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Mercredi cinéma : "Le secret des banquises" de Marie Madinier avec Charlotte Le Bon, Guillaume Canet.

Publié le : 22-06-2016

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et pas de séance programmée à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation.

 

LE SECRET DES BANQUISES de Marie MadinierZoom nouveauté : "Le secret des banquises" de Marie Madinier

L'histoire
Le professeur Quignard et son équipe de chercheurs étudient la PPM, une protéine immunisante produite par le pingouin. Christophine, jeune thésarde un peu maladroite et émotive, décide de s’injecter du génome pingouin pour aider le professeur dans ses recherches, mais aussi pour se rapprocher de lui... quitte à devenir son cobaye.
Un film de Marie Madinier avec Charlotte Le Bon, Guillaume Canet, Anne Le Ny, Patrick d’Assumçao, Damien Chapelle.

 

Bonus : propos de Marie Madinier, la réalisatrice du film.

D'où est né le sujet du film ?
Je voulais raconter une histoire d’amour singulière qui puise ses racines dans le milieu scientifique – un monde à la fois pragmatique et un peu dingue – où les armes de séduction classiques n’ont pas cours.

LLE SECRET DES BANQUISES de Marie Madiniere procédé qu'emploie Christophine pour se faire aimer de son patron est plutôt radical…
En s’injectant le génome du pingouin, en devenant cobaye, elle se sacrifie pour lui tout en le prenant en otage. Son geste, totalement ambigu, déclenche chez Quignard des réactions également contradictoires.
Au-delà de l’intérêt que représente pour lui la possibilité de poursuivre ses expériences sur un humain, il est assailli par la responsabilité qu’il contracte envers la jeune femme et par un sentiment évident de culpabilité. Tous les ressorts d’interdépendance propres à la relation amoureuse sont là.

Il y a, dans ce duo réuni "pour la science", un aspect finalement aussi burlesque que tragique.
Et c’est ce mélange des genres qui donne, j’espère, sa singularité au film. Leur cohabitation forcée oblige les deux personnages à bouleverser leurs certitudes et à inventer leur propre chemin pour s’aimer : c’est parce qu’ils adhèrent complètement à des valeurs propres aux chercheurs et à la science que Christophine et Quignard parviennent à former ce couple tellement atypique qui doute, se déploie et va jusqu’à se transformer physiquement. Aucun protocole ne leur paraît improbable : ils poursuivent la même quête, rendant ainsi leur destin extraordinaire.

LLE SECRET DES BANQUISES de Marie Madiniera PPM, cette protéine de pingouin sur laquelle travaillent les héros du film, existe-t-elle ?
Elle existe, tout comme ses propriétés immunisantes. Je l’ai rebaptisée PPM mais elle s’appelle en réalité sphéniscine. C’est une protéine de stress produite par le pingouin aux propriétés antimicrobiennes puissantes et qui possède un mécanisme d’action différent des antibiotiques classiques. Les chercheurs envisagent de l’utiliser contre la mucoviscidose. Je tenais absolument à partir d’un postulat scientifique réaliste – le début de l’intrigue devait être plausible même si je distords ensuite ces données pour embarquer le spectateur vers un récit qui tire vers le conte fantastique. Olivier Danos, qui a été directeur de recherche au CNRS à Paris, m’a aidé à construire une intrigue scientifique plausible.

"Le secret des banquises", dont le scénario a remporté le prix Sopadin Junior en 2011, l'année de votre sortie de la Fémis, est un projet ambitieux pour un premier long métrage. En aviez-vous conscience au moment de l'écriture ?
Non... pas vraiment. Je ne me suis rien interdit, j’avais vraiment envie de tenter des choses ; imaginer une comédie singulière, audacieuse et un peu déconcertante et irrévérencieuse. J’ai un amour pour la comédie et notamment les comédies américaines – je pense à "L'impossible Monsieur Bébé" ou "Monky Business" pour le rythme des dialogues, les quiproquos et les situations invraisemblables. Ce n’est qu’après coup que j’en ai mesuré les difficultés en termes de production, construire des décors, faire venir des animaux…

Le film s'est-il monté facilement ?
Il y a eu un vrai engouement sur le scénario et paradoxalement il a été difficile à monter. J’ai eu la chance que Kristina Larsen, des Films du Lendemain, y croie. Je n’avais tourné qu’un seul court métrage. Elle m’a demandé d’en faire un deuxième pour me mettre en jambes, me familiariser avec Pascal Marti, le chef opérateur, et une partie de l’équipe, et me frotter aux comédiens...

