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Mercredi cinéma : les films à l'affiche cette semaine dans la Vallée de Montmorency.

Publié le : 03-04-2019
LA LUTTE DES CLASSES de Michel Leclerc MON INCONNUE de Hugo Gélin TEL AVIV ON FIRE de Sameh Zoabi

Sorties de la semaine : la sélection du Journal !

"La lutte des classes" de Michel Leclerc avec Leïla Bekhti, Edouard Baer, Ramzy Bedia
Sofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocate d’origine magrébine, a grandi dans une cité proche. Lui, batteur punk-rock et anar dans l’âme, cultive un manque d’ambition qui force le respect ! Comme tous les parents, ils veulent le meilleur pour leur fils Corentin, élève à Jean Jaurès, l’école primaire du quartier. Mais lorsque tous ses copains désertent l’école publique pour l’institution catholique Saint Benoît, Corentin se sent seul. Comment rester fidèle à l'école républicaine quand votre enfant ne veut plus y mettre les pieds ? Pris en étau entre leurs valeurs et leurs inquiétudes parentales, Sofia et Paul vont voir leur couple mis à rude épreuve par la « lutte des classes ».
Bande annonce

"Mon inconnue" de Hugo Gélin avec François Civil, Joséphine Japy, Benjamin Lavernhe
Du jour au lendemain, Raphaël se retrouve plongé dans un monde où il n'a jamais rencontré Olivia, la femme de sa vie.
Comment va-t-il s’y prendre pour reconquérir sa femme, devenue une parfaite inconnue ?
Bande annonce

"Tel Aviv On Fire" de Sameh Zoabi avec Kais Nashif, Lubna Azabal, Yaniv Biton
Salam, 30 ans, vit à Jérusalem. Il est Palestinien et stagiaire sur le tournage de la série arabe à succès "Tel Aviv on Fire !" Tous les matins, il traverse le même check-point pour aller travailler à Ramallah.  Un jour, Salam se fait arrêter par un officier israélien Assi, fan de la série, et pour s’en sortir, il prétend en être le scénariste. Pris à son propre piège, Salam va se voir imposer par Assi un nouveau scénario. Evidemment, rien ne se passera comme prévu.
Bande annonce

 

Séance spéciale

Conférence : "Orson Welles, fondateur et révolutionnaire" conçue et animée par Sylvain Palfroy
Lundi 8 avril 2019 à 20 h – Médiathèque "Les temps modernes" 7 rue du Chemin vert de Boissy Taverny - Entrée libre, réservation au 01 30 40 55 00

 

Programme des cinémas de la Vallée de Montmorency :

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :

Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

LA LUTTE DES CLASSES de Michel LeclercBonus : propos de Michel Leclerc, réalisateur du film "La lutte des classes"

"La Lutte des classes", voilà un titre qui sonne comme un manifeste ! Sa polysémie annonce la couleur : il va être question de l’école et des tensions sociales qui s’y invitent…
Michel Leclerc. Le principe de l’école publique, c’est la mixité sociale, le brassage, a fortiori dans une ville comme Bagnolet. Or, en travaillant sur ce sujet avec Baya Kasmi, qui cosigne le scénario et joue l’institutrice, on s’est aperçus que le fossé se creuse entre les « deux écoles » : l’école de « riches » et l’école de « pauvres ». Cette problématique de lutte des classes en recoupe d’autres, culturelles, communautaires… On avait été frappés par une manifestation de mères de familles, du côté de Toulouse. Presque toutes d’origine étrangère, elles réclamaient des « Blancs » dans leurs écoles. Une des phrases que j’aime bien dans les dialogues, c’est quand Paul dit « Aujourd’hui, Blanc n’est plus une couleur de peau, c’est une classe sociale ».
Je vous donne un exemple dans mon quartier, dans le XXe arrondissement : il y a l’école primaire Gambetta et, à 300 mètres, le collège Gambetta. Eh bien entre les deux, il y a comme un trou dans lequel disparaissent tous les enfants « bourgeois » ! A mon sens, c’est extrêmement inquiétant et le film essaie d’aller voir pourquoi. C’est quoi cette angoisse qui prend les parents ? Est-ce qu’il y a un risque réel ? Est-ce que c’est du fantasme ? Nous ne tranchons pas la question. La complexité, c’était de ne pas sombrer dans la caricature, la stigmatisation, tout en affrontant ce sujet.

