Accueil > Culture > Cinéma > le réalisateur Ossama. Mohamed vient présenter son film documentaire "Eau argentée" consacré à la Syrie !
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Le réalisateur Ossama Mohamed présente à Saint-Gratien "Eau argentée" consacré à la Syrie.

Publié le : 12-01-2015

eau argentée filmLa Syrie a un peu quitté la "une" des journaux et pourtant la situation dans ce pays reste terrible. Par conséquent, la venue à Saint-Gratien du cinéaste Ossama Mohammed est un événement. Il vient présenter son documentaire "Eau argentée" coréalisé avec Wiam Simav Bedrxan, qui a été projeté lors du dernier festival de Cannes.

Le thème du film
En Syrie, les Youtubeurs filment et meurent tous les jours. Tandis que d’autres tuent et filment.
A Paris, je ne peux que filmer le ciel et monter ces images youtube, guidé par cet amour indéfectible de la Syrie. De cette tension entre ma distance, mon pays et la révolution est née une rencontre.  Une jeune cinéaste Kurde de Homs m’a « Tchaté » : « Si ta caméra était ici à Homs que filmerais-tu ? » Le film est l’histoire de ce partage.

Bande annonce du film

Bande annonce de EAU ARGENTEE

Dimanche 18 janvier 2015
16h : projection du film "Eau argentée" - Interdit aux moins de 16 ans
18h : rencontre avec le réalisateur Ossama Mohammed
Cette rencontre est accessible à tous les spectateurs ayant déjà vu le film sur simple présentation de leur billet d'entre dans la limite des places disponibles

Bonus : propos du réalisateur Ossama Mohammed
J’étais convaincu qu’il fallait que je fasse ce film. En réalité, je me sentais “en état de siège” sur un plan personnel. Il m’était difficile d’admettre que je puisse être à Paris, loin de la Syrie et que, là-bas, la population soit massacrée : alors que je voyais le nombre de victimes augmenter sans cesse, j’observais les expressions sur le visage de mes semblables et leur plaidoyer pour la liberté. Quand je dis “mes semblables”, je veux parler de la fontaine de beauté qui se dégageait de cette jeunesse syrienne, à l’origine de la révolution. Encore une fois, j’étais très assombri et malheureux à ce moment-là de ma vie, et je me demandais indéfiniment ce que je pouvais bien faire pour mon peuple.
Je me suis mis à collaborer à des journaux arabophones, et j’ai tenté d’imaginer une langue poétique destinée à évoquer cette période particulière. Mais je ne cessais de me demander : “Qu’est- ce que je pourrais faire de plus ?”
L’élément déclencheur pour moi a été de découvrir sur YouTube, les images d’un adolescent arrêté et torturé. Cette scène est ma “scène primitive”. L’image comme archétype de la violence, mais aussi la diffusion de cette violence. C’est d’ailleurs une scène que l’on retrouve dans le film et qui a été un des moteurs de la révolution syrienne.
Lorsque j’ai reçu le tout premier message de Simav, depuis Homs, j’étais à Paris, le jour de Noël, et en commençant à lire ces lignes, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’un texte magnifique – un poème sublime. Cette jeune femme qui tâchait de réaliser son premier film me demandait : “Si vous étiez à ma place, que feriez-vous ? Par où commenceriez-vous ?” Et puis il y a eu toutes ces images en ligne qui témoignaient de l’horreur du quotidien. Qu’il s’agisse de YouTube, ou de quoi que ce soit d’autre, ce sont avant tout des “images” – autrement dit, des gens qui tentent d’exprimer leurs sentiments profonds, des gens qui tentent de survivre et qui implorent qu’on leur vienne en aide.
Et toutes ces images étaient tournées par de jeunes Syriens. J’avais l’impression que l’histoire du cinéma, en Syrie, était en train d’être réécrite. Et ce qui me fascinait, c’est que j’avais le sentiment que ce langage cinématographique, avec ses gros plans, ses plans larges et ses travellings, se réinventait. C’était un moment de vérité, qui frôlait la mort, un moment d’extrême urgence qui avait besoin de s’exprimer. Car dès lors qu’on commence à tourner des images, on se sent davantage exister. Du coup, lorsque j’ai reçu le message de Simav, et qu’elle m’a envoyé d’autres images, je me suis dit qu’il fallait que j’entame ce projet et qu’à partir de ces images anonymes, quelque chose allait émerger. J’ai dit à Simav – “Vous m’avez sauvé” – tandis que je sortais peu à peu de ma période d’isolement.
(extrait dossier de presse)(extrait dossier de presse)

eau argentée filmLa Syrie a un peu quitté la "une" des journaux et pourtant la situation dans ce pays reste terrible. Par conséquent, la venue à Saint-Gratien du cinéaste Ossama Mohammed est un événement. Il vient présenter son documentaire "Eau argentée" coréalisé avec Wiam Simav Bedrxan, qui a été projeté lors du dernier festival de Cannes.

