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Mercredi cinéma : "Comment j'ai rencontré mon père" de Maxime Motte

Publié le : 07-06-2017

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône - Cormeilles-en-Parisis (dimanche)

 

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteSortie de la semaine (7 juin 2017) : "Comment j'ai rencontré mon père" de Maxime Motte

L'histoire
Dans la famille d’Enguerrand, petit garçon adopté d’origine africaine, rien ne se fait comme ailleurs ! Son père, Eliot (François-Xavier Demaison), assume si peu d’être un père adoptif qu’il bassine son fils à longueur de journée sur ses origines africaines. Pour sa mère, Ava (Isabelle Carré), Eliot en fait trop : trop aimant, trop étouffant… Une nuit, Enguerrand croise le chemin d’un migrant, Kwabéna, à la peau noire comme la sienne. Pour lui, c’est sûr, il s’agit de son père biologique ! Il décide donc de l’héberger dans sa chambre, à la grande surprise de ses parents… De péripéties en rebondissements, l’aventure pourrait bien souder la famille comme jamais.
Un film de Maxime Motte avec François-Xavier Demaison, Isabelle Carré, Albert Delpy, Diouc Koma…

>> Bande annonce

 

Bonus ; propos de Maxime Motte, réalisateur du film

"Comment j’ai rencontré mon père" est votre premier film en tant que réalisateur. Qu’est-ce qui vous a mené jusqu’ici ?
J’ai fait une école de cinéma, une autre de théâtre et suivi aussi une formation de chant lyrique. Mon ambition a toujours été d’être acteur, auteur et réalisateur, ensemble ou séparément. J’ai commencé la mise en scène avec le court-métrage. Après un premier, totalement autoproduit, j’ai écrit le second : "Comment j’ai rencontré mon père". C’est de ce court-métrage qu’est né mon premier long.

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteComment vous est venue cette histoire ?
Mon court-métrage était un peu lyrique : centré sur le regard du petit garçon, il se clôturait par cette séquence, presque onirique, où il rencontre le migrant Kwabéna sur la plage, de nuit. Mais pour le film, je voulais davantage me tourner vers une comédie fraternelle. L’inspiration est soudain venue lorsque j’ai perdu mon beau-père que j’adorais. L’enterrement a été chaotique et burlesque parce que le prêtre, agacé par les textes profanes que nous avions choisis, a quitté la cérémonie. Nous avons donc improvisé seuls un adieu digne de lui. C’est de là qu’a germé l’idée d’une épopée de bras cassés...

Le sort des migrants est-il un sujet que vous vouliez absolument traiter ?
Mon ambition n’a jamais été de porter un message politique ou de faire un documentaire sur le sujet mais de raconter une aventure humaine. D’oublier les cases, "clandestins", "sans papiers", pour laisser place à une rencontre d’humain à humain. Tout le monde, à un moment, cherche une place, dans la société ou sa famille. Dans cette comédie, les gens que l’on croise sont tous, plus ou moins, cabossés, ils ont eu des parcours parfois chaotiques mais, ensemble, ils parviendront à faire des choses Comment j'ai rencontré mon père de Maxime Motteextraordinaires. L’idée était de dire que si on trimballe tous des casseroles, autant nous réunir pour former un orchestre. Néanmoins, il n’était pas question de tomber dans l’angélisme avec des personnages lisses : le père, la mère, le petit, le grand-père ou Kwabéna ont tous un but à atteindre et leur premier réflexe est de se servir des autres pour arriver à leurs fins.

Vos personnages prennent également un malin plaisir à contourner les lois...

Sur la forme, ces situations sont toujours de bons ressorts de comédie et donnent au film un côté pétillant. Et sur le fond, je pense que si la première règle est de respecter la liberté d’autrui, c’est souvent intéressant que les lois prêtent à interprétation. Comme en cuisine, on peut suivre une recette mais y ajouter quelques épices. Soit ça marche, soit ça ne marche pas, mais le quotidien est souvent une question de tambouille et de débrouille.

