"Les Chroniques de Moritz" : Planète, Plastique, Platitude.

Notre cher Moritz aborde, à sa façon, des thèmes écologiques ! Grâce à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration), qui veillent sur lui, il nous fait part, une nouvelle fois, de ses nouvelles réflexions sur cette société qui évolue.

Planète, Plastique, Platitude.

Moritz n’a jamais vu la mer et elle ne lui manque pas. L’immensité de cet espace l’effraie un peu. Les poissons l’intéressent mais il se contente des quelques poissons rouges dans le bassin du jardin. Alors quand il lit dans Presse Océan (qui n’a jamais si bien porté son nom) que l’océan se déforme, il n’espère qu’une chose : que l’eau n’arrive pas jusqu’à lui.
Toutefois en apprenant que le réchauffement climatique en est responsable, il prend plus au sérieux la montée des eaux. D’un côté, des terres vont être submergées mais son inquiétude est tempérée par les scientifiques qui disent que la terre est comme un chewing-gum : elle retrouve sa forme quand l’eau est absorbée. Moritz a tout de même décidé de ne plus s’asseoir au niveau du sol.

Si l’eau monte, c’est aussi à cause des tonnes de déchets rejetés et en particulier, du nouveau symbole de la pollution : la paille en plastique. Moritz a toujours été intrigué en voyant les humains boire de cette manière. Pourquoi ne pas faire comme lui : laper directement le liquide du récipient. Ils aiment se compliquer la vie et en plus, ils polluent.

Autre déchet massif : les collants. Là, il y a peut-être une explication. Faute d’avoir un pelage naturel comme le nôtre, ils portent un revêtement artificiel. Mais Moritz se pose deux questions : pourquoi seulement les femelles, sauf cas exceptionnels ? Et pourquoi seulement en bas du corps ? Toujours est-il que cet usage représente chaque année 7315 tonnes de déchets, surtout qu’elles ne les portent en général que 6 fois ! Les humains ne sont vraiment pas capables de nous imiter.
LCP (La Ligue contre les Collants Polluants) appelle cela l’obsolescence programmée. Il est vrai que nous aussi les chats nous changeons de pelage, c’est programmé tous les 6 mois, mais le nôtre ne pollue pas et nous le fabriquons nous-même sans chimie et sans mauvaise intention.

Heureusement la recherche vient de trouver, un peu par hasard, une enzyme gloutonne qui se nourrit de plastique et, bientôt, d’autres enzymes absorberont d’autres déchets. Moritz a voulu savoir s’il avait lui aussi suffisamment d’enzymes dans le corps mais sur Mikipedia c’était trop compliqué. Il a juste retenu que son estomac était fragile.

Le plus important est de trouver des solutions face à la pollution. Il n’a pas de voiture, n’utilise pas de plastic et ne porte pas de collant : sa conscience écologique est sauve ! Par contre, ce n’est pas le problème du président américain se vantant ironiquement de ne pas avoir eu le temps de lire le dernier rapport sur le climat. Peut-être a-t-il été plus intéressé par la conférence sur la Terre plate en Caroline du nord ? Pourtant, même Moritz sait que le climat change et que la terre est ronde.