LE SECRET DES BANQUISES de Marie MadinierPascal Marti à l'image, Stéphane Rozenbaum aux décors, vous avez vraiment eu le choix du roi…
La singularité et la poésie du projet les ont séduits je crois. C’était un challenge pour Stéphane Rozenbaum, le chef décorateur de Michel Gondry, d’imaginer le bureau de Quignard dominant cette banquise artificielle, très graphique et très poétique, qui abrite les pingouins et qui reflète en même temps l’esprit clinique et très méthodique de Quignard. J’ai été très gâtée. Et très gâtée également sur le choix des comédiens. Guillaume Canet et Charlotte Le Bon ont tout de suite été emballés par le sujet. Guillaume Canet a donné son accord aussitôt après avoir lu le scénario. Et Charlotte n’a pas hésité à faire un aller et retour depuis le Québec pour me rencontrer.

LE SECRET DES BANQUISES de Marie MadinierComment avez-vous travaillé avec eux ?
Charlotte a travaillé avec un coach pour trouver la posture, la gestuelle de Christophine à la fois maladroite et effacée. Il fallait qu’elle puisse cacher sa féminité. Je lui ai également demandé de regarder "Frances Ha", de Noah Baumbach, avec Greta Gerwig, et "La secrétaire" de Steven Shainberg, un film que j’aime particulièrement avec Maggie Gyllenhaal. Guillaume a dû se familiariser avec les gestes des chercheurs. Il a beaucoup apporté au personnage de Quignard, tout en résistance, qu’il rend, fin, touchant et plus fragile qu’il n’y paraît.

N'avez-vous pas eu peur de confier ce rôle à un comédien qui est aussi réalisateur ?
Si, et je lui en ai fait part avant le tournage. Guillaume m’a tout de suite rassurée : sur le plateau, il n’est jamais intervenu sur des questions de mise en scène.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et pas de séance programmée à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation.

 

LE SECRET DES BANQUISES de Marie MadinierZoom nouveauté : "Le secret des banquises" de Marie Madinier

L'histoire
Le professeur Quignard et son équipe de chercheurs étudient la PPM, une protéine immunisante produite par le pingouin. Christophine, jeune thésarde un peu maladroite et émotive, décide de s’injecter du génome pingouin pour aider le professeur dans ses recherches, mais aussi pour se rapprocher de lui... quitte à devenir son cobaye.
Un film de Marie Madinier avec Charlotte Le Bon, Guillaume Canet, Anne Le Ny, Patrick d’Assumçao, Damien Chapelle.

 

Bonus : propos de Marie Madinier, la réalisatrice du film.

D'où est né le sujet du film ?
Je voulais raconter une histoire d’amour singulière qui puise ses racines dans le milieu scientifique – un monde à la fois pragmatique et un peu dingue – où les armes de séduction classiques n’ont pas cours.

LLE SECRET DES BANQUISES de Marie Madiniere procédé qu'emploie Christophine pour se faire aimer de son patron est plutôt radical…
En s’injectant le génome du pingouin, en devenant cobaye, elle se sacrifie pour lui tout en le prenant en otage. Son geste, totalement ambigu, déclenche chez Quignard des réactions également contradictoires.
Au-delà de l’intérêt que représente pour lui la possibilité de poursuivre ses expériences sur un humain, il est assailli par la responsabilité qu’il contracte envers la jeune femme et par un sentiment évident de culpabilité. Tous les ressorts d’interdépendance propres à la relation amoureuse sont là.

Il y a, dans ce duo réuni "pour la science", un aspect finalement aussi burlesque que tragique.
Et c’est ce mélange des genres qui donne, j’espère, sa singularité au film. Leur cohabitation forcée oblige les deux personnages à bouleverser leurs certitudes et à inventer leur propre chemin pour s’aimer : c’est parce qu’ils adhèrent complètement à des valeurs propres aux chercheurs et à la science que Christophine et Quignard parviennent à former ce couple tellement atypique qui doute, se déploie et va jusqu’à se transformer physiquement. Aucun protocole ne leur paraît improbable : ils poursuivent la même quête, rendant ainsi leur destin extraordinaire.

