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Mercredi cinéma : "Les Gardiennes" de Xavier Beauvois avec Nathalie Baye, Laura Smet, Iris Bry.

Publié le : 06-12-2017

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

LES GARDIENNES de Xavier BeauvoisSortie de la semaine (6 décembre 2017) : "Les Gardiennes" de Xavier Beauvois

L'histoire
1915. À la ferme du Paridier, une mère et sa fille ont pris la relève des hommes partis au front. Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et les rares retours des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l'assistance publique pour les seconder. Francine croit avoir enfin trouvé une famille…
Un film de Xavier Beauvois avec Nathalie Baye, Laura Smet, Iris Bry, Cyril Descours, Gilbert Bonneau, Olivier Rabourdin, Nicolas Giraud, Mathilde Viseux-Ely.

> Bande annonce

 

Bonus : propos de Xavier Beauvois, réalisateur du film

Comment le projet des "Gardiennes" est-il né ?
Sylvie Pialat m’avait envoyé le roman d’Ernest Pérochon, il y a environ cinq ans. "Les Gardiennes" est resté très longtemps sur un coin de ma table de nuit. Je ne l’ouvrais pas, mais il était là et mon regard tombait souvent sur lui. Sylvie et moi l’évoquions à chaque fois que nous nous croisions. Je sentais qu’elle entretenait avec ce livre un rapport littéraire mais aussi affectif, qu’il y avait toute une histoire…
Puis j’ai fini par le lire et l’ai trouvé très fort. J’aimais, avant tout, qu’il s’agisse d’un livre mettant en scène des femmes.

LES GARDIENNES de Xavier BeauvoisQui était Ernest Pérochon ?
Pérochon était instituteur dans les Deux-Sèvres. Il a été soldat pendant la Première Guerre Mondiale, au front, mais il a eu une crise cardiaque et a donc été démobilisé. En 1920, il a reçu le Prix Goncourt pour "Nêne", une autre histoire de ferme et de femmes. Cela lui a permis d’abandonner l’enseignement pour se consacrer à l’écriture. "Les Gardiennes" est publié en 1924. Ensuite, sous l’occupation, Pérochon a refusé de collaborer avec les Allemands, ce qui lui a attiré certains ennuis qu’il a préféré cacher à sa famille. En 1942, il a été victime d’une seconde crise cardiaque. Il en est mort. Il avait 57 ans.

On retrouve dans "Les Gardiennes" les thèmes qui vous sont chers, à commencer par celui d’une communauté – en l’occurrence paysanne – attachée à assurer, contre vents et marées, la survie d’un idéal. Il s’agit pourtant bien d’une adaptation, la première d’ailleurs au cours de votre carrière.
C’est vrai… Cela a soulevé quelques difficultés. J’aimais le livre de Pérochon mais un certain nombre de choses ne me convenait pas. Je trouvais qu’il y avait trop de malheurs, trop de maladies, trop de morts… J’ai modifié un peu tout ça. Et puis Pérochon met en scène de nombreux enfants. Comment s’en sortir au cinéma quand on prévoit de raconter une histoire se déroulant sur trois ou quatre années ? Impossible, sauf à faire appel à une famille nombreuse pour faire jouer les enfants aux différents âges. C’est la superiorité du roman sur le cinéma. Il y a des choses qu’on peut facilement écrire mais qu’on ne peut pas filmer. En résumé, je peux dire qu’en m’appropriant le roman je n’ai pas hésité à le trahir complètement ! Mais il le fallait : ce n’est qu’en procédant de cette façon que je pouvais lui être fidèle. Et je crois qu’au bout du compte la substance du livre est en effet passée dans le film.

LES GARDIENNES de Xavier BeauvoisVous avez travaillé avec une co-scénariste…
Oui, j’ai travaillé avec Frédérique Moreau. Comme je le disais, du livre au scénario, de très nombreuses choses ont changé. Et à nouveau du scénario au film. C’est comme ça sur chacun de mes films. Je fais en sorte que le scénario soit le meilleur possible. Mais ce n’est pas là où j’investis mon désir. Un scénario n’est qu’un point de départ. Tout est remis en jeu dès que je mets le pied sur le plateau. C’est là que l’excitation commence, que le film commence à vivre.

Pour ce film vous avez réuni un casting impressionnant, composé d’acteurs connus, dont certains avaient déjà travaillé avec vous – Nathalie Baye, mais aussi Olivier Rabourdin, ou encore Xavier Maly – et de nouveaux venus.