Mais pourquoi ce sujet précisément ?
C’est un problème que Baya et moi avons vécu. Comme Sofia et Paul, on a vécu à Bagnolet, pendant dix ans, dans une petite maison avec jardin, et puis notre fils a commencé à avoir des problèmes à l’école, ça nous a plongé dans une grande angoisse, un dilemme intime. C’était en 2015, au moment de Charlie, dans cette même école Jean Jaurès où j’ai tourné La Lutte des classes… S’il y a une scène authentique dans le film, c’est celle où le directeur de l’école (joué par Ramzy Bedia) reçoit les parents et leur montre son super « plan laïcité », deux pauvres photos censées régler la question… Pour moi qui suis fils de profs, l’école publique c’est important. C’est même plus que ça. Ma mère était orpheline, l’école de la République l’a hissée socialement, c’est pas rien !
Mais aujourd’hui on demande aux profs de régler beaucoup de problèmes avec peu de moyens. Les profs doivent faire avec leurs classes, avec les moyens de leur mairie, et c’est très inégalitaire d’une école à l’autre. Ils font donc ce qu’ils peuvent.

Et donc de cette expérience personnelle et de cette période tout sauf drôle, vous choisissez de tirer une comédie ?
On fait un film pour essayer de démêler en soi des sentiments confus, en tout cas c’est comme ça que je fonctionne. Essayer de faire quelque chose de juste nécessite souvent de sortir du réalisme. L’important, c’est le point de vue. Le réalisme n’est pas mon souci, la justesse oui. Dans une comédie, on peut superposer des couches de complexité et laisser le spectateur se faire sa propre opinion. Et puis moi, j’ai envie de faire marrer les gens. Transformer la lourdeur en légèreté, c’est tout mon boulot. (…)

Edouard Baer en vieux punk, c’est inattendu !
J’avais le désir de lui proposer autre chose qu’un emploi de séducteur sophistiqué. Un rôle qui ait davantage « les pieds dans la terre », plus lourd, plus proche d’un milieu populaire. Sa finesse, sa malice et l’extrême sympathie qu’il dégage permettaient au personnage de friser l’antipathie. C’est une grande règle du casting, plus un comédien est sympathique, plus le personnage peut avoir de défauts. Je me souviens très bien du moment où il a mis son Perfecto aux essayages, tout à coup sa démarche est devenue plus lourde, il a arqué les jambes ! Je suis très content du résultat, je pense qu’au bout de deux minutes, on oublie Edouard Baer.

Pour Sofia, votre choix s’est porté sur Leïla Bekhti…
Je l’avais rencontré pour "Le Nom des gens" et je gardais le souvenir d’une rencontre forte et, au moment de réfléchir au casting de "La Lutte des classes", je la croise et le lien entre le personnage de Sofia et ce que dégage Leila m’a paru une évidence. On a donc eu beaucoup de discussions, scène par scène, pour être sûrs de ce que le film dit ou ne dit pas. Etre sûrs de ne pas aller dans la stigmatisation sans édulcorer pour autant.
(extrait dossier de presse)

LA LUTTE DES CLASSES de Michel Leclerc MON INCONNUE de Hugo Gélin TEL AVIV ON FIRE de Sameh Zoabi

Sorties de la semaine : la sélection du Journal !

"La lutte des classes" de Michel Leclerc avec Leïla Bekhti, Edouard Baer, Ramzy Bedia
Sofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocate d’origine magrébine, a grandi dans une cité proche. Lui, batteur punk-rock et anar dans l’âme, cultive un manque d’ambition qui force le respect ! Comme tous les parents, ils veulent le meilleur pour leur fils Corentin, élève à Jean Jaurès, l’école primaire du quartier. Mais lorsque tous ses copains désertent l’école publique pour l’institution catholique Saint Benoît, Corentin se sent seul. Comment rester fidèle à l'école républicaine quand votre enfant ne veut plus y mettre les pieds ? Pris en étau entre leurs valeurs et leurs inquiétudes parentales, Sofia et Paul vont voir leur couple mis à rude épreuve par la « lutte des classes ».
Bande annonce

"Mon inconnue" de Hugo Gélin avec François Civil, Joséphine Japy, Benjamin Lavernhe
Du jour au lendemain, Raphaël se retrouve plongé dans un monde où il n'a jamais rencontré Olivia, la femme de sa vie.
Comment va-t-il s’y prendre pour reconquérir sa femme, devenue une parfaite inconnue ?
Bande annonce

"Tel Aviv On Fire" de Sameh Zoabi avec Kais Nashif, Lubna Azabal, Yaniv Biton
Salam, 30 ans, vit à Jérusalem. Il est Palestinien et stagiaire sur le tournage de la série arabe à succès "Tel Aviv on Fire !" Tous les matins, il traverse le même check-point pour aller travailler à Ramallah.  Un jour, Salam se fait arrêter par un officier israélien Assi, fan de la série, et pour s’en sortir, il prétend en être le scénariste. Pris à son propre piège, Salam va se voir imposer par Assi un nouveau scénario. Evidemment, rien ne se passera comme prévu.
Bande annonce

 

Séance spéciale

Conférence : "Orson Welles, fondateur et révolutionnaire" conçue et animée par Sylvain Palfroy
Lundi 8 avril 2019 à 20 h – Médiathèque "Les temps modernes" 7 rue du Chemin vert de Boissy Taverny - Entrée libre, réservation au 01 30 40 55 00

