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Julie et Ségolène, étudiantes d'Enghien, nous racontent leur aventure solidaire du 4L Trophy. Direction le Maroc !

Publié le : 27-04-2015

4L Trophy - Pose avant le départ !Julie et Ségolène Lhote, deux jeunes enghienoises ont participé fin février au 4L Trophy, le fameux raid automobile humanitaire destiné aux étudiants. Aventure et solidarité au programme : de quoi éveiller ma curiosité ! Je vous emmène donc à la rencontre de nos deux baroudeuses du désert qui nous racontent leur épopée avant de vous livrer la semaine prochaine, en exclusivité, leur "journal de bord".

En quoi consiste ce fameux 4L Trophy ?
Julie : Le 4L Trophy est un raid automobile créé en 1998 par Jean-Jacques Rey. Il a lieu chaque année et il est réservé aux étudiants de 18 à 28 ans.  Ce n'est pas une course de vitesse mais plutôt une grande course d'orientation de Biarritz jusqu'à Marrakech. De plus, le 4L Trophy a un rôle 4L Trophy - Déserthumanitaire car chaque équipage inscrit apporte des fournitures scolaires pour les enfants du Maroc.

Quand avez-vous pris la décision de participer à ce raid ?
Ségolène : La plupart des participants le préparent pendant de nombreux mois. Pour notre part, c'est seulement 4 mois avant le départ que nous nous sommes lancées ! Et ça s'est fait par texto !! En effet, le directeur de l'université de Julie a évoqué le 4L Trophy quand elle a fait sa rentrée scolaire vers octobre. Il a vendu du rêve à ses étudiants. Pour ma part, j'ai un ami qui avait participé à un précédent 4L Trophy et qui n'arrêtait pas de me seriner : "Le 4L Trophy c'est génial !" mais je n'en avais jamais parlé avec ma sœur. Alors, quand Julie m'a envoyé ce texto : « tu voudrais faire le 4L Trophy avec moi ? » je lui ai répondu aussitôt : « Ok On y va ! » Elle m'a alors renvoyé un nouveau sms : « Tu sais ce que c'est le 4L Trophy ? » Oh que oui ! Le week-end suivant, on en a reparlé et c'était parti !

4 mois c'est court pour tout préparer ?
Ségolène : Oui, il fallait trouver le budget et rechercher une 4L puis  la préparer pour le raid. Côté finances, nous avons sollicité la famille, les amis de nos parents, des entreprises…  Nous avons pas mal "ramé" mais on a réussi à trouver les finances et les sponsors sont arrivés la dernière semaine avant le départ. Parmi les actions entreprises, nous avons entres autres emballé pendant trois week-ends les cadeaux de Noël achetés par les gens chez Cultura et vendu aussi de nombreux "stylo 4L Trophy".
Nous avons même réuni un peu plus d'argent que la somme souhaitée ce qui nous a permis de faire un don à l'association "Enfants du désert" que le 4L Trophy soutient.
Julie : Je tiens à dire que préparer le 4L Trophy sur 4 mois c'est vraiment un peu juste ! Heureusement que nos parents nous ont beaucoup aidées ! Au départ, un peu surpris, ils nous ont demandé : « Vous voulez aller au Maroc ? » ou « Depuis quand aimez-vous la 4L ? » (nous avions toutes les deux fait notre conduite accompagnée sur la 4L familiale !!)
Mais trois jours plus tard, ils étaient eux aussi à fond derrière nous et la maison à Enghien est devenue le QG de la préparation. En effet, j'étudie à 4L Trophy - au MarocTroyes et ma sœur à Belfort. Sans eux, nous n'aurions pas pu être dans les temps !

Et cette fameuse 4L ? Difficile à trouver ?

