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Jardinage : Les ressources du jardin ou comment réutiliser les « déchets » ?

Publié le : 20-10-2014

David GabelinRetour de notre "maître composteur" David Gabelin ! Aujourd'hui, il nous délivre des recettes simples pour éviter la production de nombreux déchets et comment réutiliser les ressources de son jardin. Avec son style clair, il nous expose des règles faciles à suivre. 

Dans les précédents articles compost et jardin, j'ai évoqué différentes thématiques, et notamment  la gestion des déchets organiques, fermentescibles par différentes voies. Mais comme dit l'adage désormais bien connu, "le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas". Encore faut-il rester pragmatique et savoir comment mettre en pratique cet adage.

En guise d'introduction, j'aimerais rappeler que le mot déchet a une signification technocratique précise, qui stipule qu'un élément devient déchet lorsque celui-ci ne peut plus être réemployé, réparé et est déposé sur l'espace public avant traitement et/ou recyclage. Il apparaît déjà que tout ce qu'un jardin pourra produire en termes de matières organiques ne pourra correspondre à cette dénomination, et donc, ne pourra jamais être considéré comme un déchet. Nous utiliserons donc dans la suite de l'article le mot « Ressource » à la place.

Ressource. Un mot qui prend tout son sens lorsqu'on sait que de l'autre côté, le jardin a besoin de matières organiques pour s'auto-suffire. Pourquoi donc jeter ce qui vient du jardin, et amender avec des produits de l'extérieur alors que le jardin possède en lui-même la capacité de s'auto-alimenter ? Un processus circulaire vertueux vaut mieux qu'un processus linéaire source de coûts en amont et en aval.

Le jardin est une bulle autonome ! Pour s'éviter l'apport d'engrais de synthèse achetés à l'extérieur, pour éviter de gaver son sol avec des produits de composition douteuse, pour s'éviter l'apport des déchets dans une végetterie, le jardin doit être considéré comme un système clos et autonome qui génère des ressources réutilisables, dégradables permettant le retour à la terre des éléments prélevés.
Deux logiques complémentaires doivent donc occuper l'esprit du jardinier amateur lorsqu'il regarde son monde miniature : l'évitement et la réutilisation.
L'évitement, pour supprimer la production d'une ressource parfois difficile à gérer. La réutilisation pour bénéficier d'une seconde vie de toute matière susceptible de servir une ou plusieurs fois avant de se dégrader. Une troisième vient naturellement se greffer : le « laisser-faire », favorable au maintien de la biodiversité.

La première tâche est d'identifier, pour tous les heureux détenteurs d'un jardin, qu'il soit grand ou petit, les ressources produites et leur catégorie d'appartenance. On les nomme généralement par les déchets verts, mais sont-ils tous justement « verts » ?
On trouve parmi les ressources produites deux catégories, les vertes, et les brunes :

Matières « vertes », contenant majoritairement de l'azote :
Tontes du printemps jusqu'à l'automne, tailles de haies de l'année, riches en sève et pauvres en lignine, herbes arrachées, adventices, fanes et restes de plantes potagères

Matières « brunes », contenant majoritairement du carbone :
Fleurs fanées, tonte séchée, foin séché, branches mortes, feuilles mortes, tailles d'arbres et d'arbustes d'hiver, paille...

La deuxième est de savoir comment les réutiliser, ou comment les éviter.

Que faire des tontes de pelouse ?
La logique de l'évitement poussera le jardinier à diminuer physiquement la surface de tonte, ou en limitant la fréquence (donc la quantité) de tonte. Un semis de gazon rustique, résistant, de croissance lente peut aussi être une excellente option lors de l'installation de sa pelouse.

La logique de la réutilisation permettra de se servir des tontes légèrement séchées (pendant 2 ou 3 jours) en paillage autour des plantes potagères (le poireau adore, par exemple). Seule condition : tondre avant montée en graine des herbes, pour ne pas essaimer. Le paillage permettra ainsi de limiter les adventices, l'évaporation des sols, et apportera en prime un engrais naturel rapidement dégradé. Une tondeuse-mulcheuse fera également gagner un temps précieux et amendera naturellement le gazon.
gestion différenciéeSi l'on a malgré tout du surplus, on peut laisser sécher un peu et incorporer petit à petit au compost, ou pailler généreusement le pied des haies et des massifs. Ce qu'on y gagne ? Plus de ramassage fastidieux, plus de stockage malodorant, plus de poubelles remplies de gazon. Suppression des engrais pour gazon. Diminution des arrosages en cas de paillage.
La gestion différenciée, et donc le maintien de la biodiversité, pourra passer par la création d'un point d'eau, élément incontournable d'un jardin, sous forme d'une mare. L'espace ainsi emprunté diminuera utilement la surface à tondre. Par ailleurs, une absence de tonte sur certaines zones moins fréquentées laissera le champ libre aux insectes et au repos de la pelouse. Une fauche tardive avant l'automne donnera un foin réutilisable.