La révélation est sans conteste Iris Bry, qui joue Francine, l’aide à qui fait appel Hortense. "Les Gardiennes" est le premier rôle d’Iris Bry au cinéma. Non seulement elle est extraordinaire, mais ce n’est que progressivement que le spectateur réalise que Francine est le personnage principal.
Et, bien que "Les Gardiennes" ait certains points communs avec "Des hommes et des dieux", c’est la première fois qu’un de vos personnages finit par échapper à la communauté, non pour se sacrifier mais pour s’émanciper ! Comment avez-vous choisi Iris Bry ? Et comment avez-vous travaillé avec elle ?
C’est vrai, sans doute, que Francine ne prend de l’importance que peu à peu… C’est lié à ce que je disais à l’instant : il s’agit d’un choix de cinéaste plus de scénariste.
Il y a les cinéastes du scénario, les cinéastes du tournage et les cinéastes du montage. Je suis un cinéaste du tournage. Si on pense qu’un film a une âme, alors il faut s’attendre à ce que cette âme parle, qu’elle dise des choses. Et il faut être prêt à l’écouter, à s’adapter en conséquence…
Quand j’ai vu Iris, j’ai compris que j’avais devant moi une bombe. Je me suis contenté de lui donner la place qu’elle méritait. Elle a réussi à faire de Francine l’incarnation du passage des femmes vers le 20ème siècle…
Pour la trouver, nous avons commencé par faire un casting avec des inconnues, des débutantes… Je cherchais quelqu’un pour jouer une paysanne dans les années 1910, je ne voulais pas d’une petite actrice maniérée avec un tatouage sur l’avant-bras… Un jour, la responsable du casting, Karen Hottois, est tombée sur Iris, par le plus grand des hasards, à la sortie d’une librairie. Elle l’a arrêtée et lui a demandé si elle serait d’accord pour passer des essais. Cela s’est joué à quelques secondes : un peu plus tôt, un peu plus tard, la rencontre n’aurait jamais eu lieu, et Iris, ce miracle, n’aurait jamais fait de cinéma !

LES GARDIENNES de Xavier BeauvoisQui est-elle ?
Elle a 23 ans, elle vient de passer un BEP Librairie. Jusque-là elle n’avait jamais songé une seconde faire du cinéma. Pour les essais, on lui a demandé d’interpréter la scène où elle dit qu’elle est décidée à garder son enfant, que celui-ci portera son nom, qu’il la protègera… À peine douze secondes que j’étais déjà sidéré. J’ai appelé Sylvie Pialat. Elle a immédiatement été d’accord avec moi.
Même si Iris ne se destinait pas à une carrière d’actrice, j’ai bien senti qu’elle voulait très fort ce rôle. Ensuite elle est venue chez moi, en Normandie. Elle était tendue. Je lui ai montré "La Nuit Américaine" de Truffaut, pour lui donner une idée de la manière dont fonctionne un plateau. Je lui ai dit que cela ne ressemblait pas à ça et que en même temps c’était exactement cela ! Iris a été parfaite dès la première scène, lorsqu’elle arrive à la ferme en calèche. Elle a d’emblée trouvé le ton pour parler à la façon des gens de l’époque. Elle a très vite compris comment se comporter au sein de l’équipe, avec les autres, à la cantine…
Comme c’est la première fois que je tourne en numérique, c’est aussi la première fois que je pouvais disposer d’un retour vidéo correspondant vraiment à la lumière. Il m’est arrivé plusieurs fois de dire à Caroline Champetier : mais on ne voit qu’elle ! Et Caroline me répondait qu’on n’y pouvait rien, qu’Iris attrapait toute la lumière !

