Accueil > Histoire locale > Rencontres de François > A Groslay, Danielle Gadeau et son association Parus's nous alertent sur le danger des pesticides.
Restez informés
Inscrivez-vous
aux newsletters du Journal !
Je m'inscris

A Groslay, Danielle Gadeau et son association Parus's nous alertent sur le danger des pesticides. Echanges et anecdotes savoureuses !

Publié le : 16-01-2017

Danielle Gadeau et son mari Bernard2017 commence bien ! En effet, cela faisait plusieurs années que je souhaitais rencontrer Danielle Gadeau, présidente de l'association Parus's qui sensibilise le public aux dangers des pesticides. En effet, le Journal de François relaie les conférences qu'elle organise dans les différentes villes de la Vallée de Montmorency. Et, à chaque fois, vous êtes très nombreux à apprécier ce travail de longue haleine que Danielle Gadeau effectue pour nous faire changer nos mauvaises habitudes l
Alors direction Groslay où elle réside depuis 45 ans en compagnie de son mari. Une belle rencontre très instructive avec de nombreuses anecdotes savoureuses.

En préparant notre rencontre, en consultant internet, je n'ai pas trouvé beaucoup d'information sur vous et sur l'association Parus's. Peut-on dire que vous souhaitez rester secrète ?
Non, je ne suis pas secrète mais je vais vous dire pourquoi vous ne trouvez pas beaucoup d'infos.
Parus's signifie : Pesticides Arrêter Rapidement Utilisation Sans Savoir. Quand on a monté le site de l'association, nous avions simplement mentionné : les pesticides comment s'en  passer ? Pas besoin d'insister sur la dangerosité des pesticides... Je pense que c'est suffisamment clair ! Pour l'anecdote, nous avions inséré une image libre de droit montrant un avion qui vaporisait des pesticides. Mais très rapidement, on nous a menacé de procès car cette image dérangeait…
Mais c'est vrai que, lors de colloques organisés par les industriels ou les agences sanitaires, certaines personnes me font la même remarque : peu d'infos sont disponibles sur l'association. Alors je leur réponds frontalement : « Vous ne voulez pas que je vous dévoile notre stratégie pour lutter contre le "trop de produits chimiques" que vous produisez ! » En effet, souvent l'association est présentée comme le petit caillou dans la chaussure de certains industriels !

Quel a été le déclic de cette prise de conscience sur les pesticides ?
Un jour, j'ai regardé à la télévision un documentaire consacré à Rachel Carson qui a écrit en 1962 "Le printemps silencieux". L'ouvrage traitait déjà... des effets négatifs des pesticides sur l'environnement.
J'ai pleuré devant le film, j'ai souhaité lire le livre mais il n'était pas disponible… Je l'ai commandé à la Bibliothèque Nationale afin de pouvoir le lire. L'introduction de la traduction française était signée par le mycologue Roger Heim. Aujourd'hui, les droits du livre ont été rachetés par Al Gore qui a malheureusement changé la préface lors de la dernière réédition du livre.

Association PARUS'SParus's : un drôle de nom pour une association ?
En latin, Parus's veut dire Mésange, c'est pourquoi le logo est une mésange huppée car c'est la seule des mésanges qui aide ses congénères quand ils sont en difficulté et se frottent sur les arbres qui sentent bon, deux adhérentes ont vu d'ailleurs ce comportement dans  leur jardin ! Mais Parus's  veut dire "Pesticides Arrêter Rapidement Utilisation Sans Savoir".

Combien d'adhérents compte votre association ?
Cela varie selon les années, 250 en moyenne."Parus's" c'est une équipe. Il se trouve que j'en suis présidente et que mon mari Bernard est le trésorier de l'association ! Trésorier et un vrai trésor ! Pâtissier de profession, il montre aux gens ce que l'on peut faire soi-même et comment cuisiner bio sans que les coûts soient excessifs.

