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Mercredi cinéma : "De toutes mes forces" de Chad Chenouga avec Yolande Moreau et Khaled Alouach.

Publié le : 03-05-2017

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône - Cormeilles-en-Parisis (dimanche)

 

DE TOUTES MES FORCES de Chad ChenougaSortie de la semaine : "De toutes mes forces" de Chad Chenouga

L'histoire
Nassim est en première dans un grand lycée parisien et semble aussi insouciant que ses copains.
Personne ne se doute qu’en réalité, il vient de perdre sa mère et rentre chaque soir dans un foyer.
Malgré la bienveillance de la directrice, il refuse d’être assimilé aux jeunes de ce centre.
Tel un funambule, Nassim navigue entre ses deux vies, qui ne doivent à aucun prix se rencontrer…
Un film de Chad Chenouga avec Yolande Moreau, Khaled Alouach, Jisca Kalvanda.

>> Bande annonce

 

Bonus : propos de Chad Chenouga, réalisateur du film.

En 2001, "17, rue Bleue", votre premier film, puisait dans vos souvenirs d’une adolescence douloureuse, auprès d’une mère en perdition. "De toutes mes forces", c’est encore votre vie ?
Absolument. La seule fois où j’ai essayé de faire un film non autobiographique, le producteur a fait faillite ! Il y a quelque chose de nécessaire pour moi à revenir sur ces événements de mon passé. Mais ce film n’est pas la suite DE TOUTES MES FORCES de Chad Chenougade "17, rue Bleue" et ce n’est pas un film d’époque. C’est une fiction co-écrite avec Christine Paillard, (également collaboratrice artistique sur le film), qui s’est nourrie des ateliers d’improvisation que j’ai faits avec des jeunes vivant en foyer, puis avec les acteurs pressentis pour le film. J’ai connu une trajectoire comparable à celle du héros, Nassim.

Vous racontiez déjà votre placement en foyer dans "La Niaque", une pièce de théâtre que vous avez écrite et jouée au Théâtre des Amandiers, à Nanterre, en 2011. Quel rapport entre ce spectacle et "De toutes mes forces" ?
Il reste un peu de ce spectacle dans le film. Je l’avais monté grâce à Jean-Louis Martinelli, qui dirigeait les Amandiers à l’époque. Il m’avait fait travailler comme comédien, et il avait aimé le texte que je lui avais fait lire par la suite. J’étais le seul acteur en scène et je m’adressais au public, je le haranguais DE TOUTES MES FORCES de Chad Chenougapresque ! J’étais accompagné de danseurs de « krump » (danse de rue, mélange de capoeira, de danse africaine et hip hop, laissant une large part à l’improvisation) pour montrer l’énergie de l’adolescence. Et ça avait très bien marché, notamment auprès d’un public très jeune, des ados qui venaient pour la première fois au théâtre.
Se plonger dans les études, c’était pour moi le seul moyen de m’en sortir, il fallait avoir la « niaque » de bosser et bosser encore. Comme un rapport presque mortifère aux études… "La Niaque" racontait ça. J’étais un élève moyen et quand ma mère est morte, j’ai été assailli d’émotions contradictoires : un sentiment de libération et une grande culpabilité.
Et comme je n’avais plus de problèmes matériels, il ne me restait qu’une chose à faire : travailler. Un peu bêtement, je me disais que ma mère me regardait et qu’il fallait qu’elle soit fière de moi.
A l’époque, tant que l’on passait dans la classe supérieure, on continuait à être aidé par la DASS, et ça pouvait aller jusqu’à 23 ou 24 ans, même s’il était très rare que les jeunes placés fassent des études supérieures. C’était une aide modeste mais essentielle ; elle m’a permis de faire un troisième cycle d’économie, et d’intégrer Sciences Po Paris, d’où je suis parti avant la fin du cycle d’études car je ne m’y sentais pas tout à fait à ma place…
Dans le film, Nassim est confronté à Zawady, une jeune fille dure qui fait des études de médecine, avec laquelle il va se mettre à bosser. Son personnage, qui s’inspire d’une jeune fille que j’ai rencontrée lors de mes ateliers en foyer, est très important pour moi. Zawady n’aspire qu’à une chose : s’extirper du destin médiocre qui l’attend en réalisant son rêve de devenir médecin. Mais pour des raisons budgétaires son rêve sera brisé net, elle ne pourra jamais l’accomplir.
De ce point de vue, ce parcours de Zawady raconte bien les limites actuelles de la prise en charge des adolescents de l’Aide Sociale à l’Enfance.