Julie : A vrai dire, il n'est pas difficile de trouver une 4L ! On en trouve sur internet ou bien par l'intermédiaire de l'organisation du 4L Trophy. En ce qui nous concerne, nous l'avons dénichée dans la région, à Persan.
Ensuite il a fallu la préparer pour les pistes du Maroc. Cela passe par la mise en place de plaques de protection dessous le moteur et sous le réservoir pour résister aux cailloux projetés sur les pistes du désert.
Ségolène : Avant la course, je ne connaissais rien en mécanique et Julie ne savait même pas ce qu'était un cric ! (rires) Maintenant je sais à quoi sert un joint de culasse (celui de notre 4L a rendu l'âme, fort heureusement, c'était avant la course !), changer la tête de delco, les vis platinées, démonter un carburateur encrassé, le nettoyer et le remonter...
Mais nous avons eu la grande chance d'avoir le Garage d'Ormesson qui nous a préparé la voiture de manière exceptionnelle.

Au niveau de la conduite, vous avez fait une préparation particulière ?
Julie : Euh non ! Pas de prépa particulière ! On savait qu'au Maroc, on allait conduire sur le sable mais, s'entrainer sur le sable dans la région parisienne… c'est pas gagné !!
Mais n'oublions pas : le 4L Trophy n'est pas une course de vitesse. C'est une course aux kilomètres. Le vainqueur est celui qui a parcouru le moins de kilomètres. Chaque soir pendant la course, ils nous relèvent notre compteur. Mais le classement n'est vraiment qu'accessoire au regard de l'aventure vécue. La direction se fait à la boussole et au road book. Les GPS sont interdits.

Parlons maintenant de la course ! Où avait lieu le départ ?
Julie : Le rassemblement était fixé à Biarritz où le contrôle a eu lieu par les fameux hommes en rouge de l'organisation 4L Trophy. Ils vérifient le châssis, les longerons et toutes les pièces de rechange obligatoires mais aussi les objets de sécurité, les médicaments, le briquet, les gilets jaunes, le 4L Trophy - traversée bateautriangle, les fusées de détresse, l'extincteur, le sac de couchage… Une fois les contrôles terminés, ils nous collent leurs stickers, et enfin on a notre numéro d'équipage !
Ségolène : Ensuite, place aux contrôles administratifs : permis, passeport, assurance, et le chèque remis pour l'association "Enfants du désert".
Bref, nous voilà avec 1200 autres équipages ! 2400 étudiants prêts à partir ! Des Français mais aussi des Espagnols, des Belges, des Polonais, des Bosniaques et même un équipage croate.

En donc avant le Maroc, il faut traverser l'Espagne ?
Julie : Nous avions deux jours en totale autonomie pour rejoindre le sud de l'Espagne, soit en passant par Madrid ou Salamanque. Nous avons choisi la deuxième option en dormant à Salamanque puis à Séville. Tout au long du parcours, c'est un vrai défilé de 4L ! A chaque arrêt sur une aire d’autoroute, on croisait tout le temps un petit lot de 4L avec qui on papotait, parfois on mangeait avec eux. Pendant tout le 4L Trophy, ce n’est pas avec le portable qu’on communique, mais avec notre super ardoise : on se fait passer des messages comme "changement de conducteur" ou "pause dej ?" ou "arrêt essence".
La traversée de l'Espagne a été vraiment très sympa mais on avait hâte d'arriver à Algésiras pour la traversée et enfin découvrir le Maroc.
Mais, quand nous sommes arrivées à Algésiras, deux bateaux nous attendaient, l'un partait à 18h et l'autre à… 4h du matin ! Et devinez sur lequel nous étions inscrits ? Cela a vraiment été difficile. La traversée dure 1h et à 5H du matin, nous voilà au Maroc pour une première étape de 519 km avant d'arriver au bivouac !