Les colloques sont importants dans votre démarche de "veille" sanitaire ?
En effet, depuis 15 ans, j'assiste seule ou avec d'autres adhérents à de nombreux colloques auxquels participent économistes, industriels, des représentants de l'INRA (Institut National de la Recherche agronomique) ou de l'agence national de sécurité sanitaire etc. Et l'avantage de ces rendez-vous réside dans le fait que toutes les interventions, toutes les questions (dont les nôtres) et réponses sont mentionnées.
Et ce sont lors de ces colloques que nous découvrons des scientifiques, des journalistes qui luttent et qui dénoncent les mauvaises pratiques industrielles. C'est alors que nous les invitons à faire une conférence auprès de notre association.

label BioLe bio, parlons-en ! Comment le définiriez-vous ? Une philosophie, un mode de vie ?
Je vais vous raconter une anecdote pour illustrer votre question.
Il y a trente cinq ans, notre chat avait compris comment ouvrir notre réfrigérateur et il nous avait chipé un morceau de poulet qu'il a mangé.
Nous avons donc décidé de lui acheter du poulet un peu plus bas de gamme et nous l'avons fait cuire à la vapeur, l'eau est devenue verte et gluante, c'était l'époque où il avait été dit que certains poulets étaient nourris à l'huile de vidange.
A présent, vous pouvez également faire votre propre expérience au cuit vapeur. Prenez volaille, choux verts ou autres légumes, conventionnels ou bio, vous constaterez par vous-même les différences : odeur, couleur, goût, etc.
Pour répondre vraiment à votre question, je dirais que manger bio, c'est tout d'abord encourager les agriculteurs qui essaient de faire mieux.
Le bio n'est pas réservé aux bobos parisiens contrairement à ce qui est colporté depuis quelques années. De plus, nous pensons qu'il s'agit peut-être aussi de se nourrir différemment avec moins de gâchis et d'essayer de manger mieux !
Vous me direz : il existe des labels et il suffit de bien choisir. Vous avez partiellement raison car les questions importantes restent : de quelle nourriture ont disposé les animaux ? quels traitements chimiques ont-ils reçus ? Sans parler des fruits et légumes…

Comment s'organisent vos différentes conférences annuelles ?
En général, nous organisons chaque année deux conférences et un pique-nique bio. Nous abordons avec les scientifiques ou journalistes invités nos thèmes de prédilection : pesticides, risques sanitaires, liens entre santé et nourriture…
Pour notre part, l'association a une approche originale. Elle participe à des colloques, prend l'information, pose des questions. Et c'est pendant les pauses que l'on noue les contacts.
contacts.
Outre ces manifestations, nos adhérents commandent chez les fermiers et viennent chercher leur marchandise. C'est de la vente directe mais nous ne sommes pas une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Nous organisons aussi, j'allais l'oublier, des visites de fermes. L'association ne reçoit pas de subventions afin de garder toute liberté. Sinon nous ne serions plus crédibles pour dénoncer certaines pratiques.
 Je vais vous raconter une autre anecdote : un jour, une personne de "Générations futures", l'association qui lutte aussi contre les pesticides, m'avait contactée car elle recherchait quelqu'un pour un reportage sur un jardin cultivé sans produit qui serait ensuite diffusé le midi sur TF1
Suite à ce passage télévision, je reçois un premier appel téléphonique :
- Je vous ai vu à la télé, je suis très intéressé par votre expérience. Je suis le directeur d'une chaîne de jardinerie et je voudrais que vous veniez faire une conférence chez nous.
J'ai aussitôt répondu :
- Tant que vous vendrez des pesticides chez vous, je ne viendrai pas faire de conférence dans votre établissement.
- Vous êtes vraiment intraitable !
Et mon interlocuteur se met à rire : c'était une blague d'un copain qui nous a bien faire rire.
Mais une heure plus tard, je reçois un deuxième appel :
- Je suis la secrétaire de M. D de la société... Il souhaiterait vous rencontrer…
Aussitôt j'ai pensé à une nouvelle blague ! Mais non, c'était vrai. M. D est venu nous voir à Groslay, a adhéré à l'association et a, par la suite, supprimé tous les traitements et produits chimiques de chez lui et de son site industriel. Une très belle rencontre !

Au fil des années, restez-vous optimiste sur l'avenir ?
Oui, cela porte ses fruits mais l'évolution est trop lente. Un film comme "Demain" est une bonne démarche qui montre des exemples positifs.
Mais soyons clair : l'action et donc le changement ne peut venir que de nous, citoyens. C'est très important. Et l'action qui porte le plus ses fruits : c'est le porte-monnaie ! Notre pouvoir de décision est dans le choix des produits ménagers, de produits de jardin, et surtout dans la nourriture !
Si vous agissez, les entreprises seront obligées de réagir, de bouger derrière vous.
Et d'autre part, la progression bio, le développement des AMAP montrent un réel attrait pour de nouveaux modes de consommation.
Mais il reste tant de mentalités à faire évoluer !
Lors d'une conférence de l'Académie de l'agriculture, j'ai posé une question "innocente" :
- Pourquoi mettez-vous de la betterave dans le sorbet framboise ?
- C'est pour donner de la couleur, m'a-t-on répondu.
- Il me semble que la framboise c'est déjà rouge…
- Ah oui mais pas assez !!
Echange très instructif : plus de colorant permettait de mettre moins de framboise..!
C'est une approche de la vie dont on discute.

