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Lutter contre la présence de produits chimiques au jardin : un défi raisonnable que nous décrit David Gabeliin.

Publié le : 07-11-2013

David gabelinAprès une première chronique très remarquée, David Gabelin continue de nous sensibiliser aux défis écologiques que nous devons relever ensemble. N'hésitez pas à commenter, à poser des questions à notre jardinier maître composteur eaubonnais ! A vos mains, prêts, plantez !

 

Lutter contre la présence de produits chimiques au jardin : un défi raisonnable.

Si vous êtes l'heureux et privilégié détenteur d'un jardin, d'agrément ou potager, voire des deux, vous aurez peut être connu l'usage de produits (encore vendus en France, hélas) qui vous ont causé par le passé certains désagréments... Mort par empoisonnement d'un animal domestique ? Visite aux urgences pour un problème de sur-dose chimique due à la consommation de vos légumes traités... accident professionnel lié à l'usage d'un produit hautement neurotoxique. J'en passe, les effets sont multiples, immédiats ou à long terme, toujours dangereux, mortels à terme, en cas d'exposition forte et/ou prolongée.

Le jardinier amateur est avec l'agriculteur le premier pollueur de son environnement immédiat, et souvent pas méconnaissance des vrais effets toxiques, des doses d'emploi et de leurs conditions d'application. Les résultats sont-ils pour autant toujours aussi probants et définitifs que leurs fiches techniques veulent bien le laisser entendre ? C'est loin d'être prouvé, et encore moins de faire l'unanimité.

Pour en finir avec ces dangers par inhalation, par contact, par ingestion, il vaut mieux y renoncer plutôt que de vouloir jouer au plus fin avec des molécules dont seuls (hélas encore) seuls leurs inventeurs connaissent les réelles propriétés biocides. Cet article introduit ici par la constatation de nombreux problèmes et insuccès récurrents de la chimie au « service » de l'agriculture la nécessité et l'opportunité de revenir à des pratiques neutres, sans autres impacts que ceux positifs d'une culture saine et bénéfique.

Donc, le chimique, on n'en veut plus, pas plus que les OGM, d'ailleurs. C'est décidé ! Mais, au fait, jusqu'où la chimie a-t-elle pénétré le marché du jardinier amateur ?
Mauvaises herbes, un traitement spécifique... définitif (surtout pour le reste). Mousses, un traitement adapté et pas du tout... sélectif. Des engrais pour n'importe quelle plante, avec toutes les variantes possibles, histoire non pas de coller à la réalité, mais pour vendre du produit chimique, en changeant lOGM es étiquettes et les photos... Les plantes n'ont pas des besoins si spécifiquement adaptés qu'il faille inventer et utiliser un produit spécifique pour chacune. C'est bien mal connaître la nature !
Produits pour éloigner les « nuisibles », limaces, escargots, mulots, vers de terre, hérissons, taupes. Un véritable arsenal de produits tueurs, qui ne ciblent rien, sinon la vie sous toutes ses formes, toute cette vie qui peuple le dessus et le dedans de la terre, et transforment ce substrat primordial et le support à la biosphère dans son ensemble en désert aseptisé dopé aux molécules chimiques à durée de vie incertaine et à effets isolés ou cumulés encore plus incertains (pour quelques uns) et malheureusement tristement connus pour beaucoup d'autres.
Qui se rappelle le DDT et ses effets dévastateurs long terme et persistants ? Les défoliants comme le Roundup (herbicide systémique) interdit en Europe et toujours commercialisé en France. Et l'agent Orange (herbicide défoliant total), si tristement célèbre utilisé au Vietnam comme arme chimique et en épandage agricole aux USA ?

