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Mercredi cinéma "In the Fade" de Fatih Akın avec Diane Kruger, Denis Moschitto, Numan Acar.

Publié le : 17-01-2018

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

IN THE FADE de Fatih AkinSortie de la semaine (17 janvier 2018) : "In the Fade" de Martin Mc Donagh

L'histoire
La vie de Katja s’effondre lorsque son mari et son fils meurent dans un attentat à la bombe.
Après le deuil et l’injustice, viendra le temps de la vengeance.
Un film de Fatih Akın avec Diane Kruger, Denis Moschitto, Numan Acar…

> Bande annonce

 

Bonus : propos de Fatih Akın, réalisateur du film

Comment est né "In the Fade" ?
J’ai ressenti le besoin de faire ce film après les meurtres commis en Allemagne, contre des personnes d’origine turque, par des membres du groupuscule néo-nazi NSU (littéralement Clandestinité Nationale-Socialiste). Le procès de Beate Zschäpe, la seule survivante parmi les assassins, est toujours en cours. L’une des victimes n’habitait pas très loin de chez moi dans le quartier d’Altona, à Hambourg : c’était un homme avec qui mon frère avait joué au foot, quand il était plus jeune. Des meurtres proches, touchant des gens ayant la même origine que moi : j’aurais pu moi-même être l’une des victimes...
IN THE FADE de Fatih AkinL’enquête a fait scandale, parce que la police a d’abord soupçonné les victimes elles-mêmes : celles-ci étaient forcément impliquées dans le trafic de drogue, ou dans des salles de jeu clandestines, ou dans d’autres activités criminelles. Les meurtres ne pouvaient être que des règlements de compte de la mafia turque... La presse a tellement relayé les soupçons de la police que les familles des victimes elles-mêmes s’interrogeaient : et si mon père ou mon fils avaient vraiment fait affaire avec le crime organisé...? Mais tout était faux : les victimes n’avaient rien à se reprocher. Je me suis documenté, j’y ai vu la matière d’un thriller efficace, un film dans la tradition de certaines œuvres de Costa-Gavras. Mon film ne raconte pas cette affaire, il s’en inspire librement, mais beaucoup de scènes et de répliques sont tirées de la réalité.

Quand avez-vous commencé à rédiger le scénario ?
La première version date de 2012. J’ai commencé à écrire en pensant que le film pourrait être un "plan B" au cas où l’on n’arrivait pas à financer "The cut", un projet très coûteux. Mais ce premier jet ne ressemble pas à ce qu’est le film aujourd’hui : à ce stade-là, mon héros était un homme, qui tombait amoureux d’une activiste de gauche, et partait à la chasse aux néo-nazis. Une ambiance à la "Taxi driver"... En suivant le procès, je me suis rendu compte que la réalité était encore plus cinématographique que ce que j’avais écrit.
Le héros est devenu un proche d’une des victimes. Puis, ils ont été deux, un homme et une femme. La femme était d’origine turque. Quand j’ai éliminé le personnage de l’homme, j’ai trouvé plus fort de faire de cette femme une Allemande.

IN THE FADE de Fatih AkinPourquoi ?
C’était trop simple qu’elle soit Turque et, au fond, j’avais déjà traité ce personnage dans d’autres films. La perte, le deuil et la vengeance ne sont pas des notions qui varient selon la culture ou la nationalité. Elles appartiennent au genre humain tout entier. J’aimais aussi l’idée que la meurtrière ressemble à la victime. Elles pourraient être originaires du même village, d’ailleurs elles viennent toutes deux du Schleswig-Holstein, au Nord du pays, comme ma propre femme...
Je tenais à ce que ce soit un film personnel, et bien que l’héroïne soit une femme, il m’est possible d’exprimer à travers elle mes propres sentiments de père, qui craint comme tous les pères la disparition de ses enfants. Dans ce personnage, il y a mes propres peurs et mes propres colères.

Quand avez-vous pensé à Diane Kruger pour interpréter Katja ?
Quand j’ai décidé que l’héroïne serait blonde et aryenne ! Qui sont les très belles actrices allemandes blondes aux yeux bleus ? Le public allemand n’a sans doute pas les mêmes goûts que moi : les brunes ont davantage la cote. Diane me fait penser aux comédiennes des années 20 et 30, qui sont devenues des stars en quittant l’Allemagne.
Elle est une moderne Marlene Dietrich, exilée comme elle. Je cherchais quelqu’un qui rayonne. Pour que mon film soit réaliste, mais aussi stylisé. Pour que l’on n’oublie jamais que c’est du cinéma !

IN THE FADE de Fatih AkinVous la connaissiez ?
Je l’avais rencontrée à Cannes, en 2012, l’année où elle a fait partie du Jury. Elle m’avait abordé, en allemand, pour me dire qu’elle travaillerait volontiers avec moi. Il suffit de regarder attentivement ses films pour voir que c’est une très bonne comédienne, au-delà du cliché de la « mannequin devenue actrice ». Par exemple, sa performance dans "Les Adieux à la reine", de Benoît Jacquot, est remarquable.
Je lui ai envoyé le scénario en 2016, elle l’a aimé, je suis venu la voir à Paris et on s’est mis d’accord. La façon dont Diane parle et dont elle joue montre à quel point elle est Allemande. Elle me racontait qu’il lui arrive d’avoir des problèmes de compréhension, en français et en anglais, quand le dialogue est trop familier ou argotique... Dans le script, il y avait certaines expressions allemandes qu’elle ne connaissait pas, mais qu’elle comprenait instinctivement. Tout ce qu’il y avait d’allemand enfoui en elle est ressorti.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