Pourquoi avez-vous pensé à en faire un film ?

J’avais envie de transmettre les énergies d’un groupe d’adolescents, au travers de la danse, de leurs meurtrissures cachées, de leurs parcours chaotiques. J’avais envie DE TOUTES MES FORCES de Chad Chenougaaussi de raconter les deux mondes séparés de Nassim ; son environnement parisien feutré, mais aussi son foyer et la chambre où il se retrouve seul face à lui-même… En commençant à travailler sur le scénario, Christine et moi voulions que le film débute avec l’arrivée de Nassim dans le foyer et s’achève avec son départ ; je voulais raconter un parcours initiatique, un moment dans la vie tourmentée d’un adolescent pas comme les autres… Comment cette année de foyer allait le changer, lui permettre de grandir.
Nous avons fait de multiples allers-retours entre mes souvenirs et les ateliers que j’ai dirigés dans des foyers. Ces séances ont nourri le travail sur les personnages et l’atmosphère que je cherchais pour le film…
Tout au long du processus d’écriture, ma volonté était de prendre une certaine distance par rapport à ma propre histoire, mais en préservant la justesse de mon ressenti et de celle des personnages que l’on avait créés. Il s’agissait aussi de ne surtout pas tout dire, de transmettre en priorité un sentiment de vitalité plus que raconter de bout en bout les parcours des uns et des autres.
Quand j’ai proposé à Yolande Moreau le rôle de la directrice du foyer, Madame Cousin, elle m’a dit : « Cette histoire « ne raconte pas d’histoires », j’y crois ». J’étais content.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône - Cormeilles-en-Parisis (dimanche)

 

DE TOUTES MES FORCES de Chad ChenougaSortie de la semaine : "De toutes mes forces" de Chad Chenouga

L'histoire
Nassim est en première dans un grand lycée parisien et semble aussi insouciant que ses copains.
Personne ne se doute qu’en réalité, il vient de perdre sa mère et rentre chaque soir dans un foyer.
Malgré la bienveillance de la directrice, il refuse d’être assimilé aux jeunes de ce centre.
Tel un funambule, Nassim navigue entre ses deux vies, qui ne doivent à aucun prix se rencontrer…
Un film de Chad Chenouga avec Yolande Moreau, Khaled Alouach, Jisca Kalvanda.

>> Bande annonce

 

Bonus : propos de Chad Chenouga, réalisateur du film.

En 2001, "17, rue Bleue", votre premier film, puisait dans vos souvenirs d’une adolescence douloureuse, auprès d’une mère en perdition. "De toutes mes forces", c’est encore votre vie ?
Absolument. La seule fois où j’ai essayé de faire un film non autobiographique, le producteur a fait faillite ! Il y a quelque chose de nécessaire pour moi à revenir sur ces événements de mon passé. Mais ce film n’est pas la suite DE TOUTES MES FORCES de Chad Chenougade "17, rue Bleue" et ce n’est pas un film d’époque. C’est une fiction co-écrite avec Christine Paillard, (également collaboratrice artistique sur le film), qui s’est nourrie des ateliers d’improvisation que j’ai faits avec des jeunes vivant en foyer, puis avec les acteurs pressentis pour le film. J’ai connu une trajectoire comparable à celle du héros, Nassim.