Ne vous interrogez pas longtemps face à un produit chimique. Une fois pour toutes, la seule réponse à avoir c'est : le chimique c'est dangereux et sans distinction. Ne vous fiez pas aux allégations gratuites imprimées sur les étiquettes, c'est du marketing, pas la vérité. Regardez plutôt le nom des laboratoires qui les produisent... et rapprochez les des noms des laboratoires pharmaceutiques. Troublant, non ? Syngeta, Bayer, Basf, Monsanto, Dupont. Pionneer... Toutes osent parler de « produits de protection des cultures » ! Aberrant. Lisez bien entre les lignes, vous découvrirez des choses édifiantes et inquiétantes.
Mais bien sûr, il ne faut pas oublier les molécules de synthèse appliquées sur les fruitiers, littéralement arrosés d'hormones d'accrochage, puis de EPANDAGE PESTICIDEdésaccrochage..., les semences modifiées génétiquement en complément des produits phytosanitaires censés sauver le monde de la famine. Le chimique, c'est la guerre. Dans tous les sens du terme ! C'est la guerre contre la vie, contre la nature. C'est aussi issu d'une économie et d'une industrie de guerre, ce qu'on oublie trop souvent, et dont il fallait (ou pas ?!) assurer la reconversion... Voilà, et c'est peu dire, le vrai visage de ce qui se cache derrière les produits chimiques destinés à l'usage agricole ou amateur. Croyant faire ses légumes chez lui, le jardinier amateur s'empoisonne et empoisonne sa famille plus sûrement encore qu'en achetant ses légumes à un producteur local.

Bien sûr, j'ai cité volontairement des produits extrêmement agressifs, mais ne vous méprenez pas. Les autres, les « traditionnels » que nos parents ou grand parents utilisaient ne sont pas mieux, et sont tous issus des mêmes firmes et procédés. Leurs effets sont plus ou moins ciblés, plus ou moins nocifs. Regardez bien les sigles apposés sur tous : irritant, toxique, mortel pour le milieu aquatique... voilà des symboles bien peu engageants, qui moi, ne me donnent absolument pas envie de les pulvériser sur mes jolies fleurs et mon beau potager.

La nature est complexe, les bons jardiniers le savent, et l'apprentissage est long pour qui veut devenir un vrai jardinier éclairé, maitrisant tous les aspects du sujet : effets de la lune , importance du terroir, qualité et texture des sols, potentiel de chaque plante, associations ou au contraire répulsion entre espèces, temps de germination, températures, humidité, propriétés humifères, drainage, ensoleillement... la nature connait les solutions, cela fait longtemps qu'elle expérimente et ajuste les paramètres afin que chaque espèce connaisse son optimum. Là encore, aimons-la en l'apprenant, et non pas en luttant contre elle. La chimie c'est l'apologie de la science mécanistique qui pense pouvoir trouver une solution à chaque problème en ignorant qu'elle génère 10 autres problèmes plus graves qui ne seront pas résolus et qui viendront bouleverser les petits comme les grands écosystèmes qui composent la nature. Ne vous fiez pas aux apprentis sorciers ou à ceux qui veulent se substituer à 3,5 milliards d'années d'évolution. Ceux-là sont des vendeurs de mort, pas autre chose.

Une fois qu'on s'est débarrassé de cette chimie totalitaire et destructrice, que nous reste-t-il ? Une multitude de solutions, d'expérimentations, de connaissances issues de la tradition, de pratiques ancestrales, maitrisées, dont les effets sont connus. A nous de les re-découvrir, pour le plaisir d'une pratique écologique, saine, responsable et solidaire.

campagne de sensibilisation à SAINT GRATIENDans les prochains articles, je serai pratique, pragmatique. Nous évoquerons la gestion des adventices (mauvaises herbes selon certains), la gestion économique de l'eau de pluie, le travail minimal du sol pour des effets maximum, l'assemblage bénéfique des espèces potagères et florales, le rétablissement ou l'encouragement de la biodiversité en phase avec la pollinisation et la protection des cultures, comment réutiliser au mieux toutes les ressources que produit un jardin, du bon usage des plantes locales et des espèces adaptées, de la solidarité retrouvée des jardins partagés,   comment gérer de grands espaces par la gestion différenciée, comment mettre en œuvre un potager à partir d'une pelouse sans se fatiguer ni utiliser de produits. Nous aborderons la permaculture, la pratique en buttes, la productivité bien connue de ces pratiques traditionnelles qui nourrissaient Paris intra-muros au 19eme siècle. Bref, tout un programme qui vaut mieux que la litanie déprimante des supplices que les produits de synthèse promettent à la nature dans les catalogues officiels des firmes  industrielles. A vos mains, prêts, Plantez ! Comme disait le slogan de l'opération montée par Saint- Gratien au printemps dernier.

Prochain article à paraître : la présentation du Plan Local de Prévention des Déchets, ou comment l'on agit sur le territoire pour lutter en faveur de la réduction des déchets à la source.

