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Mercredi cinéma : "Jamais de la vie" de Pierre Jolivet avec Olivier Gourmet, Valérie Bonneton.

Publié le : 08-04-2015

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

JAMAIS DE LA VIE de Pierre JolivetZoom nouveauté : "Jamais de la vie" de Pierre Jolivet

L'histoire
Franck, 52 ans, est gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue. Il y a dix ans, il était ouvrier spécialisé et délégué syndical, toujours sur le pont, toujours prêt au combat. Aujourd’hui il est le spectateur résigné de sa vie, et il s’ennuie. Une nuit, il voit un 4x4 qui rôde sur le parking, et sent que quelque chose se prépare…
La curiosité le sort de son indifférence et il décide d’intervenir. Une occasion pour lui de reprendre sa vie en main…
Un film de Pierre Jolivet avec Olivier Gourmet, Valérie Bonneton, Marc Zinga, Thierry Hancisse…

 

Bonus : propos de Pierre Jolivet, réalisateur du film

Comment est né "Jamais de la vie" ?
D’une envie commune avec mes deux producteurs, Marc-Antoine Robert et Xavier Rigault, celle de retravailler ensemble. Au moment de "Mains armées", je leur avais raconté plusieurs histoires qui me trottaient dans la tête, dont celle d’un gardien de nuit, sur un parking de banlieue. Et cette histoire-là était restée dans leur mémoire, fortement. J’ai été sidéré que la dureté de ce récit, l’histoire de cet homme qui se révolte contre ce que la vie d’aujourd’hui a fait de lui, puisse trouver un écho si fort chez des producteurs de 40 ans. Puis les distributeurs de « Ad Vitam » qui sont de la même JAMAIS DE LA VIE de Pierre Jolivetgénération, nous ont emboité le pas. Cela m’a permis de réaliser qu’ils avaient compris la force d’actualité que contenait le sujet.

"Jamais de la vie" est votre quinzième film, sans doute le plus sombre. Dans la plupart de ceux qui l’ont précédé, soufflait un vent d’utopie, l’idée qu’on s’en sortirait, malgré tout. Là, on est dans un registre plus douloureux.
Comme l’époque ! Je crois que la conscience des difficultés à affronter, le sentiment d’un avenir bouché n’ont jamais été aussi forts. J’ai donc décidé d’aller jusqu’au bout de ma démarche avec mon personnage principal, Franck. Et je pense que c’est justement en prenant cette option extrême qu’il retrouve quelque chose qui ressemble à l’espoir. Quelque chose qui ranime chez lui une forme de noblesse, de rachat. Le film, en effet est noir, mais je ne l’ai pas voulu glauque ou complaisant. On n’en sort pas accablé, mais je l’espère, saisi d’empathie pour un personnage complexe et attachant. Oui, Franck est un anti héros qui devient en quelque sorte un héros. Il est héroïque, parce que la révolte - même anesthésiée - est demeurée en lui. C’est un ancien délégué syndical, sûrement grande gueule, il a eu cette capacité de réagir, de répondre à l’humiliation. Et au début du film, il est en jachère de cette révolte. Sur ce parking, la nuit, il est en jachère de lui-même. En fait, il s’est laissé dépasser par les évènements, par les revers, par ce monde numérique, qui broie les emplois… Franck a quelque chose des héros de Peckinpah, des hommes qui appartiennent à une époque révolue et qui livrent leur dernier combat.
Il a accepté d’être gardien de nuit, faute de mieux. Et un gardien de nuit a le temps de penser, de réfléchir, dans le silence et la solitude que la nuit induit. J’ai toujours été fasciné par les gens qui travaillent la nuit, seuls. Par la force de leurs doutes existentiels, pour peu qu’ils aient un cerveau, et qu’ils s’en servent. Or, le personnage de Franck a un cerveau, et il s’en sert. Ses nuits sont longues, il a tout le temps de regarder autour de lui et à l’intérieur de lui-même. Et quelque chose va se réveiller, s’enflammer en lui. Le film est l’histoire d’un homme qui va reprendre son destin en main.

