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Mercredi cinéma : "L'étudiante et Monsieur Henri" d'Ivan Calbérac avec Claude Brasseur, Guillaume de Tonquédec, Noémie Schmidt…

Publié le : 07-10-2015

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRIZoom nouveauté : "L'étudiante et Monsieur Henri" d'Ivan Calbérac

L'histoire
À cause de sa santé vacillante, Monsieur Henri ne peut plus vivre seul dans son appartement parisien. Particulièrement bougon, il finit néanmoins par accepter la proposition de son fils Paul de louer une chambre à une jeune étudiante. Loin de tomber sous le charme, Henri va se servir d'elle pour créer un véritable chaos familial…
Un film d'Ivan Calbérac avec Claude Brasseur, Guillaume de Tonquédec, Noémie Schmidt, Frédérique Bel, Thomas Soliveres…

>> Bande-annonce

 

Bonus : propos de Claude Brasseur, acteur principal du film

Présentez-nous Monsieur Henri
C’est un homme dont la qualité principale est la pudeur. Il vit seul depuis qu’il a perdu sa femme, suite à un accident dont il se sent responsable. Comme toujours lorsqu’on perd quelqu’un avec qui on a partagé de nombreuses années de vie commune, il y a chez lui beaucoup de tristesse. Sa souffrance et sa culpabilité se traduisent par un caractère bougon, presque misanthrope.
Paul oblige son père à louer une chambre à une étudiante. C’est ainsi qu’Henri rencontre Constance… L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI d'Ivan CalbéracAu début il n’en veut pas, c’est comme si Constance violait son domicile. D’ailleurs Henri a l’impression que les gens qui gravitent autour de lui salissent la mémoire de sa femme. Il refuse par exemple que Constance touche au piano qui appartenait à son épouse.

Noémie Schmidt dit que vous vous êtes retrouvé dans votre personnage…
Oui ! Ca fait bientôt 50 ans que je suis marié. Ma femme et moi, on est indissociables. J’imagine mon désespoir si je la perdais… Et puis comme Henri, je n’aime pas extérioriser mes sentiments. Je préfère que les gens devinent que je les aime. Je suis pudique et timide. C’est une des raisons pour lesquelles je suis acteur. Au cinéma, au théâtre, je peux dire « je t’aime » à une femme alors que j’en suis incapable dans la vie. Je m’en fous puisque ce n’est pas moi, c’est le bonhomme qui le dit. Il y a un paravent, de la distanciation. C’est aussi pour cette raison que c’est très agréable de jouer un salaud. Tant que le film ne défend pas son point de vue.

L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI d'Ivan CalbéracEn quoi l'histoire de "L'étudiante et Monsieur Henri" vous a-t-elle plu ?
C’est une très bonne comédie et elle traite entre autres d’un thème qui m’est cher : la pudeur. Un des aspects de la dramaturgie qui m’intéresse le plus. Les mots sont importants en littérature. Mais dans l’art dramatique ils servent principalement à masquer les pensées. Ce qui importe c’est de saisir le sentiment caché derrière le dialogue, et de l’interpréter. Le personnage d’Henri l’illustre parfaitement.

Comment avez-vous travaillé votre personnage ?

Quand on me propose un rôle, c’est comme si on me présentait quelqu’un. Je m’imagine lui poser des questions : vous êtes de quel milieu ? Êtes-vous cultivé ? Avez-vous du fric ? Puis je réfléchis au costume : est-il élégant, soigneux, ou pas ? Avant de tourner, je démarre le travail sur la chronologie. Pour chacune de mes scènes, je note ce qui m’est arrivé avant. Sinon je vais arriver sur le plateau, on va tourner la scène 1, la scène 12, la scène 3, et je jouerai la fin comme le début alors que mon personnage est censé avoir évolué. Le travail au théâtre est simplifié par le fait qu’on joue dans l’ordre et que la concentration ne dure que deux heures. Au cinéma - même si elle est moins dense - elle s’étend sur huit heures. On ne peut pas se déconcentrer sous prétexte que les techniciens changent d’axe et de lumière au milieu de la scène. Au théâtre, le travail est plus facile qu’au cinéma. Certains intellectuels vous diront le contraire. Mais c’est bidon !

Comment Ivan Calbérac vous a-t-il dirigé su le plateau ?