Au cours des conférences, le public a-t-il évolué et est-il plus mature vis-à-vis des pesticides ?
Ce sont les mêmes questions qu'il y a 15 ans même si le public dispose de plus d'informations.
Par exemple, lors de notre dernière conférence, Isabella Brokman a mené une formidable enquête sur l'alimentation. Si vous lisez son livre, vous êtes stupéfaits… mais rien ne change de manière sensible. Il faut absolument changer nos méthodes d'achat.
Parfois je pose la question à certains interlocuteurs sur le sujet du "trop chimique" en leur demandant si leur dernier étage est meublé. C'est quoi le dernier étage ? me demandent-ils surpris. Je leur précise, en souriant,  que le dernier étage c'est... leur cerveau ! Je les provoque mais c'est aussi une manière, je l'espère, de les faire réfléchir !

Danielle Gadeau et son mariAprès 15 ans d'expérience au sein de l'association "Parus's" et la participation à de nombreux colloques, vous n'avez jamais pensé à écrire un livre ?

C'est prévu ! J'ai tous mes cahiers. J'écris mais je ne sais pas encore sous quelle forme cela verra le jour. J'aimerais faire partager un message mais avec de l'humour ! Lors des conférences, à chaque fois que je lis l'éloge magnifique de la tomate de Pierre Desproges, le public est conquis !

Nous sommes impatients de vous lire ! Grand merci à vous et votre mari pour votre accueil et votre grande disponibilité.

Contact : Association Parus's 01 34 17 98 81 - site internet de l'association.

Danielle Gadeau et son mari Bernard2017 commence bien ! En effet, cela faisait plusieurs années que je souhaitais rencontrer Danielle Gadeau, présidente de l'association Parus's qui sensibilise le public aux dangers des pesticides. En effet, le Journal de François relaie les conférences qu'elle organise dans les différentes villes de la Vallée de Montmorency. Et, à chaque fois, vous êtes très nombreux à apprécier ce travail de longue haleine que Danielle Gadeau effectue pour nous faire changer nos mauvaises habitudes l
Alors direction Groslay où elle réside depuis 45 ans en compagnie de son mari. Une belle rencontre très instructive avec de nombreuses anecdotes savoureuses.

En préparant notre rencontre, en consultant internet, je n'ai pas trouvé beaucoup d'information sur vous et sur l'association Parus's. Peut-on dire que vous souhaitez rester secrète ?
Non, je ne suis pas secrète mais je vais vous dire pourquoi vous ne trouvez pas beaucoup d'infos.
Parus's signifie : Pesticides Arrêter Rapidement Utilisation Sans Savoir. Quand on a monté le site de l'association, nous avions simplement mentionné : les pesticides comment s'en  passer ? Pas besoin d'insister sur la dangerosité des pesticides... Je pense que c'est suffisamment clair ! Pour l'anecdote, nous avions inséré une image libre de droit montrant un avion qui vaporisait des pesticides. Mais très rapidement, on nous a menacé de procès car cette image dérangeait…
Mais c'est vrai que, lors de colloques organisés par les industriels ou les agences sanitaires, certaines personnes me font la même remarque : peu d'infos sont disponibles sur l'association. Alors je leur réponds frontalement : « Vous ne voulez pas que je vous dévoile notre stratégie pour lutter contre le "trop de produits chimiques" que vous produisez ! » En effet, souvent l'association est présentée comme le petit caillou dans la chaussure de certains industriels !

Quel a été le déclic de cette prise de conscience sur les pesticides ?
Un jour, j'ai regardé à la télévision un documentaire consacré à Rachel Carson qui a écrit en 1962 "Le printemps silencieux". L'ouvrage traitait déjà... des effets négatifs des pesticides sur l'environnement.
J'ai pleuré devant le film, j'ai souhaité lire le livre mais il n'était pas disponible… Je l'ai commandé à la Bibliothèque Nationale afin de pouvoir le lire. L'introduction de la traduction française était signée par le mycologue Roger Heim. Aujourd'hui, les droits du livre ont été rachetés par Al Gore qui a malheureusement changé la préface lors de la dernière réédition du livre.