Etiez-vous déjà allées au Maroc ? Aviez-vous pris des renseignements sur le pays ?
Ségolène : Non, nous n'étions jamais allées au Maroc mais on avait la carte du Maroc et le road book fourni par l'organisation du 4L Trophy !
Et c'est là que nous découvrons des paysages à couper le souffle : des champs, des montagnes et… de la neige ! Nous avons même fait un bonhomme de neige et vu des gens faire du ski, sur des pistes… sans remontées mécaniques !
Ce jour là par hasard, on a rencontré une famille qui était en train de manger… Ils nous ont invitées à goûter leurs brochettes sur le bord de la route. Ils nous ont dit : « vous êtes ici chez vous, le Maroc est votre pays» et ils ont partagé avec nous leur pain, un vrai symbole pour cette famille. C'était vraiment chouette !

Lors de ce raid, vous avez eu la chance de passer une journée avec l'association "Enfants du désert" que soutiennent les organisateurs du 4L Trophy ?
Ségolène : En effet, 40 équipages ont été tirés au sort pour participer à une journée spéciale "Enfants du désert" à l'occasion des 10 ans de l'association.
Cette journée a été fantastique : nous avons rencontré les enfants scolarisés, joué avec eux puis nous sommes allées voir les villages construits.

4L Trophy - avec les enfants du désertQu'est ce qui vous a marqué particulièrement dans cette journée ?
Julie : Tout ! La gentillesse des enfants, les filles ont fait du henné avec nous, les garçons ont joué au foot. Nous avons vu concrètement ce qu'apporte l'association "Enfants du désert" grâce au soutien du 4L Trophy. Récemment, ils ont mis en place une salle de classe supplémentaire, un puits, un bloc sanitaire fille et garçon, un jardin irrigué par le puits.
Ségolène : Cette dimension humanitaire était très importante pour nous dans cette participation au 4L Trophy.
N'oublions pas non plus la remise des fournitures qui a eu lieu un soir d'arrivée d'étape. Nous avions pour notre part apporté sept cartons pleins de fournitures dans la 4L ! Des enfants ainsi que des familles étaient présents mais rien ne remplacera pour nous cette journée complète passée avec eux.
Julie : Petite confidence de notre 4L : Quand nous avons remis les fournitures à l'association, notre chère 4L a apprécié cet allègement en poids, les côtes lui ont paru moins difficiles !!

4L Trophy - surs les pistes du MarocAbordons quelques détails pratiques : comment se passait le bivouac, les repas, la toilette, le ravitaillement en essence...
Julie : Côté bivouac, l'emplacement était réservé (sauf pour la dernière étape marathon). On plantait donc notre tente, certains équipages préféraient dormir dans leurs voitures, notamment ceux qui avaient des 4L fourgonnette. Le premier soir, il faisait 0°C mais aucun souci pour nous ! On remercie vivement la société But qui nous a sponsorisées en nous donnant une super grande couette très chaude ainsi que des draps et des oreillers !
Le matin, le petit déjeuner était à la marocaine avec du pain marocain assez plat mais très bon.
Côté toilettes, c'était très rapide, on a testé une fois les douches temporaires installées par l'organisation : imaginez une cabine avec un tuyau d'eau bien froide…
Quant à l'essence, pendant tout le parcours au Maroc, un camion total suivait le raid et à chaque bivouac, on remplissait nos deux jerricans de 20 litres.
Ségolène : Sur l'étape marathon, on a tout de même failli tomber en passe d'essence. Une station était mentionnée sur le roadbook mais quand nous y sommes arrivées, il n'y avait plus d'essence, les autres 4L étaient passées par là ! Le stress a commencé à monter, puis on aperçoit une station…. abandonnée. L'aiguille était dans le rouge quand Julie s'est écriée : « Stop ! une mini-pompe ! » En plein cœur du désert ! Que faisait-elle là ! Un miracle. Nous n'avons pris que 10 litres pour que les autres équipages situés derrière nous puissent aussi en profiter !

