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Mercredi cinéma : les films à l'affiche cette semaine dans la Vallée de Montmorency.

Publié le : 08-10-2019

PAPICHA de Mounia MeddourLe film de la semaine :

"Papicha" de Mounia Meddour avec Lyna Khoudri, Shirine Boutella, Amira Hilda Douaouda…
Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux " papichas ", jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits.
> Bande annonce

 

Autres sorties à noter :

"Chambre 212" de Christophe Honoré avec Chiara Mastroianni, Vincent Lacoste, Camille Cottin…
Après 20 ans de mariage, Maria décide de quitter le domicile conjugal. Une nuit, elle part s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel d’en face. De là, Maria a une vue plongeante sur son appartement, son mari, son mariage. Elle se demande si elle a pris la bonne décision. Bien des personnages de sa vie ont une idée sur la question, et ils comptent le lui faire savoir.
> Bande annonce

"Pour Sama" documentaire de Waad al-Kateab, Edward Watts
Waad al-Kateab est une jeune femme syrienne qui vit à Alep lorsque la guerre éclate en 2011. Sous les bombardements, la vie continue. Elle filme au quotidien les pertes, les espoirs et la solidarité du peuple d’Alep. Waad et son mari médecin sont déchirés entre partir et protéger leur fille Sama ou résister pour la liberté de leur pays..
> Bande annonce

 

Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné) nouveau !
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

Bonus : propos de Mounia Meddour, réalisatrice de "Papicha"

PAPICHA de Mounia MeddirQuel a été votre parcours avant "Papicha" ?
J’ai fait toute ma scolarité en Algérie, puis une année de fac de journalisme pendant laquelle j’habitais une cité universitaire très proche de celle du film. Au terme de cette année, alors que j’avais dix-sept ans, ma famille a décidé de quitter le pays. Les intellectuels étaient en première ligne.
Mon père, lui-même cinéaste, avait subi des menaces, c’était le cœur de ce qu’on a appelé la « décennie noire ». Nous nous sommes installés en Seine-Saint-Denis où la mairie de Pantin avait facilité nos démarches et accueillait déjà beaucoup de familles d’artistes et d’intellectuels algériens.
A mon arrivée en France, je me suis inscrite en Maîtrise d’information et communication, puis je me suis orientée vers le cinéma documentaire. J’ai eu la chance de suivre un stage d’été à La Fémis, cofinancé par l’Institut français d’Alger. Tout en continuant à faire du documentaire, j’ai tourné un premier court métrage de fiction, "Edwige". Ensuite est né le projet de "Papicha".

"Papicha" est donc un film autobiographique ?
En partie. Tout ce que vivent les filles dans la cité universitaire, c’était bien le quotidien d’étudiantes algéroises à la fin des années 90. Y compris le mien. Avec l’intégrisme montant, l’oppression tout autour. Mais l’attentat dans la cité universitaire est un ressort dramatique de fiction. Comme la passion de Nedjma pour la mode qui prend une dimension symbolique : ce que les islamistes voulaient, à cette époque-là, c’était cacher le corps des femmes. Pour moi, la mode, qui dévoile et embellit les corps, constitue une résistance aux foulards noirs.
Au cinéma, ce que j’aime en tant que spectatrice c’est m’identifier à des personnages, suivre leur trajectoire, leurs aventures. J’aime voir comment des personnages affrontent des obstacles et des drames pour devenir meilleurs. Le scénario s’est ainsi bâti autour de Nedjma. J’avais envie de raconter l’histoire de cette jeune femme, qui, à travers sa résistance nous embarque dans un grand voyage semé d’embûches nous faisant découvrir plusieurs facettes de la société algérienne, avec sa débrouille, son entraide, l’amitié, l’amour – et aussi les galères. En cela, la cité en est un peu un microcosme.

Vous avez décidé de tourner en Algérie…
C’était naturel et primordial pour moi de tourner à Alger, c’est la ville qui m’a vue grandir. On a tourné les scènes de cité universitaire à Tipaza dans un complexe touristique construit par Fernand Pouillon : un lieu peu rénové, donc vide, dont on a pu redécorer le réfectoire et les chambres avec ma talentueuse chef décoratrice Chloé Cambournac.
On a aussi tourné à Alger, notamment dans la casbah, quand Nedjma se fait gentiment suivre par un garçon qui la drague avec beaucoup d’imagination. C’est ce qu’on appelle en Algérie un « hittiste », du mot arabe qui désigne le mur, parce qu’ils passent leurs journées adossés aux murs des maisons. Tourner en Algérie me permettait aussi d’ajouter une véracité presque documentaire : dans le bus, par exemple, quand j’ai vu arriver le receveur avec sa gestuelle singulière, ses pièces de monnaie qu’il faisait claquer entre ses doigts habiles et ses mains noircies, j’ai imaginé une scène autour de lui. J’aime fusionner la réalité et la fiction. Je voulais aussi le parler algérois qui est tellement vivant, créatif et souvent hilarant.
(extrait dossier de presse)

