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Mercredi cinéma : "Les combattants" de Thomas Cailley avec Adèle Haenel.

Publié le : 20-08-2014

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

Vendredi 29 août : Thomas Cailley, le réalisateur des "Combattants" vient aux Toiles de Saint-Gratien !

LES COMBATTANTS de Thomas CailleyZoom nouveauté : "Les combattants" de Thomas Cailley

L'histoire
Entre ses potes et l’entreprise familiale, l’été d'Arnaud s’annonce tranquille… Tranquille jusqu'à sa rencontre avec Madeleine, aussi belle que cassante, bloc de muscles tendus et de prophéties catastrophiques.
Il ne s’attend à rien ; elle se prépare au pire. Jusqu'où la suivre alors qu'elle ne lui a rien demandé? C’est une histoire d’amour. Ou une histoire de survie. Ou les deux.
Un film de Thomas Cailley avec Adèle Haenel, Kévin Azaïs, Antoine Laurent, Brigitte Roüan…

>> Bande-annonce du film

 

Bonus : rencontre avec Thomas Cailley, réalisateur du film.

Ce qui s’impose quand on voit "Les Combattants", c’est l’interaction entre les décors et les personnages. On a l’impression que la nature a été votre première inspiration.
J’ai grandi en Aquitaine, et cela faisait longtemps que je voulais filmer les Landes, ses forêts et ses lacs immenses. Des terres plates et sans horizon car il y a toujours quelque chose pour venir le couper : une dune, une ligne d’arbres, des habitations... Ces paysages tranquilles sont régulièrement secoués par des cataclysmes : l’hiver ce sont les tempêtes ; l’été les incendies.
LES COMBATTANTS de Thomas CailleyÇa a été le point de départ : un paysage tranquille, un lac placide, qui est brutalement percuté par un typhon. Arnaud et Madeleine c’est une collision, la rencontre brutale entre deux éléments contraires. À partir de là, j’ai imaginé le trajet de deux personnages que tout oppose, et qui ensemble vont repousser l’horizon plus loin.

Le personnage de Madeleine semble écrit pour Adèle Haenel.
Je voulais un personnage fort, qui imprime son énergie au récit. J’aime ce sentiment qui accompagne les personnages « bigger than life » au cinéma : quand Madeleine débarque dans une scène, on sait qu’il va se passer quelque chose. C’est elle le moteur de la fiction dans le film, qui bouscule, percute l’univers d’Arnaud, fait bouger les choses.
Avec mon directeur de casting, Stéphane Batut, la première comédienne que nous avions en tête était Adèle Haenel. En casting il a suffi de deux minutes pour être convaincu. Elle m’a parlé d’un entraînement au marathon qu’elle avait fait à Berlin, seule et en plein hiver, complètement sous-équipée, dans la neige. J’aime cette idée qu’on peut goûter à la liberté grâce à des contraintes qu’on est seul à s’imposer. Adèle dégage ça, quelque chose de vif, insaisissable… et elle est très drôle. Sans parler de tout ce que Madeleine fait physiquement dans le film… Or Adèle est une athlète hors-pair. La force du personnage, c’est de ne laisser aucun espace entre décision et action. Madeleine existe dans une pure énergie. C’est ce qui explique son décalage, son comportement parfois inapproprié, maladroit ou violent. Elle ne se pose pas de questions. Quand elle n’aime pas, elle cogne. Quand elle veut s’excuser, elle offre des poussins congelés…

LES COMBATTANTS de Thomas CailleyEt pour Arnaud ?
Les qualités d’Arnaud sont plus discrètes, surtout au début du film, où le personnage est encore en retenue, flottant. Ce que j’aime chez lui c’est la façon dont il accueille les événements, sa disponibilité.
Alors que Madeleine est un personnage plein, la partition d’Arnaud s’écrit en creux, dans l’écoute, les regards, la façon dont il observe cette fille, comprend peu à peu qui elle est, ce qu’elle cherche, ce qui l’angoisse. Il y a peu d’ironie chez Arnaud. Il ne juge pas. Mais son regard l’engage, le rend en quelque sorte responsable d’elle, lui donne la force de se mettre en mouvement. La force de ce regard, c’est quelque chose qui m’a frappé chez Kévin Azaïs. Sa présence et son regard ont une force d’évidence que la caméra capte immédiatement. Il a aussi cette candeur, cette générosité spontanée, qui cachent une vraie sagesse.
Au scénario, on se disait que le personnage d’Arnaud « devait avoir besoin d’un film ». Ce qu’on voit de lui au début est une promesse, le personnage va se construire, se définir, devenir un héros de cinéma.