LLE SECRET DES BANQUISES de Marie Madiniera PPM, cette protéine de pingouin sur laquelle travaillent les héros du film, existe-t-elle ?
Elle existe, tout comme ses propriétés immunisantes. Je l’ai rebaptisée PPM mais elle s’appelle en réalité sphéniscine. C’est une protéine de stress produite par le pingouin aux propriétés antimicrobiennes puissantes et qui possède un mécanisme d’action différent des antibiotiques classiques. Les chercheurs envisagent de l’utiliser contre la mucoviscidose. Je tenais absolument à partir d’un postulat scientifique réaliste – le début de l’intrigue devait être plausible même si je distords ensuite ces données pour embarquer le spectateur vers un récit qui tire vers le conte fantastique. Olivier Danos, qui a été directeur de recherche au CNRS à Paris, m’a aidé à construire une intrigue scientifique plausible.

"Le secret des banquises", dont le scénario a remporté le prix Sopadin Junior en 2011, l'année de votre sortie de la Fémis, est un projet ambitieux pour un premier long métrage. En aviez-vous conscience au moment de l'écriture ?
Non... pas vraiment. Je ne me suis rien interdit, j’avais vraiment envie de tenter des choses ; imaginer une comédie singulière, audacieuse et un peu déconcertante et irrévérencieuse. J’ai un amour pour la comédie et notamment les comédies américaines – je pense à "L'impossible Monsieur Bébé" ou "Monky Business" pour le rythme des dialogues, les quiproquos et les situations invraisemblables. Ce n’est qu’après coup que j’en ai mesuré les difficultés en termes de production, construire des décors, faire venir des animaux…

Le film s'est-il monté facilement ?
Il y a eu un vrai engouement sur le scénario et paradoxalement il a été difficile à monter. J’ai eu la chance que Kristina Larsen, des Films du Lendemain, y croie. Je n’avais tourné qu’un seul court métrage. Elle m’a demandé d’en faire un deuxième pour me mettre en jambes, me familiariser avec Pascal Marti, le chef opérateur, et une partie de l’équipe, et me frotter aux comédiens...

LE SECRET DES BANQUISES de Marie MadinierPascal Marti à l'image, Stéphane Rozenbaum aux décors, vous avez vraiment eu le choix du roi…
La singularité et la poésie du projet les ont séduits je crois. C’était un challenge pour Stéphane Rozenbaum, le chef décorateur de Michel Gondry, d’imaginer le bureau de Quignard dominant cette banquise artificielle, très graphique et très poétique, qui abrite les pingouins et qui reflète en même temps l’esprit clinique et très méthodique de Quignard. J’ai été très gâtée. Et très gâtée également sur le choix des comédiens. Guillaume Canet et Charlotte Le Bon ont tout de suite été emballés par le sujet. Guillaume Canet a donné son accord aussitôt après avoir lu le scénario. Et Charlotte n’a pas hésité à faire un aller et retour depuis le Québec pour me rencontrer.

LE SECRET DES BANQUISES de Marie MadinierComment avez-vous travaillé avec eux ?
Charlotte a travaillé avec un coach pour trouver la posture, la gestuelle de Christophine à la fois maladroite et effacée. Il fallait qu’elle puisse cacher sa féminité. Je lui ai également demandé de regarder "Frances Ha", de Noah Baumbach, avec Greta Gerwig, et "La secrétaire" de Steven Shainberg, un film que j’aime particulièrement avec Maggie Gyllenhaal. Guillaume a dû se familiariser avec les gestes des chercheurs. Il a beaucoup apporté au personnage de Quignard, tout en résistance, qu’il rend, fin, touchant et plus fragile qu’il n’y paraît.

N'avez-vous pas eu peur de confier ce rôle à un comédien qui est aussi réalisateur ?
Si, et je lui en ai fait part avant le tournage. Guillaume m’a tout de suite rassurée : sur le plateau, il n’est jamais intervenu sur des questions de mise en scène.
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