L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI d'Ivan CalbéracAvec beaucoup de propositions. Il m’est arrivé de songer : oh le salaud, c’est une très bonne idée, pourquoi n’y ai-je pas pensé ? Ivan a beaucoup d’idées mais un acteur n’est pas là que pour obéir. En réalité, on échange. Sur le plateau, on ne fait que peaufiner les détails, car l’essentiel des discussions a lieu avant de tourner. D’ailleurs à partir du moment où le réalisateur et moi nous sommes mis d’accord sur le bonhomme, j’arrive sur le plateau avec mon scénario d’un côté, et le journal l’Équipe de l’autre.

Qu'aimez-vous particulièrement dans le fait de travailler en équipe ?
La collaboration, l’échange. Comme pour le sport, je n’ai jamais aimé les disciplines individuelles. J’ai le même respect pour les techniciens que pour le metteur en scène. Car je fais complètement abstraction de la hiérarchie sociale. Sur un plateau, j’ai autant besoin de l’électro qu’il a besoin de moi. Le seul qui ne peut être remplacé c’est le comédien, mais uniquement pour des questions de raccord d’image. Du coup les acteurs se sentent parfois très importants… Alors qu’ils ne sont pas plus importants que mon cul ! (il rit)

Vos partenaires soulignent le fait que vous vous amusez en jouant…
C’est vrai ! Quand je fais ce travail, j’éprouve ce que je ressentais à l’école mais pas en classe, ce que je pouvais m’y emmerder… Heureusement il y avait la récréation. On jouait au gendarme et au voleur et aujourd’hui, je continue. Un jour je suis le bon, un autre, le méchant. En ce moment je suis en tournée avec une pièce, "La colère du Tigre", je joue Clémenceau, je porte de grosses moustaches, je me déguise, je continue de m’amuser. Car ça L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI d'Ivan Calbéracconsiste en quoi jouer ? N’oublions pas le mot : on joue. C’est une occupation qu’il faut faire sérieusement, mais sans la prendre au sérieux.

Comment avez-vous travaillé avec Frédérique Bel et Guillaume de Tonquédec ?
J’ai tourné avec Frédérique Bel dans "Camping" de Fabien Onteniente. C’est une grande professionnelle. Quant à Guillaume de Tonquédec c’était la première fois, mais en un dixième de seconde j’ai eu la sensation que c’était mon fils. J’ai beaucoup d’affinités avec les acteurs qui viennent du théâtre. Et Guillaume est un acteur très généreux.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRIZoom nouveauté : "L'étudiante et Monsieur Henri" d'Ivan Calbérac

L'histoire
À cause de sa santé vacillante, Monsieur Henri ne peut plus vivre seul dans son appartement parisien. Particulièrement bougon, il finit néanmoins par accepter la proposition de son fils Paul de louer une chambre à une jeune étudiante. Loin de tomber sous le charme, Henri va se servir d'elle pour créer un véritable chaos familial…
Un film d'Ivan Calbérac avec Claude Brasseur, Guillaume de Tonquédec, Noémie Schmidt, Frédérique Bel, Thomas Soliveres…

>> Bande-annonce

 

Bonus : propos de Claude Brasseur, acteur principal du film

Présentez-nous Monsieur Henri
C’est un homme dont la qualité principale est la pudeur. Il vit seul depuis qu’il a perdu sa femme, suite à un accident dont il se sent responsable. Comme toujours lorsqu’on perd quelqu’un avec qui on a partagé de nombreuses années de vie commune, il y a chez lui beaucoup de tristesse. Sa souffrance et sa culpabilité se traduisent par un caractère bougon, presque misanthrope.
Paul oblige son père à louer une chambre à une étudiante. C’est ainsi qu’Henri rencontre Constance… L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI d'Ivan CalbéracAu début il n’en veut pas, c’est comme si Constance violait son domicile. D’ailleurs Henri a l’impression que les gens qui gravitent autour de lui salissent la mémoire de sa femme. Il refuse par exemple que Constance touche au piano qui appartenait à son épouse.

Noémie Schmidt dit que vous vous êtes retrouvé dans votre personnage…
Oui ! Ca fait bientôt 50 ans que je suis marié. Ma femme et moi, on est indissociables. J’imagine mon désespoir si je la perdais… Et puis comme Henri, je n’aime pas extérioriser mes sentiments. Je préfère que les gens devinent que je les aime. Je suis pudique et timide. C’est une des raisons pour lesquelles je suis acteur. Au cinéma, au théâtre, je peux dire « je t’aime » à une femme alors que j’en suis incapable dans la vie. Je m’en fous puisque ce n’est pas moi, c’est le bonhomme qui le dit. Il y a un paravent, de la distanciation. C’est aussi pour cette raison que c’est très agréable de jouer un salaud. Tant que le film ne défend pas son point de vue.

