du film.

C’est la seconde fois, après "Copacabana", que vous traitez dans votre filmographie des relations mère-fille. Pourquoi cet intérêt ?
Ce retour relève plus de la coïncidence. Cette histoire aurait d’ailleurs aussi bien pu mettre en scène un fils déçu par son père. Mais ce thème avait déjà été traité au cinéma dans des films que j’avais aimés comme MAMAN A TORT de Marc Fitoussi"Ressources humaines" de Laurent Cantet ou "La promesse" des frères Dardenne. De plus, le prisme d’une adolescente comme Anouk me permettait d’explorer cette relation à travers le regard d’une fille qui, à son âge, considère un peu sa mère comme sa meilleure amie et dont la déception, entre surprise et choc, quand elle découvre son autre visage, se révèle d’autant plus cruelle. Pour autant, si Anouk juge sévèrement sa mère pour les malversations qu’elle a commises, elle ne la condamne pas, devenue complice malgré elle de son lourd secret. Et en ne la dénonçant pas, elle la protège et la défend. Si, dans "Copacabana", on préférait le personnage de la mère, pour son côté fantasque et délirant, ici, on donne raison à la fille, d’autant que la mère est quasiment l’antithèse de Babou, qu’interprétait Isabelle Huppert : elle a fait le choix de travailler très tôt et de s’inscrire dans la norme dès son plus jeune âge. Au final, comme mes précédents longs métrages, ce film affirme une certaine croyance en la jeunesse, et en des personnages résolument épris de liberté et d’indépendance.

MAMAN A TORT de Marc FitoussiComment est née l’idée de ce scénario ?
J’avais très envie de refaire un film sur l’adolescence depuis que j’avais réalisé un documentaire, "L’éducation anglaise", sur le séjour linguistique à Bristol de jeunes Français de l’âge d’Anouk. Un tournage que j’avais adoré et au cours duquel j’avais eu la chance de capter des choses qu’il me semblait difficile de restituer sous forme de fiction. Je cherchais un sujet qui m’offrirait l’opportunité d’aborder l’adolescence un peu différemment, dans un contexte qui n’était pas forcément celui, attendu, du collège ou du camp de vacances où des jeunes se retrouvent entre eux. D’où l’idée d’une adolescente plongée dans un monde adulte, en l’occurrence celui de l’entreprise. Le film s’empare d’Anouk à un moment charnière d’émancipation, notamment vis-à-vis de sa mère, et brasse volontairement une grande palette d’émotions, à l’heure où elle est confrontée à des choix graves. En cinq jours seulement, ce banal stage de Troisième a priori balisé devient un parcours initiatique. Dans ce court espace-temps, je voulais réussir l’exploit de faire découvrir à Anouk la violence du monde adulte, l’amour et ses désillusions, mais aussi la force de l’amitié, fusionnelle à cet âge… Car bien qu’immergée dans un environnement exceptionnel, Anouk n’est pas totalement déconnectée de la réalité quotidienne de sa tranche d’âge. Je tenais d’ailleurs beaucoup à ce que le film s’achève sur un retour à son cadre naturel et se conclut dans le décor de son collège. Comme initiée à la sombre réalité du monde au milieu de ses camarades, Anouk, elle, paraît plus mûre. Un plan en suspension qui ouvre sur son avenir : elle va grandir, s’instruire et probablement se différencier encore de sa mère.

CMAMAN A TORT de Marc Fitoussiomment définiriez-vous Anouk ?
C’est d’abord quelqu’un d’intègre, doté d’une grande lucidité pour ses 14 ans. Bien qu’elle ignore évidemment encore à son âge tout du lexique de l’entreprise et notamment des assurances où elle est parachutée, Anouk fait preuve d’une maturité qui laisse présager du meilleur pour la suite. J’espère avoir réussi le pari de concilier ces deux aspects de sa personnalité en devenir. Dès le début du film, elle apparaît moins insouciante que son amie, l’hédoniste et superficielle Bianca, car elle porte déjà en elle une certaine gravité. Laquelle peut être éventuellement liée au divorce de ses parents et à son statut de fille unique. Mais la relative solitude dans laquelle elle a grandi lui a justement donné une profondeur qui lui permet d’accueillir le désarroi maternel de Nadia Choukri, victime de cette escroquerie. Une sensibilité et une aspiration candide à la justice possiblement héritées de son père, qu’on voit peu, mais dont la fraicheur et la désinvolture cachent peut-être cette fantaisie qui manque à la mère. Pour preuve, alors qu’elle s’est enfermée dans une routine en rentrant dans le rang, lui a préféré prendre le risque de la précarité pour vivre ses passions.

MAMAN A TORT de Marc FitoussiUne fois encore, vous abordez un thème grave sans vous priver du registre de la comédie. Est-ce une signature de votre cinéma ?
De fait, avec le recul, je me rends compte de cette récurrence dans mes films. C’est une expression naturelle, y compris comme ici, quand je traite de la violence de l’univers du travail. Malgré leurs qualités, je suis toujours un peu embarrassé par des films tels que" Violence des échanges en milieu tempéré" de Jean-Marc Moutout, qui dénoncent l’hostilité d’un milieu et en deviennent du coup presque hostiles pour le spectateur. Certaines choses tristes à pleurer peuvent selon moi aussi être à mourir de rire. Mais je considère "Maman a tort" comme mon film le plus grave, dans la mesure où il fait le constat, assez désenchanté, d’un échec, sans offrir de rédemption et qu’il se refuse au happy end. Car après un début tranquille, il s’assombrit pour aller jusqu’au bout de ses intentions, sans concession, alors que dans le même mouvement, la comédie s’efface, pour ne ressurgir alors qu’avec mordant.

MAMAN A TORT de Marc FitoussiPourquoi avez-vous pensé à Émilie Dequenne pour le rôle de Cyrielle, la mère ?
Le choix de la comédienne pour ce rôle plutôt ingrat n’a pas été simple. Et je remercie Émilie de l’avoir endossé, malgré l’absence de glamour du personnage, incapable de s’extirper de sa zone grise. Car même lorsque Cyrielle est acculée à confesser à sa fille ses malversations lourdes de conséquences humaines, je ne suis pas sûr que l’électrochoc suffise à lui faire mettre un terme à son activité. De fait, pour nombre d’actrices, se rêvant héroïnes, il était impossible d’assumer ce rôle de femme enfermée qui ne cesse de sombrer, d’autant que les comédiennes semblent aujourd’hui formatées à incarner des personnages qui doivent impérativement évoluer. En confiance parce que j’avais déjà tourné avec elle pour "La vie d’artiste", Émilie a accepté sans se poser de questions, ni s’inquiéter du pathétique du personnage.
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