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Cinéma : projection exceptionnelle du "Voyage de Fanny" avec sa réalisatrice Lola Doillon

Evénement à Montmorency ce dimanche 29 mai 2016 : Lola Doillon sera présente au cinéma "L'Eden" pour une séance exceptionnelle de son film "Le voyage de Fanny". Elle débattra ensuite avec les spectateurs. Une rencontre s'annonce très intéressante.

Dimanche 29 mai 2016 à 17h - Cinéma Eden 5bis rue de Pontoise Montmorency - Tarifs : 7,5 €, réduit : 6,3 €.

 

LE VOYAGE DE FANNY de Lola DoillonZoom sur "Le voyage de Fanny" de Lola Doillon

L'histoire
Du haut de ses 12 ans, Fanny a la tête dure ! Mais c'est surtout une jeune fille courageuse qui, cachée dans un foyer loin de ses parents, s’occupe de ses deux petites sœurs.
Devant fuir précipitamment, Fanny prend alors la tête d’un groupe de huit enfants, et s’engage dans un dangereux périple à travers la France occupée pour rejoindre la frontière Suisse.
Entre les peurs, les fous rires partagés et les rencontres inattendues, le petit groupe fait l'apprentissage de l'indépendance et découvre la solidarité et l'amitié…
Un film de Lola Doillon avec Léonie Souchaud, Fantine Harduin, Juliane Lepoureau, Ryan Brodie, Anaïs Meiringer, Lou Lambrecht, Igor Van Dessel, Malonn Levana, Lucien Khoury, Cécile De France, Stéphane De Groodt.

>> Bande-annonce

 

Bonus : notes d'intention de la réalisatrice Lola Doillon

LE VOYAGE DE FANNY de Lola DoillonUn récit initiatique à hauteur d'enfant
Dans son premier long métrage "Et toi, t'es sur qui ?", Lola Doillon évoquait avec une grande justesse les premiers émois amoureux et les affres de l'adolescence. Pour son troisième film, elle souhaitait tourner avec des enfants et ancrer son récit dans un contexte historique. C'est sa productrice Saga Blanchard, qui l'accompagne depuis ses débuts, qui a déniché le livre de Fanny Ben-Ami dont s'inspire "Le voyage de Fanny". "Je voulais raconter l'histoire d'une émancipation accélérée", confie Lola Doillon. "Car le cœur du film évoque le passage de l'enfance à l'adolescence et les expériences émotionnelles de ces jeunes héros : l'angoisse des séparations, la peur de l'inconnu, de l'oubli – contre lequel lutte Fanny avec son appareil photo –, de la mort, mais aussi leur énergie optimiste, leur courage et leur persévérance".
Même si le film se déroule dans la France occupée, la cinéaste a laissé hors champ les images du conflit ou celles de l'arrestation des parents. En effet, il s'agissait avant tout d'adopter le point de vue des enfants : "Ce qui m'intéressait", poursuit-elle, "c'était de vivre les événements à travers les yeux d'un groupe d'enfants. De montrer comment ces enfants, qui n'étaient pas sous les bombes, mais qui subissaient pourtant la violence de l'abandon et la peur d'être orphelin, ont vécu la guerre, et de la faire ressentir de leur point de vue".
Bien entendu, ce projet était aussi l'occasion pour Lola Doillon de raconter cette époque troublée de notre histoire aux plus jeunes. "Beaucoup d'entre eux", ajoute-telle, "ne connaissent pas encore, ou peu selon les âges, cette période de l'Histoire, et ceci alors même que les derniers témoins vieillissent et disparaissent peu à peu". Le film était donc un formidable vecteur de transmission de la mémoire de la Shoah – toujours à hauteur d'enfant. C'est ce qui a convaincu Fanny Ben-Ami de céder les droits de son livre à la réalisatrice : "Ce que je veux, c'est qu'on comprenne mon message, pour que ça ne sLE VOYAGE DE FANNY de Lola Doillone renouvelle pas", souligne-t-elle. "On vit une époque très fragile, on entend beaucoup de voix s'élever qui ressemblent énormément à celles que l'on entendait à l'époque. C'est très dangereux, y compris pour les personnes qui ne sont pas juives. Parce qu'après les juifs, ils vont trouver d'autres cibles. Nous sommes tous concernés".