L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI d'Ivan CalbéracEn quoi l'histoire de "L'étudiante et Monsieur Henri" vous a-t-elle plu ?
C’est une très bonne comédie et elle traite entre autres d’un thème qui m’est cher : la pudeur. Un des aspects de la dramaturgie qui m’intéresse le plus. Les mots sont importants en littérature. Mais dans l’art dramatique ils servent principalement à masquer les pensées. Ce qui importe c’est de saisir le sentiment caché derrière le dialogue, et de l’interpréter. Le personnage d’Henri l’illustre parfaitement.

Comment avez-vous travaillé votre personnage ?

Quand on me propose un rôle, c’est comme si on me présentait quelqu’un. Je m’imagine lui poser des questions : vous êtes de quel milieu ? Êtes-vous cultivé ? Avez-vous du fric ? Puis je réfléchis au costume : est-il élégant, soigneux, ou pas ? Avant de tourner, je démarre le travail sur la chronologie. Pour chacune de mes scènes, je note ce qui m’est arrivé avant. Sinon je vais arriver sur le plateau, on va tourner la scène 1, la scène 12, la scène 3, et je jouerai la fin comme le début alors que mon personnage est censé avoir évolué. Le travail au théâtre est simplifié par le fait qu’on joue dans l’ordre et que la concentration ne dure que deux heures. Au cinéma - même si elle est moins dense - elle s’étend sur huit heures. On ne peut pas se déconcentrer sous prétexte que les techniciens changent d’axe et de lumière au milieu de la scène. Au théâtre, le travail est plus facile qu’au cinéma. Certains intellectuels vous diront le contraire. Mais c’est bidon !

Comment Ivan Calbérac vous a-t-il dirigé su le plateau ?

L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI d'Ivan CalbéracAvec beaucoup de propositions. Il m’est arrivé de songer : oh le salaud, c’est une très bonne idée, pourquoi n’y ai-je pas pensé ? Ivan a beaucoup d’idées mais un acteur n’est pas là que pour obéir. En réalité, on échange. Sur le plateau, on ne fait que peaufiner les détails, car l’essentiel des discussions a lieu avant de tourner. D’ailleurs à partir du moment où le réalisateur et moi nous sommes mis d’accord sur le bonhomme, j’arrive sur le plateau avec mon scénario d’un côté, et le journal l’Équipe de l’autre.

Qu'aimez-vous particulièrement dans le fait de travailler en équipe ?
La collaboration, l’échange. Comme pour le sport, je n’ai jamais aimé les disciplines individuelles. J’ai le même respect pour les techniciens que pour le metteur en scène. Car je fais complètement abstraction de la hiérarchie sociale. Sur un plateau, j’ai autant besoin de l’électro qu’il a besoin de moi. Le seul qui ne peut être remplacé c’est le comédien, mais uniquement pour des questions de raccord d’image. Du coup les acteurs se sentent parfois très importants… Alors qu’ils ne sont pas plus importants que mon cul ! (il rit)

Vos partenaires soulignent le fait que vous vous amusez en jouant…
C’est vrai ! Quand je fais ce travail, j’éprouve ce que je ressentais à l’école mais pas en classe, ce que je pouvais m’y emmerder… Heureusement il y avait la récréation. On jouait au gendarme et au voleur et aujourd’hui, je continue. Un jour je suis le bon, un autre, le méchant. En ce moment je suis en tournée avec une pièce, "La colère du Tigre", je joue Clémenceau, je porte de grosses moustaches, je me déguise, je continue de m’amuser. Car ça L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI d'Ivan Calbéracconsiste en quoi jouer ? N’oublions pas le mot : on joue. C’est une occupation qu’il faut faire sérieusement, mais sans la prendre au sérieux.

Comment avez-vous travaillé avec Frédérique Bel et Guillaume de Tonquédec ?
J’ai tourné avec Frédérique Bel dans "Camping" de Fabien Onteniente. C’est une grande professionnelle. Quant à Guillaume de Tonquédec c’était la première fois, mais en un dixième de seconde j’ai eu la sensation que c’était mon fils. J’ai beaucoup d’affinités avec les acteurs qui viennent du théâtre. Et Guillaume est un acteur très généreux.
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