Cette dernière étape marathon de deux jours vers l'arrivée n'a donc pas été de tout repos ?
Julie : Pour cette étape marathon, nous avions bien démarré en effectuant une grande partie du parcours la première journée. Mais un des équipages, avec qui nous avions sympathisé, a eu des soucis mécaniques. Par conséquent nous sommes restées solidaires et avons attendu longuement l'équipe technique avec eux. Nous avons même dormi là sur le lieu de la panne.
4L Trophy Arrivée à Marrakech Heureusement le lendemain, la voiture de nos amis est réparée et nous sommes reparties vers Marrakech pour une arrivée de nuit car nous avions pris du retard !
Ségolène : Mais quel souvenir ! Nos parents étaient venus à Marrakech pour notre arrivée : un moment de bonheur et de fierté ! Lors du passage sous l'arche de l'arrivée, Julie s'est lâchée en criant « On est à Marrakech, on l'a fait ! » face à une caméra. Elle ne se doutait pas que c'était celle de… TF1 !! Julie est passée au journal de 13h !!

Quelle aventure fantastique ! Que retiendrez-vous le plus ?

Julie : Je dirais que nous avons passé des moments incroyables avec d'autres personnes dans des paysages incroyables. Pendant 15 jours en comptant le retour, il y a des 4L partout !
Sur la route, les équipages du 4L Trophy font le buzz, on nous klaxonne, les gens nous saluent. C'est très agréable.
Ségolène : J'ai en tête la célèbre phrase mise en avant sur le site internet de l'organisation : "le 4L Trophy ne se raconte pas, il se vit". Pendant 15 jours, c'est une autre vie : des voitures des étudiants, du sable et beaucoup de solidarité ! C'est ce qui nous a plu !

Est-ce que le 4L Trophy vous a rapprochées en tant que sœurs ?
Julie : Je ne peux pas dire que le 4L Trophy m'a rapproché de Segolène car, à la base, nous sommes déjà très liées. Mais cela restera un souvenir commun exceptionnel.
Ségolène : Mais par contre, nous avons été heureuses de voir nos parents participer à l'aventure lors des préparatifs, puis suivre la course et lire leur fierté lors de notre arrivée !

Grand merci à Julie et Ségolène pour cet enthousiasme et rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir des extraits de leur journal de bord avec des anecdotes savoureuses….

Julie et Ségolène le lendemain de l'arrivée ! Repos mérité !

4L Trophy - Pose avant le départ !Julie et Ségolène Lhote, deux jeunes enghienoises ont participé fin février au 4L Trophy, le fameux raid automobile humanitaire destiné aux étudiants. Aventure et solidarité au programme : de quoi éveiller ma curiosité ! Je vous emmène donc à la rencontre de nos deux baroudeuses du désert qui nous racontent leur épopée avant de vous livrer la semaine prochaine, en exclusivité, leur "journal de bord".

En quoi consiste ce fameux 4L Trophy ?
Julie : Le 4L Trophy est un raid automobile créé en 1998 par Jean-Jacques Rey. Il a lieu chaque année et il est réservé aux étudiants de 18 à 28 ans.  Ce n'est pas une course de vitesse mais plutôt une grande course d'orientation de Biarritz jusqu'à Marrakech. De plus, le 4L Trophy a un rôle 4L Trophy - Déserthumanitaire car chaque équipage inscrit apporte des fournitures scolaires pour les enfants du Maroc.

Quand avez-vous pris la décision de participer à ce raid ?
Ségolène : La plupart des participants le préparent pendant de nombreux mois. Pour notre part, c'est seulement 4 mois avant le départ que nous nous sommes lancées ! Et ça s'est fait par texto !! En effet, le directeur de l'université de Julie a évoqué le 4L Trophy quand elle a fait sa rentrée scolaire vers octobre. Il a vendu du rêve à ses étudiants. Pour ma part, j'ai un ami qui avait participé à un précédent 4L Trophy et qui n'arrêtait pas de me seriner : "Le 4L Trophy c'est génial !" mais je n'en avais jamais parlé avec ma sœur. Alors, quand Julie m'a envoyé ce texto : « tu voudrais faire le 4L Trophy avec moi ? » je lui ai répondu aussitôt : « Ok On y va ! » Elle m'a alors renvoyé un nouveau sms : « Tu sais ce que c'est le 4L Trophy ? » Oh que oui ! Le week-end suivant, on en a reparlé et c'était parti !