David gabelinAprès une première chronique très remarquée, David Gabelin continue de nous sensibiliser aux défis écologiques que nous devons relever ensemble. N'hésitez pas à commenter, à poser des questions à notre jardinier maître composteur eaubonnais ! A vos mains, prêts, plantez !

 

Lutter contre la présence de produits chimiques au jardin : un défi raisonnable.

Si vous êtes l'heureux et privilégié détenteur d'un jardin, d'agrément ou potager, voire des deux, vous aurez peut être connu l'usage de produits (encore vendus en France, hélas) qui vous ont causé par le passé certains désagréments... Mort par empoisonnement d'un animal domestique ? Visite aux urgences pour un problème de sur-dose chimique due à la consommation de vos légumes traités... accident professionnel lié à l'usage d'un produit hautement neurotoxique. J'en passe, les effets sont multiples, immédiats ou à long terme, toujours dangereux, mortels à terme, en cas d'exposition forte et/ou prolongée.

Le jardinier amateur est avec l'agriculteur le premier pollueur de son environnement immédiat, et souvent pas méconnaissance des vrais effets toxiques, des doses d'emploi et de leurs conditions d'application. Les résultats sont-ils pour autant toujours aussi probants et définitifs que leurs fiches techniques veulent bien le laisser entendre ? C'est loin d'être prouvé, et encore moins de faire l'unanimité.

Pour en finir avec ces dangers par inhalation, par contact, par ingestion, il vaut mieux y renoncer plutôt que de vouloir jouer au plus fin avec des molécules dont seuls (hélas encore) seuls leurs inventeurs connaissent les réelles propriétés biocides. Cet article introduit ici par la constatation de nombreux problèmes et insuccès récurrents de la chimie au « service » de l'agriculture la nécessité et l'opportunité de revenir à des pratiques neutres, sans autres impacts que ceux positifs d'une culture saine et bénéfique.

Donc, le chimique, on n'en veut plus, pas plus que les OGM, d'ailleurs. C'est décidé ! Mais, au fait, jusqu'où la chimie a-t-elle pénétré le marché du jardinier amateur ?
Mauvaises herbes, un traitement spécifique... définitif (surtout pour le reste). Mousses, un traitement adapté et pas du tout... sélectif. Des engrais pour n'importe quelle plante, avec toutes les variantes possibles, histoire non pas de coller à la réalité, mais pour vendre du produit chimique, en changeant lOGM es étiquettes et les photos... Les plantes n'ont pas des besoins si spécifiquement adaptés qu'il faille inventer et utiliser un produit spécifique pour chacune. C'est bien mal connaître la nature !
Produits pour éloigner les « nuisibles », limaces, escargots, mulots, vers de terre, hérissons, taupes. Un véritable arsenal de produits tueurs, qui ne ciblent rien, sinon la vie sous toutes ses formes, toute cette vie qui peuple le dessus et le dedans de la terre, et transforment ce substrat primordial et le support à la biosphère dans son ensemble en désert aseptisé dopé aux molécules chimiques à durée de vie incertaine et à effets isolés ou cumulés encore plus incertains (pour quelques uns) et malheureusement tristement connus pour beaucoup d'autres.
Qui se rappelle le DDT et ses effets dévastateurs long terme et persistants ? Les défoliants comme le Roundup (herbicide systémique) interdit en Europe et toujours commercialisé en France. Et l'agent Orange (herbicide défoliant total), si tristement célèbre utilisé au Vietnam comme arme chimique et en épandage agricole aux USA ?

