Soirée de rentrée exceptionnelle aux Toiles de Saint-Gratien ! En effet, Séverine Rocaboy et son équipe accueillent Guillaume Brac qui vient nous présenter son documentaire "L'île au trésor" qui se déroule à la base de loisirs de Cergy.
Nous connaissons tous ce lieu de détente mais le réalisateur nous offre son regard attachant sur le lieu de vie, « terrain d’aventures, de drague et de transgression pour les uns, lieu de refuge et d’évasion pour les autres. »
Vendredi 31 août 2018 à 21h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien – Pot amical à l'issue de la rencontre.
Bonus : propos de Guillaume Brac, réalisateur du film
Comment et pourquoi décidez-vous de filmer cette île de loisirs de Cergy-Pontoise ?
C’est un lieu qui fait partie de mon enfance, auquel restent associés encore aujourd’hui des souvenirs très précis. On n’habitait pas très loin, mes parents nous y emmenaient de temps en temps avec mes frères et sœurs, c’était une sortie du weekend.
Bien des années plus tard, j’ai découvert L’Ami de mon amie d’Eric Rohmer, et j’ai ressenti une émotion très spéciale en retrouvant dans un film important pour moi un décor de ma propre vie. D’un seul coup, ce lieu a pris une sorte d’aura un peu mythique, et ça m’a donné envie d’y retourner. La première fois, c’était un dimanche de septembre, il faisait très beau, il y avait une joie, une vitalité, ces fumées de barbecue sculptées par les rayons du soleil, cette foule mélangée avec toutes ces cultures qui se côtoyaient, j’ai été à la fois fasciné et très touché… Ça a rejoint une réflexion personnelle sur les cloisonnements sociaux.
J’ai grandi dans un milieu privilégié dans lequel j’aurais pu rester enfermé, coupé de tout un pan du monde. Je crois que, sans en avoir conscience, je me suis mis à faire des films pour essayer de gommer certaines frontières, chercher une forme de dénominateur commun entre les hommes. Il vient dans ce lieu des gens très différents, qui tous n’ont pas eu, loin s’en faut, la même enfance, les mêmes chances. Mais tous sont réunis par une communauté d’émotions et de sentiments, ceux qu’éveille une journée d’été, une journée de vacances. Durant cette période de l’année, des rencontres entre des mondes différents deviennent possibles, qui ne l’étaient pas le reste de l’année. C’est déjà un peu ce que racontait "Un monde sans femmes".
Il y a aussi cette idée de filmer un lieu, un territoire...
J’ai toujours besoin de partir d’un lieu, ça a été le commencement de chacun de mes films. Circonscrire un territoire, puis l’explorer, rencontrer les gens qui y vivent, construire avec eux des “ponts émotionnels”, c’est ce qui me passionne le plus. Avec l’idée que ces petits mondes, qui existent déjà très fortement par eux-mêmes, finissent par raconter un monde plus vaste. J’avais jusque-là beaucoup filmé la province, et je ressentais la nécessité de filmer la banlieue parisienne. Avec la question d’un côté de ma légitimité à le faire, et de l’autre, cette question du cliché qu’il faut sans cesse déjouer. Mon parti pris a été de filmer la banlieue, tout en la laissant dans le hors champ.
(extrait dossier de presse)
Soirée de rentrée exceptionnelle aux Toiles de Saint-Gratien ! En effet, Séverine Rocaboy et son équipe accueillent Guillaume Brac qui vient nous présenter son documentaire "L'île au trésor" qui se déroule à la base de loisirs de Cergy.
Nous connaissons tous ce lieu de détente mais le réalisateur nous offre son regard attachant sur le lieu de vie, « terrain d’aventures, de drague et de transgression pour les uns, lieu de refuge et d’évasion pour les autres. »
Vendredi 31 août 2018 à 21h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien – Pot amical à l'issue de la rencontre.
Bonus : propos de Guillaume Brac, réalisateur du film
Comment et pourquoi décidez-vous de filmer cette île de loisirs de Cergy-Pontoise ?
C’est un lieu qui fait partie de mon enfance, auquel restent associés encore aujourd’hui des souvenirs très précis. On n’habitait pas très loin, mes parents nous y emmenaient de temps en temps avec mes frères et sœurs, c’était une sortie du weekend.
Bien des années plus tard, j’ai découvert L’Ami de mon amie d’Eric Rohmer, et j’ai ressenti une émotion très spéciale en retrouvant dans un film important pour moi un décor de ma propre vie. D’un seul coup, ce lieu a pris une sorte d’aura un peu mythique, et ça m’a donné envie d’y retourner. La première fois, c’était un dimanche de septembre, il faisait très beau, il y avait une joie, une vitalité, ces fumées de barbecue sculptées par les rayons du soleil, cette foule mélangée avec toutes ces cultures qui se côtoyaient, j’ai été à la fois fasciné et très touché… Ça a rejoint une réflexion personnelle sur les cloisonnements sociaux.
J’ai grandi dans un milieu privilégié dans lequel j’aurais pu rester enfermé, coupé de tout un pan du monde. Je crois que, sans en avoir conscience, je me suis mis à faire des films pour essayer de gommer certaines frontières, chercher une forme de dénominateur commun entre les hommes. Il vient dans ce lieu des gens très différents, qui tous n’ont pas eu, loin s’en faut, la même enfance, les mêmes chances. Mais tous sont réunis par une communauté d’émotions et de sentiments, ceux qu’éveille une journée d’été, une journée de vacances. Durant cette période de l’année, des rencontres entre des mondes différents deviennent possibles, qui ne l’étaient pas le reste de l’année. C’est déjà un peu ce que racontait "Un monde sans femmes".
Il y a aussi cette idée de filmer un lieu, un territoire...
J’ai toujours besoin de partir d’un lieu, ça a été le commencement de chacun de mes films. Circonscrire un territoire, puis l’explorer, rencontrer les gens qui y vivent, construire avec eux des “ponts émotionnels”, c’est ce qui me passionne le plus. Avec l’idée que ces petits mondes, qui existent déjà très fortement par eux-mêmes, finissent par raconter un monde plus vaste. J’avais jusque-là beaucoup filmé la province, et je ressentais la nécessité de filmer la banlieue parisienne. Avec la question d’un côté de ma légitimité à le faire, et de l’autre, cette question du cliché qu’il faut sans cesse déjouer. Mon parti pris a été de filmer la banlieue, tout en la laissant dans le hors champ.
(extrait dossier de presse)
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