"De la réalité à la fiction"
Fanny, la jeune héroïne de 12 ans à la tête d'un petit groupe d'enfants, est le double cinématographique de l'auteur du livre. Avant de s'atteler à l'écriture, Lola Doillon tenait à rencontrer Fanny Ben-Ami à Tel-Aviv, où elle vit aujourd'hui, pour mieux connaître l'histoire de ses parents et de ses sœurs. "J'avais besoin de m'imprégner de son passé et de ses souvenirs des maisons d'enfants", dit-elle. "Elle m'a raconté beaucoup de choses, dont certaines sont intégrées au film, et d'autres pas. Je me suis aussi inspirée d'autres récits d'enfants cachés sauvés grâce à différentes organisations, et de récits du quotidien. Et j'ai sollicité l'aide d'archivistes et d'historiens par souci de vérité".
Quand elle a découvert le scénario, Fanny Ben-Ami n'y a pas retrouvé l'intégralité de son histoire, ce qui l'a un peu perturbée : "J'ai écrit à Lola pour lui dire que ça ne s'était pas tout à fait passé comme ça", explique-t-elle. "Par exemple, il n'est pas question de la Résistance ou du maquis qui ont pourtant été très importants pour moi. Et puis, en y réfléchissant et en parlant avec des amis, j'ai compris qu'un film n'était pas un livre, qu'il était pour les autres, pas pour moi. Et qu'il y avait des aspects de mon parcours LE VOYAGE DE FANNY de Lola Doillonqui étaient importants à mes yeux mais pas forcément pour le film. Au final, je crois que Lola a bien fait et que, dans son scénario, le principal est là et l'essentiel est dit".
L'auteur reconnaît même être ravie que "Le voyage de Fanny" soit un long métrage de fiction et pas un documentaire, "parce que les spectateurs vont pouvoir se mettre à la place des personnages, ils vont pouvoir avoir de l'empathie pour eux, souffrir ou rire avec eux". Lola Doillon remarque que le travail de fiction comporte son propre rythme et sa propre logique narrative : "Cela m'imposait de changer la trajectoire et certains éléments de contexte", analyse-t-elle. "Mais j'ai évidemment suivi le fil des événements historiques décisifs qui ont été le cadre de cette aventure, et tout ce que j'ai modifié demeure vrai, inspiré de faits réels rapportés par d'autres personnes qui ont vécu cette époque".
(extrait dossier de presse)

Evénement à Montmorency ce dimanche 29 mai 2016 : Lola Doillon sera présente au cinéma "L'Eden" pour une séance exceptionnelle de son film "Le voyage de Fanny". Elle débattra ensuite avec les spectateurs. Une rencontre s'annonce très intéressante.

Dimanche 29 mai 2016 à 17h - Cinéma Eden 5bis rue de Pontoise Montmorency - Tarifs : 7,5 €, réduit : 6,3 €.

 

LE VOYAGE DE FANNY de Lola DoillonZoom sur "Le voyage de Fanny" de Lola Doillon

L'histoire
Du haut de ses 12 ans, Fanny a la tête dure ! Mais c'est surtout une jeune fille courageuse qui, cachée dans un foyer loin de ses parents, s’occupe de ses deux petites sœurs.
Devant fuir précipitamment, Fanny prend alors la tête d’un groupe de huit enfants, et s’engage dans un dangereux périple à travers la France occupée pour rejoindre la frontière Suisse.
Entre les peurs, les fous rires partagés et les rencontres inattendues, le petit groupe fait l'apprentissage de l'indépendance et découvre la solidarité et l'amitié…
Un film de Lola Doillon avec Léonie Souchaud, Fantine Harduin, Juliane Lepoureau, Ryan Brodie, Anaïs Meiringer, Lou Lambrecht, Igor Van Dessel, Malonn Levana, Lucien Khoury, Cécile De France, Stéphane De Groodt.

>> Bande-annonce

 

