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Mercredi cinéma : les films à l'affiche cette semaine dans la Vallée de Montmorency.

Publié le : 19-02-2020

Le film de la semaine :

"Des hommes" de Jean-Robert Viallet et Alice Odiot
25 jours en immersion dans la prison des Baumettes. 30 000 mètres carrés et 2 000 détenus dont la moitié n’a pas 30 ans. Une prison qui raconte les destins brisés, les espoirs, la violence, la justice et les injustices de la vie. C’est une histoire avec ses cris et ses silences, un concentré d’humanité, leurs yeux dans les nôtres.
> Bande annonce

Autres sorties à noter :

"Le Cas Richard Jewell" de Clint Eastwood avec Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Kathy Bates…
En 1996, Richard Jewell fait partie de l'équipe chargée de la sécurité des Jeux d'Atlanta. Il est l'un des premiers à alerter de la présence d'une bombe et à sauver des vies. Mais il se retrouve bientôt suspecté... de terrorisme, passant du statut de héros à celui d'homme le plus détesté des Etats-Unis. Il fut innocenté trois mois plus tard par le FBI mais sa réputation ne fut jamais complètement rétablie, sa santé étant endommagée par l'expérience.
> Bande annonce

"L'Appel de la forêt" de Chris Sanders avec Harrison Ford, Omar Sy, Dan Stevens…
La paisible vie domestique de Buck, un chien au grand cœur, bascule lorsqu’il est brusquement arraché à sa maison en Californie et se retrouve enrôlé comme chien de traîneau dans les étendues sauvages du Yukon canadien pendant la ruée vers l’or des années 1890. Buck va devoir s’adapter et lutter pour survivre, jusqu’à finalement trouver sa véritable place dans le monde en devenant son propre maître…
> Bande annonce


Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

Bonus : propos d'Alice Odiot et Jean-Robert Viallet à propos de leur film "Des hommes".

Vous êtes journalistes, marseillais, on imagine que l’idée du film a germé dans votre travail de terrain ?
Alice Odiot : Il est certain que la prison des Baumettes est un lieu emblématique de Marseille, au même titre que le stade de foot ou la plage du Prophète. Ce lieu fait partie de la vie locale, beaucoup de jeunes Marseillais y sont incarcérés. Avec Jean-Robert, on avait fait le portrait de deux femmes qui étaient passées par les Baumettes et on a eu envie d’y entrer nous aussi. La première approche remonte à 2013 et dans un premier temps, on a été autorisés à observer les enquêtes sociales rapides menées dans les geôles du TGI de Marseille. Juste après la garde à vue, juste avant la comparution immédiate, il s’agit de vérifier la situation sociale du prévenu. Ils racontent leur vie en 20 minutes. Un concentré de misère, et d’abandon. Ils seront très nombreux à partir au bâtiment A des Baumettes, réservé aux prévenus. Ils attendront pendant des mois leur jugement définitif. Quand j’observais ces gens dans les geôles du TGI de Marseille, je m’interrogeais sur ce qu’ils allaient vivre après. On avait conscience que ce n’était là que le début de leur parcours.

Pour avoir les autorisations de filmer à l’intérieur d’une prison sur une certaine durée, comment ça se passe ?
Alice Odiot : Il nous a fallu obtenir le soutien de tous, la Justice, l’administration pénitentiaire, le TGI de Marseille… celui de l’ancienne directrice des Baumettes, Christelle Rotach a été décisif : elle a eu envie de nous ouvrir les portes, de nous montrer son quotidien, les 8 000 entrées et sorties par an, elle avait envie de montrer aux juges ce dans quoi ils enfermaient les hommes et ce qu’elle avait à gérer après la sentence.
Jean-Robert Viallet : La pénitentiaire se montre peu, mais un peu quand même. Il y a des sujets de JT, des articles dans la presse écrite, mais dans 98% des cas, c’est très formaté parce que les temps des journalistes dans la prison sont très courts et très ciblés. Notre projet de filmer en immersion a désarçonné l’administration pénitentiaire et judiciaire : 25 jours en prison, ce n’est pas grand-chose pour un film, mais pour eux, c’était énorme. Ils nous disaient « on ne comprend pas ce que vous voulez », et on répondait « c’est normal, parce qu’on ne veut rien de spécial. On ne veut pas de dealeur des quartiers nord, on ne veut pas de casting préconçu, on veut entrer dans cette prison et y faire entrer le spectateur avec nous par les images, c’est tout ». Ce manque de demande précise, ciblée, les perturbait.

