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Mercredi cinéma : "L'avenir" de Mia Hansen-Love avec Isabelle Huppert

Publié le : 06-04-2016

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

L'AVENIR de Mia Hansen-LoveZoom nouveauté : "L'avenir" de Mia Hansen-Love

L'histoire
Nathalie est professeur de philosophie dans un lycée parisien. Passionnée par son travail, elle aime par-dessus tout transmettre son goût de la pensée. Mariée, deux enfants, elle partage sa vie entre sa famille, ses anciens élèves et sa mère, très possessive.
Un jour, son mari lui annonce qu’il part vivre avec une autre femme. Confrontée à une liberté nouvelle, elle va réinventer sa vie.
Un film de Mia Hansen-Love avec Isabelle Huppert, André Marcon, Roman Kolinka, Edith Scob, Sarah Le Picard…

 

Bonus : propos de Mia Hansen-Love, réalisatrice du film.

Quel est le premier plan qui vous ait impressionnée au cinéma ?
Je ne saurais pas dire quel est le premier plan, mais une scène qui m’obsède c’est la fin de "Conte d’hiver" d’Eric Rohmer. Les retrouvailles dans le bus, l’héroïne qui revoit par hasard l’homme qu’elle L'AVENIR de Mia Hansen-Lovecontinuait d’attendre en dépit du bon sens. Et la fin – « faut pas pleurer » « je pleure de joie ». Comme le « chemin que j’ai parcouru pour arriver jusqu’à toi » de "Pickpocket". La trajectoire d’un personnage, la persévérance, à qui le film finit par donner raison, la réunion de deux êtres, le rôle incantatoire du cinéma… Ce type de dénouement me donne une clef de la relation que j’ai au cinéma.

Le cinéma est-il pour vous une manière d’explorer le processus intérieur d’une personne qui est toujours en devenir ?
Oui, c’est aussi la possibilité de faire ressentir l’existence, à travers une présence. Les films sont pour moi des portraits en mouvement et il n’y a que le cinéma qui puisse réaliser ça. C’est aussi bien fixer ce qui a trait au sensible, au charnel, au plus éphémère, que tenter d’ouvrir sur l’impalpable, sur l’infini.

L'AVENIR de Mia Hansen-LovePrécisément, votre œuvre semble allier une peinture des mœurs à une écriture des âmes pour aller plus loin, film après film, dans la description d’une intériorité.
En tout cas, mes films sont tous dans cette quête et dialoguent les uns avec les autres. Il s’agit d’incarner un destin, essayer de lui donner du sens, sans que cela passe par des mots. Et sans que les histoires que je raconte finissent particulièrement bien, je cherche à la fois à exprimer une vérité, et à y trouver une forme de plénitude : c’est ça que j’attends du cinéma.

Vos films ne rentrent pas dans la case « drames psychologiques » dans la mesure où le sens qui en émerge est multiple et nous questionne longtemps après la fin de la projection.

Quand j’écris, je me préoccupe du rythme, de la musicalité, de bien des choses, mais peu d’un éventuel manque d’informations sur la « psychologie » des personnages. Ce qu’on a besoin de savoir s’exprime en général au fur et à mesure sans avoir besoin de l’expliquer. Aussi je m’efforce plutôt, de l’écriture au montage, de supprimer autant d’informations que possible. Si j’ai l’impression qu’une séquence est seulement utile, je la coupe. Si je la garde, c’est qu’elle a une valeur existentielle, poétique.

Plus que jamais dans "L’Avenir", le destin de vos personnages n’est jamais figé, et vous filmez la vie comme une éternelle possibilité de recommencement.
J’ai un rapport ambivalent avec cette idée : comment croire à la liberté et au destin en même temps ? Cela crée une tension, entre la conviction qu’il faut accepter d’être emporté et celle d’un accomplissement possible dans ce mouvement que l’on ne maîtrise pas.

L'AVENIR de Mia Hansen-LoveOn a souvent l’impression que le personnage d’Isabelle Huppert ne sait absolument pas de quoi sera fait non pas le lendemain, mais l’instant d’après. Cela résulte-t-il d’une liberté que vous vous accordez au tournage ? Respectez-vous précisément un scénario ou recherchez-vous plutôt les accidents ?
Mes films ne se prêtent pas aux répétitions avant le tournage, parce que la vérité des scènes dépend beaucoup des lieux - leur lumière, leur atmosphère et l’influence que cela exerce sur les comédiens. Le scénario, la structure, les dialogues c’est très important, mais ce qui se joue au tournage, c’est l’incarnation, et elle vient d’une interaction entre les acteurs et la mise en scène qui ne peut s’imposer qu’à ce moment-là. Ça peut prendre du temps ou aller vite, ressembler à ce que vous imaginiez ou vous emmener ailleurs – il n’y a pas de règle, à part se mettre dans un état de disponibilité, d’écoute absolue.
(extrait dossier de presse - Entretien réalisé par Laure Adler)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