Association PARUS'SParus's : un drôle de nom pour une association ?
En latin, Parus's veut dire Mésange, c'est pourquoi le logo est une mésange huppée car c'est la seule des mésanges qui aide ses congénères quand ils sont en difficulté et se frottent sur les arbres qui sentent bon, deux adhérentes ont vu d'ailleurs ce comportement dans  leur jardin ! Mais Parus's  veut dire "Pesticides Arrêter Rapidement Utilisation Sans Savoir".

Combien d'adhérents compte votre association ?
Cela varie selon les années, 250 en moyenne."Parus's" c'est une équipe. Il se trouve que j'en suis présidente et que mon mari Bernard est le trésorier de l'association ! Trésorier et un vrai trésor ! Pâtissier de profession, il montre aux gens ce que l'on peut faire soi-même et comment cuisiner bio sans que les coûts soient excessifs.

Les colloques sont importants dans votre démarche de "veille" sanitaire ?
En effet, depuis 15 ans, j'assiste seule ou avec d'autres adhérents à de nombreux colloques auxquels participent économistes, industriels, des représentants de l'INRA (Institut National de la Recherche agronomique) ou de l'agence national de sécurité sanitaire etc. Et l'avantage de ces rendez-vous réside dans le fait que toutes les interventions, toutes les questions (dont les nôtres) et réponses sont mentionnées.
Et ce sont lors de ces colloques que nous découvrons des scientifiques, des journalistes qui luttent et qui dénoncent les mauvaises pratiques industrielles. C'est alors que nous les invitons à faire une conférence auprès de notre association.

label BioLe bio, parlons-en ! Comment le définiriez-vous ? Une philosophie, un mode de vie ?
Je vais vous raconter une anecdote pour illustrer votre question.
Il y a trente cinq ans, notre chat avait compris comment ouvrir notre réfrigérateur et il nous avait chipé un morceau de poulet qu'il a mangé.
Nous avons donc décidé de lui acheter du poulet un peu plus bas de gamme et nous l'avons fait cuire à la vapeur, l'eau est devenue verte et gluante, c'était l'époque où il avait été dit que certains poulets étaient nourris à l'huile de vidange.
A présent, vous pouvez également faire votre propre expérience au cuit vapeur. Prenez volaille, choux verts ou autres légumes, conventionnels ou bio, vous constaterez par vous-même les différences : odeur, couleur, goût, etc.
Pour répondre vraiment à votre question, je dirais que manger bio, c'est tout d'abord encourager les agriculteurs qui essaient de faire mieux.
Le bio n'est pas réservé aux bobos parisiens contrairement à ce qui est colporté depuis quelques années. De plus, nous pensons qu'il s'agit peut-être aussi de se nourrir différemment avec moins de gâchis et d'essayer de manger mieux !
Vous me direz : il existe des labels et il suffit de bien choisir. Vous avez partiellement raison car les questions importantes restent : de quelle nourriture ont disposé les animaux ? quels traitements chimiques ont-ils reçus ? Sans parler des fruits et légumes…

Comment s'organisent vos différentes conférences annuelles ?
En général, nous organisons chaque année deux conférences et un pique-nique bio. Nous abordons avec les scientifiques ou journalistes invités nos thèmes de prédilection : pesticides, risques sanitaires, liens entre santé et nourriture…
Pour notre part, l'association a une approche originale. Elle participe à des colloques, prend l'information, pose des questions. Et c'est pendant les pauses que l'on noue les contacts.
contacts.
Outre ces manifestations, nos adhérents commandent chez les fermiers et viennent chercher leur marchandise. C'est de la vente directe mais nous ne sommes pas une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Nous organisons aussi, j'allais l'oublier, des visites de fermes. L'association ne reçoit pas de subventions afin de garder toute liberté. Sinon nous ne serions plus crédibles pour dénoncer certaines pratiques.
 Je vais vous raconter une autre anecdote : un jour, une personne de "Générations futures", l'association qui lutte aussi contre les pesticides, m'avait contactée car elle recherchait quelqu'un pour un reportage sur un jardin cultivé sans produit qui serait ensuite diffusé le midi sur TF1
Suite à ce passage télévision, je reçois un premier appel téléphonique :
- Je vous ai vu à la télé, je suis très intéressé par votre expérience. Je suis le directeur d'une chaîne de jardinerie et je voudrais que vous veniez faire une conférence chez nous.
J'ai aussitôt répondu :
- Tant que vous vendrez des pesticides chez vous, je ne viendrai pas faire de conférence dans votre établissement.
- Vous êtes vraiment intraitable !
Et mon interlocuteur se met à rire : c'était une blague d'un copain qui nous a bien faire rire.
Mais une heure plus tard, je reçois un deuxième appel :
- Je suis la secrétaire de M. D de la société... Il souhaiterait vous rencontrer…
Aussitôt j'ai pensé à une nouvelle blague ! Mais non, c'était vrai. M. D est venu nous voir à Groslay, a adhéré à l'association et a, par la suite, supprimé tous les traitements et produits chimiques de chez lui et de son site industriel. Une très belle rencontre !