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteEliott est un père adoptant maladroit, envahissant et très touchant. Est-il inspiré de quelqu’un que vous connaissez ?
C’est un mélange de plusieurs personnes. Il y a un peu de moi et de ma femme en lui car, chacun à notre manière, nous sommes tous les deux très protecteurs avec nos trois enfants. Ma femme, par exemple, a fait, un temps, l’école à la maison. Moi, j’ai longtemps eu une fâcheuse tendance à rester, lorsque je les déposais quelque part, pour surveiller que tout allait bien. La maladresse d’Eliott, je la vois chez moi tous les jours parce que j’ai tellement envie de bien faire, tellement envie d’être un père idéal, que bien souvent je me plante. La remise en question est permanente ; que l’on soit un père biologique ou adoptant, il y a souvent un problème de légitimité à être parent.

Certains aspects du film rappellent "Little Miss Sunshine". En quoi ce film ou d’autres ont-ils pu vous inspirer ?
"Little Miss Sunshine" est une référence pour beaucoup de cinéastes qui, comme moi, veulent donner à leur film la forme d’une bulle d’oxygène ou de champagne. Mais la France est aussi un terreau de comédies sociales formidable. Dans "La Grande Vadrouille", par exemple, deux personnages opposés vont vivre ensemble une aventure extraordinaire. Et, en écrivant "Comment j’ai rencontré mon père", j’ai pu aussi bien m’inspirer de films comme "Trois hommes et un couffin", "La Crise", "Une époque formidable" ou "Intouchables" qui prouvent que les Français aussi sont capables de traiter de sujets profonds avec une vraie légèreté. Du côté des films étrangers, j’ai pensé à "La Vie est belle" de Roberto Benigni car, pour contrer la tragédie, le père invente un monde merveilleux pour son enfant. On sait que le rire est l’un des meilleurs médicaments qui soit. Et je tenais à illustrer que, même si nous ne l’exploitons pas toujours, nous avons tous en nous le pouvoir de désamorcer des situations de crise par la sympathie.

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteComment avez-vous choisi vos acteurs ?
Pour commencer, je voulais que le couple de parents soit aussi crédible dans ses désaccords que dans son histoire d’amour et que les comédiens aient vraiment envie de travailler ensemble pour donner une émulation positive au film. Quand j’ai rencontré François-Xavier Demaison, dont j’aimais beaucoup le travail, j’ai découvert un homme à l’écoute et extrêmement généreux. Quant à Isabelle Carré, je rêvais de travailler avec elle car elle a une capacité extraordinaire à passer du drame à la comédie. C’est une actrice libre qui donne beaucoup et ne se regarde pas jouer. Et, comme François-Xavier, c’est une belle personne. Tous les deux se sont par ailleurs remarquablement bien entendus avec Albert Delpy.

Avez-vous rapidement pensé qu’Albert Delpy serait le grand-père idéal de votre histoire ?
Albert était une évidence pour incarner André. Sa fantaisie et son talent ont apporté beaucoup à ce grand-père fantasque, plein de vie. Il a tout de suite aimé ce personnage qui veut être libre et refuse d’être enfermer dans une case "3ème âge". Sur le thème de la paternité, André exprime une autre relation à son fils, sans démonstration de tendresse, mais sans manquer pour autant d’amour pour lui. En tant que grand-père, il s’autorise par contre une grande complicité avec son petit-fils dont il raffole.

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteAvez-vous vu beaucoup d’enfants avant de porter votre choix sur Owen Kanga ?
Nous avons eu une chance folle de le rencontrer ! Ma directrice de casting enfants a procédé à un casting sauvage et, dès le début, il s’est imposé comme une évidence. Owen a une grande intelligence et avait une maturité étonnante pour ses six ans et demi. A notre première rencontre, je lui ai demandé de jouer avec moi « une partie de foot imaginaire » et il a montré une vraie liberté. Et sur le tournage, il portait en lui une fraîcheur communicative.

Comment avez-vous découvert Diouc Koma qui incarne Kwabéna ?

