A 17 ans, elle obtient le Prix Nobel de la paix : venez découvrir à Ermont le documentaire consacré à Malala !

Quelle bonne idée de programmer le documentaire de Davis Guggenheim consacré à Malala. Cette dernière est devenue symbole de la lutte pour l'éducation des filles dans le monde après s'être soulevée, au péril de sa vie, contre le fondamentalisme religieux.
Venez découvrir cette Pakistanaise exceptionnelle. Emmenez avec vous les jeunes, vos amis, vos voisins pour cette projection, organisée dans le cadre du premier festival des Solidarités d'Ermont. Le théâtre Pierre Fresnay doit afficher complet !

Présentation de Malala :
« Il m'a appelée Malala » est une des phrases rendue célèbre par Malala Yousafzai lors de son discours aux Nations Unies le 12 juillet 2013. A ce moment-là, Malala a 16 ans. Elle est pakistanaise et lutte depuis 5 ans pour le droit d'aller à l'école dans sa province de Swat vampirisée par les Talibans. A New York, Malala venait promouvoir l'éducation, et surtout celle des jeunes filles. Celle qui l'année précédente, justement sur le chemin de l'école, fut attaquée et réduite au silence par le bruit assourdissant de la balle qui lui a traversé le crâne. 15 ans, c'est bien trop tôt pour se taire quand on porte le nom d'une légendaire pasionaria afghane : Malalai...

Mardi 28 novembre 2017 à 20 h – Théâtre Pierre-Fresnay 3 rue Saint-Flaive Prolongée Ermont.

Bonus : repères à propos de Malala (extrait dossier pédagogique de presse)
Toutes les versions de la légende s'accordent pour dire que, le 27 juillet 1880, lors de la deuxième guerre anglo-afghane, alors que les soldats afghans reculaient devant l'armée britannique, pourtant inférieure en nombre, ce fut une Afghane de 18 ans qui permit la victoire des indigènes et infligea la plus grande défaite aux Britanniques. Au moment où les Afghans doutaient le plus, elle sut trouver les mots justes pour exhorter ses compatriotes au courage depuis le sommet d'une colline. Si, grâce à celle, les Afghans emportèrent la bataille de Maiwand, l'oratrice, qui aidait les victimes et servait de porte-étendard, n'en réchappa pas. La martyre s'appelait Malalai Anaa, ou Malala en pachtoune.
C'est donc d'après cette héroïne traditionnelle, mentionnée dans tous les livres d'école afghans, que, de l'autre côté de la frontière, au Pakistan, Ziauddin Yousafzai et son épouse décidèrent de nommer leur fille. Née en 1997, Malala porte un prénom comme d'une prédestination. Grâce à son père, enseignant et directeur d'écoles pour filles, Malala reçoit une solide éducation, ce qui est rare pour les musulmanes de cette région du Swat, sous gouvernement taliban depuis 2008.
A 11 ans, elle contribue à un blog en ourdou de la BBC ("Journal d'une écolière pakistanaise"), poussée par son père à témoigner du quotidien des petites Pakistanaises et des destructions d'écoles par les talibans. Mais ses prises de position militantes poussent les talibans à prendre des mesures radicales pour réduire ces voix au silence. En 2012, elle a 15 ans lorsqu'un extrémiste fait irruption dans le bus scolaire, demande qui est Malala et fait feu sur elle. Grièvement blessée, la jeune fille est soignée dans un hôpital militaire et opérée en Grande Bretagne.
Aujourd'hui, Malala sillonne le monde en donnant des conférences pour témoigner de la condition de la femme, du manque d'accès à l'éducation des filles et pour revendiquer les droits des enfants. Elle a reçu le Prix Nobel en 2014.