L'AVENIR de Mia Hansen-LoveZoom nouveauté : "L'avenir" de Mia Hansen-Love

L'histoire
Nathalie est professeur de philosophie dans un lycée parisien. Passionnée par son travail, elle aime par-dessus tout transmettre son goût de la pensée. Mariée, deux enfants, elle partage sa vie entre sa famille, ses anciens élèves et sa mère, très possessive.
Un jour, son mari lui annonce qu’il part vivre avec une autre femme. Confrontée à une liberté nouvelle, elle va réinventer sa vie.
Un film de Mia Hansen-Love avec Isabelle Huppert, André Marcon, Roman Kolinka, Edith Scob, Sarah Le Picard…

 

Bonus : propos de Mia Hansen-Love, réalisatrice du film.

Quel est le premier plan qui vous ait impressionnée au cinéma ?
Je ne saurais pas dire quel est le premier plan, mais une scène qui m’obsède c’est la fin de "Conte d’hiver" d’Eric Rohmer. Les retrouvailles dans le bus, l’héroïne qui revoit par hasard l’homme qu’elle L'AVENIR de Mia Hansen-Lovecontinuait d’attendre en dépit du bon sens. Et la fin – « faut pas pleurer » « je pleure de joie ». Comme le « chemin que j’ai parcouru pour arriver jusqu’à toi » de "Pickpocket". La trajectoire d’un personnage, la persévérance, à qui le film finit par donner raison, la réunion de deux êtres, le rôle incantatoire du cinéma… Ce type de dénouement me donne une clef de la relation que j’ai au cinéma.

Le cinéma est-il pour vous une manière d’explorer le processus intérieur d’une personne qui est toujours en devenir ?
Oui, c’est aussi la possibilité de faire ressentir l’existence, à travers une présence. Les films sont pour moi des portraits en mouvement et il n’y a que le cinéma qui puisse réaliser ça. C’est aussi bien fixer ce qui a trait au sensible, au charnel, au plus éphémère, que tenter d’ouvrir sur l’impalpable, sur l’infini.

L'AVENIR de Mia Hansen-LovePrécisément, votre œuvre semble allier une peinture des mœurs à une écriture des âmes pour aller plus loin, film après film, dans la description d’une intériorité.
En tout cas, mes films sont tous dans cette quête et dialoguent les uns avec les autres. Il s’agit d’incarner un destin, essayer de lui donner du sens, sans que cela passe par des mots. Et sans que les histoires que je raconte finissent particulièrement bien, je cherche à la fois à exprimer une vérité, et à y trouver une forme de plénitude : c’est ça que j’attends du cinéma.

Vos films ne rentrent pas dans la case « drames psychologiques » dans la mesure où le sens qui en émerge est multiple et nous questionne longtemps après la fin de la projection.

Quand j’écris, je me préoccupe du rythme, de la musicalité, de bien des choses, mais peu d’un éventuel manque d’informations sur la « psychologie » des personnages. Ce qu’on a besoin de savoir s’exprime en général au fur et à mesure sans avoir besoin de l’expliquer. Aussi je m’efforce plutôt, de l’écriture au montage, de supprimer autant d’informations que possible. Si j’ai l’impression qu’une séquence est seulement utile, je la coupe. Si je la garde, c’est qu’elle a une valeur existentielle, poétique.

Plus que jamais dans "L’Avenir", le destin de vos personnages n’est jamais figé, et vous filmez la vie comme une éternelle possibilité de recommencement.
J’ai un rapport ambivalent avec cette idée : comment croire à la liberté et au destin en même temps ? Cela crée une tension, entre la conviction qu’il faut accepter d’être emporté et celle d’un accomplissement possible dans ce mouvement que l’on ne maîtrise pas.

L'AVENIR de Mia Hansen-LoveOn a souvent l’impression que le personnage d’Isabelle Huppert ne sait absolument pas de quoi sera fait non pas le lendemain, mais l’instant d’après. Cela résulte-t-il d’une liberté que vous vous accordez au tournage ? Respectez-vous précisément un scénario ou recherchez-vous plutôt les accidents ?
Mes films ne se prêtent pas aux répétitions avant le tournage, parce que la vérité des scènes dépend beaucoup des lieux - leur lumière, leur atmosphère et l’influence que cela exerce sur les comédiens. Le scénario, la structure, les dialogues c’est très important, mais ce qui se joue au tournage, c’est l’incarnation, et elle vient d’une interaction entre les acteurs et la mise en scène qui ne peut s’imposer qu’à ce moment-là. Ça peut prendre du temps ou aller vite, ressembler à ce que vous imaginiez ou vous emmener ailleurs – il n’y a pas de règle, à part se mettre dans un état de disponibilité, d’écoute absolue.
(extrait dossier de presse - Entretien réalisé par Laure Adler)

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