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Mercredi cinéma : "Dans les forêt de Sibérie" de Safy Nebbou avec Raphael Personnaz.

Publié le : 15-06-2016

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et pas de séance programmée à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation.

 

DANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy NebbouZoom nouveauté : "Dans les forêt de Sibérie" de Safy Nebbou

L'histoire
Pour assouvir un besoin de liberté, Teddy décide de partir loin du bruit du monde, et s’installe seul dans une cabane, sur les rives gelées du lac Baïkal.
Une nuit, perdu dans le blizzard, il est secouru par Aleksei, un Russe en cavale qui vit caché dans la forêt sibérienne depuis des années. Entre ces deux hommes que tout oppose, l’amitié va naître aussi soudaine qu’essentielle.
Un film de Safy Nebbou avec Raphaël Personnaz et Uvgueni Sidikhine.

 

Bonus : propos du réalisateur Safy Nebbou, de l'acteur Raphaël Personnaz, de l'écrivain Sylvain Tesson et du compositeur Ibrahim Maalouf.


Comment est née cette aventure cinématographique ?
Safy Nebbou : Quand j’ai découvert le récit de Sylvain Tesson, j’ai su, au bout de vingt pages, que je voulais en faire un film. Il faut un sacré courage pour aller s’enfermer des mois en Sibérie, dans une cabane au bord du lac Baïkal. C’est une vraie aventure! Et si le livre de Sylvain a eu autant de succès, cDANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy Nebbou’est parce que, grâce à lui, les lecteurs pouvaient faire ce voyage par procuration. Comme il m’a semblé que le cinéma français actuel ne proposait rien de tel, j’ai eu envie de transposer la littérature en images.
Je ne savais pas encore comment je m’y prendrais mais je voulais que les spectateurs une fois entrés dans la salle, se laissent embarquer pour ressentir les choses de manière organique. Quand je t’ai fait part de mon projet, est-ce que tu te souviens, Sylvain, de ce que tu m’as dit ?
Sylvain Tesson : Je t’ai demandé si tu comptais faire un plan séquence de 52 minutes avec un haïku japonais au milieu ?
Safy Nebbou : (rires) Non. Tu m’as dit que si je racontais l’histoire d’un mec (seul) dans une cabane, on risquerait fortement de s’ennuyer.
Sylvain Tesson : Adapter fidèlement ce récit risquait en effet de donner un film narratif narcissique qui n’aurait concerné que les expériences d’une personne. Mais je me doutais bien que tu étais autonome et je ne m’attendais pas à une transposition fidèle de mon livre. Or c’est là que le film pouvait apporter un supplément à l’histoire : un jeu de construction permettait d’articuler plusieurs destins.
DANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy NebbouSafy Nebbou : Je me sentais libre avec toi car j’ai compris que ton envie n’était pas que je reste dans les clous. Mon vrai problème était de savoir comment j’allais donner un souffle romanesque sans perdre ce que j’avais adoré dans le livre : ton projet solitaire. D’une certaine manière, c’est toi qui m’as donné la solution en me racontant, lors de notre première rencontre, que beaucoup d’hommes se cachaient dans les forêts de Sibérie pour échapper à la justice de leur pays. L’idée a fait son chemin et m’a permis de créer une relation d’amitié entre Teddy et un autre personnage. Et quand je t’ai soumis l’idée d’intégrer à l’histoire un fugitif russe, tu m’as dit, avec la modestie qui te caractérise, que tu aurais aimé l’avoir eue toi-même ou vivre une aventure comme celle-là. J’étais ravi car si le film était librement adapté de ton livre, il fallait absolument en garder l’esprit pour que les deux aient une véritable parenté.