Le titre de votre film, "Des hommes", fait penser à celui de Primo Levi, "Si c'est un homme". Sans vouloir comparer une prison et un camp d’extermination, votre film a en commun avec le livre de Levi de scruter l’humanité dans un lieu comportant des aspects inhumains. Y avez-vous pensé ?
Jean-Robert Viallet : Honnêtement, non. Au départ, on comptait faire un film sur la prison. Puis au contact du lieu, on s’est aperçus qu’on ne faisait plus seulement un film sur la prison, mais sur ce qui reste d’humanité dans un endroit dont l’un des objectifs est de priver les détenus d’une part de leur humanité. À la fin du premier visionnage de travail, en salle de montage, notre producteur Bruno Nahon nous dit, « ce film, il ne faut pas l’appeler "La prison", ni rien de ce genre, mais "Des hommes". Ce titre s’est imposé comme une évidence.

En visionnant des films de Frederick Wiseman ou de Nicolas Philibert, ils auraient compris. Vous inscrivez-vous dans leur lignée ?
Jean-Robert Viallet : C’était le même type d’idée. Se mettre dans des conditions d’immersion au point où cette immersion pouvait nous bouleverser et nous transporter vers autre chose que le simple film de prison. Avant de nous donner les autorisations, on nous a laissés observer la prison en immersion pendant un mois, sans caméra. L’administration voulait nous tester, voir comment on circulait là-dedans, comment réagissaient les détenus… Ils ont vu qu’on savait s’intégrer dans un milieu particulier. Ensuite, à notre grand étonnement, il faut reconnaître qu’on a pu tourner avec une immense liberté.
Alice Odiot : Je crois que tout le monde avait envie de se montrer. De faire savoir à quel point c’est paradoxal de punir à l’intérieur de ces murs. Le personnel pour montrer dans quelles conditions ils bossent, les détenus pour montrer dans quelles conditions ils vivent.
(extrait dossier de presse)


Le film de la semaine :

"Des hommes" de Jean-Robert Viallet et Alice Odiot
25 jours en immersion dans la prison des Baumettes. 30 000 mètres carrés et 2 000 détenus dont la moitié n’a pas 30 ans. Une prison qui raconte les destins brisés, les espoirs, la violence, la justice et les injustices de la vie. C’est une histoire avec ses cris et ses silences, un concentré d’humanité, leurs yeux dans les nôtres.
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Autres sorties à noter :

"Le Cas Richard Jewell" de Clint Eastwood avec Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Kathy Bates…
En 1996, Richard Jewell fait partie de l'équipe chargée de la sécurité des Jeux d'Atlanta. Il est l'un des premiers à alerter de la présence d'une bombe et à sauver des vies. Mais il se retrouve bientôt suspecté... de terrorisme, passant du statut de héros à celui d'homme le plus détesté des Etats-Unis. Il fut innocenté trois mois plus tard par le FBI mais sa réputation ne fut jamais complètement rétablie, sa santé étant endommagée par l'expérience.
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"L'Appel de la forêt" de Chris Sanders avec Harrison Ford, Omar Sy, Dan Stevens…
La paisible vie domestique de Buck, un chien au grand cœur, bascule lorsqu’il est brusquement arraché à sa maison en Californie et se retrouve enrôlé comme chien de traîneau dans les étendues sauvages du Yukon canadien pendant la ruée vers l’or des années 1890. Buck va devoir s’adapter et lutter pour survivre, jusqu’à finalement trouver sa véritable place dans le monde en devenant son propre maître…
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Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

Bonus : propos d'Alice Odiot et Jean-Robert Viallet à propos de leur film "Des hommes".