Je l’avais vu dans Un homme qui crie de Mahamat-Saleh Haroun et l’avais trouvé très juste. Quand nous nous sommes rencontrés, j’ai découvert qu’il avait aussi une vraie force de comédie : il ne jouait pas la situation mais s’en servait ; c’est ce qui m’a convaincu. Quand je lui ai annoncé qu’il avait le rôle, Diouc m’a répondu « très bien, je pars au Ghana » ! Il y a passé un mois, s’est imprégné de la culture locale et a travaillé son accent. Il est revenu avec des propositions sur le prénom, la berceuse à chanter… son investissement m’a touché.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône - Cormeilles-en-Parisis (dimanche)

 

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteSortie de la semaine (7 juin 2017) : "Comment j'ai rencontré mon père" de Maxime Motte

L'histoire
Dans la famille d’Enguerrand, petit garçon adopté d’origine africaine, rien ne se fait comme ailleurs ! Son père, Eliot (François-Xavier Demaison), assume si peu d’être un père adoptif qu’il bassine son fils à longueur de journée sur ses origines africaines. Pour sa mère, Ava (Isabelle Carré), Eliot en fait trop : trop aimant, trop étouffant… Une nuit, Enguerrand croise le chemin d’un migrant, Kwabéna, à la peau noire comme la sienne. Pour lui, c’est sûr, il s’agit de son père biologique ! Il décide donc de l’héberger dans sa chambre, à la grande surprise de ses parents… De péripéties en rebondissements, l’aventure pourrait bien souder la famille comme jamais.
Un film de Maxime Motte avec François-Xavier Demaison, Isabelle Carré, Albert Delpy, Diouc Koma…

>> Bande annonce

 

Bonus ; propos de Maxime Motte, réalisateur du film

"Comment j’ai rencontré mon père" est votre premier film en tant que réalisateur. Qu’est-ce qui vous a mené jusqu’ici ?
J’ai fait une école de cinéma, une autre de théâtre et suivi aussi une formation de chant lyrique. Mon ambition a toujours été d’être acteur, auteur et réalisateur, ensemble ou séparément. J’ai commencé la mise en scène avec le court-métrage. Après un premier, totalement autoproduit, j’ai écrit le second : "Comment j’ai rencontré mon père". C’est de ce court-métrage qu’est né mon premier long.

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteComment vous est venue cette histoire ?
Mon court-métrage était un peu lyrique : centré sur le regard du petit garçon, il se clôturait par cette séquence, presque onirique, où il rencontre le migrant Kwabéna sur la plage, de nuit. Mais pour le film, je voulais davantage me tourner vers une comédie fraternelle. L’inspiration est soudain venue lorsque j’ai perdu mon beau-père que j’adorais. L’enterrement a été chaotique et burlesque parce que le prêtre, agacé par les textes profanes que nous avions choisis, a quitté la cérémonie. Nous avons donc improvisé seuls un adieu digne de lui. C’est de là qu’a germé l’idée d’une épopée de bras cassés...

Le sort des migrants est-il un sujet que vous vouliez absolument traiter ?
Mon ambition n’a jamais été de porter un message politique ou de faire un documentaire sur le sujet mais de raconter une aventure humaine. D’oublier les cases, "clandestins", "sans papiers", pour laisser place à une rencontre d’humain à humain. Tout le monde, à un moment, cherche une place, dans la société ou sa famille. Dans cette comédie, les gens que l’on croise sont tous, plus ou moins, cabossés, ils ont eu des parcours parfois chaotiques mais, ensemble, ils parviendront à faire des choses Comment j'ai rencontré mon père de Maxime Motteextraordinaires. L’idée était de dire que si on trimballe tous des casseroles, autant nous réunir pour former un orchestre. Néanmoins, il n’était pas question de tomber dans l’angélisme avec des personnages lisses : le père, la mère, le petit, le grand-père ou Kwabéna ont tous un but à atteindre et leur premier réflexe est de se servir des autres pour arriver à leurs fins.

Vos personnages prennent également un malin plaisir à contourner les lois...

Sur la forme, ces situations sont toujours de bons ressorts de comédie et donnent au film un côté pétillant. Et sur le fond, je pense que si la première règle est de respecter la liberté d’autrui, c’est souvent intéressant que les lois prêtent à interprétation. Comme en cuisine, on peut suivre une recette mais y ajouter quelques épices. Soit ça marche, soit ça ne marche pas, mais le quotidien est souvent une question de tambouille et de débrouille.