Que faire des tailles de haies ?
Lorsqu'on entend taille de haie, on pense souvent, à raison, à ces fameuses et malcommodes haies de thuyas, cyprès et cousins. Ce béton végétal, véritable manne économique des pépiniéristes des années 80 est aujourd'hui une plaie majeure des collectivités et des particuliers. Maladies, allergies, difficultés à l'arrachage, tailles volumineuses, source de véritables discordes parfois entre voisins... Il y a encore trop, effectivement de ces haies dans nos jardins. La tendance cependant est au remplacement, et à leur non-implantation, désormais. En effet, le coût de traitement de ces végétaux  n'est pas négligeable.
Pour tous ceux qui ont remplacé leur haie par de la haie vive, avec ou sans baies, et pour ceux qui ont pu bénéficier de la chance d'implanter directement ces types de haies, la solution passe par la taille, le broyage et la réutilisation des broyats en paillis. Paillis dans les allées mulchées, paillis dans les parterres ou sous les haies. N'oublions pas que le sol sous les haies a lui aussi besoin d'être régulièrement enrichi pour que les haies restent en bonne santé bien nourries. Les tailles de printemps sont riches en sève, peu carbonées alors que les tailles d'hiver sont plus riches en lignine et pauvres en sève.
Certaines tailles peuvent servir de rames pour les petits pois précoces du potager.

bra,chagesQue faire des tailles de trognes ?
Il existe dans la langue française, plus de 50 mots pour désigner la culture des arbres et l'usage ancestral des rameaux de l'année. Cette ressource était autrefois cultivée pour obtenir aussi bien du bois de fagot, du bois pour les manches d'outils et autres. Nous connaissons tous ces platanes, saules, tilleuls voire même chênes à fort tronc courtaud, disposant de belles ramures s'élançant dans le ciel, et accrochées à des moignons rugueux. Ce sont les trognes.
Ces bois coupés chaque année ou tous les 2 à 3 ans fournissent une matière carbonée très utile pour différents usages contemporains.
Outre le fait de constituer des fagots pour l'allumage du feu ou du barbecue, nous pouvons aussi utiliser les bois les plus frais et souples pour constituer du plessis et entourer ainsi massifs, parterres, carrés potagers. Créer une séparation décorative, servir de tuteurs pour plantes grimpantes décoratives ou potagères peut également être une utilisation.
Pour les bois plus gros, constituer un mur de branches, ou les faire broyer pour obtenir un copeau utilisable en paillis ou au compost.
La logique pour ces ressources est principalement la réutilisation, car il est impossible de limiter la pousse de ces végétaux dans leur cycle naturel.
Les branches les plus épaisses peuvent servir à construire une retenue de terre, les troncs coupés offrent des sièges naturels.

sacs poubelles remplis de feuillesQue faire des feuilles mortes ?
Les feuilles mortes tombent à l'automne, se ramassent à la pelle... et souvent, devant l'afflux massif, le geste est de les enfourner dans de grands sacs poubelle et de les mettre sur le trottoir. Or, cette manne est un matériau de choix pour ceux qui veulent pratiquer le paillis et le compost. Le compost de feuilles mortes... voilà un résultat qui ne manque pas d'intérêt pour celui qui est soucieux de bénéficier gratuitement des ressources de la nature.
Protéger les végétaux sensibles avant l'hiver, grâce à un paillis généreux de feuilles mortes, couvrir le sol pour empêcher la repousse d'adventices, agrémenter son compost de matières carbonées, voilà quelques unes des réutilisations que nous pouvons faire des feuilles mortes. Si vous n'en avez pas l'utilité, pourquoi ne pas les proposer à votre voisin ou à une connaissance qui en manque ?
Pour le compostage, préférez des feuilles mortes que vous aurez fait un peu sécher, et que vous aurez protégées des intempéries dans un silo couvert.