4 mois c'est court pour tout préparer ?
Ségolène : Oui, il fallait trouver le budget et rechercher une 4L puis  la préparer pour le raid. Côté finances, nous avons sollicité la famille, les amis de nos parents, des entreprises…  Nous avons pas mal "ramé" mais on a réussi à trouver les finances et les sponsors sont arrivés la dernière semaine avant le départ. Parmi les actions entreprises, nous avons entres autres emballé pendant trois week-ends les cadeaux de Noël achetés par les gens chez Cultura et vendu aussi de nombreux "stylo 4L Trophy".
Nous avons même réuni un peu plus d'argent que la somme souhaitée ce qui nous a permis de faire un don à l'association "Enfants du désert" que le 4L Trophy soutient.
Julie : Je tiens à dire que préparer le 4L Trophy sur 4 mois c'est vraiment un peu juste ! Heureusement que nos parents nous ont beaucoup aidées ! Au départ, un peu surpris, ils nous ont demandé : « Vous voulez aller au Maroc ? » ou « Depuis quand aimez-vous la 4L ? » (nous avions toutes les deux fait notre conduite accompagnée sur la 4L familiale !!)
Mais trois jours plus tard, ils étaient eux aussi à fond derrière nous et la maison à Enghien est devenue le QG de la préparation. En effet, j'étudie à 4L Trophy - au MarocTroyes et ma sœur à Belfort. Sans eux, nous n'aurions pas pu être dans les temps !

Et cette fameuse 4L ? Difficile à trouver ?

Julie : A vrai dire, il n'est pas difficile de trouver une 4L ! On en trouve sur internet ou bien par l'intermédiaire de l'organisation du 4L Trophy. En ce qui nous concerne, nous l'avons dénichée dans la région, à Persan.
Ensuite il a fallu la préparer pour les pistes du Maroc. Cela passe par la mise en place de plaques de protection dessous le moteur et sous le réservoir pour résister aux cailloux projetés sur les pistes du désert.
Ségolène : Avant la course, je ne connaissais rien en mécanique et Julie ne savait même pas ce qu'était un cric ! (rires) Maintenant je sais à quoi sert un joint de culasse (celui de notre 4L a rendu l'âme, fort heureusement, c'était avant la course !), changer la tête de delco, les vis platinées, démonter un carburateur encrassé, le nettoyer et le remonter...
Mais nous avons eu la grande chance d'avoir le Garage d'Ormesson qui nous a préparé la voiture de manière exceptionnelle.

Au niveau de la conduite, vous avez fait une préparation particulière ?
Julie : Euh non ! Pas de prépa particulière ! On savait qu'au Maroc, on allait conduire sur le sable mais, s'entrainer sur le sable dans la région parisienne… c'est pas gagné !!
Mais n'oublions pas : le 4L Trophy n'est pas une course de vitesse. C'est une course aux kilomètres. Le vainqueur est celui qui a parcouru le moins de kilomètres. Chaque soir pendant la course, ils nous relèvent notre compteur. Mais le classement n'est vraiment qu'accessoire au regard de l'aventure vécue. La direction se fait à la boussole et au road book. Les GPS sont interdits.

Parlons maintenant de la course ! Où avait lieu le départ ?
Julie : Le rassemblement était fixé à Biarritz où le contrôle a eu lieu par les fameux hommes en rouge de l'organisation 4L Trophy. Ils vérifient le châssis, les longerons et toutes les pièces de rechange obligatoires mais aussi les objets de sécurité, les médicaments, le briquet, les gilets jaunes, le 4L Trophy - traversée bateautriangle, les fusées de détresse, l'extincteur, le sac de couchage… Une fois les contrôles terminés, ils nous collent leurs stickers, et enfin on a notre numéro d'équipage !
Ségolène : Ensuite, place aux contrôles administratifs : permis, passeport, assurance, et le chèque remis pour l'association "Enfants du désert".
Bref, nous voilà avec 1200 autres équipages ! 2400 étudiants prêts à partir ! Des Français mais aussi des Espagnols, des Belges, des Polonais, des Bosniaques et même un équipage croate.