L’autre particularité du film, en ce qui concerne les acteurs, est que vous avez fait appel à Nathalie Baye et à sa fille, Laura Smet.
Je crois qu’elles étaient très heureuses, non seulement de travailler ensemble, mais aussi, tout simplement, de pouvoir passer du temps l’une avec l’autre. C’est la troisième fois que je travaille avec Nathalie Baye, après "Selon Matthieu" et "Le petit lieutenant", mais la première avec Laura Smet. L’idée était dans l’air depuis longtemps, mais elle tardait à se concrétiser…
Laura a la même capacité de concentration que sa mère. Elle entre très rapidement dans un personnage. C’est un délice de tourner avec elle. Je l’appelle Miss Finesse.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

LES GARDIENNES de Xavier BeauvoisSortie de la semaine (6 décembre 2017) : "Les Gardiennes" de Xavier Beauvois

L'histoire
1915. À la ferme du Paridier, une mère et sa fille ont pris la relève des hommes partis au front. Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et les rares retours des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l'assistance publique pour les seconder. Francine croit avoir enfin trouvé une famille…
Un film de Xavier Beauvois avec Nathalie Baye, Laura Smet, Iris Bry, Cyril Descours, Gilbert Bonneau, Olivier Rabourdin, Nicolas Giraud, Mathilde Viseux-Ely.

> Bande annonce

 

Bonus : propos de Xavier Beauvois, réalisateur du film

Comment le projet des "Gardiennes" est-il né ?
Sylvie Pialat m’avait envoyé le roman d’Ernest Pérochon, il y a environ cinq ans. "Les Gardiennes" est resté très longtemps sur un coin de ma table de nuit. Je ne l’ouvrais pas, mais il était là et mon regard tombait souvent sur lui. Sylvie et moi l’évoquions à chaque fois que nous nous croisions. Je sentais qu’elle entretenait avec ce livre un rapport littéraire mais aussi affectif, qu’il y avait toute une histoire…
Puis j’ai fini par le lire et l’ai trouvé très fort. J’aimais, avant tout, qu’il s’agisse d’un livre mettant en scène des femmes.

LES GARDIENNES de Xavier BeauvoisQui était Ernest Pérochon ?
Pérochon était instituteur dans les Deux-Sèvres. Il a été soldat pendant la Première Guerre Mondiale, au front, mais il a eu une crise cardiaque et a donc été démobilisé. En 1920, il a reçu le Prix Goncourt pour "Nêne", une autre histoire de ferme et de femmes. Cela lui a permis d’abandonner l’enseignement pour se consacrer à l’écriture. "Les Gardiennes" est publié en 1924. Ensuite, sous l’occupation, Pérochon a refusé de collaborer avec les Allemands, ce qui lui a attiré certains ennuis qu’il a préféré cacher à sa famille. En 1942, il a été victime d’une seconde crise cardiaque. Il en est mort. Il avait 57 ans.

On retrouve dans "Les Gardiennes" les thèmes qui vous sont chers, à commencer par celui d’une communauté – en l’occurrence paysanne – attachée à assurer, contre vents et marées, la survie d’un idéal. Il s’agit pourtant bien d’une adaptation, la première d’ailleurs au cours de votre carrière.
C’est vrai… Cela a soulevé quelques difficultés. J’aimais le livre de Pérochon mais un certain nombre de choses ne me convenait pas. Je trouvais qu’il y avait trop de malheurs, trop de maladies, trop de morts… J’ai modifié un peu tout ça. Et puis Pérochon met en scène de nombreux enfants. Comment s’en sortir au cinéma quand on prévoit de raconter une histoire se déroulant sur trois ou quatre années ? Impossible, sauf à faire appel à une famille nombreuse pour faire jouer les enfants aux différents âges. C’est la superiorité du roman sur le cinéma. Il y a des choses qu’on peut facilement écrire mais qu’on ne peut pas filmer. En résumé, je peux dire qu’en m’appropriant le roman je n’ai pas hésité à le trahir complètement ! Mais il le fallait : ce n’est qu’en procédant de cette façon que je pouvais lui être fidèle. Et je crois qu’au bout du compte la substance du livre est en effet passée dans le film.

LES GARDIENNES de Xavier BeauvoisVous avez travaillé avec une co-scénariste…
Oui, j’ai travaillé avec Frédérique Moreau. Comme je le disais, du livre au scénario, de très nombreuses choses ont changé. Et à nouveau du scénario au film. C’est comme ça sur chacun de mes films. Je fais en sorte que le scénario soit le meilleur possible. Mais ce n’est pas là où j’investis mon désir. Un scénario n’est qu’un point de départ. Tout est remis en jeu dès que je mets le pied sur le plateau. C’est là que l’excitation commence, que le film commence à vivre.

Pour ce film vous avez réuni un casting impressionnant, composé d’acteurs connus, dont certains avaient déjà travaillé avec vous – Nathalie Baye, mais aussi Olivier Rabourdin, ou encore Xavier Maly – et de nouveaux venus.