Vos personnages évoluent tout au long du film, on a l’impression de les voir grandir.

Oui, car ce sont des personnages qui agissent. Quand nous écrivions le scénario avec Claude Le Pape, nous voulions à tout prix éviter de présenter des personnages « malades » que le film essaierait de guérir. Le mouvement du film n’a rien de psychologique. Arnaud et Madeleine ne cessent jamais d’agir, d’avancer, d’inventer. Ils sont toujours en mouvement. D’où le titre, "Les Combattants". Par exemple au début du film, le deuil ne met pas Arnaud dans une position passive : il se lève et agit, il trouve des solutions. Madeleine, c’est pareil, elle cherche toujours quelque chose à faire : sa préparation physique, ce qu’elle impose à son corps c’est ça. Quand elle est paumée, elle demande simplement à Arnaud « Qu’est-ce qu’on fait ? » Il lui répond « On s’adapte. On survit. »
C’est ça leur système, et c’est au fond là-dessus qu’ils se retrouvent : sur cette capacité à agir, se relever, inventer des mondes. Toutes les expériences qu’ils traversent ont une valeur initiatique qui les fait grandir : se battre, s’engager dans l’armée ou manger un renard. Mais elles ont aussi une valeur de partage. Cette logique d’action est un jeu entre eux, c’est ce qui fait la force et la singularité de leur couple.

LES COMBATTANTS de Thomas CailleyPourtant, à un moment donné, ils cessent d’agir.
Pour moi à ce moment, les personnages sont au bout de leur aventure, et leur expérience de survie serait incomplète s’ils ne faisaient pas l’expérience du vide.
J’ai essayé de construire le récit comme un voyage : d’abord la ville balnéaire, puis cette étrange communauté de l’armée, et enfin la nature. Le trajet des personnages prend la forme d’un dépouillement, d’un dénuement. Pour s’abandonner l’un à l’autre, c’est essentiel qu’ils traversent cette phase de vide.

On a le sentiment que le film a été tourné dans la chronologie.
Avec mon producteur Pierre Guyard, c’était l’un de nos objectifs prioritaires. Et c’était la meilleure solution, car en sept semaines de tournage, beaucoup de choses se passent humainement. C’est d’autant plus vrai que nous avons tourné dans des zones isolées, avec un vrai sentiment d’insularité. J’ai pu profiter de ça, de ce qui se passe au sein de l’équipe, de tout ce qui peut rapprocher les personnages des acteurs et les acteurs des personnages. L'idée est de trouver le bon point d’équilibre entre les deux, afin de jouer le moins possible.
La distance entre Arnaud et Madeleine est abyssale au début du film. Et leur rapprochement est très progressif. Le parcours aurait été faussé si on avait tourné les étapes dans n’importe quel sens. Ce qui m’intéresse, c’est précisément de voir comment ils se contaminent l’un l’autre. Comment à force de désirer l’autre, on peut devenir l’autre.
Leur évolution, c’est cette contamination. À la fin du film, Madeleine ne guérit pas de ses obsessions, mais elle peut désormais compter sur un allié, ce qui aurait été inconcevable avant. Arnaud lui a offert cette ouverture. De la même façon, quand Arnaud parle à son frère des forêts qui prennent feu toutes seules, Manu se dit qu’il a raté une marche. En fait c’est simplement qu’Arnaud commence à parler comme Madeleine. Il est contaminé.

Le film traite de la fiction, de l’imaginaire comme une nécessité vitale.
C’est quelque chose dont j’ai eu envie dès l’écriture : vivre l’histoire d’Arnaud et Madeleine comme un trajet du réel vers la fiction. Le film s’ouvre dans le point de vue d’Arnaud. Son environnement, sa famille, ses potes, son boulot : tout ça constitue son quotidien, sa réalité. Madeleine, c’est l’imprévu, une comète qui s’écrase dans le champ d’à côté.
Avec elle la fiction entre dans le récit, le temps s’accélère, le monde se met en mouvement. Rapidement on passe du monde d’Arnaud à celui de Madeleine : un univers qu’elle fantasme - l’armée -, et qui s’avère décevant puisqu’elle en rejette toutes les valeurs. Bref, rien ne se passe comme elle veut. Comme Arnaud et Madeleine ne trouvent leur place dans aucun de ces mondes, la seule solution est d'en inventer un nouveau, ensemble. Ils laissent tout derrière eux et créent leur propre fiction. Un mode d’existence bricolé, utopique et fragile, mais qui leur appartient.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

Vendredi 29 août : Thomas Cailley, le réalisateur des "Combattants" vient aux Toiles de Saint-Gratien !