Que faire des fanes de légumes ?
Pour les amoureux des légumes bio, les fanes de légumes peuvent se cuisiner, et donc, être totalement réutilisés en cuisine.
Pour ceux qui n'aiment pas cela, il est toujours possible de les laisser sur place, ils se dégraderont rapidement, surtout si on prend soin de les couper en morceaux. Sinon, ils trouveront également leur place au compost. L'avantage de les laisser sur place est que les constituants reviendront rapidement à la terre potagère, et couvriront le sol pour éviter que l'eau ne s'en évapore. Les légumes en place profiteront de cette dégradation. Attention cependant, certaines interactions négatives entre plantes nécessitent de prendre des précautions. L'alternance entre plantes à racines courtes et plantes à racines longues permet de laisser les racines en place, qui achèveront de se décomposer lentement dans le sol offrant un habitat utile à des milliers d'organismes décomposeurs.

branchagesQue faire des broussailles et ronces ?
Pour ceux qui auraient un jardin assez grand, il se peut qu'ils aient affaire avec des végétaux du type broussaille, ronce... Il est parfois nécessaire d'entretenir et de nettoyer les parcelles de ces végétaux. Dans ce cas, une coupe, un défrichage puis un broyage sur place est conseillé. On en obtient un bon mélange très riche qui servira en paillis, ou permettra l'établissement de tas de compost volumineux se réduisant très rapidement, à condition d'avoir été bien détrempés au préalable. La méthode Jean Pain a détaillé et remis à l'honneur une pratique plus ancienne déjà bien maîtrisée par les moines templiers.

En conclusion, le jardin est pour moi un monde autonome, empli de variété ; un lieu de vie, un lieu d'écoute, un lieu d'apprentissage. Une bulle protectrice, et pourtant ouverte sur le monde, par les champs du ciel et de la terre. Un jardin est une création où tout est permis, même l'audace de n'y rien entreprendre d'autre que l'observation de la vie.

Prochain article à paraître : je vous expliquerai dans le détail et avec un peu de chimie le fameux rapport Carbone/Azote des matières et son importance dans la richesse et la qualité d'un compost.

David GabelinRetour de notre "maître composteur" David Gabelin ! Aujourd'hui, il nous délivre des recettes simples pour éviter la production de nombreux déchets et comment réutiliser les ressources de son jardin. Avec son style clair, il nous expose des règles faciles à suivre. 

Dans les précédents articles compost et jardin, j'ai évoqué différentes thématiques, et notamment  la gestion des déchets organiques, fermentescibles par différentes voies. Mais comme dit l'adage désormais bien connu, "le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas". Encore faut-il rester pragmatique et savoir comment mettre en pratique cet adage.

En guise d'introduction, j'aimerais rappeler que le mot déchet a une signification technocratique précise, qui stipule qu'un élément devient déchet lorsque celui-ci ne peut plus être réemployé, réparé et est déposé sur l'espace public avant traitement et/ou recyclage. Il apparaît déjà que tout ce qu'un jardin pourra produire en termes de matières organiques ne pourra correspondre à cette dénomination, et donc, ne pourra jamais être considéré comme un déchet. Nous utiliserons donc dans la suite de l'article le mot « Ressource » à la place.

Ressource. Un mot qui prend tout son sens lorsqu'on sait que de l'autre côté, le jardin a besoin de matières organiques pour s'auto-suffire. Pourquoi donc jeter ce qui vient du jardin, et amender avec des produits de l'extérieur alors que le jardin possède en lui-même la capacité de s'auto-alimenter ? Un processus circulaire vertueux vaut mieux qu'un processus linéaire source de coûts en amont et en aval.

Le jardin est une bulle autonome ! Pour s'éviter l'apport d'engrais de synthèse achetés à l'extérieur, pour éviter de gaver son sol avec des produits de composition douteuse, pour s'éviter l'apport des déchets dans une végetterie, le jardin doit être considéré comme un système clos et autonome qui génère des ressources réutilisables, dégradables permettant le retour à la terre des éléments prélevés.
Deux logiques complémentaires doivent donc occuper l'esprit du jardinier amateur lorsqu'il regarde son monde miniature : l'évitement et la réutilisation.
L'évitement, pour supprimer la production d'une ressource parfois difficile à gérer. La réutilisation pour bénéficier d'une seconde vie de toute matière susceptible de servir une ou plusieurs fois avant de se dégrader. Une troisième vient naturellement se greffer : le « laisser-faire », favorable au maintien de la biodiversité.