Malgré l’opinion qu’on en a a priori, il se dégage du décor naturel, - cette banlieue nocturne, ce centre commercial désert -, une certaine beauté.
Oui, il y a dans ce décor, sinon de la beauté, du moins un pouvoir d’attraction. Il s’agit de le capter, et ça n’était pas difficile pour moi, j’ai grandi en banlieue et j’ai toujours cherché à trouver une forme d’harmonie - même secrète -, dans le décor où je vivais. J’allais à Paris voir "Lawrence d'Arabie" et je rentrais au fin fond de Maisons-Alfort avec la conviction que ma vie n’était pas si désespérante, que l’aventure pouvait naître au coin de la rue et que tous les décors ont une âme. Tout dépend de la façon dont on les regarde.
JAMAIS DE LA VIE de Pierre JolivetLe décor en question, je ne le regarde pas avec amour mais je le regarde comme un lieu où une dramaturgie est possible. Nous avons parcouru beaucoup de kilomètres avant de trouver ce lieu cohérent, aux environs de Roissy, qui rassemblerait tous les éléments nécessaires à notre histoire. C’est assez obsessionnel chez moi, cette attirance pour les zones commerciales ! Je n’avais pas beaucoup voyagé avant que mon premier film, "Strictement personnel", fasse le tour des festivals. Partout dans le monde, autour des aéroports, chaque fois que je traversais ce genre de no man’s land étrange réputé anonyme, il m’interpelait davantage qu’un centre-ville regorgeant de monuments et de beaux bâtiments. J’ai toujours eu l’impression qu’il pouvait s’y passer quelque chose de dramatiquement intéressant. Il y a des perspectives, c’est large, la vue porte loin, l’imagination a de la place pour se déployer. C’est ce souffle-là que je recherche depuis toujours, en mettant - si j’ose dire -, du souffle dans le minimalisme. Il y a cependant dans l’utilisation de ces décors, une frontière que je ne veux pas franchir : celle de l’esthétisme. Cela a été le souci constant d’Emile Ghigo, mon décorateur, de Jérôme Alméras, mon chef opérateur, et du mien.
Mettre l’environnement en accord avec ce qui s’y déroule, le mettre au service de l’humain qui s’y déplace. Le spectateur voit le personnage dans ce décor particulier, mais le personnage ne sait pas l’image qu’il renvoie. Un gardien de parking, la nuit. Il surveille, c’est tout. Il ne sait pas l’émotion qu’il peut renvoyer à quelqu’un qui le regarde, de loin, surveillant le parking. C’est le regard que moi je pose.

Dès l’écriture du scénario, le personnage de Franck avait-il déjà un corps ? Voyiez-vous déjà un comédien qui puisse en prendre possession ?
Bien entendu. Franck est sur la route de la soixantaine, on va lui calculer sa retraite, il faut qu’il soit assez costaud pour être gardien de nuit. À partir de là, le corps du personnage commence à se dessiner. Et l’évidence est apparue, cet homme-là, ce corps-là, cet acteur-là, c’est Olivier Gourmet. On lui a envoyé le scénario. Il a rappelé 48 heures plus tard. Ensuite, tout a été extraordinairement simple. Nous avons eu une lecture très approfondie du scénario. Il n’a fait aucun commentaire. Je l’ai interrogé : « Olivier, vous allez vivre physiquement aJAMAIS DE LA VIE de Pierre Jolivetvec ce personnage pendant huit semaines, il y a peut-être certaines de ses phrases, de ses mots, de ses postures qui ne vous conviennent pas, n’hésitez-pas à me le dire ». Non, il n’avait rien à redire. Et j’ai eu le bonheur de découvrir que j’avais devant moi un acteur hors du commun. Il est à 120%, tout le temps. La nuit, sous la pluie, dans le froid, il ne sort jamais de son personnage, absolument jamais. Il donne son corps, son âme, son talent. À 120%. D’autres aussi ont évidemment cette capacité, mais lui, en plus, il le fait avec une discrétion et une amabilité incroyables. Il est belge. Comme les acteurs anglais sont anglais. Une disponibilité totale, un professionnalisme exceptionnel que j’avais croisé avec Alan Bates et Kristin Scott Thomas dans "Force majeure" et que j’ai retrouvé dans "Jamais de la vie" avec Olivier Gourmet. Qu’on n’a donc pas à « diriger », mais qui se montre parfaitement réceptif aux indications qu’on lui donne. Ainsi j’ai demandé à ce Franck prisonnier de sa vie, de me donner de rares sourires. Il sourit donc cinq ou six fois dans le film. Des sourires, jamais les mêmes, qui racontent chacun une chose différente, et qui, tout d’un coup, illuminent tout. Au dernier plan du film, il a reçu de la part de toute l’équipe technique une standing ovation de dix minutes. Je n’avais jamais vu ça de ma vie.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

