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Histoire Forêt de Montmorency > Les forts de Domont et Montlignon (2ème partie)

Publié le : 17-10-2016

André MonneauNous retrouvons André Monneau, notre cher historien de la Forêt de Montmorency. Il continue d'explorer les lieux remarquables du poumon vert de la vallée. Aujourd'hui, il évoque les forts de Domont et Montlignon, édifices imposants mais très discrets au cœur de la forêt.
Pour cette présentation historique, il a eu l'aide d'Hervé Collet et Gérard Ducoeur qui ont consacré une émission radio aux forts de la Vallée. (voir en fin d'article)

 

Fort de MontlignonLe fort "de Montlignon" situé à Andilly.

Construits entre 1874 et 1878, principalement avec des meulières de la forêt de Montmorency, les forts de Domont, Montlignon, Montmorency, Ecouen et la batterie de Blémur (Piscop) ont pour objectif la protection de la capitale.
Intéressons-nous aujourd'hui au fort de Montlignon.

Il a été édifié sous la direction de Joffre dans les conditions suivantes. Le commandant Riondel charge Joffre d'étudier et de lui soumettre le projet d'un fort qu'on se propose d'établir à Montlignon.
Le projet mis sur pied est envoyé au Ministère et en revient approuvé. Le général Séré de Rivières fait connaître qu'il va envoyer un capitaine pour diriger ce nouveau chantier : « Inutile, répond le commandant Riondel, Joffre fera l'affaire ».
Le 6 novembre 1876, Joffre est nommé capitaine. Un jour qu'il déjeune solitairement à la popote du chantier, tenue par une sorte de cantinière, cette brave femme entre brusquement et dit « Mon capitaine, il y a en bas un monsieur qui vous demande ». « Faites-le monter » répond Joffre qui a toujours eu un bon appétit et n’a jamais aimé être dérangé pendant ses repas. « C’est que... c’est le maréchal de Mac Mahon ». Le maréchal, qui est alors président de la République, est venu à cheval, accompagné par le colonel Broye, son aide de camp, pour se rendre compte de l'état des travaux du front Nord de Paris.
Tout fier de lui montrer son ouvrage, Joffre ne lui fait grâce d'aucun détail et Mac-Mahon écoute avec bonhomie les explications du jeune capitaine du génie, qui a même la prétention de faire grimper le Président au sommet d'un observatoire de fortune élevé au centre du fort. Mais le colonel Broye s'interpose et fait comprendre à Joffre que le Maréchal ne peut pas se livrer à une pareille gymnastique. Ce dernier reviendra plusieurs fois, montrant ainsi que ses hautes fonctions politiques ne l'empêchent pas de s'intéresser aux questions militaires.

Le fort de Montlignon abrite aujourd'hui le Centre National de Tir pour la formation continue des policiers dans leurs carrières professionnelles.
Il accueille aussi les membres des corps d'élite : le RAID et GIGN.
A noter aussi que le fort héberge dans ses murs l'encombrante guillotine mise à la retraite depuis l'abolition de la peine de mort.

Fort de Montlignon

 

André MonneauNous retrouvons André Monneau, notre cher historien de la Forêt de Montmorency. Il continue d'explorer les lieux remarquables du poumon vert de la vallée. Aujourd'hui, il évoque les forts de Domont et Montlignon, édifices imposants mais très discrets au cœur de la forêt.
Pour cette présentation historique, il a eu l'aide d'Hervé Collet et Gérard Ducoeur qui ont consacré une émission radio aux forts de la Vallée. (voir en fin d'article)

 

Fort de MontlignonLe fort "de Montlignon" situé à Andilly.

Construits entre 1874 et 1878, principalement avec des meulières de la forêt de Montmorency, les forts de Domont, Montlignon, Montmorency, Ecouen et la batterie de Blémur (Piscop) ont pour objectif la protection de la capitale.
Intéressons-nous aujourd'hui au fort de Montlignon.

Il a été édifié sous la direction de Joffre dans les conditions suivantes. Le commandant Riondel charge Joffre d'étudier et de lui soumettre le projet d'un fort qu'on se propose d'établir à Montlignon.
Le projet mis sur pied est envoyé au Ministère et en revient approuvé. Le général Séré de Rivières fait connaître qu'il va envoyer un capitaine pour diriger ce nouveau chantier : « Inutile, répond le commandant Riondel, Joffre fera l'affaire ».
Le 6 novembre 1876, Joffre est nommé capitaine. Un jour qu'il déjeune solitairement à la popote du chantier, tenue par une sorte de cantinière, cette brave femme entre brusquement et dit « Mon capitaine, il y a en bas un monsieur qui vous demande ». « Faites-le monter » répond Joffre qui a toujours eu un bon appétit et n’a jamais aimé être dérangé pendant ses repas. « C’est que... c’est le maréchal de Mac Mahon ». Le maréchal, qui est alors président de la République, est venu à cheval, accompagné par le colonel Broye, son aide de camp, pour se rendre compte de l'état des travaux du front Nord de Paris.
Tout fier de lui montrer son ouvrage, Joffre ne lui fait grâce d'aucun détail et Mac-Mahon écoute avec bonhomie les explications du jeune capitaine du génie, qui a même la prétention de faire grimper le Président au sommet d'un observatoire de fortune élevé au centre du fort. Mais le colonel Broye s'interpose et fait comprendre à Joffre que le Maréchal ne peut pas se livrer à une pareille gymnastique. Ce dernier reviendra plusieurs fois, montrant ainsi que ses hautes fonctions politiques ne l'empêchent pas de s'intéresser aux questions militaires.

Le fort de Montlignon abrite aujourd'hui le Centre National de Tir pour la formation continue des policiers dans leurs carrières professionnelles.
Il accueille aussi les membres des corps d'élite : le RAID et GIGN.
A noter aussi que le fort héberge dans ses murs l'encombrante guillotine mise à la retraite depuis l'abolition de la peine de mort.

Fort de Montlignon

 

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