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Mercredi cinéma : "Los Hongos" d'Oscar Ruiz Navia

Publié le : 27-05-2015

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

ZLOS HONGOS de Oscar Ruiz Naviaoom nouveauté : "Los Hongos" d'Oscar Ruiz Navia

L'histoire
Dans la journée, Ras est ouvrier dans le bâtiment. Tous les soirs après le travail, il tague des graffitis sur les murs du quartier dans l’est de Cali (Colombie). Ras n’a pas dormi depuis longtemps et commence à rêvasser en plein jour.
Quand il vole plusieurs pots de peinture pour finir une immense fresque murale, il est renvoyé. Sans le sou, il arpente la ville à la recherche de Calvin, son ami graffeur qui fait des études d’art et veille avec amour sur sa grand-mère.
Un film d'Oscar Ruiz Navia avec Jovan Alexis Marquinez, Calvin Buenaventura, Gustavo Ruiz Montoya.

 

Bonus : propos d'Oscar Ruiz Navia, réalisateur du film.

Los Hongos peut se voir comme un documentaire sur Cali, la ville où vous êtes né et où vous avez grandi ; Calvin et Ras, les deux protagonistes du film, servant d’éléments de fiction pour nous faire traverser les différents espaces de la ville.
Ce qui m’intéresse, c’est le réel. Mais, à partir du réel, j’ai construit quelque chose qui n’est pas fLOS HONGOS de Oscar Ruiz Naviaorcément réaliste. Il y a comme une analogie, une similitude avec les graffeurs qui eux aussi se basent sur le réel, mais peignent par la suite quelque chose qui décolle du réalisme et qui se mêle avec l’imagination et le désir. En amont du film j’ai mené une véritable investigation, mais ce n’était qu’un premier pas pour passer à autre chose. Le film doit faire penser à quelque chose qui existe, mais le résultat n’est pas réaliste. En ce sens, je ne sais pas si on peut parler de documentaire. Il s’agit d’un film qui, tout en étant une fiction et donc en n’étant pas réaliste à tout moment, parle de notre temps. J’espère que dans dix ou quinze ans, les gens pourront voir le film et se dire : « Cali, c’était comme ça avant. Les gens étaient comme ça ». Parce que le film contient des éléments très réels. Le personnage du « Sudaca » est comme ça dans la vie. Il joue mais tout en étant lui-même. C’était déjà aussi le cas avec le personnage de Cerebro dans "La Barra" et avec les adolescents dans mon court métrage "Solecito" qui sont tels qu’ils sont dans la vie mais à l’intérieur d’une fiction. J’ai réalisé récemment que tout ce que j’ai essayé de faire jusqu’à présent et que je souhaite poursuivre réside dans ce mélange, dans cette ambiguïté entre vérité et fiction sans qu’on ne puisse établir la frontière qui les sépare. Et bien qu’il y ait manipulation, le résultat final doit générer une sensation qui fait LOS HONGOS de Oscar Ruiz Naviapenser à la vie. Ce qui me paraît plus intéressant que de choisir un acteur et de créer un personnage, c’est de travailler avec une personne réelle, de recevoir ses idées et de les réécrire pour les lui faire dire. Créer un mélange entre ce que l’on contrôle et ce qu’on ne peut pas contrôler. J’aime beaucoup ce travail avec les gens et ce jeu entre la vérité et le mensonge.

Comme vos acteurs ne sont pas professionnels, comment s’est fait le casting ?

Pour moi, le travail de casting est fondamental. Ce travail de recherche, d’exploration, c’est ce qui donne l’authenticité au film. J’ai mis un an et demi pour trouver les acteurs. J’ai rencontré Calvin dans son collège et je me suis approché de lui parce qu’il ressemblait à un ami que j’avais quand j’étais jeune. Il m’a raconté qu’il vivait avec sa grand-mère, que ses parents LOS HONGOS de Oscar Ruiz Naviaétaient punks et qu’il aimait peindre sur les murs dans la rue. Le père de Calvin est interprété par mon père et la grand-mère par la sœur de ma grand-mère. Ras écoutait Bob Marley, peignait et dégageait un vrai charisme. Il se déplaçait en skate et j’ai intégré cet élément dans le film. Pour Dominique, je cherchais une fille d’un collège bourgeois. J’en ai donc fait plusieurs avant de la rencontrer. Elle correspondait physiquement à l’idée que je me faisais du personnage et voulait de surcroît devenir actrice. Pour Maria (la mère de Ras dans le film), j’ai beaucoup cherché car je voulais une femme qui vienne du Pacifique. Une amie m’a parlé un jour d’une association de femmes qui chantaient et qui avaient été contraintes de quitter la Côte. Maria avait une histoire très dure. Et elle allait aussi à l’Eglise. Elle était exactement ce que je recherchais.
Il y a un côté documentaire dans cette recherche des acteurs qui me plaît beaucoup. Je me nourris de toutes ces rencontres et de tous ces entretiens. J’ai fait ce travail à mon retour à Cali, après avoir été accueilli par la Résidence de la Cinéfondation à Paris où j’avais commencé à écrire le scénario. Mais tout était très stéréotypé et ce n’est vraiment que sur place, en rencontrant toutes ces personnes, que j’ai pu affiner les idées, les personnages et polir le scénario.
(Extrait dossier de presse – propos recueillis par Nicolas Azalbert)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

