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Mercredi cinéma : "Chocolat" de Roschdy Zem avec Omar Sy et James Thierrée.

Publié le : 03-02-2016

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

CHOCOLAT de Roschdy ZemZoom nouveauté : "Chocolat" de Roschdy Zem

L'histoire
Du cirque au théâtre, de l’anonymat à la gloire, l’incroyable destin du clown Chocolat, premier artiste noir de la scène française. Le duo inédit qu’il forme avec Footit, va rencontrer un immense succès populaire dans le Paris de la Belle époque avant que la célébrité, l’argent facile, le jeu et les discriminations n’usent leur amitié et la carrière de Chocolat. Le film retrace l’histoire de cet artiste hors du commun.
Un film de Roschdy Zem avec Omar Sy, James Thierrée, Clotilde Hesme, Olivier Gourmet, Frédéric Pierrot, Noémie Lvovsky, Alice de Lencquesaing, Olivier Rabourdin.

 

Bonus : propos de Roschdy Zem, réalisateur du film

Connaissiez-vous l’histoire de Footit et Chocolat ?
Non, je l’ai découverte en lisant le scénario. Lorsque Nicolas et Eric Altmayer m’ont proposé le projet, ils avaient déjà une version avancée du script avec des personnages et un sujet fort. Il est assez rare de trouver une idée originale en France comme ailleurs. C’est à Eric et Nicolas qu’en revient le mérite.

CHOCOLAT de Roschdy ZemDe là votre enthousiasme qu’Omar définit comme contagieux ?
Il est en réalité dû à la combinaison de plusieurs facteurs : d’un côté la perspective de filmer le Paris du début du siècle dernier avec son faste. D’un autre, celui de raconter l’histoire d’une amitié forte entre deux hommes. Et puis il y a le personnage de Chocolat : un épicurien qui embrasse la vie. Sans oublier son passé d’esclave, il saisit les opportunités qui lui sont offertes et devient une grande vedette. Avec ce personnage positif il devenait possible, sans occulter le contexte colonialiste, de traiter l’histoire en évitant le pathos. Ce qui pour moi était primordial.

Comment avez-vous travaillé à l’adaptation du scénario de Cyril Gély ?
Pour me l’approprier, j’ai dû en quelque sorte l’adapter avec un autre scénariste. En l’occurrence Olivier Gorce, le scénariste avec qui j’ai coécris "Omar m'a tuer". On s’est tous deux focalisé sur la relation qu’avait Footit et Chocolat sur la piste, mais surtout en dehors.

CHOCOLAT de Roschdy ZemC’est votre premier film d’époque. Comment avez-vous préparé le tournage ?
Les chefs de poste -1er assistant, chef opérateur, chef décorateur, costumière - étant disponibles six mois avant les premières prises de vue, on a pu démarrer la préparation très tôt. Il y a eu un important travail de documentation.
Mais dans un film d’époque, la vraie difficulté réside dans la logistique. On a choisi de tourner à Paris plutôt qu’en studio à Prague ou ailleurs. Or lorsqu’on tourne en extérieur une histoire qui se déroule un siècle plus tôt, on a beau mettre en place la décoration adéquate, il y a toujours une grue qui dépasse au loin. Pour ces scènes-là, nous avons défini les axes dès le découpage et réalisé un story board en raison des effets spéciaux.

Comment avez-vous élaboré l’esthétique du film ? Aviez-vous un film de référence ?

En réalité plusieurs. Pascaline Chavanne la costumière, Jérémie Duchier le chef déco, Thomas Letellier le chef opérateur et moi avons visionné beaucoup de films. Certaines séquences de "La Môme" (d’Olivier Dahan) m’ont inspirées pour la mise en scène. "Barry Lindon" (de Stanley Kubrick) fut une référence pour le traitement de l’image. L’esthétique est cruciale dans ce genre de film. Pour le choix des couleurs, comme des tissus, on s’est appuyé sur des documents, des tableaux, avant de vérifier le rendu à l’image. Car avec le numérique, certaines teintes pourtant magnifiques à l’œil nu ne rendent rien. Une fois choisies, il fallait les harmoniser. Même le maquillage des clowns devait être en adéquation. Raison pour laquelle j’ai souhaité qu’aucun chef de poste ne travaille dans son coin. On a donc conçu la lumière en fonction des costumes, les costumes en fonction des décors, les tenues des hommes en tenant compte de celles des femmes ; et celles des personnages principaux en fonction de celles des figurants. Car l’œil n’aime pas être parasité et une touche de couleur criarde en arrière-plan peut gâcher une scène d’émotion.