Le thème du film
En Syrie, les Youtubeurs filment et meurent tous les jours. Tandis que d’autres tuent et filment.
A Paris, je ne peux que filmer le ciel et monter ces images youtube, guidé par cet amour indéfectible de la Syrie. De cette tension entre ma distance, mon pays et la révolution est née une rencontre.  Une jeune cinéaste Kurde de Homs m’a « Tchaté » : « Si ta caméra était ici à Homs que filmerais-tu ? » Le film est l’histoire de ce partage.

Bande annonce du film

Bande annonce de EAU ARGENTEE

Dimanche 18 janvier 2015
16h : projection du film "Eau argentée" - Interdit aux moins de 16 ans
18h : rencontre avec le réalisateur Ossama Mohammed
Cette rencontre est accessible à tous les spectateurs ayant déjà vu le film sur simple présentation de leur billet d'entre dans la limite des places disponibles

Bonus : propos du réalisateur Ossama Mohammed
J’étais convaincu qu’il fallait que je fasse ce film. En réalité, je me sentais “en état de siège” sur un plan personnel. Il m’était difficile d’admettre que je puisse être à Paris, loin de la Syrie et que, là-bas, la population soit massacrée : alors que je voyais le nombre de victimes augmenter sans cesse, j’observais les expressions sur le visage de mes semblables et leur plaidoyer pour la liberté. Quand je dis “mes semblables”, je veux parler de la fontaine de beauté qui se dégageait de cette jeunesse syrienne, à l’origine de la révolution. Encore une fois, j’étais très assombri et malheureux à ce moment-là de ma vie, et je me demandais indéfiniment ce que je pouvais bien faire pour mon peuple.
Je me suis mis à collaborer à des journaux arabophones, et j’ai tenté d’imaginer une langue poétique destinée à évoquer cette période particulière. Mais je ne cessais de me demander : “Qu’est- ce que je pourrais faire de plus ?”
L’élément déclencheur pour moi a été de découvrir sur YouTube, les images d’un adolescent arrêté et torturé. Cette scène est ma “scène primitive”. L’image comme archétype de la violence, mais aussi la diffusion de cette violence. C’est d’ailleurs une scène que l’on retrouve dans le film et qui a été un des moteurs de la révolution syrienne.
Lorsque j’ai reçu le tout premier message de Simav, depuis Homs, j’étais à Paris, le jour de Noël, et en commençant à lire ces lignes, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’un texte magnifique – un poème sublime. Cette jeune femme qui tâchait de réaliser son premier film me demandait : “Si vous étiez à ma place, que feriez-vous ? Par où commenceriez-vous ?” Et puis il y a eu toutes ces images en ligne qui témoignaient de l’horreur du quotidien. Qu’il s’agisse de YouTube, ou de quoi que ce soit d’autre, ce sont avant tout des “images” – autrement dit, des gens qui tentent d’exprimer leurs sentiments profonds, des gens qui tentent de survivre et qui implorent qu’on leur vienne en aide.
Et toutes ces images étaient tournées par de jeunes Syriens. J’avais l’impression que l’histoire du cinéma, en Syrie, était en train d’être réécrite. Et ce qui me fascinait, c’est que j’avais le sentiment que ce langage cinématographique, avec ses gros plans, ses plans larges et ses travellings, se réinventait. C’était un moment de vérité, qui frôlait la mort, un moment d’extrême urgence qui avait besoin de s’exprimer. Car dès lors qu’on commence à tourner des images, on se sent davantage exister. Du coup, lorsque j’ai reçu le message de Simav, et qu’elle m’a envoyé d’autres images, je me suis dit qu’il fallait que j’entame ce projet et qu’à partir de ces images anonymes, quelque chose allait émerger. J’ai dit à Simav – “Vous m’avez sauvé” – tandis que je sortais peu à peu de ma période d’isolement.
(extrait dossier de presse)(extrait dossier de presse)

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1 commentaire(s)

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steevy - Il y a 9 ans
merci au cinéma LES TOILES
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