ZLOS HONGOS de Oscar Ruiz Naviaoom nouveauté : "Los Hongos" d'Oscar Ruiz Navia

L'histoire
Dans la journée, Ras est ouvrier dans le bâtiment. Tous les soirs après le travail, il tague des graffitis sur les murs du quartier dans l’est de Cali (Colombie). Ras n’a pas dormi depuis longtemps et commence à rêvasser en plein jour.
Quand il vole plusieurs pots de peinture pour finir une immense fresque murale, il est renvoyé. Sans le sou, il arpente la ville à la recherche de Calvin, son ami graffeur qui fait des études d’art et veille avec amour sur sa grand-mère.
Un film d'Oscar Ruiz Navia avec Jovan Alexis Marquinez, Calvin Buenaventura, Gustavo Ruiz Montoya.

 

Bonus : propos d'Oscar Ruiz Navia, réalisateur du film.

Los Hongos peut se voir comme un documentaire sur Cali, la ville où vous êtes né et où vous avez grandi ; Calvin et Ras, les deux protagonistes du film, servant d’éléments de fiction pour nous faire traverser les différents espaces de la ville.
Ce qui m’intéresse, c’est le réel. Mais, à partir du réel, j’ai construit quelque chose qui n’est pas fLOS HONGOS de Oscar Ruiz Naviaorcément réaliste. Il y a comme une analogie, une similitude avec les graffeurs qui eux aussi se basent sur le réel, mais peignent par la suite quelque chose qui décolle du réalisme et qui se mêle avec l’imagination et le désir. En amont du film j’ai mené une véritable investigation, mais ce n’était qu’un premier pas pour passer à autre chose. Le film doit faire penser à quelque chose qui existe, mais le résultat n’est pas réaliste. En ce sens, je ne sais pas si on peut parler de documentaire. Il s’agit d’un film qui, tout en étant une fiction et donc en n’étant pas réaliste à tout moment, parle de notre temps. J’espère que dans dix ou quinze ans, les gens pourront voir le film et se dire : « Cali, c’était comme ça avant. Les gens étaient comme ça ». Parce que le film contient des éléments très réels. Le personnage du « Sudaca » est comme ça dans la vie. Il joue mais tout en étant lui-même. C’était déjà aussi le cas avec le personnage de Cerebro dans "La Barra" et avec les adolescents dans mon court métrage "Solecito" qui sont tels qu’ils sont dans la vie mais à l’intérieur d’une fiction. J’ai réalisé récemment que tout ce que j’ai essayé de faire jusqu’à présent et que je souhaite poursuivre réside dans ce mélange, dans cette ambiguïté entre vérité et fiction sans qu’on ne puisse établir la frontière qui les sépare. Et bien qu’il y ait manipulation, le résultat final doit générer une sensation qui fait LOS HONGOS de Oscar Ruiz Naviapenser à la vie. Ce qui me paraît plus intéressant que de choisir un acteur et de créer un personnage, c’est de travailler avec une personne réelle, de recevoir ses idées et de les réécrire pour les lui faire dire. Créer un mélange entre ce que l’on contrôle et ce qu’on ne peut pas contrôler. J’aime beaucoup ce travail avec les gens et ce jeu entre la vérité et le mensonge.

Comme vos acteurs ne sont pas professionnels, comment s’est fait le casting ?

Pour moi, le travail de casting est fondamental. Ce travail de recherche, d’exploration, c’est ce qui donne l’authenticité au film. J’ai mis un an et demi pour trouver les acteurs. J’ai rencontré Calvin dans son collège et je me suis approché de lui parce qu’il ressemblait à un ami que j’avais quand j’étais jeune. Il m’a raconté qu’il vivait avec sa grand-mère, que ses parents LOS HONGOS de Oscar Ruiz Naviaétaient punks et qu’il aimait peindre sur les murs dans la rue. Le père de Calvin est interprété par mon père et la grand-mère par la sœur de ma grand-mère. Ras écoutait Bob Marley, peignait et dégageait un vrai charisme. Il se déplaçait en skate et j’ai intégré cet élément dans le film. Pour Dominique, je cherchais une fille d’un collège bourgeois. J’en ai donc fait plusieurs avant de la rencontrer. Elle correspondait physiquement à l’idée que je me faisais du personnage et voulait de surcroît devenir actrice. Pour Maria (la mère de Ras dans le film), j’ai beaucoup cherché car je voulais une femme qui vienne du Pacifique. Une amie m’a parlé un jour d’une association de femmes qui chantaient et qui avaient été contraintes de quitter la Côte. Maria avait une histoire très dure. Et elle allait aussi à l’Eglise. Elle était exactement ce que je recherchais.
Il y a un côté documentaire dans cette recherche des acteurs qui me plaît beaucoup. Je me nourris de toutes ces rencontres et de tous ces entretiens. J’ai fait ce travail à mon retour à Cali, après avoir été accueilli par la Résidence de la Cinéfondation à Paris où j’avais commencé à écrire le scénario. Mais tout était très stéréotypé et ce n’est vraiment que sur place, en rencontrant toutes ces personnes, que j’ai pu affiner les idées, les personnages et polir le scénario.
(Extrait dossier de presse – propos recueillis par Nicolas Azalbert)

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