Dans le paysage urbain de notre quotidien, il est toujours agréable de découvrir des traces du passé. Parmi ces vestiges, les lavoirs ont une place à part. Cela évoque pour nous le travail difficile des lavandières aux siècles précédents, mais aussi un lieu de vie où les femmes pouvaient discuter entre elles, parfois rire ou bien se confier.
Dans la Vallée de Montmorency, trois lavoirs retiennent l'attention et sont visibles pour les promeneurs : le lavoir de Montlignon, le "petit lavoir" à Eaubonne et enfin l'Eauriette à Saint-Leu-la-Forêt.
Commençons par celui qui est le plus grand mais peut-être aussi le plus méconnu : le lavoir municipal de Montlignon.
Il n'est pas visible tout de suite : situé en contrebas dans la rue du Lavoir (pas très original !), il a été très bien restauré en 2012, les barres en bois servant à étendre le linge étant encore présentes.
Le lavoir est alimenté en eau par une dérivation prise sur le ru de Corbon qui prend sa source dans la Forêt de Montmorency, près de l'Etang Godard. A l'époque le cours d'eau alimentait aussi un pédiluve et un abreuvoir à chevaux, aujourd'hui disparus.
Rappelons enfin l'anecdote de Jean-Pierre Auger rapportée dans un rapport sur la "Forêt de Montmorency en 2014 : « Sur le ru de Corbon, il avait également été aménagé des étangs servant de fosses à poisson et pour le rouissage du chanvre. Cette activité qui était fort polluante avait bien été interdite en 1705, mais personne n’en respectait l’interdiction. Le rouissage polluait l’eau qui était utilisée par les hommes (fontaine et lavoir) et les animaux (abreuvoir et pédiluve situés près du lavoir) plus bas à Montlignon. Mais à cette époque, l’on n’était pas très regardant sur la qualité de l’eau. »
Continuons à suivre ce fameux ru de Corbon qui nous emmène à Eaubonne. C'est là que se trouve le "Petit lavoir", détruit mais reconstruit à l'identique en 1993 pour rappeler le passé d'Eaubonne.
En effet, situé près de l'église Sainte Marie (rue Marcuard) ; il avait été mis en place par Le Normand de Mézières avant 1789 avant qu'un grand lavoir ne soit aménagé en 1877.Les deux édifices furent très utilisés par les Eaubonnais avant que le conseil municipal interdise en 1931 de laver son linge aux lavoirs. En effet, la lessive polluait les eaux du ru qui alimente ensuite le lac d’Enghien via Saint-Gratien et cela engendrait aussi des mauvaises odeurs pour le voisinage…
Sur le site du club philatélique d'Eaubonne, on peut encore retrouver un compte rendu de l'inauguration du lavoir actuel :
« Les plans d'origine, retrouvés par l'archiviste municipal, ont permis une reconstruction très fidèle. La charpente en chêne brut de sciage a été ouvragée en suivant le mode de construction traditionnel, tous les assemblages sont chevillés. La toiture est réalisée avec de vieilles tuiles de récupération et la maçonnerie des murs périphériques est constituée de caillasse. Pour parfaire l'ensemble, les réseaux EDF et Télécom ont été enterrés et un éclairage "à l'ancienne" installé. »
Enfin, rendons-nous à Saint-Leu pour découvrir le lavoir de "l'Eauriette" situé au 3 rue Jean-Jacques Rousseau. Son nom provient sûrement la "source-rieuse" qui l'alimente.
Il a été mis en place en 1873 en même temps que l'impressionnant réservoir de 300 000 litres (situé juste à côté du lavoir) qui servait à alimenter des bornes fontaines et deux autres lavoirs.
Comme tous les lavoirs, "l'Eauriette" est vite devenu un lieu très animé où se retrouvaient lavandières et autres ouvriers vignerons qui venaient se désaltérer.
Mais, le lavoir tomba petit à petit en désuétude après la première guerre mondiale et termina en ruines avant d'être entièrement reconstruit à l’identique et inauguré le 26 novembre 1994.