Ne vous interrogez pas longtemps face à un produit chimique. Une fois pour toutes, la seule réponse à avoir c'est : le chimique c'est dangereux et sans distinction. Ne vous fiez pas aux allégations gratuites imprimées sur les étiquettes, c'est du marketing, pas la vérité. Regardez plutôt le nom des laboratoires qui les produisent... et rapprochez les des noms des laboratoires pharmaceutiques. Troublant, non ? Syngeta, Bayer, Basf, Monsanto, Dupont. Pionneer... Toutes osent parler de « produits de protection des cultures » ! Aberrant. Lisez bien entre les lignes, vous découvrirez des choses édifiantes et inquiétantes.
Mais bien sûr, il ne faut pas oublier les molécules de synthèse appliquées sur les fruitiers, littéralement arrosés d'hormones d'accrochage, puis de EPANDAGE PESTICIDEdésaccrochage..., les semences modifiées génétiquement en complément des produits phytosanitaires censés sauver le monde de la famine. Le chimique, c'est la guerre. Dans tous les sens du terme ! C'est la guerre contre la vie, contre la nature. C'est aussi issu d'une économie et d'une industrie de guerre, ce qu'on oublie trop souvent, et dont il fallait (ou pas ?!) assurer la reconversion... Voilà, et c'est peu dire, le vrai visage de ce qui se cache derrière les produits chimiques destinés à l'usage agricole ou amateur. Croyant faire ses légumes chez lui, le jardinier amateur s'empoisonne et empoisonne sa famille plus sûrement encore qu'en achetant ses légumes à un producteur local.

Bien sûr, j'ai cité volontairement des produits extrêmement agressifs, mais ne vous méprenez pas. Les autres, les « traditionnels » que nos parents ou grand parents utilisaient ne sont pas mieux, et sont tous issus des mêmes firmes et procédés. Leurs effets sont plus ou moins ciblés, plus ou moins nocifs. Regardez bien les sigles apposés sur tous : irritant, toxique, mortel pour le milieu aquatique... voilà des symboles bien peu engageants, qui moi, ne me donnent absolument pas envie de les pulvériser sur mes jolies fleurs et mon beau potager.

La nature est complexe, les bons jardiniers le savent, et l'apprentissage est long pour qui veut devenir un vrai jardinier éclairé, maitrisant tous les aspects du sujet : effets de la lune , importance du terroir, qualité et texture des sols, potentiel de chaque plante, associations ou au contraire répulsion entre espèces, temps de germination, températures, humidité, propriétés humifères, drainage, ensoleillement... la nature connait les solutions, cela fait longtemps qu'elle expérimente et ajuste les paramètres afin que chaque espèce connaisse son optimum. Là encore, aimons-la en l'apprenant, et non pas en luttant contre elle. La chimie c'est l'apologie de la science mécanistique qui pense pouvoir trouver une solution à chaque problème en ignorant qu'elle génère 10 autres problèmes plus graves qui ne seront pas résolus et qui viendront bouleverser les petits comme les grands écosystèmes qui composent la nature. Ne vous fiez pas aux apprentis sorciers ou à ceux qui veulent se substituer à 3,5 milliards d'années d'évolution. Ceux-là sont des vendeurs de mort, pas autre chose.

Une fois qu'on s'est débarrassé de cette chimie totalitaire et destructrice, que nous reste-t-il ? Une multitude de solutions, d'expérimentations, de connaissances issues de la tradition, de pratiques ancestrales, maitrisées, dont les effets sont connus. A nous de les re-découvrir, pour le plaisir d'une pratique écologique, saine, responsable et solidaire.

campagne de sensibilisation à SAINT GRATIENDans les prochains articles, je serai pratique, pragmatique. Nous évoquerons la gestion des adventices (mauvaises herbes selon certains), la gestion économique de l'eau de pluie, le travail minimal du sol pour des effets maximum, l'assemblage bénéfique des espèces potagères et florales, le rétablissement ou l'encouragement de la biodiversité en phase avec la pollinisation et la protection des cultures, comment réutiliser au mieux toutes les ressources que produit un jardin, du bon usage des plantes locales et des espèces adaptées, de la solidarité retrouvée des jardins partagés,   comment gérer de grands espaces par la gestion différenciée, comment mettre en œuvre un potager à partir d'une pelouse sans se fatiguer ni utiliser de produits. Nous aborderons la permaculture, la pratique en buttes, la productivité bien connue de ces pratiques traditionnelles qui nourrissaient Paris intra-muros au 19eme siècle. Bref, tout un programme qui vaut mieux que la litanie déprimante des supplices que les produits de synthèse promettent à la nature dans les catalogues officiels des firmes  industrielles. A vos mains, prêts, Plantez ! Comme disait le slogan de l'opération montée par Saint- Gratien au printemps dernier.

Prochain article à paraître : la présentation du Plan Local de Prévention des Déchets, ou comment l'on agit sur le territoire pour lutter en faveur de la réduction des déchets à la source.

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