CHOCOLAT de Roschdy ZemOmar Sy était déjà dans l’aventure quand on vous a soumis le projet. A quel moment avez-vous songé à James Thierrée pour le rôle de Footit ?
On pourrait penser que la meilleure idée était d’associer Omar à une autre personnalité connue du grand public. Mais pour ce rôle, il fallait quelqu’un du sérail. Or James est non seulement acteur, mais il créé ses propres spectacles. A l’évocation de son nom, l’enthousiasme fut unanime. Associer Omar Sy et James Thierrée… ça claque ! Et c’est inédit. Avec leurs qualités intrinsèques, je savais que la rencontre produirait quelque chose d’explosif. Je n’ai pas été déçu…

James Thierrée raconte que vous avez su dissiper ses inquiétudes quant au traitement des scènes de cirque. Comment les avez-vous abordées ?
Sur ses spectacles, James maitrise tous les postes : mise en scène, décors, conception des numéros, interprétation. Il me semblait évident de lui confier l’élaboration des numéros. Qui mieux que lui pouvait les chorégraphier ? Je lui ai donné carte blanche, tout en lui demandant d’injecter des touches de modernité. Une fois sur le tournage, j’ai encouragé Omar et lui à se sentir libre dans leurs déplacements : « Si vous vous amusez, on s’amusera ». Ma responsabilité étant ensuite d’en tirer le meilleur. Au montage, je me suis retrouvé avec un problème de riche. Car les numéros sont drôles, inventifs. Mais sur les dix minutes que durent chaque prestation je ne pouvais en conserver que deux ou trois. Le cinéma, ce n’est pas de la captation. J’avais envie de tout garder et c’est impossible.

Quel regard portiez-vous sur Omar et James lorsqu’ils jouaient ensemble ?
J’ai tout de suite saisi qu’on avait une vraie relation. James étant plus expérimenté des deux dans l’univers du cirque, il était exigeant pendant les répétitions – avant tout avec lui-même. James était parfois autoritaire. Lors des essais filmés, à voir le sourire des techniciens sur le plateau, j’ai su qu’on tenait quelque chose. Omar qui était auparavant dans l’exercice s’était lâché. Son attitude et sa voix s’étaient modifiées. C’était le fruit du travail effectué en amont. Quant à James, j’ai perçu sa folie, sa façon d’être en perpétuelle recherche. Ma seule crainte était que la magie s’estompe. Et ça n’a jamais été le cas.

CCHOCOLAT de Roschdy Zemomment s’est déroulé le reste du casting ?
Tous les acteurs approchés ont dit oui. Sur mes films précédents j’ai parfois essuyé des refus, et il y a des comédiens que je n’ai pas osé solliciter pour 5 ou 6 jours de tournage. Pour ce film, des acteurs habitués aux premiers rôles ont non seulement accepté, mais ont répondu très vite. Bruno et Denis Podalydès qui interprètent les frères Lumière m’ont donné un oui immédiat alors qu’ils n’avaient qu’une journée de tournage. Même enthousiasme chez Olivier Gourmet, Noémie Lvovski, Clotilde Hesme, Frédéric Pierrot.
Hormis l’engouement suscité par le scénario, j’ai senti chez eux le plaisir de travailler avec  Omar. En règle générale, je crois davantage aux rencontres qu’aux essais.