La première tâche est d'identifier, pour tous les heureux détenteurs d'un jardin, qu'il soit grand ou petit, les ressources produites et leur catégorie d'appartenance. On les nomme généralement par les déchets verts, mais sont-ils tous justement « verts » ?
On trouve parmi les ressources produites deux catégories, les vertes, et les brunes :

Matières « vertes », contenant majoritairement de l'azote :
Tontes du printemps jusqu'à l'automne, tailles de haies de l'année, riches en sève et pauvres en lignine, herbes arrachées, adventices, fanes et restes de plantes potagères

Matières « brunes », contenant majoritairement du carbone :
Fleurs fanées, tonte séchée, foin séché, branches mortes, feuilles mortes, tailles d'arbres et d'arbustes d'hiver, paille...

La deuxième est de savoir comment les réutiliser, ou comment les éviter.

Que faire des tontes de pelouse ?
La logique de l'évitement poussera le jardinier à diminuer physiquement la surface de tonte, ou en limitant la fréquence (donc la quantité) de tonte. Un semis de gazon rustique, résistant, de croissance lente peut aussi être une excellente option lors de l'installation de sa pelouse.

La logique de la réutilisation permettra de se servir des tontes légèrement séchées (pendant 2 ou 3 jours) en paillage autour des plantes potagères (le poireau adore, par exemple). Seule condition : tondre avant montée en graine des herbes, pour ne pas essaimer. Le paillage permettra ainsi de limiter les adventices, l'évaporation des sols, et apportera en prime un engrais naturel rapidement dégradé. Une tondeuse-mulcheuse fera également gagner un temps précieux et amendera naturellement le gazon.
gestion différenciéeSi l'on a malgré tout du surplus, on peut laisser sécher un peu et incorporer petit à petit au compost, ou pailler généreusement le pied des haies et des massifs. Ce qu'on y gagne ? Plus de ramassage fastidieux, plus de stockage malodorant, plus de poubelles remplies de gazon. Suppression des engrais pour gazon. Diminution des arrosages en cas de paillage.
La gestion différenciée, et donc le maintien de la biodiversité, pourra passer par la création d'un point d'eau, élément incontournable d'un jardin, sous forme d'une mare. L'espace ainsi emprunté diminuera utilement la surface à tondre. Par ailleurs, une absence de tonte sur certaines zones moins fréquentées laissera le champ libre aux insectes et au repos de la pelouse. Une fauche tardive avant l'automne donnera un foin réutilisable.

Que faire des tailles de haies ?
Lorsqu'on entend taille de haie, on pense souvent, à raison, à ces fameuses et malcommodes haies de thuyas, cyprès et cousins. Ce béton végétal, véritable manne économique des pépiniéristes des années 80 est aujourd'hui une plaie majeure des collectivités et des particuliers. Maladies, allergies, difficultés à l'arrachage, tailles volumineuses, source de véritables discordes parfois entre voisins... Il y a encore trop, effectivement de ces haies dans nos jardins. La tendance cependant est au remplacement, et à leur non-implantation, désormais. En effet, le coût de traitement de ces végétaux  n'est pas négligeable.
Pour tous ceux qui ont remplacé leur haie par de la haie vive, avec ou sans baies, et pour ceux qui ont pu bénéficier de la chance d'implanter directement ces types de haies, la solution passe par la taille, le broyage et la réutilisation des broyats en paillis. Paillis dans les allées mulchées, paillis dans les parterres ou sous les haies. N'oublions pas que le sol sous les haies a lui aussi besoin d'être régulièrement enrichi pour que les haies restent en bonne santé bien nourries. Les tailles de printemps sont riches en sève, peu carbonées alors que les tailles d'hiver sont plus riches en lignine et pauvres en sève.
Certaines tailles peuvent servir de rames pour les petits pois précoces du potager.