Vous êtes journalistes, marseillais, on imagine que l’idée du film a germé dans votre travail de terrain ?
Alice Odiot : Il est certain que la prison des Baumettes est un lieu emblématique de Marseille, au même titre que le stade de foot ou la plage du Prophète. Ce lieu fait partie de la vie locale, beaucoup de jeunes Marseillais y sont incarcérés. Avec Jean-Robert, on avait fait le portrait de deux femmes qui étaient passées par les Baumettes et on a eu envie d’y entrer nous aussi. La première approche remonte à 2013 et dans un premier temps, on a été autorisés à observer les enquêtes sociales rapides menées dans les geôles du TGI de Marseille. Juste après la garde à vue, juste avant la comparution immédiate, il s’agit de vérifier la situation sociale du prévenu. Ils racontent leur vie en 20 minutes. Un concentré de misère, et d’abandon. Ils seront très nombreux à partir au bâtiment A des Baumettes, réservé aux prévenus. Ils attendront pendant des mois leur jugement définitif. Quand j’observais ces gens dans les geôles du TGI de Marseille, je m’interrogeais sur ce qu’ils allaient vivre après. On avait conscience que ce n’était là que le début de leur parcours.

Pour avoir les autorisations de filmer à l’intérieur d’une prison sur une certaine durée, comment ça se passe ?
Alice Odiot : Il nous a fallu obtenir le soutien de tous, la Justice, l’administration pénitentiaire, le TGI de Marseille… celui de l’ancienne directrice des Baumettes, Christelle Rotach a été décisif : elle a eu envie de nous ouvrir les portes, de nous montrer son quotidien, les 8 000 entrées et sorties par an, elle avait envie de montrer aux juges ce dans quoi ils enfermaient les hommes et ce qu’elle avait à gérer après la sentence.
Jean-Robert Viallet : La pénitentiaire se montre peu, mais un peu quand même. Il y a des sujets de JT, des articles dans la presse écrite, mais dans 98% des cas, c’est très formaté parce que les temps des journalistes dans la prison sont très courts et très ciblés. Notre projet de filmer en immersion a désarçonné l’administration pénitentiaire et judiciaire : 25 jours en prison, ce n’est pas grand-chose pour un film, mais pour eux, c’était énorme. Ils nous disaient « on ne comprend pas ce que vous voulez », et on répondait « c’est normal, parce qu’on ne veut rien de spécial. On ne veut pas de dealeur des quartiers nord, on ne veut pas de casting préconçu, on veut entrer dans cette prison et y faire entrer le spectateur avec nous par les images, c’est tout ». Ce manque de demande précise, ciblée, les perturbait.

Le titre de votre film, "Des hommes", fait penser à celui de Primo Levi, "Si c'est un homme". Sans vouloir comparer une prison et un camp d’extermination, votre film a en commun avec le livre de Levi de scruter l’humanité dans un lieu comportant des aspects inhumains. Y avez-vous pensé ?
Jean-Robert Viallet : Honnêtement, non. Au départ, on comptait faire un film sur la prison. Puis au contact du lieu, on s’est aperçus qu’on ne faisait plus seulement un film sur la prison, mais sur ce qui reste d’humanité dans un endroit dont l’un des objectifs est de priver les détenus d’une part de leur humanité. À la fin du premier visionnage de travail, en salle de montage, notre producteur Bruno Nahon nous dit, « ce film, il ne faut pas l’appeler "La prison", ni rien de ce genre, mais "Des hommes". Ce titre s’est imposé comme une évidence.

En visionnant des films de Frederick Wiseman ou de Nicolas Philibert, ils auraient compris. Vous inscrivez-vous dans leur lignée ?
Jean-Robert Viallet : C’était le même type d’idée. Se mettre dans des conditions d’immersion au point où cette immersion pouvait nous bouleverser et nous transporter vers autre chose que le simple film de prison. Avant de nous donner les autorisations, on nous a laissés observer la prison en immersion pendant un mois, sans caméra. L’administration voulait nous tester, voir comment on circulait là-dedans, comment réagissaient les détenus… Ils ont vu qu’on savait s’intégrer dans un milieu particulier. Ensuite, à notre grand étonnement, il faut reconnaître qu’on a pu tourner avec une immense liberté.
Alice Odiot : Je crois que tout le monde avait envie de se montrer. De faire savoir à quel point c’est paradoxal de punir à l’intérieur de ces murs. Le personnel pour montrer dans quelles conditions ils bossent, les détenus pour montrer dans quelles conditions ils vivent.
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1 commentaire(s)

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Megret - Il y a 4 ans
Très bon choix, mais pas de diffusion dans le val d'Oise pour l'instant .
Merci, Cordialement.
S.M
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