IN THE FADE de Fatih AkinSortie de la semaine (17 janvier 2018) : "In the Fade" de Martin Mc Donagh

L'histoire
La vie de Katja s’effondre lorsque son mari et son fils meurent dans un attentat à la bombe.
Après le deuil et l’injustice, viendra le temps de la vengeance.
Un film de Fatih Akın avec Diane Kruger, Denis Moschitto, Numan Acar…

> Bande annonce

 

Bonus : propos de Fatih Akın, réalisateur du film

Comment est né "In the Fade" ?
J’ai ressenti le besoin de faire ce film après les meurtres commis en Allemagne, contre des personnes d’origine turque, par des membres du groupuscule néo-nazi NSU (littéralement Clandestinité Nationale-Socialiste). Le procès de Beate Zschäpe, la seule survivante parmi les assassins, est toujours en cours. L’une des victimes n’habitait pas très loin de chez moi dans le quartier d’Altona, à Hambourg : c’était un homme avec qui mon frère avait joué au foot, quand il était plus jeune. Des meurtres proches, touchant des gens ayant la même origine que moi : j’aurais pu moi-même être l’une des victimes...
IN THE FADE de Fatih AkinL’enquête a fait scandale, parce que la police a d’abord soupçonné les victimes elles-mêmes : celles-ci étaient forcément impliquées dans le trafic de drogue, ou dans des salles de jeu clandestines, ou dans d’autres activités criminelles. Les meurtres ne pouvaient être que des règlements de compte de la mafia turque... La presse a tellement relayé les soupçons de la police que les familles des victimes elles-mêmes s’interrogeaient : et si mon père ou mon fils avaient vraiment fait affaire avec le crime organisé...? Mais tout était faux : les victimes n’avaient rien à se reprocher. Je me suis documenté, j’y ai vu la matière d’un thriller efficace, un film dans la tradition de certaines œuvres de Costa-Gavras. Mon film ne raconte pas cette affaire, il s’en inspire librement, mais beaucoup de scènes et de répliques sont tirées de la réalité.

Quand avez-vous commencé à rédiger le scénario ?
La première version date de 2012. J’ai commencé à écrire en pensant que le film pourrait être un "plan B" au cas où l’on n’arrivait pas à financer "The cut", un projet très coûteux. Mais ce premier jet ne ressemble pas à ce qu’est le film aujourd’hui : à ce stade-là, mon héros était un homme, qui tombait amoureux d’une activiste de gauche, et partait à la chasse aux néo-nazis. Une ambiance à la "Taxi driver"... En suivant le procès, je me suis rendu compte que la réalité était encore plus cinématographique que ce que j’avais écrit.
Le héros est devenu un proche d’une des victimes. Puis, ils ont été deux, un homme et une femme. La femme était d’origine turque. Quand j’ai éliminé le personnage de l’homme, j’ai trouvé plus fort de faire de cette femme une Allemande.

IN THE FADE de Fatih AkinPourquoi ?
C’était trop simple qu’elle soit Turque et, au fond, j’avais déjà traité ce personnage dans d’autres films. La perte, le deuil et la vengeance ne sont pas des notions qui varient selon la culture ou la nationalité. Elles appartiennent au genre humain tout entier. J’aimais aussi l’idée que la meurtrière ressemble à la victime. Elles pourraient être originaires du même village, d’ailleurs elles viennent toutes deux du Schleswig-Holstein, au Nord du pays, comme ma propre femme...
Je tenais à ce que ce soit un film personnel, et bien que l’héroïne soit une femme, il m’est possible d’exprimer à travers elle mes propres sentiments de père, qui craint comme tous les pères la disparition de ses enfants. Dans ce personnage, il y a mes propres peurs et mes propres colères.

Quand avez-vous pensé à Diane Kruger pour interpréter Katja ?
Quand j’ai décidé que l’héroïne serait blonde et aryenne ! Qui sont les très belles actrices allemandes blondes aux yeux bleus ? Le public allemand n’a sans doute pas les mêmes goûts que moi : les brunes ont davantage la cote. Diane me fait penser aux comédiennes des années 20 et 30, qui sont devenues des stars en quittant l’Allemagne.
Elle est une moderne Marlene Dietrich, exilée comme elle. Je cherchais quelqu’un qui rayonne. Pour que mon film soit réaliste, mais aussi stylisé. Pour que l’on n’oublie jamais que c’est du cinéma !

IN THE FADE de Fatih AkinVous la connaissiez ?
Je l’avais rencontrée à Cannes, en 2012, l’année où elle a fait partie du Jury. Elle m’avait abordé, en allemand, pour me dire qu’elle travaillerait volontiers avec moi. Il suffit de regarder attentivement ses films pour voir que c’est une très bonne comédienne, au-delà du cliché de la « mannequin devenue actrice ». Par exemple, sa performance dans "Les Adieux à la reine", de Benoît Jacquot, est remarquable.
Je lui ai envoyé le scénario en 2016, elle l’a aimé, je suis venu la voir à Paris et on s’est mis d’accord. La façon dont Diane parle et dont elle joue montre à quel point elle est Allemande. Elle me racontait qu’il lui arrive d’avoir des problèmes de compréhension, en français et en anglais, quand le dialogue est trop familier ou argotique... Dans le script, il y avait certaines expressions allemandes qu’elle ne connaissait pas, mais qu’elle comprenait instinctivement. Tout ce qu’il y avait d’allemand enfoui en elle est ressorti.
(extrait dossier de presse)

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