La révélation est sans conteste Iris Bry, qui joue Francine, l’aide à qui fait appel Hortense. "Les Gardiennes" est le premier rôle d’Iris Bry au cinéma. Non seulement elle est extraordinaire, mais ce n’est que progressivement que le spectateur réalise que Francine est le personnage principal.
Et, bien que "Les Gardiennes" ait certains points communs avec "Des hommes et des dieux", c’est la première fois qu’un de vos personnages finit par échapper à la communauté, non pour se sacrifier mais pour s’émanciper ! Comment avez-vous choisi Iris Bry ? Et comment avez-vous travaillé avec elle ?
C’est vrai, sans doute, que Francine ne prend de l’importance que peu à peu… C’est lié à ce que je disais à l’instant : il s’agit d’un choix de cinéaste plus de scénariste.
Il y a les cinéastes du scénario, les cinéastes du tournage et les cinéastes du montage. Je suis un cinéaste du tournage. Si on pense qu’un film a une âme, alors il faut s’attendre à ce que cette âme parle, qu’elle dise des choses. Et il faut être prêt à l’écouter, à s’adapter en conséquence…
Quand j’ai vu Iris, j’ai compris que j’avais devant moi une bombe. Je me suis contenté de lui donner la place qu’elle méritait. Elle a réussi à faire de Francine l’incarnation du passage des femmes vers le 20ème siècle…
Pour la trouver, nous avons commencé par faire un casting avec des inconnues, des débutantes… Je cherchais quelqu’un pour jouer une paysanne dans les années 1910, je ne voulais pas d’une petite actrice maniérée avec un tatouage sur l’avant-bras… Un jour, la responsable du casting, Karen Hottois, est tombée sur Iris, par le plus grand des hasards, à la sortie d’une librairie. Elle l’a arrêtée et lui a demandé si elle serait d’accord pour passer des essais. Cela s’est joué à quelques secondes : un peu plus tôt, un peu plus tard, la rencontre n’aurait jamais eu lieu, et Iris, ce miracle, n’aurait jamais fait de cinéma !

LES GARDIENNES de Xavier BeauvoisQui est-elle ?
Elle a 23 ans, elle vient de passer un BEP Librairie. Jusque-là elle n’avait jamais songé une seconde faire du cinéma. Pour les essais, on lui a demandé d’interpréter la scène où elle dit qu’elle est décidée à garder son enfant, que celui-ci portera son nom, qu’il la protègera… À peine douze secondes que j’étais déjà sidéré. J’ai appelé Sylvie Pialat. Elle a immédiatement été d’accord avec moi.
Même si Iris ne se destinait pas à une carrière d’actrice, j’ai bien senti qu’elle voulait très fort ce rôle. Ensuite elle est venue chez moi, en Normandie. Elle était tendue. Je lui ai montré "La Nuit Américaine" de Truffaut, pour lui donner une idée de la manière dont fonctionne un plateau. Je lui ai dit que cela ne ressemblait pas à ça et que en même temps c’était exactement cela ! Iris a été parfaite dès la première scène, lorsqu’elle arrive à la ferme en calèche. Elle a d’emblée trouvé le ton pour parler à la façon des gens de l’époque. Elle a très vite compris comment se comporter au sein de l’équipe, avec les autres, à la cantine…
Comme c’est la première fois que je tourne en numérique, c’est aussi la première fois que je pouvais disposer d’un retour vidéo correspondant vraiment à la lumière. Il m’est arrivé plusieurs fois de dire à Caroline Champetier : mais on ne voit qu’elle ! Et Caroline me répondait qu’on n’y pouvait rien, qu’Iris attrapait toute la lumière !

L’autre particularité du film, en ce qui concerne les acteurs, est que vous avez fait appel à Nathalie Baye et à sa fille, Laura Smet.
Je crois qu’elles étaient très heureuses, non seulement de travailler ensemble, mais aussi, tout simplement, de pouvoir passer du temps l’une avec l’autre. C’est la troisième fois que je travaille avec Nathalie Baye, après "Selon Matthieu" et "Le petit lieutenant", mais la première avec Laura Smet. L’idée était dans l’air depuis longtemps, mais elle tardait à se concrétiser…
Laura a la même capacité de concentration que sa mère. Elle entre très rapidement dans un personnage. C’est un délice de tourner avec elle. Je l’appelle Miss Finesse.
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