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteEliott est un père adoptant maladroit, envahissant et très touchant. Est-il inspiré de quelqu’un que vous connaissez ?
C’est un mélange de plusieurs personnes. Il y a un peu de moi et de ma femme en lui car, chacun à notre manière, nous sommes tous les deux très protecteurs avec nos trois enfants. Ma femme, par exemple, a fait, un temps, l’école à la maison. Moi, j’ai longtemps eu une fâcheuse tendance à rester, lorsque je les déposais quelque part, pour surveiller que tout allait bien. La maladresse d’Eliott, je la vois chez moi tous les jours parce que j’ai tellement envie de bien faire, tellement envie d’être un père idéal, que bien souvent je me plante. La remise en question est permanente ; que l’on soit un père biologique ou adoptant, il y a souvent un problème de légitimité à être parent.

Certains aspects du film rappellent "Little Miss Sunshine". En quoi ce film ou d’autres ont-ils pu vous inspirer ?
"Little Miss Sunshine" est une référence pour beaucoup de cinéastes qui, comme moi, veulent donner à leur film la forme d’une bulle d’oxygène ou de champagne. Mais la France est aussi un terreau de comédies sociales formidable. Dans "La Grande Vadrouille", par exemple, deux personnages opposés vont vivre ensemble une aventure extraordinaire. Et, en écrivant "Comment j’ai rencontré mon père", j’ai pu aussi bien m’inspirer de films comme "Trois hommes et un couffin", "La Crise", "Une époque formidable" ou "Intouchables" qui prouvent que les Français aussi sont capables de traiter de sujets profonds avec une vraie légèreté. Du côté des films étrangers, j’ai pensé à "La Vie est belle" de Roberto Benigni car, pour contrer la tragédie, le père invente un monde merveilleux pour son enfant. On sait que le rire est l’un des meilleurs médicaments qui soit. Et je tenais à illustrer que, même si nous ne l’exploitons pas toujours, nous avons tous en nous le pouvoir de désamorcer des situations de crise par la sympathie.

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteComment avez-vous choisi vos acteurs ?
Pour commencer, je voulais que le couple de parents soit aussi crédible dans ses désaccords que dans son histoire d’amour et que les comédiens aient vraiment envie de travailler ensemble pour donner une émulation positive au film. Quand j’ai rencontré François-Xavier Demaison, dont j’aimais beaucoup le travail, j’ai découvert un homme à l’écoute et extrêmement généreux. Quant à Isabelle Carré, je rêvais de travailler avec elle car elle a une capacité extraordinaire à passer du drame à la comédie. C’est une actrice libre qui donne beaucoup et ne se regarde pas jouer. Et, comme François-Xavier, c’est une belle personne. Tous les deux se sont par ailleurs remarquablement bien entendus avec Albert Delpy.

Avez-vous rapidement pensé qu’Albert Delpy serait le grand-père idéal de votre histoire ?
Albert était une évidence pour incarner André. Sa fantaisie et son talent ont apporté beaucoup à ce grand-père fantasque, plein de vie. Il a tout de suite aimé ce personnage qui veut être libre et refuse d’être enfermer dans une case "3ème âge". Sur le thème de la paternité, André exprime une autre relation à son fils, sans démonstration de tendresse, mais sans manquer pour autant d’amour pour lui. En tant que grand-père, il s’autorise par contre une grande complicité avec son petit-fils dont il raffole.

Comment j'ai rencontré mon père de Maxime MotteAvez-vous vu beaucoup d’enfants avant de porter votre choix sur Owen Kanga ?
Nous avons eu une chance folle de le rencontrer ! Ma directrice de casting enfants a procédé à un casting sauvage et, dès le début, il s’est imposé comme une évidence. Owen a une grande intelligence et avait une maturité étonnante pour ses six ans et demi. A notre première rencontre, je lui ai demandé de jouer avec moi « une partie de foot imaginaire » et il a montré une vraie liberté. Et sur le tournage, il portait en lui une fraîcheur communicative.

Comment avez-vous découvert Diouc Koma qui incarne Kwabéna ?

Je l’avais vu dans Un homme qui crie de Mahamat-Saleh Haroun et l’avais trouvé très juste. Quand nous nous sommes rencontrés, j’ai découvert qu’il avait aussi une vraie force de comédie : il ne jouait pas la situation mais s’en servait ; c’est ce qui m’a convaincu. Quand je lui ai annoncé qu’il avait le rôle, Diouc m’a répondu « très bien, je pars au Ghana » ! Il y a passé un mois, s’est imprégné de la culture locale et a travaillé son accent. Il est revenu avec des propositions sur le prénom, la berceuse à chanter… son investissement m’a touché.
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