11 novembre 2015 : concert-lecture événement à Enghien pour commémorer 1915.

Marie-Thérèse et Bernard Ventre, présentateurs d’émissions sur "IdFM Radio Enghien" récidivent : après un premier concert-lecture émouvant qui a eu lieu l'année dernière à Soisy, ils nous en proposent un nouveau qui évoquera la mémoire familiale de la Grande Guerre.
A travers des récits de guerre, des poésies, des lettres de poilus recueillies par des descendants enghiennois, ils nous feront revivre la réalité des tranchées. Des airs populaires, patriotiques, des chants sacrés et des musiques de Debussy, Fauré, Ravel, Satie, Scriabine viendront ponctuer ces émouvants récits.
Des cartes postales d'Enghien-les-Bains émanant des collections privées de Jean-Pierre Bousquet et de Mme Françoise Poulain seront aussi projetées.
Lors de ce concert-lecture sera aussi abordé l'afflux des blessés hospitalisés dans les cinq hôpitaux d’Enghien-les-Bains (voir ci-dessous).
Grand coup de chapeau pour cet événement qui mêlera émotion, recueillement à travers des petites histoires qui se mêlent à la grande Histoire ! Inscrivez-vous vite !

Les interprètes : Laurence Allessandri, Anne-Laure Lardaud, Marie-Thérèse Pfeiffer, Ann Ventena, Philippe Lardaud et Bernard Ventre ainsi que le pianiste-concertiste international Michele Innocenti.
Ce spectacle bénéficie du soutien de la Ville d’Enghien les Bains, de l’Union Locale des Anciens Combattants et du concours d’IdFM Radio Enghien 98 FM.

Mercredi 11 novembre 2015 à16 h - Auditorium de l’Ecole de Musique et de Danse d’Enghien-les-Bains, 8 rue Hippolyte-Pinaud - Inscription/ office de Tourisme d’Enghien-les-Bains  au 01 34 12 41 15

Zoom sur Enghien-les Bains et ses cinq hôpitaux militaires créés pendant la Première Guerre Mondiale.

Bernard Ventre et Jean-François Dupaquier de la radio "IdFM Radio Enghien" nous donnent quelques repères historiques sur la situation d'Enghien pendant le premier conflit mondial.

En 1914, Enghien-les-Bains comptait 6302 habitants (le double aujourd’hui). Cette petite station  thermale située à seulement 11 kilomètres de Paris disposait déjà d’équipements touristiques importants. Dans la perspective d’un conflit qu’on devinait très meurtrier, le ministère de la Guerre avait prévu dès 1912 la réquisition du casino municipal pour y installer un hôpital militaire. A cet effet, la Société des Eaux et Thermes (SET) était entrée en contact avec les responsables de différentes organisations caritatives : la Société de secours aux blessés militaires (SSBM, branche française de la Croix Rouge Internationale) présidée localement par le Dr Louis Hélary, maire d’Enghien, l’Association des dames françaises (ADF), et l’Union des femmes de France (UFF). Notons que ces trois associations fusionneront le 7 août 1940 pour devenir la Croix Rouge Française.
A partir de 1915, l’afflux de blessés nécessita la création de cinq hôpitaux militaires à Enghien-les-Bains.
L’hôpital 45 est géré par la SSBM, dans les locaux du Casino municipal. Sa capacité est de quatre cents lits. Une annexe est ouverte dans la salle des fêtes du Kursall (ancienne villa de Villemessant).
L’hôpital 128 et confié à l’Union des femmes de France. Il occupe L’Institution moderne (aujourd’hui Cours Notre Dame Providence), au 7-9 boulevard Sadi-Carnot.
L’hôpital 293 géré par l’Association des dames Françaises a nécessité la réquisition de l’Institution Masson, à l’angle des rues de Malleville et de l’Abbé-Hénocque (côté droit face à l’Église).
L’hôpital auxiliaire de Villemin n° 39 est installé dans les locaux de la Société d’exploitation des eaux et thermes, à la salle des fêtes, rue du Casino (aujourd’hui rue de La Libération).
Enfin, L’hôpital militaire auxiliaire bénévole n°17 bis, installé dans l’Hôtel des Bains de la station thermale, est réservé aux officiers en traitement au thermal.
Au total, 42 hôpitaux militaires seront créés dans le nord de l’Ile-de-France, sur le territoire de l’actuel Val-d’Oise. Avec ses cinq sites, Enghien-les-Bains présentera la plus forte densité d’établissements de soins. Les autres hôpitaux militaires les plus connus  de la région sont la Maison consulaire de Saint-Leu-la-Forêt, ouverte dès le 8 août 1914 (25 lits), et le Scottish Women’s Hospital installé à l’abbaye de Royaumont, géré par un personnel britannique exclusivement féminin (600 lits).
A Enghien-les-Bains en 1915, quelque sept cents soldats malades ou gravement blessés sont traités chaque jour pour un taux de guérison de 85 % - exceptionnel pour l’époque.