Contexte historique
Ce qu’on a appelé la "guerre civile algérienne" ou la « décennie noire » est le conflit qui a opposé le gouvernement algérien à divers groupes islamistes armés à partir de 1991. On dénombrera à son terme plus de 150 000 morts, des dizaines de milliers d’exilés, un million de personnes déplacées.
Historiquement, ce conflit trouve sa source dans les difficultés économiques de la fin des années 80, liées à la chute du prix du pétrole – la principale ressource du pays. En octobre 1988 éclatent des émeutes qui réclament de meilleures conditions de vie et l’ouverture démocratique.
Le gouvernement issu du parti unique de l’époque, le FLN y consent. Plusieurs partis se créent.
En décembre 1991, le Front islamique du salut (FIS), est sur le point de l’emporter aux législatives. Son projet : instaurer un régime islamique.
Le pouvoir en place réagit en annulant le deuxième tour des législatives et en interdisant le FIS. Sur ses décombres nait le Mouvement islamique armé (MIA) qui donnera naissance au Groupe Islamique Armé (GIA) et à l’Armée islamique du salut (AIS). Assassinats, enlèvements, ces deux mouvements terrorisent la population civile – tout en se faisant aussi la guerre entre eux. La peur transforme en profondeur les mœurs de la société algérienne.
L’escalade de la violence trouve son apogée en 1997 avec les massacres perpétrés par le GIA à Raïs en août et à Bentalha, en septembre. Cette stratégie du massacre divise au sein même du GIA, dont certains membres iront fonder le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui deviendra le futur Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). La première élection à la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, en 1999, marque la fin du conflit : des lois sont promulguées amnistiant aussi bien les combattants du GIA que les militaires ayant répondu à la violence par la violence. Bouteflika agitera longtemps le spectre de la guerre civile, s’auto-proclamant seul rempart au désordre en Algérie.

(extrait dossier de presse)

PAPICHA de Mounia MeddourLe film de la semaine :

"Papicha" de Mounia Meddour avec Lyna Khoudri, Shirine Boutella, Amira Hilda Douaouda…
Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux " papichas ", jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits.
> Bande annonce

 

Autres sorties à noter :

"Chambre 212" de Christophe Honoré avec Chiara Mastroianni, Vincent Lacoste, Camille Cottin…
Après 20 ans de mariage, Maria décide de quitter le domicile conjugal. Une nuit, elle part s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel d’en face. De là, Maria a une vue plongeante sur son appartement, son mari, son mariage. Elle se demande si elle a pris la bonne décision. Bien des personnages de sa vie ont une idée sur la question, et ils comptent le lui faire savoir.
> Bande annonce

"Pour Sama" documentaire de Waad al-Kateab, Edward Watts
Waad al-Kateab est une jeune femme syrienne qui vit à Alep lorsque la guerre éclate en 2011. Sous les bombardements, la vie continue. Elle filme au quotidien les pertes, les espoirs et la solidarité du peuple d’Alep. Waad et son mari médecin sont déchirés entre partir et protéger leur fille Sama ou résister pour la liberté de leur pays..
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Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné) nouveau !
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

Bonus : propos de Mounia Meddour, réalisatrice de "Papicha"

PAPICHA de Mounia MeddirQuel a été votre parcours avant "Papicha" ?
J’ai fait toute ma scolarité en Algérie, puis une année de fac de journalisme pendant laquelle j’habitais une cité universitaire très proche de celle du film. Au terme de cette année, alors que j’avais dix-sept ans, ma famille a décidé de quitter le pays. Les intellectuels étaient en première ligne.
Mon père, lui-même cinéaste, avait subi des menaces, c’était le cœur de ce qu’on a appelé la « décennie noire ». Nous nous sommes installés en Seine-Saint-Denis où la mairie de Pantin avait facilité nos démarches et accueillait déjà beaucoup de familles d’artistes et d’intellectuels algériens.
A mon arrivée en France, je me suis inscrite en Maîtrise d’information et communication, puis je me suis orientée vers le cinéma documentaire. J’ai eu la chance de suivre un stage d’été à La Fémis, cofinancé par l’Institut français d’Alger. Tout en continuant à faire du documentaire, j’ai tourné un premier court métrage de fiction, "Edwige". Ensuite est né le projet de "Papicha".