JAMAIS DE LA VIE de Pierre JolivetZoom nouveauté : "Jamais de la vie" de Pierre Jolivet

L'histoire
Franck, 52 ans, est gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue. Il y a dix ans, il était ouvrier spécialisé et délégué syndical, toujours sur le pont, toujours prêt au combat. Aujourd’hui il est le spectateur résigné de sa vie, et il s’ennuie. Une nuit, il voit un 4x4 qui rôde sur le parking, et sent que quelque chose se prépare…
La curiosité le sort de son indifférence et il décide d’intervenir. Une occasion pour lui de reprendre sa vie en main…
Un film de Pierre Jolivet avec Olivier Gourmet, Valérie Bonneton, Marc Zinga, Thierry Hancisse…

 

Bonus : propos de Pierre Jolivet, réalisateur du film

Comment est né "Jamais de la vie" ?
D’une envie commune avec mes deux producteurs, Marc-Antoine Robert et Xavier Rigault, celle de retravailler ensemble. Au moment de "Mains armées", je leur avais raconté plusieurs histoires qui me trottaient dans la tête, dont celle d’un gardien de nuit, sur un parking de banlieue. Et cette histoire-là était restée dans leur mémoire, fortement. J’ai été sidéré que la dureté de ce récit, l’histoire de cet homme qui se révolte contre ce que la vie d’aujourd’hui a fait de lui, puisse trouver un écho si fort chez des producteurs de 40 ans. Puis les distributeurs de « Ad Vitam » qui sont de la même JAMAIS DE LA VIE de Pierre Jolivetgénération, nous ont emboité le pas. Cela m’a permis de réaliser qu’ils avaient compris la force d’actualité que contenait le sujet.

"Jamais de la vie" est votre quinzième film, sans doute le plus sombre. Dans la plupart de ceux qui l’ont précédé, soufflait un vent d’utopie, l’idée qu’on s’en sortirait, malgré tout. Là, on est dans un registre plus douloureux.
Comme l’époque ! Je crois que la conscience des difficultés à affronter, le sentiment d’un avenir bouché n’ont jamais été aussi forts. J’ai donc décidé d’aller jusqu’au bout de ma démarche avec mon personnage principal, Franck. Et je pense que c’est justement en prenant cette option extrême qu’il retrouve quelque chose qui ressemble à l’espoir. Quelque chose qui ranime chez lui une forme de noblesse, de rachat. Le film, en effet est noir, mais je ne l’ai pas voulu glauque ou complaisant. On n’en sort pas accablé, mais je l’espère, saisi d’empathie pour un personnage complexe et attachant. Oui, Franck est un anti héros qui devient en quelque sorte un héros. Il est héroïque, parce que la révolte - même anesthésiée - est demeurée en lui. C’est un ancien délégué syndical, sûrement grande gueule, il a eu cette capacité de réagir, de répondre à l’humiliation. Et au début du film, il est en jachère de cette révolte. Sur ce parking, la nuit, il est en jachère de lui-même. En fait, il s’est laissé dépasser par les évènements, par les revers, par ce monde numérique, qui broie les emplois… Franck a quelque chose des héros de Peckinpah, des hommes qui appartiennent à une époque révolue et qui livrent leur dernier combat.
Il a accepté d’être gardien de nuit, faute de mieux. Et un gardien de nuit a le temps de penser, de réfléchir, dans le silence et la solitude que la nuit induit. J’ai toujours été fasciné par les gens qui travaillent la nuit, seuls. Par la force de leurs doutes existentiels, pour peu qu’ils aient un cerveau, et qu’ils s’en servent. Or, le personnage de Franck a un cerveau, et il s’en sert. Ses nuits sont longues, il a tout le temps de regarder autour de lui et à l’intérieur de lui-même. Et quelque chose va se réveiller, s’enflammer en lui. Le film est l’histoire d’un homme qui va reprendre son destin en main.