bra,chagesQue faire des tailles de trognes ?
Il existe dans la langue française, plus de 50 mots pour désigner la culture des arbres et l'usage ancestral des rameaux de l'année. Cette ressource était autrefois cultivée pour obtenir aussi bien du bois de fagot, du bois pour les manches d'outils et autres. Nous connaissons tous ces platanes, saules, tilleuls voire même chênes à fort tronc courtaud, disposant de belles ramures s'élançant dans le ciel, et accrochées à des moignons rugueux. Ce sont les trognes.
Ces bois coupés chaque année ou tous les 2 à 3 ans fournissent une matière carbonée très utile pour différents usages contemporains.
Outre le fait de constituer des fagots pour l'allumage du feu ou du barbecue, nous pouvons aussi utiliser les bois les plus frais et souples pour constituer du plessis et entourer ainsi massifs, parterres, carrés potagers. Créer une séparation décorative, servir de tuteurs pour plantes grimpantes décoratives ou potagères peut également être une utilisation.
Pour les bois plus gros, constituer un mur de branches, ou les faire broyer pour obtenir un copeau utilisable en paillis ou au compost.
La logique pour ces ressources est principalement la réutilisation, car il est impossible de limiter la pousse de ces végétaux dans leur cycle naturel.
Les branches les plus épaisses peuvent servir à construire une retenue de terre, les troncs coupés offrent des sièges naturels.

sacs poubelles remplis de feuillesQue faire des feuilles mortes ?
Les feuilles mortes tombent à l'automne, se ramassent à la pelle... et souvent, devant l'afflux massif, le geste est de les enfourner dans de grands sacs poubelle et de les mettre sur le trottoir. Or, cette manne est un matériau de choix pour ceux qui veulent pratiquer le paillis et le compost. Le compost de feuilles mortes... voilà un résultat qui ne manque pas d'intérêt pour celui qui est soucieux de bénéficier gratuitement des ressources de la nature.
Protéger les végétaux sensibles avant l'hiver, grâce à un paillis généreux de feuilles mortes, couvrir le sol pour empêcher la repousse d'adventices, agrémenter son compost de matières carbonées, voilà quelques unes des réutilisations que nous pouvons faire des feuilles mortes. Si vous n'en avez pas l'utilité, pourquoi ne pas les proposer à votre voisin ou à une connaissance qui en manque ?
Pour le compostage, préférez des feuilles mortes que vous aurez fait un peu sécher, et que vous aurez protégées des intempéries dans un silo couvert.

Que faire des fanes de légumes ?
Pour les amoureux des légumes bio, les fanes de légumes peuvent se cuisiner, et donc, être totalement réutilisés en cuisine.
Pour ceux qui n'aiment pas cela, il est toujours possible de les laisser sur place, ils se dégraderont rapidement, surtout si on prend soin de les couper en morceaux. Sinon, ils trouveront également leur place au compost. L'avantage de les laisser sur place est que les constituants reviendront rapidement à la terre potagère, et couvriront le sol pour éviter que l'eau ne s'en évapore. Les légumes en place profiteront de cette dégradation. Attention cependant, certaines interactions négatives entre plantes nécessitent de prendre des précautions. L'alternance entre plantes à racines courtes et plantes à racines longues permet de laisser les racines en place, qui achèveront de se décomposer lentement dans le sol offrant un habitat utile à des milliers d'organismes décomposeurs.

branchagesQue faire des broussailles et ronces ?
Pour ceux qui auraient un jardin assez grand, il se peut qu'ils aient affaire avec des végétaux du type broussaille, ronce... Il est parfois nécessaire d'entretenir et de nettoyer les parcelles de ces végétaux. Dans ce cas, une coupe, un défrichage puis un broyage sur place est conseillé. On en obtient un bon mélange très riche qui servira en paillis, ou permettra l'établissement de tas de compost volumineux se réduisant très rapidement, à condition d'avoir été bien détrempés au préalable. La méthode Jean Pain a détaillé et remis à l'honneur une pratique plus ancienne déjà bien maîtrisée par les moines templiers.

En conclusion, le jardin est pour moi un monde autonome, empli de variété ; un lieu de vie, un lieu d'écoute, un lieu d'apprentissage. Une bulle protectrice, et pourtant ouverte sur le monde, par les champs du ciel et de la terre. Un jardin est une création où tout est permis, même l'audace de n'y rien entreprendre d'autre que l'observation de la vie.

Prochain article à paraître : je vous expliquerai dans le détail et avec un peu de chimie le fameux rapport Carbone/Azote des matières et son importance dans la richesse et la qualité d'un compost.

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