Vous racontiez déjà votre placement en foyer dans "La Niaque", une pièce de théâtre que vous avez écrite et jouée au Théâtre des Amandiers, à Nanterre, en 2011. Quel rapport entre ce spectacle et "De toutes mes forces" ?
Il reste un peu de ce spectacle dans le film. Je l’avais monté grâce à Jean-Louis Martinelli, qui dirigeait les Amandiers à l’époque. Il m’avait fait travailler comme comédien, et il avait aimé le texte que je lui avais fait lire par la suite. J’étais le seul acteur en scène et je m’adressais au public, je le haranguais DE TOUTES MES FORCES de Chad Chenougapresque ! J’étais accompagné de danseurs de « krump » (danse de rue, mélange de capoeira, de danse africaine et hip hop, laissant une large part à l’improvisation) pour montrer l’énergie de l’adolescence. Et ça avait très bien marché, notamment auprès d’un public très jeune, des ados qui venaient pour la première fois au théâtre.
Se plonger dans les études, c’était pour moi le seul moyen de m’en sortir, il fallait avoir la « niaque » de bosser et bosser encore. Comme un rapport presque mortifère aux études… "La Niaque" racontait ça. J’étais un élève moyen et quand ma mère est morte, j’ai été assailli d’émotions contradictoires : un sentiment de libération et une grande culpabilité.
Et comme je n’avais plus de problèmes matériels, il ne me restait qu’une chose à faire : travailler. Un peu bêtement, je me disais que ma mère me regardait et qu’il fallait qu’elle soit fière de moi.
A l’époque, tant que l’on passait dans la classe supérieure, on continuait à être aidé par la DASS, et ça pouvait aller jusqu’à 23 ou 24 ans, même s’il était très rare que les jeunes placés fassent des études supérieures. C’était une aide modeste mais essentielle ; elle m’a permis de faire un troisième cycle d’économie, et d’intégrer Sciences Po Paris, d’où je suis parti avant la fin du cycle d’études car je ne m’y sentais pas tout à fait à ma place…
Dans le film, Nassim est confronté à Zawady, une jeune fille dure qui fait des études de médecine, avec laquelle il va se mettre à bosser. Son personnage, qui s’inspire d’une jeune fille que j’ai rencontrée lors de mes ateliers en foyer, est très important pour moi. Zawady n’aspire qu’à une chose : s’extirper du destin médiocre qui l’attend en réalisant son rêve de devenir médecin. Mais pour des raisons budgétaires son rêve sera brisé net, elle ne pourra jamais l’accomplir.
De ce point de vue, ce parcours de Zawady raconte bien les limites actuelles de la prise en charge des adolescents de l’Aide Sociale à l’Enfance.

Pourquoi avez-vous pensé à en faire un film ?

J’avais envie de transmettre les énergies d’un groupe d’adolescents, au travers de la danse, de leurs meurtrissures cachées, de leurs parcours chaotiques. J’avais envie DE TOUTES MES FORCES de Chad Chenougaaussi de raconter les deux mondes séparés de Nassim ; son environnement parisien feutré, mais aussi son foyer et la chambre où il se retrouve seul face à lui-même… En commençant à travailler sur le scénario, Christine et moi voulions que le film débute avec l’arrivée de Nassim dans le foyer et s’achève avec son départ ; je voulais raconter un parcours initiatique, un moment dans la vie tourmentée d’un adolescent pas comme les autres… Comment cette année de foyer allait le changer, lui permettre de grandir.
Nous avons fait de multiples allers-retours entre mes souvenirs et les ateliers que j’ai dirigés dans des foyers. Ces séances ont nourri le travail sur les personnages et l’atmosphère que je cherchais pour le film…
Tout au long du processus d’écriture, ma volonté était de prendre une certaine distance par rapport à ma propre histoire, mais en préservant la justesse de mon ressenti et de celle des personnages que l’on avait créés. Il s’agissait aussi de ne surtout pas tout dire, de transmettre en priorité un sentiment de vitalité plus que raconter de bout en bout les parcours des uns et des autres.
Quand j’ai proposé à Yolande Moreau le rôle de la directrice du foyer, Madame Cousin, elle m’a dit : « Cette histoire « ne raconte pas d’histoires », j’y crois ». J’étais content.
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