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Mercredi cinéma : les films à l'affiche cette semaine dans la Vallée de Montmorency.

Publié le : 04-03-2020

DE GAULLE de Gabriel Le BoninLe film de la semaine :

"De Gaulle" de Gabriel Le Bomin avec Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet…
Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance.
> Bande annonce

Autres sorties à noter :

"La Communion" de Jan Komasa avec Bartosz Bielenia, Eliza Rycembel, Aleksandra Konieczna
Daniel, 20 ans, se découvre une vocation spirituelle dans un centre de détention pour la jeunesse mais le crime qu'il a commis l'empêche d'accéder aux études de séminariste. Envoyé dans une petite ville pour travailler dans un atelier de menuiserie, il se fait passer pour un prêtre et prend la tête de la paroisse.
> Bande annonce

"Woman" de Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand
Ce documentaire est l’occasion de révéler au grand jour les injustices que subissent les femmes partout dans le monde. Mais avant tout, il souligne la force intérieure des femmes et leur capacité à changer le monde, en dépit des multiples difficultés auxquelles elles sont confrontées. "Woman", qui repose sur des entretiens à la première personne, aborde des thèmes aussi variés que la maternité, l'éducation, le mariage et l'indépendance financière, mais aussi les règles et la sexualité.
> Bande annonce


Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)


DE GAULLE de Gabriel Le BoninBonus : propos de Gabriel Le Bomin, réalisateur de "De Gaulle"

D’où est venue l’idée de vous intéresser à Charles de Gaulle à ce moment précis de sa vie personnelle et de notre Histoire ?
Dans le cadre de mon travail de cinéaste, que ce soit dans le documentaire ou la fiction, j’ai souvent rencontré ou croisé Charles de Gaulle... J’avais notamment réalisé une série documentaire sur la France Libre et je m’étais dit que c’était une période que je connaissais finalement assez mal. J’avais évidement des connaissances sur la Résistance intérieure mais rien de très complet sur cette Résistance extérieure... De Gaulle était également présent dans mes documentaires sur la collaboration, sur la guerre d’Algérie, sur la Ve République dernièrement et quand nous avons commencé à réfléchir à un sujet de film sur ce personnage historique avec Valérie Ranson-Enguiale ma coscénariste, nous sommes vite tombés d’accord sur le fait que nous ne pouvions pas raconter toute sa vie car il y a plusieurs de Gaulle en un. Alors, par où l’aborder? Ce qui nous a intéressé c’est le de Gaulle «illégitime»: l’homme de juin 1940, celui qui dit «non». C’est sans doute le moment de sa vie où il est le plus fragile, le plus intéressant donc le plus humain... Car sous tendu à ce projet, il y avait l’ambition d’accéder à l’intime.

Qui est-il justement à cette période ?
C’est un homme de 50 ans dont la carrière militaire plafonne au grade de colonel. Ses théories ou ses écrits sur une guerre offensive face à l’Allemagne sont considérés avec condescendance voire mépris par l’ensemble de ses pairs, en dehors de Paul Reynaud qui devient Président du Conseil au printemps 1940, qui lui y est très attentif. C’est donc un homme qui ne parvient pas à faire aboutir ses idées et qui porte en plus la souffrance de la guerre de 14-18 durant laquelle il a été blessé et prisonnier plus de deux ans, donc peu glorieux à ses yeux... En 1940, il voit que la France est en train de s’effondrer et il ne peut rien y faire et surtout qu’une partie de la classe politique est disponible pour accepter la défaite. C’est à ce moment qu’il va tenter ce que lui-même décrit dans ses mémoires comme « le saut dans l’inconnu »: il choisit la clandestinité en quittant sa vie d’avant, laissant tout derrière lui et entrainant sa famille dans l’aventure, prenant tous les risques et assumant son bannissement (déchu de la nationalité, dégradé, condamné à mort par le gouvernement français). C’est ce moment de choix, d’engagement et donc d’extrême solitude que nous avons trouvé très romanesque. Ce qu’il y a de fascinant dans ces quelques semaines c’est qu’elles vont déterminer toute sa vision politique future, notamment quand il conçoit la Constitution de la Vème République en donnant au président de la République un pouvoir direct sur les armées.

C’est d’ailleurs ce qui renforce encore l’intérêt de «De Gaulle»: vous montrez Charles de Gaulle auprès des siens, obsédé par ce qui peut leur arriver en juin 40...
Oui, le film est l’histoire d’un couple. Yvonne et Charles de Gaulle avaient une relation forte, très construite et on le voit bien dans les lettres qu’ils s’échangent à cette époque ou dans ses «Mémoires de guerre», qu’il lui dédie «pour vous Yvonne, sans qui rien ne se serait fait». Yvonne est très présente dans les choix qu’il fait, notamment dans ces moments où il est fragile. C’est elle qui lui donne alors la force de continuer... En caricaturant, on pourrait voir Yvonne de Gaulle comme la coach d’un boxeur qui lui dirait : « n’oublie pas qui tu es » !