Sylvain Tesson : La littérature est un truchement plus facile pour se satisfaire du non-dit, de lDANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy Nebbou’indicible, de l’intangible. Beaucoup de livres ont pour principale qualité de s’installer dans la durée, au cinéma, c’est beaucoup plus difficile. Mais toi, Safy, tu as réussi ce coup-là ! Dans ton film, même la fenêtre devient un personnage ; elle est l’œil de la cabane. Dans le livre, je devais me contenter de rester articulé sur le fil narratif de ma réclusion volontaire et toi tu étais obligé de faire des dégagements, de créer des rencontres, des actions, des péripéties... Or c’est un très beau film de dégagements. En abordant le besoin d’effectuer un retour sur soi en se déconnectant du monde moderne, ce film est vraiment dans l’air du temps. Est-ce une question qui vous taraude parfois ?
Ibrahim Maalouf : Quand Safy m’a appelé pour collaborer à son film, j’étais justement dans une démarche similaire avec "Red & Black light", l’album que j’étais en train de créer : je cherchais une certaine forme de linéarité musicale ou de minimalisme pour illustrer l’essentiel de nos vies que l’on aspire tous à retrouver.
Safy Nebbou : Moi, il n’y a pas si longtemps encore, lorsque je suis parti à l’étranger, je me suis surpris à dire à mes proches que j’étais joignable sur Viber, What’s App, Messenger ou Facebook. En le disant, j’ai réalisé à quel point ces réseaux sociaux ou moyens de communication étaient chronophages. Sans jeter la pierre aux nouvelles technologies, il faut reconnaître que c’est un élément qui nous disperse.
DANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy NebbouRaphaël Personnaz : On n’est pourtant pas obligé de se couper du monde de manière aussi radicale que le fait Sylvain ou mon personnage pour se recentrer. C’est tentant mais en serions-nous tous capables ? Je ne crois pas. Pour les spectateurs, c’est un formidable moyen de s’évader et pour les acteurs, c’est un luxe de partir trois mois vivre l’aventure de son rôle ; ça permet de combler le manque de courage que l’on peut avoir dans la vie. J’ai découvert le livre de Sylvain en revenant d’un tournage de trois mois au Tadjikistan. Alors que je venais d’une région magnifique, âpre et sauvage, le Pamir, je n’arrivais pas à me réhabituer au bruit de la ville. Je trouve intéressant dans cette histoire qu’il n’y ait pas d’échelle de valeur entre la vie urbaine et la vie dans les bois. Elle se contente de montrer ce que l’homme, déconnecté de ses proches, de son univers ou de la technologie, est capable de faire avec ses dix doigts. En cela le film montre notre faculté à nous réadapter très vite au monde qui nous entoure en retrouvant nos réflexes et notre condition animale.
Ibrahim Maalouf : En effet, je n’ai pas l’impression qu’internet ou les réseaux sociaux soient une source d’aliénation. Au contraire, être connecté et dialoguer de chez soi permet une vraie intimité. Mais je crois que Teddy ne cherche pas spécialement à s’éloigner de la technologie, il veut échapper au quotidien et à la fatigue provoquée par une vie pleine d’inquiétudes.
(extrait dossier  de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et pas de séance programmée à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation.