En donc avant le Maroc, il faut traverser l'Espagne ?
Julie : Nous avions deux jours en totale autonomie pour rejoindre le sud de l'Espagne, soit en passant par Madrid ou Salamanque. Nous avons choisi la deuxième option en dormant à Salamanque puis à Séville. Tout au long du parcours, c'est un vrai défilé de 4L ! A chaque arrêt sur une aire d’autoroute, on croisait tout le temps un petit lot de 4L avec qui on papotait, parfois on mangeait avec eux. Pendant tout le 4L Trophy, ce n’est pas avec le portable qu’on communique, mais avec notre super ardoise : on se fait passer des messages comme "changement de conducteur" ou "pause dej ?" ou "arrêt essence".
La traversée de l'Espagne a été vraiment très sympa mais on avait hâte d'arriver à Algésiras pour la traversée et enfin découvrir le Maroc.
Mais, quand nous sommes arrivées à Algésiras, deux bateaux nous attendaient, l'un partait à 18h et l'autre à… 4h du matin ! Et devinez sur lequel nous étions inscrits ? Cela a vraiment été difficile. La traversée dure 1h et à 5H du matin, nous voilà au Maroc pour une première étape de 519 km avant d'arriver au bivouac !

Etiez-vous déjà allées au Maroc ? Aviez-vous pris des renseignements sur le pays ?
Ségolène : Non, nous n'étions jamais allées au Maroc mais on avait la carte du Maroc et le road book fourni par l'organisation du 4L Trophy !
Et c'est là que nous découvrons des paysages à couper le souffle : des champs, des montagnes et… de la neige ! Nous avons même fait un bonhomme de neige et vu des gens faire du ski, sur des pistes… sans remontées mécaniques !
Ce jour là par hasard, on a rencontré une famille qui était en train de manger… Ils nous ont invitées à goûter leurs brochettes sur le bord de la route. Ils nous ont dit : « vous êtes ici chez vous, le Maroc est votre pays» et ils ont partagé avec nous leur pain, un vrai symbole pour cette famille. C'était vraiment chouette !

Lors de ce raid, vous avez eu la chance de passer une journée avec l'association "Enfants du désert" que soutiennent les organisateurs du 4L Trophy ?
Ségolène : En effet, 40 équipages ont été tirés au sort pour participer à une journée spéciale "Enfants du désert" à l'occasion des 10 ans de l'association.
Cette journée a été fantastique : nous avons rencontré les enfants scolarisés, joué avec eux puis nous sommes allées voir les villages construits.

4L Trophy - avec les enfants du désertQu'est ce qui vous a marqué particulièrement dans cette journée ?
Julie : Tout ! La gentillesse des enfants, les filles ont fait du henné avec nous, les garçons ont joué au foot. Nous avons vu concrètement ce qu'apporte l'association "Enfants du désert" grâce au soutien du 4L Trophy. Récemment, ils ont mis en place une salle de classe supplémentaire, un puits, un bloc sanitaire fille et garçon, un jardin irrigué par le puits.
Ségolène : Cette dimension humanitaire était très importante pour nous dans cette participation au 4L Trophy.
N'oublions pas non plus la remise des fournitures qui a eu lieu un soir d'arrivée d'étape. Nous avions pour notre part apporté sept cartons pleins de fournitures dans la 4L ! Des enfants ainsi que des familles étaient présents mais rien ne remplacera pour nous cette journée complète passée avec eux.
Julie : Petite confidence de notre 4L : Quand nous avons remis les fournitures à l'association, notre chère 4L a apprécié cet allègement en poids, les côtes lui ont paru moins difficiles !!