Ce qui est passionnant à constater dans votre film c’est que jamais, même aux moments les plus risqués et dangereux de sa fuite vers Londres, au moment donc où il écrit l’Histoire, Charles de Gaulle ne cessera de s’inquiéter de son histoire personnelle, donc du sort de sa femme et de ses enfants...
Valérie Ranson-Enguiale a beaucoup contribué à développer cet aspect du récit. Il y a quelques biographies sur Yvonne de Gaulle mais mille fois moins que sur son mari... C’est une femme discrète, qui ne cherche pas la lumière bien au contraire... Le niveau d’exigence de Charles était tel vis-à-vis des gens qui l’entouraient qu’on ne peut pas imaginer que son épouse n’ait pas été une femme de caractère. Elle l’a littéralement choisi comme mari, alors qu’à l’époque elle était un parti convoité. «Ce sera lui et personne d’autre», confie-t-elle après leur rencontre. Yvonne de son côté a fait beaucoup de choses, notamment après-guerre avec la Fondation Anne de Gaulle pour les jeunes filles handicapées mentales, en arrachant des moyens financiers, obtenant les soutiens nécessaires: c’est une femme de combat. Avec Valérie, nous voulions axer notre récit sur le couple et sur la famille. Le récit prend fin lorsque le hasard les réunis à Londres. Entrer dans l’intimité de Charles de Gaulle était aussi une manière de voir différemment ce personnage que l’on regarde habituellement de bas vers le haut: nous voulions le montrer à hauteur d’homme...

Le film s’ouvre d’ailleurs sur une scène très intime...
Absolument, on y voit Yvonne et Charles au lit, au réveil, comme tous les couples. Dans ses «Mémoires de guerre», il écrit pour parler de sa relation avec Yvonne : «nous étions bien appuyés l’un contre l’autre». C’est très beau. Ça veut dire que chacun tient et soutient l’autre... Je ne l’avais pas à ce point mesuré au début et cette approche correspond sans doute à notre époque où la place des femmes est beaucoup plus forte, plus lisible. «De Gaulle » est un film que je n’aurais peut-être pas pu réaliser il y a 10 ans. On m’aurait dit qu’Yvonne de Gaulle n’était pas un personnage assez intéressant... Or il me semblait important de montrer qu’à côté d’un grand homme comme Charles de Gaulle il y avait aussi une femme qui était tout sauf transparente!
(extrait dossier de presse)

 

DE GAULLE de Gabriel Le BoninLe film de la semaine :

"De Gaulle" de Gabriel Le Bomin avec Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet…
Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance.
> Bande annonce

Autres sorties à noter :

"La Communion" de Jan Komasa avec Bartosz Bielenia, Eliza Rycembel, Aleksandra Konieczna
Daniel, 20 ans, se découvre une vocation spirituelle dans un centre de détention pour la jeunesse mais le crime qu'il a commis l'empêche d'accéder aux études de séminariste. Envoyé dans une petite ville pour travailler dans un atelier de menuiserie, il se fait passer pour un prêtre et prend la tête de la paroisse.
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"Woman" de Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand
Ce documentaire est l’occasion de révéler au grand jour les injustices que subissent les femmes partout dans le monde. Mais avant tout, il souligne la force intérieure des femmes et leur capacité à changer le monde, en dépit des multiples difficultés auxquelles elles sont confrontées. "Woman", qui repose sur des entretiens à la première personne, aborde des thèmes aussi variés que la maternité, l'éducation, le mariage et l'indépendance financière, mais aussi les règles et la sexualité.
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Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)


DE GAULLE de Gabriel Le BoninBonus : propos de Gabriel Le Bomin, réalisateur de "De Gaulle"

D’où est venue l’idée de vous intéresser à Charles de Gaulle à ce moment précis de sa vie personnelle et de notre Histoire ?
Dans le cadre de mon travail de cinéaste, que ce soit dans le documentaire ou la fiction, j’ai souvent rencontré ou croisé Charles de Gaulle... J’avais notamment réalisé une série documentaire sur la France Libre et je m’étais dit que c’était une période que je connaissais finalement assez mal. J’avais évidement des connaissances sur la Résistance intérieure mais rien de très complet sur cette Résistance extérieure... De Gaulle était également présent dans mes documentaires sur la collaboration, sur la guerre d’Algérie, sur la Ve République dernièrement et quand nous avons commencé à réfléchir à un sujet de film sur ce personnage historique avec Valérie Ranson-Enguiale ma coscénariste, nous sommes vite tombés d’accord sur le fait que nous ne pouvions pas raconter toute sa vie car il y a plusieurs de Gaulle en un. Alors, par où l’aborder? Ce qui nous a intéressé c’est le de Gaulle «illégitime»: l’homme de juin 1940, celui qui dit «non». C’est sans doute le moment de sa vie où il est le plus fragile, le plus intéressant donc le plus humain... Car sous tendu à ce projet, il y avait l’ambition d’accéder à l’intime.