LES COMBATTANTS de Thomas CailleyZoom nouveauté : "Les combattants" de Thomas Cailley

L'histoire
Entre ses potes et l’entreprise familiale, l’été d'Arnaud s’annonce tranquille… Tranquille jusqu'à sa rencontre avec Madeleine, aussi belle que cassante, bloc de muscles tendus et de prophéties catastrophiques.
Il ne s’attend à rien ; elle se prépare au pire. Jusqu'où la suivre alors qu'elle ne lui a rien demandé? C’est une histoire d’amour. Ou une histoire de survie. Ou les deux.
Un film de Thomas Cailley avec Adèle Haenel, Kévin Azaïs, Antoine Laurent, Brigitte Roüan…

>> Bande-annonce du film

 

Bonus : rencontre avec Thomas Cailley, réalisateur du film.

Ce qui s’impose quand on voit "Les Combattants", c’est l’interaction entre les décors et les personnages. On a l’impression que la nature a été votre première inspiration.
J’ai grandi en Aquitaine, et cela faisait longtemps que je voulais filmer les Landes, ses forêts et ses lacs immenses. Des terres plates et sans horizon car il y a toujours quelque chose pour venir le couper : une dune, une ligne d’arbres, des habitations... Ces paysages tranquilles sont régulièrement secoués par des cataclysmes : l’hiver ce sont les tempêtes ; l’été les incendies.
LES COMBATTANTS de Thomas CailleyÇa a été le point de départ : un paysage tranquille, un lac placide, qui est brutalement percuté par un typhon. Arnaud et Madeleine c’est une collision, la rencontre brutale entre deux éléments contraires. À partir de là, j’ai imaginé le trajet de deux personnages que tout oppose, et qui ensemble vont repousser l’horizon plus loin.

Le personnage de Madeleine semble écrit pour Adèle Haenel.
Je voulais un personnage fort, qui imprime son énergie au récit. J’aime ce sentiment qui accompagne les personnages « bigger than life » au cinéma : quand Madeleine débarque dans une scène, on sait qu’il va se passer quelque chose. C’est elle le moteur de la fiction dans le film, qui bouscule, percute l’univers d’Arnaud, fait bouger les choses.
Avec mon directeur de casting, Stéphane Batut, la première comédienne que nous avions en tête était Adèle Haenel. En casting il a suffi de deux minutes pour être convaincu. Elle m’a parlé d’un entraînement au marathon qu’elle avait fait à Berlin, seule et en plein hiver, complètement sous-équipée, dans la neige. J’aime cette idée qu’on peut goûter à la liberté grâce à des contraintes qu’on est seul à s’imposer. Adèle dégage ça, quelque chose de vif, insaisissable… et elle est très drôle. Sans parler de tout ce que Madeleine fait physiquement dans le film… Or Adèle est une athlète hors-pair. La force du personnage, c’est de ne laisser aucun espace entre décision et action. Madeleine existe dans une pure énergie. C’est ce qui explique son décalage, son comportement parfois inapproprié, maladroit ou violent. Elle ne se pose pas de questions. Quand elle n’aime pas, elle cogne. Quand elle veut s’excuser, elle offre des poussins congelés…

LES COMBATTANTS de Thomas CailleyEt pour Arnaud ?
Les qualités d’Arnaud sont plus discrètes, surtout au début du film, où le personnage est encore en retenue, flottant. Ce que j’aime chez lui c’est la façon dont il accueille les événements, sa disponibilité.
Alors que Madeleine est un personnage plein, la partition d’Arnaud s’écrit en creux, dans l’écoute, les regards, la façon dont il observe cette fille, comprend peu à peu qui elle est, ce qu’elle cherche, ce qui l’angoisse. Il y a peu d’ironie chez Arnaud. Il ne juge pas. Mais son regard l’engage, le rend en quelque sorte responsable d’elle, lui donne la force de se mettre en mouvement. La force de ce regard, c’est quelque chose qui m’a frappé chez Kévin Azaïs. Sa présence et son regard ont une force d’évidence que la caméra capte immédiatement. Il a aussi cette candeur, cette générosité spontanée, qui cachent une vraie sagesse.
Au scénario, on se disait que le personnage d’Arnaud « devait avoir besoin d’un film ». Ce qu’on voit de lui au début est une promesse, le personnage va se construire, se définir, devenir un héros de cinéma.