4L Trophy - surs les pistes du MarocAbordons quelques détails pratiques : comment se passait le bivouac, les repas, la toilette, le ravitaillement en essence...
Julie : Côté bivouac, l'emplacement était réservé (sauf pour la dernière étape marathon). On plantait donc notre tente, certains équipages préféraient dormir dans leurs voitures, notamment ceux qui avaient des 4L fourgonnette. Le premier soir, il faisait 0°C mais aucun souci pour nous ! On remercie vivement la société But qui nous a sponsorisées en nous donnant une super grande couette très chaude ainsi que des draps et des oreillers !
Le matin, le petit déjeuner était à la marocaine avec du pain marocain assez plat mais très bon.
Côté toilettes, c'était très rapide, on a testé une fois les douches temporaires installées par l'organisation : imaginez une cabine avec un tuyau d'eau bien froide…
Quant à l'essence, pendant tout le parcours au Maroc, un camion total suivait le raid et à chaque bivouac, on remplissait nos deux jerricans de 20 litres.
Ségolène : Sur l'étape marathon, on a tout de même failli tomber en passe d'essence. Une station était mentionnée sur le roadbook mais quand nous y sommes arrivées, il n'y avait plus d'essence, les autres 4L étaient passées par là ! Le stress a commencé à monter, puis on aperçoit une station…. abandonnée. L'aiguille était dans le rouge quand Julie s'est écriée : « Stop ! une mini-pompe ! » En plein cœur du désert ! Que faisait-elle là ! Un miracle. Nous n'avons pris que 10 litres pour que les autres équipages situés derrière nous puissent aussi en profiter !

Cette dernière étape marathon de deux jours vers l'arrivée n'a donc pas été de tout repos ?
Julie : Pour cette étape marathon, nous avions bien démarré en effectuant une grande partie du parcours la première journée. Mais un des équipages, avec qui nous avions sympathisé, a eu des soucis mécaniques. Par conséquent nous sommes restées solidaires et avons attendu longuement l'équipe technique avec eux. Nous avons même dormi là sur le lieu de la panne.
4L Trophy Arrivée à Marrakech Heureusement le lendemain, la voiture de nos amis est réparée et nous sommes reparties vers Marrakech pour une arrivée de nuit car nous avions pris du retard !
Ségolène : Mais quel souvenir ! Nos parents étaient venus à Marrakech pour notre arrivée : un moment de bonheur et de fierté ! Lors du passage sous l'arche de l'arrivée, Julie s'est lâchée en criant « On est à Marrakech, on l'a fait ! » face à une caméra. Elle ne se doutait pas que c'était celle de… TF1 !! Julie est passée au journal de 13h !!

Quelle aventure fantastique ! Que retiendrez-vous le plus ?

Julie : Je dirais que nous avons passé des moments incroyables avec d'autres personnes dans des paysages incroyables. Pendant 15 jours en comptant le retour, il y a des 4L partout !
Sur la route, les équipages du 4L Trophy font le buzz, on nous klaxonne, les gens nous saluent. C'est très agréable.
Ségolène : J'ai en tête la célèbre phrase mise en avant sur le site internet de l'organisation : "le 4L Trophy ne se raconte pas, il se vit". Pendant 15 jours, c'est une autre vie : des voitures des étudiants, du sable et beaucoup de solidarité ! C'est ce qui nous a plu !

Est-ce que le 4L Trophy vous a rapprochées en tant que sœurs ?
Julie : Je ne peux pas dire que le 4L Trophy m'a rapproché de Segolène car, à la base, nous sommes déjà très liées. Mais cela restera un souvenir commun exceptionnel.
Ségolène : Mais par contre, nous avons été heureuses de voir nos parents participer à l'aventure lors des préparatifs, puis suivre la course et lire leur fierté lors de notre arrivée !

Grand merci à Julie et Ségolène pour cet enthousiasme et rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir des extraits de leur journal de bord avec des anecdotes savoureuses….

Julie et Ségolène le lendemain de l'arrivée ! Repos mérité !

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