Qui est-il justement à cette période ?
C’est un homme de 50 ans dont la carrière militaire plafonne au grade de colonel. Ses théories ou ses écrits sur une guerre offensive face à l’Allemagne sont considérés avec condescendance voire mépris par l’ensemble de ses pairs, en dehors de Paul Reynaud qui devient Président du Conseil au printemps 1940, qui lui y est très attentif. C’est donc un homme qui ne parvient pas à faire aboutir ses idées et qui porte en plus la souffrance de la guerre de 14-18 durant laquelle il a été blessé et prisonnier plus de deux ans, donc peu glorieux à ses yeux... En 1940, il voit que la France est en train de s’effondrer et il ne peut rien y faire et surtout qu’une partie de la classe politique est disponible pour accepter la défaite. C’est à ce moment qu’il va tenter ce que lui-même décrit dans ses mémoires comme « le saut dans l’inconnu »: il choisit la clandestinité en quittant sa vie d’avant, laissant tout derrière lui et entrainant sa famille dans l’aventure, prenant tous les risques et assumant son bannissement (déchu de la nationalité, dégradé, condamné à mort par le gouvernement français). C’est ce moment de choix, d’engagement et donc d’extrême solitude que nous avons trouvé très romanesque. Ce qu’il y a de fascinant dans ces quelques semaines c’est qu’elles vont déterminer toute sa vision politique future, notamment quand il conçoit la Constitution de la Vème République en donnant au président de la République un pouvoir direct sur les armées.

C’est d’ailleurs ce qui renforce encore l’intérêt de «De Gaulle»: vous montrez Charles de Gaulle auprès des siens, obsédé par ce qui peut leur arriver en juin 40...
Oui, le film est l’histoire d’un couple. Yvonne et Charles de Gaulle avaient une relation forte, très construite et on le voit bien dans les lettres qu’ils s’échangent à cette époque ou dans ses «Mémoires de guerre», qu’il lui dédie «pour vous Yvonne, sans qui rien ne se serait fait». Yvonne est très présente dans les choix qu’il fait, notamment dans ces moments où il est fragile. C’est elle qui lui donne alors la force de continuer... En caricaturant, on pourrait voir Yvonne de Gaulle comme la coach d’un boxeur qui lui dirait : « n’oublie pas qui tu es » !

Ce qui est passionnant à constater dans votre film c’est que jamais, même aux moments les plus risqués et dangereux de sa fuite vers Londres, au moment donc où il écrit l’Histoire, Charles de Gaulle ne cessera de s’inquiéter de son histoire personnelle, donc du sort de sa femme et de ses enfants...
Valérie Ranson-Enguiale a beaucoup contribué à développer cet aspect du récit. Il y a quelques biographies sur Yvonne de Gaulle mais mille fois moins que sur son mari... C’est une femme discrète, qui ne cherche pas la lumière bien au contraire... Le niveau d’exigence de Charles était tel vis-à-vis des gens qui l’entouraient qu’on ne peut pas imaginer que son épouse n’ait pas été une femme de caractère. Elle l’a littéralement choisi comme mari, alors qu’à l’époque elle était un parti convoité. «Ce sera lui et personne d’autre», confie-t-elle après leur rencontre. Yvonne de son côté a fait beaucoup de choses, notamment après-guerre avec la Fondation Anne de Gaulle pour les jeunes filles handicapées mentales, en arrachant des moyens financiers, obtenant les soutiens nécessaires: c’est une femme de combat. Avec Valérie, nous voulions axer notre récit sur le couple et sur la famille. Le récit prend fin lorsque le hasard les réunis à Londres. Entrer dans l’intimité de Charles de Gaulle était aussi une manière de voir différemment ce personnage que l’on regarde habituellement de bas vers le haut: nous voulions le montrer à hauteur d’homme...

Le film s’ouvre d’ailleurs sur une scène très intime...
Absolument, on y voit Yvonne et Charles au lit, au réveil, comme tous les couples. Dans ses «Mémoires de guerre», il écrit pour parler de sa relation avec Yvonne : «nous étions bien appuyés l’un contre l’autre». C’est très beau. Ça veut dire que chacun tient et soutient l’autre... Je ne l’avais pas à ce point mesuré au début et cette approche correspond sans doute à notre époque où la place des femmes est beaucoup plus forte, plus lisible. «De Gaulle » est un film que je n’aurais peut-être pas pu réaliser il y a 10 ans. On m’aurait dit qu’Yvonne de Gaulle n’était pas un personnage assez intéressant... Or il me semblait important de montrer qu’à côté d’un grand homme comme Charles de Gaulle il y avait aussi une femme qui était tout sauf transparente!
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