"Papicha" est donc un film autobiographique ?
En partie. Tout ce que vivent les filles dans la cité universitaire, c’était bien le quotidien d’étudiantes algéroises à la fin des années 90. Y compris le mien. Avec l’intégrisme montant, l’oppression tout autour. Mais l’attentat dans la cité universitaire est un ressort dramatique de fiction. Comme la passion de Nedjma pour la mode qui prend une dimension symbolique : ce que les islamistes voulaient, à cette époque-là, c’était cacher le corps des femmes. Pour moi, la mode, qui dévoile et embellit les corps, constitue une résistance aux foulards noirs.
Au cinéma, ce que j’aime en tant que spectatrice c’est m’identifier à des personnages, suivre leur trajectoire, leurs aventures. J’aime voir comment des personnages affrontent des obstacles et des drames pour devenir meilleurs. Le scénario s’est ainsi bâti autour de Nedjma. J’avais envie de raconter l’histoire de cette jeune femme, qui, à travers sa résistance nous embarque dans un grand voyage semé d’embûches nous faisant découvrir plusieurs facettes de la société algérienne, avec sa débrouille, son entraide, l’amitié, l’amour – et aussi les galères. En cela, la cité en est un peu un microcosme.

Vous avez décidé de tourner en Algérie…
C’était naturel et primordial pour moi de tourner à Alger, c’est la ville qui m’a vue grandir. On a tourné les scènes de cité universitaire à Tipaza dans un complexe touristique construit par Fernand Pouillon : un lieu peu rénové, donc vide, dont on a pu redécorer le réfectoire et les chambres avec ma talentueuse chef décoratrice Chloé Cambournac.
On a aussi tourné à Alger, notamment dans la casbah, quand Nedjma se fait gentiment suivre par un garçon qui la drague avec beaucoup d’imagination. C’est ce qu’on appelle en Algérie un « hittiste », du mot arabe qui désigne le mur, parce qu’ils passent leurs journées adossés aux murs des maisons. Tourner en Algérie me permettait aussi d’ajouter une véracité presque documentaire : dans le bus, par exemple, quand j’ai vu arriver le receveur avec sa gestuelle singulière, ses pièces de monnaie qu’il faisait claquer entre ses doigts habiles et ses mains noircies, j’ai imaginé une scène autour de lui. J’aime fusionner la réalité et la fiction. Je voulais aussi le parler algérois qui est tellement vivant, créatif et souvent hilarant.
(extrait dossier de presse)

Contexte historique
Ce qu’on a appelé la "guerre civile algérienne" ou la « décennie noire » est le conflit qui a opposé le gouvernement algérien à divers groupes islamistes armés à partir de 1991. On dénombrera à son terme plus de 150 000 morts, des dizaines de milliers d’exilés, un million de personnes déplacées.
Historiquement, ce conflit trouve sa source dans les difficultés économiques de la fin des années 80, liées à la chute du prix du pétrole – la principale ressource du pays. En octobre 1988 éclatent des émeutes qui réclament de meilleures conditions de vie et l’ouverture démocratique.
Le gouvernement issu du parti unique de l’époque, le FLN y consent. Plusieurs partis se créent.
En décembre 1991, le Front islamique du salut (FIS), est sur le point de l’emporter aux législatives. Son projet : instaurer un régime islamique.
Le pouvoir en place réagit en annulant le deuxième tour des législatives et en interdisant le FIS. Sur ses décombres nait le Mouvement islamique armé (MIA) qui donnera naissance au Groupe Islamique Armé (GIA) et à l’Armée islamique du salut (AIS). Assassinats, enlèvements, ces deux mouvements terrorisent la population civile – tout en se faisant aussi la guerre entre eux. La peur transforme en profondeur les mœurs de la société algérienne.
L’escalade de la violence trouve son apogée en 1997 avec les massacres perpétrés par le GIA à Raïs en août et à Bentalha, en septembre. Cette stratégie du massacre divise au sein même du GIA, dont certains membres iront fonder le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui deviendra le futur Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). La première élection à la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, en 1999, marque la fin du conflit : des lois sont promulguées amnistiant aussi bien les combattants du GIA que les militaires ayant répondu à la violence par la violence. Bouteflika agitera longtemps le spectre de la guerre civile, s’auto-proclamant seul rempart au désordre en Algérie.

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