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Evénement théâtral à Franconville avec "Chère Elena", pièce qui fut interdite à sa création par les autorités soviétiques.

Publié le : 10-03-2016

Theâtre : CHERE ELENA

Cette pièce de Ludmilla Razoumovskaïa dénonce une société soviétique à travers un fait divers malheureusement devenu banal. La jeunesse au cœur d’un pays déchiré par la violence.

Présentation de la pièce (extrait de la brochure culturelle)
Armés d’un gros bouquet de roses, d’un service en cristal et d’un large sourire, quatre élèves de Terminale sonnent chez Elena Sergueievna, leur professeur. Ils viennent soi-disant lui souhaiter son anniversaire.
Émue par tant de gentillesse, Elena les invite à partager un reste de gâteau. Mais peu à peu, le ton change ; ils ne sont là que pour récupérer la clé du casier où dorment leurs copies d’examen final, qu’ils veulent corriger eux-mêmes.
Un chantage d’une incroyable violence s’engage contre l’enseignante.
Un sujet très original pour une pièce superbement jouée et mise en scène, qui a triomphé la saison dernière au Théâtre de Poche.

Myriam Boyer dans De : Ludmilla Razoumovskaïa - Traduction : Joëlle et Marc Blondel
Mise en scène : Didier Long - Avec : Myriam Boyer, Gauthier Battoue, Julien Crampon, François Deblock, Jeanne Ruff.

 

Zoom sur Ludmilla Razoumovskaïa : Une voix, un pays, une histoire (extrait du dossier de presse)

Ludmilla Razoumovskaïa, une résistante
Née à Saint-Petersbourg en 1949, Ludmilla Razoumovskaïa, après une brève carrrière d’actrice, se consacre à l’écriture théâtrale dès 1976. "Chère Elena Sergueievna" est sa cinquième pièce. Créée en 1981 àTallinn, capitale de l’Estonie, elle rencontra un grand succès et fut interdite dès 1983 en raison de son caractère subversif. Les autorités soviétiques y virent en effet une atteinte aux principes de la morale d’État en vigueur dans l’URSS de l’époque, où le pouvoir politique exigeait de l’art en général et du théâtre en particulier qu’ils offrissent de la société une image de vertu. La pièce fut à nouveau autorisée en 1987. Depuis, le théâtre de Ludmilla Razoumovskaïa est joué à travers le monde. Il reste très peu connu en France. "Chère Elena Sergueievna" fit l’objet d’une mise en scène de Didier Bezace au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers en 2002.

Contexte :
Écrite sur une commande du ministère de la Culture, créée à Tallinn en 1981 et aussitôt retirée de l’affiche, la pièce de Ludmilla Razoumovskaïa devait traiter du problème de la jeunesse. Or il était inconcevable, à l’époque, de présenter des élèves de Terminale amoraux, manipulateurs, et prêts à tout, y compris au viol, pour arriver à leurs fins. La dramaturgie soviétique se voulait alors forcément éducative, et les finales ne se concevaient qu’optimistes. La pièce, pour sa thématique sans grandeur (« melkotemie »), fut interdite. Le cas de Ludmilla Razoumovskaïa n’est pas isolé. "Chère Elena" s’inscrit dans un mouvement de réaction contre les canons et les clichés dramatiques qui véhiculaient l’hypocrisie et le mensonge sous le prétexte de donner une image lisse et pimpante de la réalité. D’où des personnages qui s’apparentaient à des porte-parole ou à des modèles critiquant de façon mesurée les difficultés du quotidien, cherchant des solutions, finissant par les trouver et les exposant avec aplomb et emphase. Depuis Gogol, le théâtre russe est une chaire, un art sérieux qui vise l’éducation du spectateur.
[…]
À cette période charnière de la fin des années 1970, début des années 1980, les auteurs s’intéressaient peu à la recherche stylistique et à la quête de nouvelles formes et renouaient d’une certaine façon avec la critique historique et sociale du XIXe siècle, avec cette différence qu’il leur était interdit de la pratiquer officiellement. "Chère Elena" ouvre un débat d’idées, et parfois le discours de ces jeunes, censés avoir 18 ans, surprend par une connaissance de la vie (de ses compromis, de ses bassesses) qu’apporte généralement une plus grande maturité. Réglée comme une machine infernale, entraînée dans sa course folle et pourtant parfaitement contrôlée par l’un des protagonistes, axée autour de la quête d’une clé, prétexte à tous les crimes, "Chère Elena" suit la règle des trois unités de la tragédie classique. Au-delà du fait divers, et des actes motivés par le contexte sociopolitique de l’URSS des années 1970, c’est une interrogation métaphysique qui sous-tend la pièce.