Vos personnages évoluent tout au long du film, on a l’impression de les voir grandir.

Oui, car ce sont des personnages qui agissent. Quand nous écrivions le scénario avec Claude Le Pape, nous voulions à tout prix éviter de présenter des personnages « malades » que le film essaierait de guérir. Le mouvement du film n’a rien de psychologique. Arnaud et Madeleine ne cessent jamais d’agir, d’avancer, d’inventer. Ils sont toujours en mouvement. D’où le titre, "Les Combattants". Par exemple au début du film, le deuil ne met pas Arnaud dans une position passive : il se lève et agit, il trouve des solutions. Madeleine, c’est pareil, elle cherche toujours quelque chose à faire : sa préparation physique, ce qu’elle impose à son corps c’est ça. Quand elle est paumée, elle demande simplement à Arnaud « Qu’est-ce qu’on fait ? » Il lui répond « On s’adapte. On survit. »
C’est ça leur système, et c’est au fond là-dessus qu’ils se retrouvent : sur cette capacité à agir, se relever, inventer des mondes. Toutes les expériences qu’ils traversent ont une valeur initiatique qui les fait grandir : se battre, s’engager dans l’armée ou manger un renard. Mais elles ont aussi une valeur de partage. Cette logique d’action est un jeu entre eux, c’est ce qui fait la force et la singularité de leur couple.

LES COMBATTANTS de Thomas CailleyPourtant, à un moment donné, ils cessent d’agir.
Pour moi à ce moment, les personnages sont au bout de leur aventure, et leur expérience de survie serait incomplète s’ils ne faisaient pas l’expérience du vide.
J’ai essayé de construire le récit comme un voyage : d’abord la ville balnéaire, puis cette étrange communauté de l’armée, et enfin la nature. Le trajet des personnages prend la forme d’un dépouillement, d’un dénuement. Pour s’abandonner l’un à l’autre, c’est essentiel qu’ils traversent cette phase de vide.

On a le sentiment que le film a été tourné dans la chronologie.
Avec mon producteur Pierre Guyard, c’était l’un de nos objectifs prioritaires. Et c’était la meilleure solution, car en sept semaines de tournage, beaucoup de choses se passent humainement. C’est d’autant plus vrai que nous avons tourné dans des zones isolées, avec un vrai sentiment d’insularité. J’ai pu profiter de ça, de ce qui se passe au sein de l’équipe, de tout ce qui peut rapprocher les personnages des acteurs et les acteurs des personnages. L'idée est de trouver le bon point d’équilibre entre les deux, afin de jouer le moins possible.
La distance entre Arnaud et Madeleine est abyssale au début du film. Et leur rapprochement est très progressif. Le parcours aurait été faussé si on avait tourné les étapes dans n’importe quel sens. Ce qui m’intéresse, c’est précisément de voir comment ils se contaminent l’un l’autre. Comment à force de désirer l’autre, on peut devenir l’autre.
Leur évolution, c’est cette contamination. À la fin du film, Madeleine ne guérit pas de ses obsessions, mais elle peut désormais compter sur un allié, ce qui aurait été inconcevable avant. Arnaud lui a offert cette ouverture. De la même façon, quand Arnaud parle à son frère des forêts qui prennent feu toutes seules, Manu se dit qu’il a raté une marche. En fait c’est simplement qu’Arnaud commence à parler comme Madeleine. Il est contaminé.

Le film traite de la fiction, de l’imaginaire comme une nécessité vitale.
C’est quelque chose dont j’ai eu envie dès l’écriture : vivre l’histoire d’Arnaud et Madeleine comme un trajet du réel vers la fiction. Le film s’ouvre dans le point de vue d’Arnaud. Son environnement, sa famille, ses potes, son boulot : tout ça constitue son quotidien, sa réalité. Madeleine, c’est l’imprévu, une comète qui s’écrase dans le champ d’à côté.
Avec elle la fiction entre dans le récit, le temps s’accélère, le monde se met en mouvement. Rapidement on passe du monde d’Arnaud à celui de Madeleine : un univers qu’elle fantasme - l’armée -, et qui s’avère décevant puisqu’elle en rejette toutes les valeurs. Bref, rien ne se passe comme elle veut. Comme Arnaud et Madeleine ne trouvent leur place dans aucun de ces mondes, la seule solution est d'en inventer un nouveau, ensemble. Ils laissent tout derrière eux et créent leur propre fiction. Un mode d’existence bricolé, utopique et fragile, mais qui leur appartient.
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