 

Programme des cinémas de la Vallée de Montmorency :

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :

Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

Bonus : propos de Michel Leclerc, réalisateur du film "La lutte des classes"

"La Lutte des classes", voilà un titre qui sonne comme un manifeste ! Sa polysémie annonce la couleur : il va être question de l’école et des tensions sociales qui s’y invitent…
Michel Leclerc. Le principe de l’école publique, c’est la mixité sociale, le brassage, a fortiori dans une ville comme Bagnolet. Or, en travaillant sur ce sujet avec Baya Kasmi, qui cosigne le scénario et joue l’institutrice, on s’est aperçus que le fossé se creuse entre les « deux écoles » : l’école de « riches » et l’école de « pauvres ». Cette problématique de lutte des classes en recoupe d’autres, culturelles, communautaires… On avait été frappés par une manifestation de mères de familles, du côté de Toulouse. Presque toutes d’origine étrangère, elles réclamaient des « Blancs » dans leurs écoles. Une des phrases que j’aime bien dans les dialogues, c’est quand Paul dit « Aujourd’hui, Blanc n’est plus une couleur de peau, c’est une classe sociale ».
Je vous donne un exemple dans mon quartier, dans le XXe arrondissement : il y a l’école primaire Gambetta et, à 300 mètres, le collège Gambetta. Eh bien entre les deux, il y a comme un trou dans lequel disparaissent tous les enfants « bourgeois » ! A mon sens, c’est extrêmement inquiétant et le film essaie d’aller voir pourquoi. C’est quoi cette angoisse qui prend les parents ? Est-ce qu’il y a un risque réel ? Est-ce que c’est du fantasme ? Nous ne tranchons pas la question. La complexité, c’était de ne pas sombrer dans la caricature, la stigmatisation, tout en affrontant ce sujet.

Mais pourquoi ce sujet précisément ?
C’est un problème que Baya et moi avons vécu. Comme Sofia et Paul, on a vécu à Bagnolet, pendant dix ans, dans une petite maison avec jardin, et puis notre fils a commencé à avoir des problèmes à l’école, ça nous a plongé dans une grande angoisse, un dilemme intime. C’était en 2015, au moment de Charlie, dans cette même école Jean Jaurès où j’ai tourné La Lutte des classes… S’il y a une scène authentique dans le film, c’est celle où le directeur de l’école (joué par Ramzy Bedia) reçoit les parents et leur montre son super « plan laïcité », deux pauvres photos censées régler la question… Pour moi qui suis fils de profs, l’école publique c’est important. C’est même plus que ça. Ma mère était orpheline, l’école de la République l’a hissée socialement, c’est pas rien !
Mais aujourd’hui on demande aux profs de régler beaucoup de problèmes avec peu de moyens. Les profs doivent faire avec leurs classes, avec les moyens de leur mairie, et c’est très inégalitaire d’une école à l’autre. Ils font donc ce qu’ils peuvent.

Et donc de cette expérience personnelle et de cette période tout sauf drôle, vous choisissez de tirer une comédie ?
On fait un film pour essayer de démêler en soi des sentiments confus, en tout cas c’est comme ça que je fonctionne. Essayer de faire quelque chose de juste nécessite souvent de sortir du réalisme. L’important, c’est le point de vue. Le réalisme n’est pas mon souci, la justesse oui. Dans une comédie, on peut superposer des couches de complexité et laisser le spectateur se faire sa propre opinion. Et puis moi, j’ai envie de faire marrer les gens. Transformer la lourdeur en légèreté, c’est tout mon boulot. (…)

Edouard Baer en vieux punk, c’est inattendu !
J’avais le désir de lui proposer autre chose qu’un emploi de séducteur sophistiqué. Un rôle qui ait davantage « les pieds dans la terre », plus lourd, plus proche d’un milieu populaire. Sa finesse, sa malice et l’extrême sympathie qu’il dégage permettaient au personnage de friser l’antipathie. C’est une grande règle du casting, plus un comédien est sympathique, plus le personnage peut avoir de défauts. Je me souviens très bien du moment où il a mis son Perfecto aux essayages, tout à coup sa démarche est devenue plus lourde, il a arqué les jambes ! Je suis très content du résultat, je pense qu’au bout de deux minutes, on oublie Edouard Baer.

Pour Sofia, votre choix s’est porté sur Leïla Bekhti…
Je l’avais rencontré pour "Le Nom des gens" et je gardais le souvenir d’une rencontre forte et, au moment de réfléchir au casting de "La Lutte des classes", je la croise et le lien entre le personnage de Sofia et ce que dégage Leila m’a paru une évidence. On a donc eu beaucoup de discussions, scène par scène, pour être sûrs de ce que le film dit ou ne dit pas. Etre sûrs de ne pas aller dans la stigmatisation sans édulcorer pour autant.
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