Jeudi 24 mars 2016 à 21h - Espace Saint-Exupéry, Théâtre Jean Cocteau, 32 bis rue de la Station, Franconville – Tarif : 30€, réduit : 25€. Renseignements et réservations : 01 39 32 66 06

Theâtre : CHERE ELENA

Cette pièce de Ludmilla Razoumovskaïa dénonce une société soviétique à travers un fait divers malheureusement devenu banal. La jeunesse au cœur d’un pays déchiré par la violence.

Présentation de la pièce (extrait de la brochure culturelle)
Armés d’un gros bouquet de roses, d’un service en cristal et d’un large sourire, quatre élèves de Terminale sonnent chez Elena Sergueievna, leur professeur. Ils viennent soi-disant lui souhaiter son anniversaire.
Émue par tant de gentillesse, Elena les invite à partager un reste de gâteau. Mais peu à peu, le ton change ; ils ne sont là que pour récupérer la clé du casier où dorment leurs copies d’examen final, qu’ils veulent corriger eux-mêmes.
Un chantage d’une incroyable violence s’engage contre l’enseignante.
Un sujet très original pour une pièce superbement jouée et mise en scène, qui a triomphé la saison dernière au Théâtre de Poche.

Myriam Boyer dans De : Ludmilla Razoumovskaïa - Traduction : Joëlle et Marc Blondel
Mise en scène : Didier Long - Avec : Myriam Boyer, Gauthier Battoue, Julien Crampon, François Deblock, Jeanne Ruff.

 

Zoom sur Ludmilla Razoumovskaïa : Une voix, un pays, une histoire (extrait du dossier de presse)

Ludmilla Razoumovskaïa, une résistante
Née à Saint-Petersbourg en 1949, Ludmilla Razoumovskaïa, après une brève carrrière d’actrice, se consacre à l’écriture théâtrale dès 1976. "Chère Elena Sergueievna" est sa cinquième pièce. Créée en 1981 àTallinn, capitale de l’Estonie, elle rencontra un grand succès et fut interdite dès 1983 en raison de son caractère subversif. Les autorités soviétiques y virent en effet une atteinte aux principes de la morale d’État en vigueur dans l’URSS de l’époque, où le pouvoir politique exigeait de l’art en général et du théâtre en particulier qu’ils offrissent de la société une image de vertu. La pièce fut à nouveau autorisée en 1987. Depuis, le théâtre de Ludmilla Razoumovskaïa est joué à travers le monde. Il reste très peu connu en France. "Chère Elena Sergueievna" fit l’objet d’une mise en scène de Didier Bezace au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers en 2002.

Contexte :
Écrite sur une commande du ministère de la Culture, créée à Tallinn en 1981 et aussitôt retirée de l’affiche, la pièce de Ludmilla Razoumovskaïa devait traiter du problème de la jeunesse. Or il était inconcevable, à l’époque, de présenter des élèves de Terminale amoraux, manipulateurs, et prêts à tout, y compris au viol, pour arriver à leurs fins. La dramaturgie soviétique se voulait alors forcément éducative, et les finales ne se concevaient qu’optimistes. La pièce, pour sa thématique sans grandeur (« melkotemie »), fut interdite. Le cas de Ludmilla Razoumovskaïa n’est pas isolé. "Chère Elena" s’inscrit dans un mouvement de réaction contre les canons et les clichés dramatiques qui véhiculaient l’hypocrisie et le mensonge sous le prétexte de donner une image lisse et pimpante de la réalité. D’où des personnages qui s’apparentaient à des porte-parole ou à des modèles critiquant de façon mesurée les difficultés du quotidien, cherchant des solutions, finissant par les trouver et les exposant avec aplomb et emphase. Depuis Gogol, le théâtre russe est une chaire, un art sérieux qui vise l’éducation du spectateur.
[…]
À cette période charnière de la fin des années 1970, début des années 1980, les auteurs s’intéressaient peu à la recherche stylistique et à la quête de nouvelles formes et renouaient d’une certaine façon avec la critique historique et sociale du XIXe siècle, avec cette différence qu’il leur était interdit de la pratiquer officiellement. "Chère Elena" ouvre un débat d’idées, et parfois le discours de ces jeunes, censés avoir 18 ans, surprend par une connaissance de la vie (de ses compromis, de ses bassesses) qu’apporte généralement une plus grande maturité. Réglée comme une machine infernale, entraînée dans sa course folle et pourtant parfaitement contrôlée par l’un des protagonistes, axée autour de la quête d’une clé, prétexte à tous les crimes, "Chère Elena" suit la règle des trois unités de la tragédie classique. Au-delà du fait divers, et des actes motivés par le contexte sociopolitique de l’URSS des années 1970, c’est une interrogation métaphysique qui sous-tend la pièce.

Jeudi 24 mars 2016 à 21h - Espace Saint-Exupéry, Théâtre Jean Cocteau, 32 bis rue de la Station, Franconville – Tarif : 30€, réduit : 25€. Renseignements et réservations : 01 39 32 66 06

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