Bonus : notes d'intention de la réalisatrice Lola Doillon

LE VOYAGE DE FANNY de Lola DoillonUn récit initiatique à hauteur d'enfant
Dans son premier long métrage "Et toi, t'es sur qui ?", Lola Doillon évoquait avec une grande justesse les premiers émois amoureux et les affres de l'adolescence. Pour son troisième film, elle souhaitait tourner avec des enfants et ancrer son récit dans un contexte historique. C'est sa productrice Saga Blanchard, qui l'accompagne depuis ses débuts, qui a déniché le livre de Fanny Ben-Ami dont s'inspire "Le voyage de Fanny". "Je voulais raconter l'histoire d'une émancipation accélérée", confie Lola Doillon. "Car le cœur du film évoque le passage de l'enfance à l'adolescence et les expériences émotionnelles de ces jeunes héros : l'angoisse des séparations, la peur de l'inconnu, de l'oubli – contre lequel lutte Fanny avec son appareil photo –, de la mort, mais aussi leur énergie optimiste, leur courage et leur persévérance".
Même si le film se déroule dans la France occupée, la cinéaste a laissé hors champ les images du conflit ou celles de l'arrestation des parents. En effet, il s'agissait avant tout d'adopter le point de vue des enfants : "Ce qui m'intéressait", poursuit-elle, "c'était de vivre les événements à travers les yeux d'un groupe d'enfants. De montrer comment ces enfants, qui n'étaient pas sous les bombes, mais qui subissaient pourtant la violence de l'abandon et la peur d'être orphelin, ont vécu la guerre, et de la faire ressentir de leur point de vue".
Bien entendu, ce projet était aussi l'occasion pour Lola Doillon de raconter cette époque troublée de notre histoire aux plus jeunes. "Beaucoup d'entre eux", ajoute-telle, "ne connaissent pas encore, ou peu selon les âges, cette période de l'Histoire, et ceci alors même que les derniers témoins vieillissent et disparaissent peu à peu". Le film était donc un formidable vecteur de transmission de la mémoire de la Shoah – toujours à hauteur d'enfant. C'est ce qui a convaincu Fanny Ben-Ami de céder les droits de son livre à la réalisatrice : "Ce que je veux, c'est qu'on comprenne mon message, pour que ça ne sLE VOYAGE DE FANNY de Lola Doillone renouvelle pas", souligne-t-elle. "On vit une époque très fragile, on entend beaucoup de voix s'élever qui ressemblent énormément à celles que l'on entendait à l'époque. C'est très dangereux, y compris pour les personnes qui ne sont pas juives. Parce qu'après les juifs, ils vont trouver d'autres cibles. Nous sommes tous concernés".

"De la réalité à la fiction"
Fanny, la jeune héroïne de 12 ans à la tête d'un petit groupe d'enfants, est le double cinématographique de l'auteur du livre. Avant de s'atteler à l'écriture, Lola Doillon tenait à rencontrer Fanny Ben-Ami à Tel-Aviv, où elle vit aujourd'hui, pour mieux connaître l'histoire de ses parents et de ses sœurs. "J'avais besoin de m'imprégner de son passé et de ses souvenirs des maisons d'enfants", dit-elle. "Elle m'a raconté beaucoup de choses, dont certaines sont intégrées au film, et d'autres pas. Je me suis aussi inspirée d'autres récits d'enfants cachés sauvés grâce à différentes organisations, et de récits du quotidien. Et j'ai sollicité l'aide d'archivistes et d'historiens par souci de vérité".
Quand elle a découvert le scénario, Fanny Ben-Ami n'y a pas retrouvé l'intégralité de son histoire, ce qui l'a un peu perturbée : "J'ai écrit à Lola pour lui dire que ça ne s'était pas tout à fait passé comme ça", explique-t-elle. "Par exemple, il n'est pas question de la Résistance ou du maquis qui ont pourtant été très importants pour moi. Et puis, en y réfléchissant et en parlant avec des amis, j'ai compris qu'un film n'était pas un livre, qu'il était pour les autres, pas pour moi. Et qu'il y avait des aspects de mon parcours LE VOYAGE DE FANNY de Lola Doillonqui étaient importants à mes yeux mais pas forcément pour le film. Au final, je crois que Lola a bien fait et que, dans son scénario, le principal est là et l'essentiel est dit".
L'auteur reconnaît même être ravie que "Le voyage de Fanny" soit un long métrage de fiction et pas un documentaire, "parce que les spectateurs vont pouvoir se mettre à la place des personnages, ils vont pouvoir avoir de l'empathie pour eux, souffrir ou rire avec eux". Lola Doillon remarque que le travail de fiction comporte son propre rythme et sa propre logique narrative : "Cela m'imposait de changer la trajectoire et certains éléments de contexte", analyse-t-elle. "Mais j'ai évidemment suivi le fil des événements historiques décisifs qui ont été le cadre de cette aventure, et tout ce que j'ai modifié demeure vrai, inspiré de faits réels rapportés par d'autres personnes qui ont vécu cette époque".
(extrait dossier de presse)

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