Lavoir de Montlignon |
Petit Lavoir d'eaubonne |
Lavoir de l'Eauriette à Saint-Leu-la-Forêt |
Réservoir de 300 000 litres (situé juste à côté du lavoir) |
(Article publié en 2017 et actualisé en avril 2021)
Dans le paysage urbain de notre quotidien, il est toujours agréable de découvrir des traces du passé. Parmi ces vestiges, les lavoirs ont une place à part. Cela évoque pour nous le travail difficile des lavandières aux siècles précédents, mais aussi un lieu de vie où les femmes pouvaient discuter entre elles, parfois rire ou bien se confier.
Dans la Vallée de Montmorency, trois lavoirs retiennent l'attention et sont visibles pour les promeneurs : le lavoir de Montlignon, le "petit lavoir" à Eaubonne et enfin l'Eauriette à Saint-Leu-la-Forêt.
Commençons par celui qui est le plus grand mais peut-être aussi le plus méconnu : le lavoir municipal de Montlignon.
Il n'est pas visible tout de suite : situé en contrebas dans la rue du Lavoir (pas très original !), il a été très bien restauré en 2012, les barres en bois servant à étendre le linge étant encore présentes.
Le lavoir est alimenté en eau par une dérivation prise sur le ru de Corbon qui prend sa source dans la Forêt de Montmorency, près de l'Etang Godard. A l'époque le cours d'eau alimentait aussi un pédiluve et un abreuvoir à chevaux, aujourd'hui disparus.
Rappelons enfin l'anecdote de Jean-Pierre Auger rapportée dans un rapport sur la "Forêt de Montmorency en 2014 : « Sur le ru de Corbon, il avait également été aménagé des étangs servant de fosses à poisson et pour le rouissage du chanvre. Cette activité qui était fort polluante avait bien été interdite en 1705, mais personne n’en respectait l’interdiction. Le rouissage polluait l’eau qui était utilisée par les hommes (fontaine et lavoir) et les animaux (abreuvoir et pédiluve situés près du lavoir) plus bas à Montlignon. Mais à cette époque, l’on n’était pas très regardant sur la qualité de l’eau. »
Continuons à suivre ce fameux ru de Corbon qui nous emmène à Eaubonne. C'est là que se trouve le "Petit lavoir", détruit mais reconstruit à l'identique en 1993 pour rappeler le passé d'Eaubonne.
En effet, situé près de l'église Sainte Marie (rue Marcuard) ; il avait été mis en place par Le Normand de Mézières avant 1789 avant qu'un grand lavoir ne soit aménagé en 1877.Les deux édifices furent très utilisés par les Eaubonnais avant que le conseil municipal interdise en 1931 de laver son linge aux lavoirs. En effet, la lessive polluait les eaux du ru qui alimente ensuite le lac d’Enghien via Saint-Gratien et cela engendrait aussi des mauvaises odeurs pour le voisinage…
Sur le site du club philatélique d'Eaubonne, on peut encore retrouver un compte rendu de l'inauguration du lavoir actuel :
« Les plans d'origine, retrouvés par l'archiviste municipal, ont permis une reconstruction très fidèle. La charpente en chêne brut de sciage a été ouvragée en suivant le mode de construction traditionnel, tous les assemblages sont chevillés. La toiture est réalisée avec de vieilles tuiles de récupération et la maçonnerie des murs périphériques est constituée de caillasse. Pour parfaire l'ensemble, les réseaux EDF et Télécom ont été enterrés et un éclairage "à l'ancienne" installé. »
Enfin, rendons-nous à Saint-Leu pour découvrir le lavoir de "l'Eauriette" situé au 3 rue Jean-Jacques Rousseau. Son nom provient sûrement la "source-rieuse" qui l'alimente.
Il a été mis en place en 1873 en même temps que l'impressionnant réservoir de 300 000 litres (situé juste à côté du lavoir) qui servait à alimenter des bornes fontaines et deux autres lavoirs.
Comme tous les lavoirs, "l'Eauriette" est vite devenu un lieu très animé où se retrouvaient lavandières et autres ouvriers vignerons qui venaient se désaltérer.
Mais, le lavoir tomba petit à petit en désuétude après la première guerre mondiale et termina en ruines avant d'être entièrement reconstruit à l’identique et inauguré le 26 novembre 1994.
Lavoir de Montlignon
Petit Lavoir d'Eaubonne
Lavoir de l'Eauriette à Saint-Leu-la-Forêt
Réservoir de 300 000 litres (situé juste à côté du lavoir)
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