Malgré l’opinion qu’on en a a priori, il se dégage du décor naturel, - cette banlieue nocturne, ce centre commercial désert -, une certaine beauté.
Oui, il y a dans ce décor, sinon de la beauté, du moins un pouvoir d’attraction. Il s’agit de le capter, et ça n’était pas difficile pour moi, j’ai grandi en banlieue et j’ai toujours cherché à trouver une forme d’harmonie - même secrète -, dans le décor où je vivais. J’allais à Paris voir "Lawrence d'Arabie" et je rentrais au fin fond de Maisons-Alfort avec la conviction que ma vie n’était pas si désespérante, que l’aventure pouvait naître au coin de la rue et que tous les décors ont une âme. Tout dépend de la façon dont on les regarde.
JAMAIS DE LA VIE de Pierre JolivetLe décor en question, je ne le regarde pas avec amour mais je le regarde comme un lieu où une dramaturgie est possible. Nous avons parcouru beaucoup de kilomètres avant de trouver ce lieu cohérent, aux environs de Roissy, qui rassemblerait tous les éléments nécessaires à notre histoire. C’est assez obsessionnel chez moi, cette attirance pour les zones commerciales ! Je n’avais pas beaucoup voyagé avant que mon premier film, "Strictement personnel", fasse le tour des festivals. Partout dans le monde, autour des aéroports, chaque fois que je traversais ce genre de no man’s land étrange réputé anonyme, il m’interpelait davantage qu’un centre-ville regorgeant de monuments et de beaux bâtiments. J’ai toujours eu l’impression qu’il pouvait s’y passer quelque chose de dramatiquement intéressant. Il y a des perspectives, c’est large, la vue porte loin, l’imagination a de la place pour se déployer. C’est ce souffle-là que je recherche depuis toujours, en mettant - si j’ose dire -, du souffle dans le minimalisme. Il y a cependant dans l’utilisation de ces décors, une frontière que je ne veux pas franchir : celle de l’esthétisme. Cela a été le souci constant d’Emile Ghigo, mon décorateur, de Jérôme Alméras, mon chef opérateur, et du mien.
Mettre l’environnement en accord avec ce qui s’y déroule, le mettre au service de l’humain qui s’y déplace. Le spectateur voit le personnage dans ce décor particulier, mais le personnage ne sait pas l’image qu’il renvoie. Un gardien de parking, la nuit. Il surveille, c’est tout. Il ne sait pas l’émotion qu’il peut renvoyer à quelqu’un qui le regarde, de loin, surveillant le parking. C’est le regard que moi je pose.

Dès l’écriture du scénario, le personnage de Franck avait-il déjà un corps ? Voyiez-vous déjà un comédien qui puisse en prendre possession ?
Bien entendu. Franck est sur la route de la soixantaine, on va lui calculer sa retraite, il faut qu’il soit assez costaud pour être gardien de nuit. À partir de là, le corps du personnage commence à se dessiner. Et l’évidence est apparue, cet homme-là, ce corps-là, cet acteur-là, c’est Olivier Gourmet. On lui a envoyé le scénario. Il a rappelé 48 heures plus tard. Ensuite, tout a été extraordinairement simple. Nous avons eu une lecture très approfondie du scénario. Il n’a fait aucun commentaire. Je l’ai interrogé : « Olivier, vous allez vivre physiquement aJAMAIS DE LA VIE de Pierre Jolivetvec ce personnage pendant huit semaines, il y a peut-être certaines de ses phrases, de ses mots, de ses postures qui ne vous conviennent pas, n’hésitez-pas à me le dire ». Non, il n’avait rien à redire. Et j’ai eu le bonheur de découvrir que j’avais devant moi un acteur hors du commun. Il est à 120%, tout le temps. La nuit, sous la pluie, dans le froid, il ne sort jamais de son personnage, absolument jamais. Il donne son corps, son âme, son talent. À 120%. D’autres aussi ont évidemment cette capacité, mais lui, en plus, il le fait avec une discrétion et une amabilité incroyables. Il est belge. Comme les acteurs anglais sont anglais. Une disponibilité totale, un professionnalisme exceptionnel que j’avais croisé avec Alan Bates et Kristin Scott Thomas dans "Force majeure" et que j’ai retrouvé dans "Jamais de la vie" avec Olivier Gourmet. Qu’on n’a donc pas à « diriger », mais qui se montre parfaitement réceptif aux indications qu’on lui donne. Ainsi j’ai demandé à ce Franck prisonnier de sa vie, de me donner de rares sourires. Il sourit donc cinq ou six fois dans le film. Des sourires, jamais les mêmes, qui racontent chacun une chose différente, et qui, tout d’un coup, illuminent tout. Au dernier plan du film, il a reçu de la part de toute l’équipe technique une standing ovation de dix minutes. Je n’avais jamais vu ça de ma vie.
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