James et Omar évoquent l’implication et la force des seconds rôles…

On dit souvent que le metteur en scène est le baromètre d’un film, mais les acteurs aussi. L’énergie de James et Omar a produit une vraie lumière sur le plateau. Chaque jour durant douze semaines, leur vitalité hors du commun a tiré l’équipe vers le haut, et m’a beaucoup aidé. De fait, les seconds rôles se sentaient valorisés, car l’échange était stimulant.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

CHOCOLAT de Roschdy ZemZoom nouveauté : "Chocolat" de Roschdy Zem

L'histoire
Du cirque au théâtre, de l’anonymat à la gloire, l’incroyable destin du clown Chocolat, premier artiste noir de la scène française. Le duo inédit qu’il forme avec Footit, va rencontrer un immense succès populaire dans le Paris de la Belle époque avant que la célébrité, l’argent facile, le jeu et les discriminations n’usent leur amitié et la carrière de Chocolat. Le film retrace l’histoire de cet artiste hors du commun.
Un film de Roschdy Zem avec Omar Sy, James Thierrée, Clotilde Hesme, Olivier Gourmet, Frédéric Pierrot, Noémie Lvovsky, Alice de Lencquesaing, Olivier Rabourdin.

 

Bonus : propos de Roschdy Zem, réalisateur du film

Connaissiez-vous l’histoire de Footit et Chocolat ?
Non, je l’ai découverte en lisant le scénario. Lorsque Nicolas et Eric Altmayer m’ont proposé le projet, ils avaient déjà une version avancée du script avec des personnages et un sujet fort. Il est assez rare de trouver une idée originale en France comme ailleurs. C’est à Eric et Nicolas qu’en revient le mérite.

CHOCOLAT de Roschdy ZemDe là votre enthousiasme qu’Omar définit comme contagieux ?
Il est en réalité dû à la combinaison de plusieurs facteurs : d’un côté la perspective de filmer le Paris du début du siècle dernier avec son faste. D’un autre, celui de raconter l’histoire d’une amitié forte entre deux hommes. Et puis il y a le personnage de Chocolat : un épicurien qui embrasse la vie. Sans oublier son passé d’esclave, il saisit les opportunités qui lui sont offertes et devient une grande vedette. Avec ce personnage positif il devenait possible, sans occulter le contexte colonialiste, de traiter l’histoire en évitant le pathos. Ce qui pour moi était primordial.

Comment avez-vous travaillé à l’adaptation du scénario de Cyril Gély ?
Pour me l’approprier, j’ai dû en quelque sorte l’adapter avec un autre scénariste. En l’occurrence Olivier Gorce, le scénariste avec qui j’ai coécris "Omar m'a tuer". On s’est tous deux focalisé sur la relation qu’avait Footit et Chocolat sur la piste, mais surtout en dehors.

CHOCOLAT de Roschdy ZemC’est votre premier film d’époque. Comment avez-vous préparé le tournage ?
Les chefs de poste -1er assistant, chef opérateur, chef décorateur, costumière - étant disponibles six mois avant les premières prises de vue, on a pu démarrer la préparation très tôt. Il y a eu un important travail de documentation.
Mais dans un film d’époque, la vraie difficulté réside dans la logistique. On a choisi de tourner à Paris plutôt qu’en studio à Prague ou ailleurs. Or lorsqu’on tourne en extérieur une histoire qui se déroule un siècle plus tôt, on a beau mettre en place la décoration adéquate, il y a toujours une grue qui dépasse au loin. Pour ces scènes-là, nous avons défini les axes dès le découpage et réalisé un story board en raison des effets spéciaux.

Comment avez-vous élaboré l’esthétique du film ? Aviez-vous un film de référence ?

En réalité plusieurs. Pascaline Chavanne la costumière, Jérémie Duchier le chef déco, Thomas Letellier le chef opérateur et moi avons visionné beaucoup de films. Certaines séquences de "La Môme" (d’Olivier Dahan) m’ont inspirées pour la mise en scène. "Barry Lindon" (de Stanley Kubrick) fut une référence pour le traitement de l’image. L’esthétique est cruciale dans ce genre de film. Pour le choix des couleurs, comme des tissus, on s’est appuyé sur des documents, des tableaux, avant de vérifier le rendu à l’image. Car avec le numérique, certaines teintes pourtant magnifiques à l’œil nu ne rendent rien. Une fois choisies, il fallait les harmoniser. Même le maquillage des clowns devait être en adéquation. Raison pour laquelle j’ai souhaité qu’aucun chef de poste ne travaille dans son coin. On a donc conçu la lumière en fonction des costumes, les costumes en fonction des décors, les tenues des hommes en tenant compte de celles des femmes ; et celles des personnages principaux en fonction de celles des figurants. Car l’œil n’aime pas être parasité et une touche de couleur criarde en arrière-plan peut gâcher une scène d’émotion.

