Ferdinand Berthoud est né en Suisse et a commencé dès 14 ans son apprentissage d'horloger-pendulier, métier exercé par de nombreux membres de sa famille.
Et à 18 ans, il décide de venir à Paris pour parfaire son apprentissage auprès des maitres horlogers français et notamment Pierre Le Roy. Le voilà qu'il se retrouve quai de… l'Horloge ! Cela ne s'invente pas !
Mais Ferdinand Berthoud n'a pas l'intention de suivre le cursus classique du métier et s'adonne plutôt à la recherche. Passionné par son domaine, il met toute son énergie à partager ses recherches dans de nombreuses publications et à inventer ses "horloges marines" qui vont révolutionner le secteur.
Je ne vais pas m'attarder sur le côté technique de ces "chronomètres de marine", soulignons simplement qu'ils permettaient le calcul de la longitude et de la latitude. Vous comprendrez bien que cette invention a permis à de nombreux explorateurs comme Kerguelen et La Pérouse de partir en mer avec de meilleures connaissances géographiques.
Cette nouveauté a aussi beaucoup intéressé les rois Louis XV er Louis XVI qui l'ont aidé financièrement dans ses recherches. Les découvertes de Ferdinand Berthoud étaient aussi précieuses à des fins militaires, notamment pour les guerres navales qui se déroulaient en outre-mer.
C'est dans contexte que notre horloger de renom a décidé de scinder son activité en laissant la partie commerciale à Paris et en installant son laboratoire de recherche à… Groslay ! Et ce choix n'était pas anodin.
En effet, c'est d'abord la situation du village par rapport au méridien de Paris visible depuis sa maison qui lui a plu. Il pouvait ainsi régler ses horloges et montres car il définissait avec précision le midi solaire. Etant sur le même méridien que Paris, cela lui facilitait la tâche quand il montrait ses montres à ses clients parisiens mais aussi aux ministères. Il n'avait pas besoin de faire de réglages supplémentaires.
Pendant toute sa carrière, il a publié de nombreux textes expliquant sa démarche scientifique. Il a notamment collaboré à "L'Encyclopédie" de Diderot en publiant quelques articles et écrit des ouvrages de vulgarisation, qui restent tout de même complexes pour le grand public. A noter parmi eux "L’Art de conduire et de régler les pendules et les montres" qui connut un grand succès mondial.
Ferdinand Berthoud est mort en 1807 à Groslay à l'âge de 80 ans. Un âge remarquable à cette époque. Il a fait tout au long de sa vie l'unanimité et a donc traverser les régimes sans trop de problèmes. La Royauté (Louis XV, Louis XVI), la Convention et l’Empire ont reconnu la grande utilité des travaux de cet homme discret et passionné.
Aussitôt l'annonce de son décès, le conservateur des Arts et Métiers a rappelé fermement au Ministère son engagement à lui rétrocéder l'ensemble de l'atelier, y compris les machines à outils et les prototypes.
Aussitôt l'activité horlogère a cessé à Groslay, mais a continué à Paris avec l'appui de ses nombreux neveux et cousins.
Terminons en relayant l'anecdote relevée sur la fiche Wikipédia de l'horloger : Ferdinand Berthoud est mentionné dans les "Tontons flingueurs" lorsque le père d'Antoine Delafoy demande la main de la "nièce" de Fernand. Celui-ci voit une horloge dans le salon et s'exclame « Ohhhh! fin XVIIIe, de Ferdinand Berthoud ».
> Pour en savoir plus, voir le livre de Jacques Clouet, historien de Groslay qui nous a malheureusement quittés en 2018 ; "Ferdinand Berthoud horloger des explorateurs' (disponible dans la Petite Boutique du journal)
Ferdinand Berthoud est né en Suisse et a commencé dès 14 ans son apprentissage d'horloger-pendulier, métier exercé par de nombreux membres de sa famille.
Et à 18 ans, il décide de venir à Paris pour parfaire son apprentissage auprès des maitres horlogers français et notamment Pierre Le Roy. Le voilà qu'il se retrouve quai de… l'Horloge ! Cela ne s'invente pas !
Mais Ferdinand Berthoud n'a pas l'intention de suivre le cursus classique du métier et s'adonne plutôt à la recherche. Passionné par son domaine, il met toute son énergie à partager ses recherches dans de nombreuses publications et à inventer ses "horloges marines" qui vont révolutionner le secteur.
Je ne vais pas m'attarder sur le côté technique de ces "chronomètres de marine", soulignons simplement qu'ils permettaient le calcul de la longitude et de la latitude. Vous comprendrez bien que cette invention a permis à de nombreux explorateurs comme Kerguelen et La Pérouse de partir en mer avec de meilleures connaissances géographiques.
Cette nouveauté a aussi beaucoup intéressé les rois Louis XV er Louis XVI qui l'ont aidé financièrement dans ses recherches. Les découvertes de Ferdinand Berthoud étaient aussi précieuses à des fins militaires, notamment pour les guerres navales qui se déroulaient en outre-mer.
C'est dans contexte que notre horloger de renom a décidé de scinder son activité en laissant la partie commerciale à Paris et en installant son laboratoire de recherche à… Groslay ! Et ce choix n'était pas anodin.
En effet, c'est d'abord la situation du village par rapport au méridien de Paris visible depuis sa maison qui lui a plu. Il pouvait ainsi régler ses horloges et montres car il définissait avec précision le midi solaire. Etant sur le même méridien que Paris, cela lui facilitait la tâche quand il montrait ses montres à ses clients parisiens mais aussi aux ministères. Il n'avait pas besoin de faire de réglages supplémentaires.
Pendant toute sa carrière, il a publié de nombreux textes expliquant sa démarche scientifique. Il a notamment collaboré à "L'Encyclopédie" de Diderot en publiant quelques articles et écrit des ouvrages de vulgarisation, qui restent tout de même complexes pour le grand public. A noter parmi eux "L’Art de conduire et de régler les pendules et les montres" qui connut un grand succès mondial.
Ferdinand Berthoud est mort en 1807 à Groslay à l'âge de 80 ans. Un âge remarquable à cette époque. Il a fait tout au long de sa vie l'unanimité et a donc traverser les régimes sans trop de problèmes. La Royauté (Louis XV, Louis XVI), la Convention et l’Empire ont reconnu la grande utilité des travaux de cet homme discret et passionné.
Aussitôt l'annonce de son décès, le conservateur des Arts et Métiers a rappelé fermement au Ministère son engagement à lui rétrocéder l'ensemble de l'atelier, y compris les machines à outils et les prototypes.
Aussitôt l'activité horlogère a cessé à Groslay, mais a continué à Paris avec l'appui de ses nombreux neveux et cousins.
Terminons en relayant l'anecdote relevée sur la fiche Wikipédia de l'horloger : Ferdinand Berthoud est mentionné dans les "Tontons flingueurs" lorsque le père d'Antoine Delafoy demande la main de la "nièce" de Fernand. Celui-ci voit une horloge dans le salon et s'exclame « Ohhhh! fin XVIIIe, de Ferdinand Berthoud ».
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