Au fil des années, restez-vous optimiste sur l'avenir ?
Oui, cela porte ses fruits mais l'évolution est trop lente. Un film comme "Demain" est une bonne démarche qui montre des exemples positifs.
Mais soyons clair : l'action et donc le changement ne peut venir que de nous, citoyens. C'est très important. Et l'action qui porte le plus ses fruits : c'est le porte-monnaie ! Notre pouvoir de décision est dans le choix des produits ménagers, de produits de jardin, et surtout dans la nourriture !
Si vous agissez, les entreprises seront obligées de réagir, de bouger derrière vous.
Et d'autre part, la progression bio, le développement des AMAP montrent un réel attrait pour de nouveaux modes de consommation.
Mais il reste tant de mentalités à faire évoluer !
Lors d'une conférence de l'Académie de l'agriculture, j'ai posé une question "innocente" :
- Pourquoi mettez-vous de la betterave dans le sorbet framboise ?
- C'est pour donner de la couleur, m'a-t-on répondu.
- Il me semble que la framboise c'est déjà rouge…
- Ah oui mais pas assez !!
Echange très instructif : plus de colorant permettait de mettre moins de framboise..!
C'est une approche de la vie dont on discute.

Au cours des conférences, le public a-t-il évolué et est-il plus mature vis-à-vis des pesticides ?
Ce sont les mêmes questions qu'il y a 15 ans même si le public dispose de plus d'informations.
Par exemple, lors de notre dernière conférence, Isabella Brokman a mené une formidable enquête sur l'alimentation. Si vous lisez son livre, vous êtes stupéfaits… mais rien ne change de manière sensible. Il faut absolument changer nos méthodes d'achat.
Parfois je pose la question à certains interlocuteurs sur le sujet du "trop chimique" en leur demandant si leur dernier étage est meublé. C'est quoi le dernier étage ? me demandent-ils surpris. Je leur précise, en souriant,  que le dernier étage c'est... leur cerveau ! Je les provoque mais c'est aussi une manière, je l'espère, de les faire réfléchir !

Danielle Gadeau et son mariAprès 15 ans d'expérience au sein de l'association "Parus's" et la participation à de nombreux colloques, vous n'avez jamais pensé à écrire un livre ?

C'est prévu ! J'ai tous mes cahiers. J'écris mais je ne sais pas encore sous quelle forme cela verra le jour. J'aimerais faire partager un message mais avec de l'humour ! Lors des conférences, à chaque fois que je lis l'éloge magnifique de la tomate de Pierre Desproges, le public est conquis !

Nous sommes impatients de vous lire ! Grand merci à vous et votre mari pour votre accueil et votre grande disponibilité.

Contact : Association Parus's 01 34 17 98 81 - site internet de l'association.

Partager cette page :

Déposer un commentaire
1 commentaire(s)

Filtre anti-spam

soavina - Il y a 7 ans
Un petit bonjour à Danielle et Bernard qui sont des personnes de cœur, de convictions, de sincérité. Des personnes qui marquent lorsque l'on a la chance de les rencontrer et je suis très heureuse et honorée de les compter parmi mes chers amis.
Informations Newsletter
  • Inscrivez-vous aux newsletters du Journal :
    "Agenda du week-end" et "Infos de proximité"
Contact
11 allée du Clos Laisnées, 95120 Ermont
06 89 80 56 28