CHOCOLAT de Roschdy ZemOmar Sy était déjà dans l’aventure quand on vous a soumis le projet. A quel moment avez-vous songé à James Thierrée pour le rôle de Footit ?
On pourrait penser que la meilleure idée était d’associer Omar à une autre personnalité connue du grand public. Mais pour ce rôle, il fallait quelqu’un du sérail. Or James est non seulement acteur, mais il créé ses propres spectacles. A l’évocation de son nom, l’enthousiasme fut unanime. Associer Omar Sy et James Thierrée… ça claque ! Et c’est inédit. Avec leurs qualités intrinsèques, je savais que la rencontre produirait quelque chose d’explosif. Je n’ai pas été déçu…

James Thierrée raconte que vous avez su dissiper ses inquiétudes quant au traitement des scènes de cirque. Comment les avez-vous abordées ?
Sur ses spectacles, James maitrise tous les postes : mise en scène, décors, conception des numéros, interprétation. Il me semblait évident de lui confier l’élaboration des numéros. Qui mieux que lui pouvait les chorégraphier ? Je lui ai donné carte blanche, tout en lui demandant d’injecter des touches de modernité. Une fois sur le tournage, j’ai encouragé Omar et lui à se sentir libre dans leurs déplacements : « Si vous vous amusez, on s’amusera ». Ma responsabilité étant ensuite d’en tirer le meilleur. Au montage, je me suis retrouvé avec un problème de riche. Car les numéros sont drôles, inventifs. Mais sur les dix minutes que durent chaque prestation je ne pouvais en conserver que deux ou trois. Le cinéma, ce n’est pas de la captation. J’avais envie de tout garder et c’est impossible.

Quel regard portiez-vous sur Omar et James lorsqu’ils jouaient ensemble ?
J’ai tout de suite saisi qu’on avait une vraie relation. James étant plus expérimenté des deux dans l’univers du cirque, il était exigeant pendant les répétitions – avant tout avec lui-même. James était parfois autoritaire. Lors des essais filmés, à voir le sourire des techniciens sur le plateau, j’ai su qu’on tenait quelque chose. Omar qui était auparavant dans l’exercice s’était lâché. Son attitude et sa voix s’étaient modifiées. C’était le fruit du travail effectué en amont. Quant à James, j’ai perçu sa folie, sa façon d’être en perpétuelle recherche. Ma seule crainte était que la magie s’estompe. Et ça n’a jamais été le cas.

CCHOCOLAT de Roschdy Zemomment s’est déroulé le reste du casting ?
Tous les acteurs approchés ont dit oui. Sur mes films précédents j’ai parfois essuyé des refus, et il y a des comédiens que je n’ai pas osé solliciter pour 5 ou 6 jours de tournage. Pour ce film, des acteurs habitués aux premiers rôles ont non seulement accepté, mais ont répondu très vite. Bruno et Denis Podalydès qui interprètent les frères Lumière m’ont donné un oui immédiat alors qu’ils n’avaient qu’une journée de tournage. Même enthousiasme chez Olivier Gourmet, Noémie Lvovski, Clotilde Hesme, Frédéric Pierrot.
Hormis l’engouement suscité par le scénario, j’ai senti chez eux le plaisir de travailler avec  Omar. En règle générale, je crois davantage aux rencontres qu’aux essais.

James et Omar évoquent l’implication et la force des seconds rôles…

On dit souvent que le metteur en scène est le baromètre d’un film, mais les acteurs aussi. L’énergie de James et Omar a produit une vraie lumière sur le plateau. Chaque jour durant douze semaines, leur vitalité hors du commun a tiré l’équipe vers le haut, et m’a beaucoup aidé. De fait, les seconds rôles se sentaient valorisés, car l’échange était stimulant.
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