 

DANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy NebbouZoom nouveauté : "Dans les forêt de Sibérie" de Safy Nebbou

L'histoire
Pour assouvir un besoin de liberté, Teddy décide de partir loin du bruit du monde, et s’installe seul dans une cabane, sur les rives gelées du lac Baïkal.
Une nuit, perdu dans le blizzard, il est secouru par Aleksei, un Russe en cavale qui vit caché dans la forêt sibérienne depuis des années. Entre ces deux hommes que tout oppose, l’amitié va naître aussi soudaine qu’essentielle.
Un film de Safy Nebbou avec Raphaël Personnaz et Uvgueni Sidikhine.

 

Bonus : propos du réalisateur Safy Nebbou, de l'acteur Raphaël Personnaz, de l'écrivain Sylvain Tesson et du compositeur Ibrahim Maalouf.


Comment est née cette aventure cinématographique ?
Safy Nebbou : Quand j’ai découvert le récit de Sylvain Tesson, j’ai su, au bout de vingt pages, que je voulais en faire un film. Il faut un sacré courage pour aller s’enfermer des mois en Sibérie, dans une cabane au bord du lac Baïkal. C’est une vraie aventure! Et si le livre de Sylvain a eu autant de succès, cDANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy Nebbou’est parce que, grâce à lui, les lecteurs pouvaient faire ce voyage par procuration. Comme il m’a semblé que le cinéma français actuel ne proposait rien de tel, j’ai eu envie de transposer la littérature en images.
Je ne savais pas encore comment je m’y prendrais mais je voulais que les spectateurs une fois entrés dans la salle, se laissent embarquer pour ressentir les choses de manière organique. Quand je t’ai fait part de mon projet, est-ce que tu te souviens, Sylvain, de ce que tu m’as dit ?
Sylvain Tesson : Je t’ai demandé si tu comptais faire un plan séquence de 52 minutes avec un haïku japonais au milieu ?
Safy Nebbou : (rires) Non. Tu m’as dit que si je racontais l’histoire d’un mec (seul) dans une cabane, on risquerait fortement de s’ennuyer.
Sylvain Tesson : Adapter fidèlement ce récit risquait en effet de donner un film narratif narcissique qui n’aurait concerné que les expériences d’une personne. Mais je me doutais bien que tu étais autonome et je ne m’attendais pas à une transposition fidèle de mon livre. Or c’est là que le film pouvait apporter un supplément à l’histoire : un jeu de construction permettait d’articuler plusieurs destins.
DANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy NebbouSafy Nebbou : Je me sentais libre avec toi car j’ai compris que ton envie n’était pas que je reste dans les clous. Mon vrai problème était de savoir comment j’allais donner un souffle romanesque sans perdre ce que j’avais adoré dans le livre : ton projet solitaire. D’une certaine manière, c’est toi qui m’as donné la solution en me racontant, lors de notre première rencontre, que beaucoup d’hommes se cachaient dans les forêts de Sibérie pour échapper à la justice de leur pays. L’idée a fait son chemin et m’a permis de créer une relation d’amitié entre Teddy et un autre personnage. Et quand je t’ai soumis l’idée d’intégrer à l’histoire un fugitif russe, tu m’as dit, avec la modestie qui te caractérise, que tu aurais aimé l’avoir eue toi-même ou vivre une aventure comme celle-là. J’étais ravi car si le film était librement adapté de ton livre, il fallait absolument en garder l’esprit pour que les deux aient une véritable parenté.
Sylvain Tesson : La littérature est un truchement plus facile pour se satisfaire du non-dit, de lDANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy Nebbou’indicible, de l’intangible. Beaucoup de livres ont pour principale qualité de s’installer dans la durée, au cinéma, c’est beaucoup plus difficile. Mais toi, Safy, tu as réussi ce coup-là ! Dans ton film, même la fenêtre devient un personnage ; elle est l’œil de la cabane. Dans le livre, je devais me contenter de rester articulé sur le fil narratif de ma réclusion volontaire et toi tu étais obligé de faire des dégagements, de créer des rencontres, des actions, des péripéties... Or c’est un très beau film de dégagements. En abordant le besoin d’effectuer un retour sur soi en se déconnectant du monde moderne, ce film est vraiment dans l’air du temps. Est-ce une question qui vous taraude parfois ?
Ibrahim Maalouf : Quand Safy m’a appelé pour collaborer à son film, j’étais justement dans une démarche similaire avec "Red & Black light", l’album que j’étais en train de créer : je cherchais une certaine forme de linéarité musicale ou de minimalisme pour illustrer l’essentiel de nos vies que l’on aspire tous à retrouver.
Safy Nebbou : Moi, il n’y a pas si longtemps encore, lorsque je suis parti à l’étranger, je me suis surpris à dire à mes proches que j’étais joignable sur Viber, What’s App, Messenger ou Facebook. En le disant, j’ai réalisé à quel point ces réseaux sociaux ou moyens de communication étaient chronophages. Sans jeter la pierre aux nouvelles technologies, il faut reconnaître que c’est un élément qui nous disperse.
DANS LES FORETS DE SIBERIE de Safy NebbouRaphaël Personnaz : On n’est pourtant pas obligé de se couper du monde de manière aussi radicale que le fait Sylvain ou mon personnage pour se recentrer. C’est tentant mais en serions-nous tous capables ? Je ne crois pas. Pour les spectateurs, c’est un formidable moyen de s’évader et pour les acteurs, c’est un luxe de partir trois mois vivre l’aventure de son rôle ; ça permet de combler le manque de courage que l’on peut avoir dans la vie. J’ai découvert le livre de Sylvain en revenant d’un tournage de trois mois au Tadjikistan. Alors que je venais d’une région magnifique, âpre et sauvage, le Pamir, je n’arrivais pas à me réhabituer au bruit de la ville. Je trouve intéressant dans cette histoire qu’il n’y ait pas d’échelle de valeur entre la vie urbaine et la vie dans les bois. Elle se contente de montrer ce que l’homme, déconnecté de ses proches, de son univers ou de la technologie, est capable de faire avec ses dix doigts. En cela le film montre notre faculté à nous réadapter très vite au monde qui nous entoure en retrouvant nos réflexes et notre condition animale.
Ibrahim Maalouf : En effet, je n’ai pas l’impression qu’internet ou les réseaux sociaux soient une source d’aliénation. Au contraire, être connecté et dialoguer de chez soi permet une vraie intimité. Mais je crois que Teddy ne cherche pas spécialement à s’éloigner de la technologie, il veut échapper au quotidien et à la fatigue provoquée par une vie pleine d’inquiétudes.
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